Le bien:
Bon là il faut aller très loin pour essayer de trouver un début de définition du bien.. si t’en as une indiscutable alors :bravo.
Commençons par le commencement et essayons d’identifier le bien fait pour ou par une entité sentiente (plante, animal, être conscient).
Déjà on voit que le bien peut être fait. le bien est donc le résultat d’une action, ou d’un événement.
• Il pleut dans une contrée qui souffre de sécheresse, l’événement pluie est bénéfique pour les plantes et les animaux qui la peuplent. le bien est donc une conséquence. il participe à la satisfaction d’un ensemble de nécessités ou besoins exprimés ou non.
• Un gamin tombe dans une cour, il sa casse une jambe, il fait nuit, quelqu’un passe, il prend le gamin sur son dos et l’emmène à l’hôpital.
Le bonhomme exécute un ensemble d’actions dont la conséquence est de venir en aide à un être en détresse. Il donne ainsi une réponse objective à un impératif vital exprimé par l’individu en question.
ON peut multiplier les exemples à l’envi. Mais on peut dire dans un premier temps que le bien est le résultat de toute action conduisant à un des résultats suivants :
- Satisfaire un besoin existentiel.
- Atténuer ou faire disparaître une souffrance physique ou morale.
Quand on veut englober un grand ensemble d’entité, ces définitions ne fonctionnent plus. il n’y a qu’à voir les systèmes écologiques construits autour des prédateurs et des proies.
- Satisfaire le besoin existentiel du prédateur c’est lui offrir une proie à manger.
(le loup mange l’agneau, l’agneau meurt, c’est bien pour le loup, c’est mal pour l’agneau)
- Satisfaire le besoin existentiel des agneaux, c’est empêcher que les loups les mangent
(le loup meurt faute d’agneau à manger, en empêchant le loup de manger l’agneau on fait du mal au loup).
Et donc finalement, faute de définition globale, le bien et le mal sont définis par rapport à un ensemble de valeurs dictées soit par une morale religieuse, une morale éthique ou une morale coutumière. Chacun de ces cadres définit des règles ou des lois qui tentent de définir les contours non pas du bien mais du mal.
Le bien se trouve ainsi délimité d’un côté . ainsi un individu qui se conforme à l’ensemble des lois ayant cours dans son milieu est juste un être neutre dans le sens où il n’occasionne de tort à personne. pour être quelqu’un de « bien », il doit en plus de se conformer à la loi, entreprendre un ensemble d’actions dont les conséquences engendrent des bénéfices notables pour les destinataires.
- Actions ponctuelles d’assistance.
(faire les courses du voisin, secourir une femme qui se fait agresser par des sauvageons dans le métro, tenir la porte pour laisser passer le vieux qui vient péniblement, retenir un abruti qui va tomber, …)
- Disponibilité, écoute
(Ecouter tante gertrude raconter son histoire pour la millième fois, ramener la collègue chez elle car sa voiture est en panne, discuter avec la boulangère pendant qu’elle emballe la baguette, sourire au caissier handicapé, Ne pas donner à manger aux pigeons à proximité de la porte du voisin...)
- Entreprises culturelles
(Promouvoir toutes les formes de cultures, cela permet d’ouvrir les horizons de compréhension et de tolérance)
- Entreprises caritatives
(dans le cadre des associations ad hoc)
et ce dans les limites des lois en vigueur dans le système de valeurs considéré.
Et pourtant… le bien n’est pas défini pour autant
Finalement quand on y réfléchit et que l’on considère l’ensemble de ce qui précède, on se rend compte que le bien est d’une certaine façon un don d’une partie de soi.
C’est ce que je retiendrais : le bien = don d’une partie de soi. Libre à celui pour qui le don est adressé de l’accepter ou de le refuser.