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Posté : 02 juin07, 00:48
par tony
Je pense simplement que même ceux qui n'en ont pas envie n'ont de toute façon pas réellement le choix.
tu veux dire que c'est génétique? ou que c'est dieu qui choisi qui doit avoir la foi?

Posté : 02 juin07, 01:23
par Crovax
lebonObO a écrit :Si tu es bien athée, je doute fort que l'inexistance de dieu soit autre chose à tes yeux qu'une conviction profonde, sur laquelle je ne crois pas une seconde pas que tu pourrais décider de revenir.
Outre le fait que je ne défendrai jamais l'idée que la croyance ou l'athéisme soit le résultat d'un quelconque choix, la source de mon athéisme est bien plus qu'une profonde conviction ; c'est la prise de conscience que la croyance n'est que la résultante d'un conditionnement, doublé d'une volonté de vivre en accord avec ma nature.
J'en avais déjà parlé il y a un moment sur ce forum, je vous mets alors le lien du message que j'avais initié et qui vous éclairera plus amplement :

http://www.forum-religion.org/topic13659.html

Posté : 02 juin07, 02:09
par lebonObO
J'aurais du mal à te répondre avec certitude, que ce soit d'un point de vue matérialiste ou religieux.

J'imagine que j'aurais assez peu de chances de te convaincre que c'est la volonté de dieu si tu es athée et heureux de l'être par dessus le marché :)
Mais les matérialistes (à part certains farfelus) auraient du mal à expliquer par la seule génétique les tendances politiques, par exemples, d'un individu.
La génétique ne suffit pas à elle seule à l'expliquer, pas plus que l'éducation puisque des frères & soeurs peuvent avoir des idées opposées. Impossible aussi d'expliquer ou de maïtriser l'effet placébo, qui existe, mais ne peut pas le décider.
De là à savoir pourquoi c'est ainsi, je suis aujourd'hui incapable de te répondre.

D'un point de vue religieux, il est possible (mais comment en etre sur ?) que dieu ait décidé qui passerait par l'athéisme, qui y resterait, ou qui serait croyant tout au long de sa vie.
Il se peut aussi que pour lui l'un ou l'autre n'ait pas vraiment d'importance, et que la seule chose qui compte soit ce qu'on fait de sa vie : respecter la vie, son prochain, ne pas lui nuire, accepter sa différence... pas besoin d'avoir la foi pour ça. Il y a une autre piste de réflexion que je n'ai pas encore explorée à fond : la possibilité que l'athéisme soit une voie différente vers une foi plus solide encore que celle des croyants qui n'ont jamais profondément douté. Les ex-athées connaissent mieux que quiconque les arguments athées, or ils les ont surmontés... ceux là connaissent donc mieux que quiconque le chemin du retour au cas où ils s'égareraient de nouveau :)

Mais bon, encore une fois, je n'ai aucune certitude à proposer en réponse à ta question...

Posté : 02 juin07, 02:11
par lebonObO
Crovax a écrit : Outre le fait que je ne défendrai jamais l'idée que la croyance ou l'athéisme soit le résultat d'un quelconque choix, la source de mon athéisme est bien plus qu'une profonde conviction ; c'est la prise de conscience que la croyance n'est que la résultante d'un conditionnement, doublé d'une volonté de vivre en accord avec ma nature.
J'en avais déjà parlé il y a un moment sur ce forum, je vous mets alors le lien du message que j'avais initié et qui vous éclairera plus amplement :

http://www.forum-religion.org/topic13659.html
Ca je peux très bien le comprendre, mais dans ce cas il ne peut pas y avoir de courage dans le fait même d'être athée.
Pas plus... ni moins que dans le fait d'être croyant. ^_^

Posté : 02 juin07, 02:48
par Crovax
lebonObO a écrit :Ca je peux très bien le comprendre, mais dans ce cas il ne peut pas y avoir de courage dans le fait même d'être athée.
Pas plus... ni moins que dans le fait d'être croyant. ^_^
Je ne suis pas sûr de bien comprendre le lien que vous faites entre la notion de courage et l'idée de choix, pourriez vous l'expliciter?

Le courage est, à mon idée, la faculté de surmonter ses peurs. Vous le savez au moins autant que moi, à savoir que toucher aux convictions religieuses c'est toucher à ce qui aura pu servir à fonder la personalité de l'individu avec lequel nous pourrions discuter. Voila pourquoi les débats interreligieux sont toujours passionés ; il s'agit, aux yeux de beaucoup de croyants, de ce qui fonde leur identité.
Je pourrai vous caricaturer ma pensée ainsi : soit l'individu est croyant, et il ne l'est pas par choix, mais par conditionnement (tout comme le fumeur de crack n'a pas le choix de fumer ou non du crack), soit l'individu est athée, mais il ne l'est pas par choix, mais simplement parcequ'il aura échappé ou qu'il se sera libéré du conditionnement en question (tout comme nous n'avons pas le choix de penser que 1+1=2 ou non).
Enfin, j'y arrive, le passage de la croyance à l'athéisme nécéssite bel et bien du courage, puisque cela n'est possible que pour le croyant qui aura osé s'ouvrir les yeux sur la réalité supposée de "Dieu", (autrement dis, une sentimentalité intérieure), et le croyant est le mieux placé pour le savoir, même si il ne l'admet pas, et c'est la peur, sans doute même à son insu, qui le retient dans ce conditionnement (puisque remettre cela en question serait toucher à son identité).