rayaan a écrit :La brochure honnêtement j'ai oublié ça date de quasiment un an.
Ami de la vérité tu as lu l'article?
Oui j'ai lu, je te donne mon avis personnel, donc je te remercie de ne pas le mettre sur l'enseignement TJ. Je n'ai pas finalisé ma réponse car je l'indique par la suite.
La compréhension islamique est qu' "engendrer" qui est défini dans Merriam Webster's Collegiate Dictionary:"procréer en tant que père", est un acte physique incluant implicitement l'élément charnel du sexe – un trait animal à des années-lumière au-dessous de la Majesté du Créateur.
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Des défis plus directs émergent. Si Jésus est l' "unique Fils de Dieu engendré", qui est David? Réponse: Psaumes 2:7 – "Le SEIGNEUR m'a dit:
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." Jésus l' "unique fils de Dieu engendré" avec David "engendré" une bagatelle de quarante générations plus tôt? L'étiquette de "mystère religieux" pourrait ne pas satisfaire tous les libres–penseurs.
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Des neuf occurrences de ce terme, monogenes apparaît trois fois dans Luc (7:12, 8:42, et 9:38), mais toujours en référence à des individus autres que Jésus, et en aucun de ces cas, il n'est traduit "unique engendré"
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L'Evangile de Jean, à lui seul, ne conjure pas exactement le spectre du doute quand les trois autres évangiles sont franchement silencieux à ce sujet. Par comparaison, tous les quatre évangiles sont d'accord sur le fait que Jésus montait une ânesse (Matthieu 21:7, Marc 11:7, Luc 19:35, et Jean 12:14), ce qui est relativement haut sur la liste "Qui cela peut intéresser?" Par contre, trois des auteurs des évangiles ne réussissent pas à soutenir le principe critique de la foi "engendré, non conçu "? Ce n'est guère une échelle judicieuse de priorités semble-t-il.
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Les occurrences quatre à huit se trouvent dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, et sont considérés décrire Jésus. Mais c'est la neuvième occurrence qui pose des problèmes, car "Isaac est monogenes dans Hébreux 11:7".
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Nous sommes conduits à interroger la précision biblique à ce point, car Isaac n'a jamais été l'unique fils engendré d'Abraham. Comment aurait-il pu l'être, quand Ismaël était né quatorze années plus tôt? La comparaison de Genèse 16:16 – "Abram (i.e., Abraham) avait quatre–vingt–six ans quand Hagar lui donna Ismaël" – avec Genèse 21:5 – "Abraham avait cent ans quand lui naquit son fils Isaac" – révèle la différence d'âge.
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Un contrat de mariage Nuzi stipule qu'une femme sans enfant peut prendre une femme du pays et la donner en mariage à son mari pourobtenir la progéniture. Mais elle n'a pas le droit d'en chasser les rejetons même si elle engendre plus tard ses propres enfants. L'enfant né de la servante a le même statut que celui de l'enfant de la femme.84
Je pense que le but de cet article est de déligitimer l'emploi du terme "unique-engendré". Je mettrai les restes des références bibliques par la suite, considère cela comme un premier essai, je ne voulais pas trop tarder dans ma réponse.
Concernant psaume 2:7, ce passage ne fait pas référence à David, il est de nature prophétique et annonce le roi oint que Dieu va établir et qui jugera toute l'humanité : le Messie, le Christ Jésus.
Le fait que nombres de bibles rendent monogenès par "unique-engendré" uniquement pour Jésus est juste un choix de traduction, par exemple la TMN traduit monogenès à toutes ses occurences par "unique engendré". Ce n'est donc pas un point suffisant pour ôter "engendré" de "unique-engendré" (de plus c'est quand même la construction du mot "mono" pour unique; genès pour dire "engendré"). Si il ne convient plus de dire "engendré" alors autant supprimé le mot "monogenèse" des écritures grecques tant de l'AT que du NT, n'est-ce pas ? Mais la suppression du mot "engendré" est-elle légitimée ?
Paul en hébreux citera la septante, toutefois le texte hébraïque dit "ton fils, ton unique [lit : ton seul de toi], ce qui est traduit par monogenès. - Genèse 22:16.
Il n'est pas plus question de dire qu'Ismaël est un fils illégitime, cependant je pense que l'on peut trouver deux raisons pour lesquelles en Genèse 22:16 il est dit qu'Isaac est le fils unique-engendré (septante).
Tout d'abord rien ne dit qu'un contrat nuze fut passé, en effet se voyant enceinte, Agar méprisera Saraï, et cette dernière ira vers Abram pour se plaindre de l'attitude de sa servante; ce qui laisse entendre qu'Agar avait acquit un rang plus élevé que celui de la simple servante. Cependant elle n'avait pas été libérée de sa condition de servitude. De fait son rang m'apparait être plus celui de la concubine.
La première raison : Après la naissance d'Ismaël, il s'écoulera un temps, au bout duquel Abram et Saraï en raison de leurs corps usés par l'âge seront comme mort dans la chair, c'est à dire que la capacité de procréer n'était plus possible; même si Saraï n'avait pas été stérile, ils ne pouvaient plus avoir d'enfants. C'est à ce moment que Dieu va intervenir et changer le nom d'Abram en Abraham et le nom de Saraï en Sarah; ce qui laissait présager une revification, comme une recréation symbolique, où désormais Abraham et Sarah retrouvaient vie et auraient une descendance. Et effectivement l'annonce d'un enfant sera faite par la suite. C'est là l'intervention de Dieu. De fait Agar et Ismaël étaient exclu de ce cadre, de ce contexte. Car Dieu établirait son alliance avec Isaac, l'enfant annoncé.. Seul Isaac compterait donc comme fils.
La seconde raison : Sarah va demander à Abraham de chasser Agar et Ismaël car elle ne voulait pas que Ismaël hérite, elle avait peur pour la vie d'Isaac, Abraham était très réticent à cette idée; là encore Dieu va intervenir et dire qu'Ismaël n'héritera pas. De fait Agar et Ismaël sont chassés. Dans le cadre du contrat nuze hypothétique, le fait de renvoyer Agar équivalait à une répudiation [dans tous les cas], et le fait que Ismaël bien que fils légitime d'Abram, soit déligitimer comme ayant droit à hériter revient à un reniement comme fils légitime à l'héritage car un fils a droit à d'hériter.
Non pas que Dieu a jugeé qu'Ismaël était né de la fornication, non mais plutôt qu'il ne devait pas hériter des promesses faites à Abraham. Car ce n'est pas ici l'héritage des biens matériels mais bien de l'héritage spirituel, celui par lequel touts les familles du sol seront béni. Autrement dit, d'Ismaël ne sortirait pas le salut de l'humanité. C'est là que l'on voit que dès le début; Dieu quand il appela Abram d'Our de Chaldée que c'était par Saraï que viendrait l'héritier.
Cela explique pourquoi par la suite, l'ange dira à Abraham "ton fils, ton unique". - Genèse 22:16
Une troisième raison éventuelle, monogenès peut renvoyer à l'enfant unique-engendré par la mère dont Abraham est le père. Dès lors Ismaël ne pouvait aucunement être compté puisque c'est une référence à Isaac donc à Sarah comme mère et ce fut là son unique enfant. Ce qui voudrait dire que unique-engendré [par Sarah] était implicite. Après tout, pour qu'un homme engendre, il lui faut bien une femme. Et un enfant ne peut pas être engendré par deux femmes à la fois. Cela s'accorde aussi avec le contexte du renvoi préalable d'Agar et d'Ismaël.
Quant est-il de Jésus puisque les occurences avec Luc ne deviennent plus pertinentes si on uniformise la traduction ? Il n'est pas possible de dire que Jésus est le fils unique-engendre de Marie puisque elle aura d'autres enfants (à moins de tenir la compréhension de la doctrine de la vierge immaculée). Dans le cadre de Jésus, Jean va appliquer le terme monogenès dans un sens différent que celui d'être engendré par l'acte sexuel.
Jésus va lui-même énoncé la base de ce sens quand il va dire :
(Jean 3:3-7) [...] Jésus lui dit : “ Oui, vraiment, je te le dis : Si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ” 4 Nicodème lui dit : “ Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Il ne peut tout de même pas entrer une deuxième fois dans la matrice de sa mère et naître ? ” 5 Jésus répondit : “ Oui, vraiment, je te le dis : Si quelqu’un ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair, et
ce qui est né de l’esprit est esprit. 7 Ne t’étonne pas parce que je t’ai dit : Vous devez naître de nouveau.
Jésus fait ici une distinction entre naître de la chair, c'est à dire par la procréation, l'acte sexuel et naître de l'esprit, c'est à dire par une action de l'esprit saint (force agissante de Dieu) . Il est intéressant donc de constater que l'expression “ naît de nouveau ” signifie littéralement : “
est engendré d’en haut ”. Gr. : génnêthêï anôthén.
Autement dit par l'action de Dieu (le Père) l'homme nait une seconde fois, spirituellement. Condition relative à entrer dans le royaume (autre point). Le premier à avoir été ainsi engendré pour etre un fils spirituel de Dieu, c'est Jésus qui lors du baptème de Jean sera oint de l'esprit saint. A ce moment il est choisi pour devenir le Roi-Messie et est déclaré "fils de Dieu" dans un sens spirituel.
Comme Jésus l'indique, d'autres seraient appelé à recevoir le pouvoir d'être des fils spirituels de Dieu (condition un peu particulière)
C’est ainsi que Pierre s’est exclamé : “ Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, car selon sa grande miséricorde il nous a donné une nouvelle naissance(1). ” — 1 Pierre 1:3.
(1)Lit. : “ nous ayant engendrés de nouveau ”. Gr. : anagénnêsas hêmas ; lat. : regeneravit nos.
C'est dans ce sens particulier qu'est employé monogenèse pour Jésus. En résumé, personnellement je ne vois aucune justification à supprimé dans la traduction le terme "engendré" pour monogenès. D'autre part le mot renvoie aussi à des relations filiales; c'est à dire qu'il peut dans cette optique être employé pour parler de créatures mais qui ont une relation comme celle d'un père aimant envers ses fils ou ses filles. Il n'y en aucune incompatibilité, sauf si bien entendu on veut faire primer le sens seul islamique du terme "engendrer". Mais cela ne serait pas très raisonnable au vu de son emploi dans la Bible.