Bertrand du Québec a écrit :Bonjour Saint Glinglin. :)
Bonjour Bertrand.
Saint Glinglin écrit : « Avec une pâque non conforme à la Loi, nous sommes en plein marcionisme. »
Pas du tout ! Nous avons au début une pâque conforme à la loi, mais qui en cours de route ne l’est plus, parce que Jésus lui donne un autre sens, un sens chrétien !
Dès le début, cette pâque n'est pas conforme parce qu'on n'y trouve pas d'agneau.
De plus, on lit :
Mt 26.20 Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
Le verbe utilisé est ἀνάκειμαι, s'allonger à table. Or la pâque juive doit se manger debout.
Ex 12.11 Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel.
Idem chez Marc 14.18 : Καὶ ἀνακειμένων αὐτῶν καὶ ἐσθιόντων
Idem chez Luc 22.14 : Καὶ ὅτε ἐγένετο ἡ ὥρα, ἀνέπεσεν,
ἀνέπεσεν >
http://biblehub.com/greek/377.htm
Idem chez Jean 13.23 : Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché (ἀνακείμενος) sur le sein de Jésus.
De plus, le rituel pascal comporte une aspersion de sang sur la porte. Et l'agneau est mangé dans la salle qui est derrière cette porte. C'est à dire au rez de chaussée.
Jésus, lui, va manger à l'étage (ἀνάγαιον) :
Mc 14.15 Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête: c'est là que vous nous préparerez la Pâque.
Lc 22.12 Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée: c'est là que vous préparerez la Pâque.
Saint Glinglin écrit : «Cela n’a aucun sens : soit la pâque est juive, soit elle est chrétienne.
Si pour les Juifs cette pâque n’a pas de sens, pour les chrétiens elle en a !
Cette pâque est juive en ses débuts, pour devenir en cours de route une pâque chrétienne !
Si ce changement de sens durant la pâque juive pour devenir une pâque chrétienne n’a pas de sens pour vous, soit ! Ok ! C’est comme vous voulez ! Mais pour les chrétiens il n’y a pas de problème, parce qui compte c’est le résultat final, qui est l’institution de l’eucharistie, corps et sang de Jésus..
C'est donc une pâque chrétienne et non une pâque à moitié juive.
Saint Glinglin écrit : « L’eucharistie étant le rite central du christianisme, la moindre des choses est d’en attribuer l’établissement à son fondateur. »
AUCUN problème avec cela mon ami ! Depuis toujours nous savons que Jésus institua l’eucharistie durant la pâque juive et je n’ai rien trouvé d’incohérent dans tous les commentaires biblique que j’ai lu jusqu’à présent sur ce sujet ! Si pour vous cela est incohérent, hé bien soit !.
Il faut croire que vos commentateurs ne se sont pas posé la question.
Ou bien qu'aucun d'entre eux n'a eux l'idée comme vous d'y voir une pâque mi-juive mi-chrétienne.
Saint Glinglin écrit :
« Jésus n’est pas un Juif : c’est le fils de Dieu.
Jésus n’était pas un juif, qui fut circoncis le huitième jour après sa naissance, selon la stricte tradition religieuse juive, hé bien ça saute aux yeux : il n’était pas juif !!!

Nous savons tous que Jésus était un Babylonien, ou bien un Romain, peut-être même un extra-terrestre !
Mais peut-être que finalement il n’avait aucune nationalité et même aucun sexe puisque que le Fils de Dieu avait prit une apparence d’un être humain comme le croyait les docètes ?
Mais où vous situez vous au juste là-dedans ? En avez-vous discuté plus en détail sur ce forum ? Pourriez-vous me donner le lien pour que j’en sache plus long, sur cette affirmation des plus surprenantes ?
Moi, j'étudie les Evangiles et j'y trouve que Jésus y est beaucoup plus dieu que Juif.
Selon Jean, Jésus débarque au Jourdain de nulle part.
Selon Marc, Jésus débarque d'une ville de Nazareth inventée pour la circonstance :
http://www.forum-religion.org/oecumenis ... 33493.html
Selon Matthieu, Jésus a une naissance terrestre mais ses parents n'accomplissent nullement les rites juifs à sa naissance.
Seul Luc, en plus d'une naissance terrestre, le fait circoncire, et encore !
1.59 Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père.
Là, c'est net : la phrase est à l'indicatif.
2.21 Le huitième jour, auquel l'enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu'avait indiqué l'ange avant qu'il fût conçu dans le sein de sa mère.
Là, c'est moins net, tout de même.
2.22 Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, -
2.23 suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur, -
2.24 et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur.
Et ici, retour de l'indicatif.
Dans l'AT, il y a moins de détours :
Gn 17.23 Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu'il avait acquis à prix d'argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d'Abraham; et il les circoncit ce même jour, selon l'ordre que Dieu lui avait donné.
17.24 Abraham était âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, lorsqu'il fut circoncis.
17.25 Ismaël, son fils, était âgé de treize ans lorsqu'il fut circoncis.
17.26 Ce même jour, Abraham fut circoncis, ainsi qu'Ismaël, son fils.
17.27 Et tous les gens de sa maison, nés dans sa maison, ou acquis à prix d'argent des étrangers, furent circoncis avec lui.
21.3 Abraham donna le nom d'Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté.
21.4 Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.
Mais c'est un autre sujet.
Et si Jésus accomplit un rite juif à cet endroit, on se demande bien quand il fonde le rite chrétien de l’eucharistie. »
Comme je vous l’ai toujours dit il fonde le rite chrétien de l’eucharistie durant le rite de la pâque juive, qui à partir de l’institution de l’eucharistie n’en est plus un !
Quand ? À partir de la 3e coupe lors de la fraction du pain.
Où avez-vous trouvé trois coupes ? Le geste n'est pas répété.
Mc 14.22 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Prenez, ceci est mon corps.
14.23 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
Mt 26.26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps.
26.27 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;
Il est vrai que l'on trouve chez Luc cette bizarrerie :
22.15 Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir;
22.16 car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
22.17 Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous;
22.18 car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.
22.19 Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.
22.20 Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Alors épluchons :
1 Cor
11.23 Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
11.24 et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi.
11.25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.
Mc 14.22 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Prenez, ceci est mon corps.
14.23 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
14.24 Et il leur dit: Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs.
14.25 Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.
Mt 26.26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps.
26.27 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;
26.28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
26.29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
Le Luc original devait être ceci pour être conforme aux autres :
22.15 Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir;
22.16 car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
22.17 Et, ayant pris
- (une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous;22.18 car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.22.19 Ensuite il prit )
du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.
22.20 Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Mais ceci devient non conforme à Marc et Matthieu car ne mentionnant pas la vigne.
Mais Paul ne mentionne pas de vin non plus.
Nous devions donc avoir ceci comme versions primitives :
Mc 14.22 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Prenez, ceci est mon corps.
14.23 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
14.24 Et il leur dit: Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs.
Mt 26.26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps.
26.27 Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;
26.28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
Lc 22.15 Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir;
22.16 car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
22.17 Et, ayant pris du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.
22.20 Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Ceci était extrêmement gênant pour l'officiant : il ne savait pas ce que devait contenir la coupe.
Mais il pouvait trouver une indication dans Jean (ou dans une agrapha par la suite intégrée à Jean) :
Jn 4.13 Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif;
4.14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
Ceci m'amène à penser à une autre correction :
Jn 19.32 Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui avait été crucifié avec lui.
19.33 S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes;
19.34 mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit [strike]du sang et [/strike]de l'eau.
19.35 Celui qui l'a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous croyiez aussi.
S'il ne sort que de l'eau, cela est extraordinaire et mérite le verset suivant.
S'il sort du sang, beaucoup moins.
Mais il y a concurremment à la théologie de la source d'eau vive une théologie de la vigne :
Jn 15.1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
Et aux noces de Cana, l'eau du rocher de l'Ancienne Alliance est remplacée par le vin de la Nouvelle Alliance.
Mais faisons une excursion chez Justin Martyr, au milieu du II ème siècle :
- Citons les paroles d'Isaïe, vous comprendrez mieux la vérité de ce que j'avance :« Peuples éloignés, apprenez ce que j'ai fait ; peuples voisins, reconnaissez ma puissance. Les impies ont été saisis d'effroi dans Sion, la terreur a été parmi les hypocrites. Qui de vous soutiendra les ardeurs éternelles? Celui qui marche dans les sentiers de la justice et qui rend hommage à la vérité, qui rejette les présents, n'écoute pas les paroles sanguinaires et ferme les yeux pour ne pas voir le mal : celui-là habitera sous la caverne élevée d'une roche inexpugnable; l'eau et le pain lui seront constamment donnés. Vous verrez votre roi dans l'éclat de sa gloire et vous porterez au loin vos regards. Votre âme méditera la crainte du Seigneur. Où est le savant? où est celui qui entreprend de donner des conseils? Qui compte ceux qui sont nourris? Les petits et les grands? Ils n'ont pu entrer en conseil avec lui, ni comprendre la profondeur de ses paroles : de sorte qu'ils n'ont rien su. Peuple vicieux, qui ne comprend pas quand on lui parle. »Il est évident que, dans cette prophétie, il s'agit de ce pain que notre Christ nous a ordonné d'offrir en mémoire du corps qu'il a pris pour le salut de ceux qui croient en lui et en faveur desquels il s'est rendu passible. Il est clair qu il s'agit aussi du calice sur lequel il a recommandé de prononcer des paroles d'actions de grâce en mémoire de son sang.
Ici, nous avons une théologie de l'eau dans le calice.
Dans Luc, l'interpolation est extrêmement maladroite mais doit tout de même être la version originale car je ne vois pas pourquoi elle ne serait pas restée en fin de scène si elle avait été empruntée aux autres synoptiques.
Notons que Jésus ne mange pas le pain qu'il rompt (comment se mangerait-il lui-même ?).
Alors pourquoi boirait-il son propre sang ?
Et puis pourquoi préciser qu'il ne boira plus de vin jusqu'à l'arrivée du royaume puisqu'il ne mangera pas non plus ?
En a-t-il jamais bu, d'ailleurs ?
Mt 11.18 Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : Il a un démon.
19 Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent: C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par ses oeuvres.
Dans le contexte, si la boisson n'est pas mentionnée, on s'imagine que Jean Baptiste buvait au moins de l'eau. Mais ce n'était pas assez clair pour Luc :
Lc 7.33 Car Jean Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites: Il a un démon.
7.34 Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites: C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie.
7.35 Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.
Comme dans les deux cas Jean est mis en opposition à Jésus, on peut penser que Luc prétend dire que Jésus mange du pain et boit du vin.
Et comme Luc précise ici le flou de Matthieu, c'est un autre argument pour la primauté lucanienne de l'interpolation sur le vin dans le récit de la Cène.
Voici le repas auquel 7.34 fait sans doute allusion :
Lc 5.27 Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit: Suis-moi.
5.28 Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.
5.29 Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d'autres personnes étaient à table avec eux.
Mais il est bizarre que Lévi suivant Jésus, il se retrouve au verset suivant dans sa propre maison.
D'après Matthieu, il s'agit de la maison de Jésus :
Mt 9.9 De là étant allé plus loin, Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s'appelait Matthieu. Il lui dit: Suis-moi. Cet homme se leva, et le suivit.
9.10 Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples.
Et c'est le même genre d'invités qu'ici :
Mt 22.9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez.
22.10 Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.
Et comme il s'agit dans ce dernier cas du banquet du Seigneur, c'est à dire la Cène, Mt 9.10 y fait aussi allusion.
Bref, pourquoi l'interpolateur ne s'est-il pas contenté d'un "Il prit ensuite une coupe de vin" ?
Peut-être parce que la coupe ne pouvait pas contenir du vin avant que Jésus ait prononcé une formule au-dessus, effectuant ainsi une version du miracle de Cana.
Notons que la Didaché n'est absolument pas au courant de cette version paulinienne du rite :
IX.1. - Quant à l'eucharistie, faites ainsi vos actions de grâce. D'abord pour la coupe :
2. - "Nous Te rendons grâce, notre Père, pour la sainte vigne de David Ton serviteur que Tu nous a fait connaître par Jésus Ton Enfant. A Toi la gloire pour les siècles."
3. - Pour la fraction du pain : "Nous Te rendons grâces, notre Père, pour la vie et la connaissance que Tu nous a révélés par Jésus Ton Enfant. A Toi la gloire pour les siècles.
4. - De même que ce pain rompu était dispersé sur les collines et que, rassemblé, il est devenu un (seul tout), qu'ainsi soit rassemblée ton Eglise des extrémités de la terre dans Ton Royaume. Car à Toi sont la gloire et la puissance par Jésus-Christ pour les siècles. "
5. - Que personne ne mange ni ne boive de votre eucharistie sinon ceux qui ont été baptisés au nom du Seigneur; car c'est à ce sujet que le Seigneur a dit : Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens. (Mt 7,6).
Inacceptable et irraisonnable
pour vous ! Soit ! Mais pas pour les chrétiens !
Si pour vous, qu’il y ait eu à manger l’agneau pascal juste avant l’institution de l’eucharistie vous est inacceptable,
soit ! Mais ce n’est pas le cas pour nous.

Ce n'est pas certain...
Saint Glinglin écrit : « Au chapitre 12 de l’Exode, on ne trouve pas de vin.
D’après Nombres, le pain est consommé à partir du lendemain de la Pâque et non le jour même :
Nb 28.16 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, ce sera la Pâque de l'Éternel.
28.17 Le quinzième jour de ce mois sera un jour de fête. On mangera pendant sept jours des pains sans levain. »
Pas de vin du temps de l’exode effectivement, mais milles ans plus tard le rituel c’était quelque peu enrichie et ce, nous le savons par les prescriptions du Talmud.
Que durant la pâque juive on prenait du vin est une chose certaine. On parle de 4 coupes, tout au plus 5.
Mais ça ne tient pas la route ! Jésus ne va tout de même pas reprocher aux pharisiens de prêcher un fardeau de rites qui ne sont pas dans la Loi et pratiquer lui-même un rite qui n'est que dans le Talmud !
Saint Glinglin écrit :
« Il faudrait savoir : si la Pâque de Jésus n’est qu’à moitié juive, elle n’est pas juive. »
La Pâque de Jésus est pleinement chrétienne à partir de l’institution de l’eucharistie !
Avant l’institution c’était plutôt une pâque juive, mais après c’est une pâque chrétienne !
Pour les chrétiens quelle pâque fut retenue durant ce dernier repas de Jésus ? Tout simplement la pâque chrétienne de l’institution de l’eucharistie !!! C’est pas plus compliqué que cela !!!
Mais si pour vous cela n’a aucunement du sens et soit illogique et incohérent, hé bien soit !
Mais encore une fois cela le l’est pas pour les chrétiens.

C'est cohérent pour vous parce que vous n'en saisissez pas l'incohérence.
La Cène est le rite central du christianisme. L'accès à l'autel est au moins réservé aux baptisés, sans compter un sacrement supplémentaire de première communion dans certaines églises.
Et avant cela, vous avez une montée vers l'autel sous forme de successions de chants.
De même, l'Evangile est rédigé comme une montée vers le drame sacré final.
Et les Juifs font de même avec la Pâque.
Et vous voudriez qu'au milieu du rite Jésus ait improvisé : "En vérité je vous le dis, vous ne faites plus ceci en mémoire de ce que Jéhovah a fait pour vous mais en mémoire de moi."
Saint Glinglin écrit : « Il n’y aura pas de deuxième occasion pour Jésus : soit il fonde ce soir là un rite chrétien sans agneau, soit il consomme une Pâque juive et il n’y a pas de Pâque chrétienne. »
Le rite chrétien fut absolument fondé ce soir-là après le repas — sans l’agneau — car il débute avec la 3e coupe, lorsqu’il prit du pain et du vin pour en donner une toute nouvelle signification. Il consomme une pâque juive au début et par la suite il institue une nouvelle pâque une nouvelle Alliance et ce par le pain et principalement par le vin :
« Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant: "Ceci est mon corps, donné pour vous; faites cela en mémoire de moi." Il fit de même pour la coupe après le repas, disant: "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour vous. »
Luc 22, 19-20
Il n'y a pas de troisième coupe ni même de deuxième coupe. Il n'y en a qu'une.
Saint Glinglin écrit :
« Il n’est pas raisonnable de faire une demi-fête juive prolongée d’une demi-fête chrétienne.
Cela n’a pas de sens. »
Pour vous cela n’a pas de sens ? OK !

C’est peut-être une « demi-fête » juive, mais certainement pas une « demi-fête » chrétienne, car la seule partie de l’institution de l’eucharistie commence avec la 3e coupe avec la fraction du pain et le breuvage du vin et là est notamment complète !
C'est n'importe quoi.
Saint Glinglin écrit :
« Il n’est pas raisonnable de faire une demi-fête juive prolongée d’une demi-fête chrétienne.
Cela n’a pas de sens. »
Pourtant le christianisme n’a certainement pas de difficulté à accepter que Jésus ait institué l’eucharistie à l’intérieur de la pâque juive.
Par la suite tout est abandonné de ce qui précède la 3e coupe et les chrétiens gardent l’essentiel de cette nouvelle pâque avec la fraction du pain et le breuvage du vin.
Deux spécialistes — entres
plusieurs — de la Bible et de ses commentaires ont eux aussi AUCUN problème avec cela. L’un est Catholique et l’autre Protestant ! J’ai aussi une dizaine d’autres sources : encyclopédique, livre biblique, de théologie et pages internet, qui eux aussi n’ont pas de difficulté avec l’agneau pascal durant la sainte Cène !
Mais si cela
pour vous n’a pas de sen, OK !

Je demande à voir. Car si l'agneau pascal faisait partie de la Cène, Paul en aurait parlé.
Saint Glinglin écrit : « Et donc le dernier repas de Jésus n’est pas une Pâque juive. »
Comme je vous l’ai déjà dit, oui et ce à partir de la 3e coupe.
Il n'y a qu'une coupe.
Et puisque vous voulez un Jésus 100% Juif, je présume que pour vous son père s'appelle Joseph.
Saint Glinglin écrit :
« Un évangile est écrit pour tout contenir sans avoir besoin d’être complété par la lecture d’un autre évangile.
Ça c’est vous qui le dites. Seriez-vous exégète ?
Plus que vous, visiblement.
Chaque évangile raconte le ministère de Jésus, mais il répond aussi à une communauté et chaque communauté n’a pas eu les même besoins particulier. Enfin ça c’est une autre histoire …
Vous n'hésitez pas à vous contredire : vous voulez un modèle d'évangile par communauté mais vous prétendez que ce modèle est incomplet et exige trois autres évangiles comme béquilles.
Marc écrit : « Quand la pâque ils immolaient. »
Cette formule est ambigüe car ce « ils » peut désigner les disciples comme les Juifs dans leur ensemble.
Luc écrit : « Le jour où il fallait sacrifier la pâque. »
Ici, les disciples sont retirés du groupe sujet.
Matthieu, lui, avait levé l’ambiguïté en retirant l’immolation. »
Marc est le premier à avoir écrit un évangile et il a cru bon de spécifier que pour cette pâque juives il fallait l’immolé, sous sens-entendu immoler un agneau. Si Luc et Mathieu n’ont pas jugé bon de spécifier cette l’immolation en tant que tel, hé bien c’est que pour eux cela n’était pas nécessaire de le mentionner.
Sauf que Luc avait Marc sous les yeux. Et pour modifier un texte qui pour lui était tout de même sacré, il lui fallait une bonne raison théologique.
Et je vous signale que Luc parle d'immolation. Ce sont les acteurs qui changent.
Saint Glinglin écrit : « Vous écrivez plus haut : « Tout simplement parce que Jésus exclut l’agneau dans son rituel »
Et là vous lui faites manger cet agneau !
Quand Jésus mange l’agneau pascal — qu’il ne craint aucunement de manger — il se situe dans la pâque juive, mais quand arrive la 3e coupe, là il ne se situe plus dans la pâque juive, mais dans la pâque chrétienne qu’il institue avec le pain et le vin.
Vous nous inventez une pâque chrétienne faite de rogatons de pâque juive, un bricolage sur un coin de table, et vous ne vous en rendez même pas compte !
Par l’institution de la pâque chrétienne, il ne sera plus nécessaire — par après — de manger l’agneau pascal car le « menu » a changé et c’est maintenant le pain et le vin !

Et donc chaque eucharistie commence par une consommation d'agneau pour nous rappeler que le Seigneur a mangé de l'agneau ce soir là ! Bravo !
Saint Glinglin écrit :
« Justement : compte tenu de son importance pour la pâque juive, il aurait dû être mentionné si cette pâque avait été juive.
On nous mentionne cela clairement, que la pâque — le repas de l’agneau — devait être préparée et même qu’elle devait être immolée, sous-entendu l’immolation de l’agneau. Jésus entre dans la pâque juive et il en ressort dans la pâque chrétienne !

Vous êtes désespérant.
Ce fut une pâque juive transformé en pâque chrétienne… Par la suite l’agneau et les herbes amère ne seront plus nécessaire, seulement le pain et le vin.
Traduction : "Par la suite, la Pâque des fidèles ne fut plus celle du Seigneur."
Or son absence, ce silence assourdissant à propos d’un éventuel agneau, signe le tableau d’une Cène non juive. »
Pas de silence, car explicitement il est question d’immoler la pâque soit l’agneau et ce pour la manger :
« Le premier jour des Azymes, où l'on immolait la Pâque, ses disciples lui disent: "Où veux-tu que nous nous en allions préparer pour que tu manges la Pâque ?" »
Marc 14, 2
Voir plus haut les différences entre les trois versions.
Mais au final OUI, cette Cène est non juive et ce particulièrement à partir de la 3e coupe et de la fraction du pain… Ainsi votre titre est juste quand vous dites :
La pâque non-juive de Jésus.
Voilà !
À la prochaine.
Vous n'avez rien compris : d'après votre littérature, le titre devrait être "La Pâque à moitié juive de Jésus"
Et comme une pâque à moitié juive ou à moitié chrétienne n'est ni l'une ni l'autre, vous devriez titrer votre thèse :
"La Pâque ni juive ni chrétienne de Jésus"