Re: Les 10 états dans la personne
Posté : 30 janv.16, 22:57
Les 10 états .
Les dix états désignent dix conditions de vie et constituent la base de la conception de la vie intérieure selon le bouddhisme. En étudiant le principe des dix états, on peut saisir ce qu'est un état de vie avec justesse et trouver le chemin de la transformation intérieure.
Les six premiers des dix états (enfer, avidité, animalité, colère, humanité, bonheur temporaire) sont appelés les « six voies » et les quatre derniers (etude, éveil pour soi, bodhisattva et bouddha), les « quatre nobles mondes ».
Les « six voies » sont issues d'une conception brahmanique du monde, reprise par le bouddhisme. Elles étaient traditionnellement considérées comme les « royaumes » dans lesquels tous les êtres vivants transmigraient sans cesse.
Les « quatre nobles mondes » sont des états de vie que l'on peut obtenir par l'entrainement bouddhique.
Dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, on considerait les dix etats comme dix mondes existant séparément, par exemple l'enfer sous la terre ou la terre pure -trés loin dans l'univers. Mais le Sutra du Lotus opère un renversement radical de cette conception, en exposant que chaque être humain possède les dix états qui, ainsi, ne désignent pas des mondes fixes et séparés, mais la réalité de la condition humaine.
Ce que dit Nichiren Daishonin à propos des 10 états :
Nichiren Daishonin dit, dans son écrit du Nouvel An :
« Tout d'abord, en ce qui concerne l'emplacement exact de l'enfer et du Bouddha, il est dit dans un sutra que l'enfer existe sous terre et dans un autre que le Bouddha reside a l'ouest. Mais une recherche plus attentive revele que l'un et l'autre existent dans notre corps de cinq pieds de haut. » (Ecrits, 1144 - GZ, 1491)
Il explique que même l'etat d'enfer et celui de bouddha se trouvent dans notre propre vie, et non sous terre ou dans une terre de béatitude parfaite a l'ouest. Cela signifie que, même si l'on se trouve dans la souffrance de l'enfer, on peut changer sa vie et faire apparaitre une grande joie. Ainsi, le principe des dix états fondé sur le Sutra du Lotus constitue une doctrine permettant de transformer sa vie intérieure.
A propos des six voies inhérentes a notre propre vie, Nichiren Daishonin dit dans le traité L'objet de veneration pour observer l'esprit :
« Quand nous regardons de temps a autre le visage de quelqu'un, nous découvrons qu'il est parfois joyeux, parfois furieux, et parfois calme. Il arrive que l'avidite s'y manifeste, ou la stupidité, ou encore la perversité. La rage est le monde de l'enfer, l'avidité celui des esprits afames (l'avidité), la stupidité celui des animaux, la perversité celui des asura (la colere), la joie celui du ciel (le bonheur temporaire) et la quietude celui des titres humains. » (Ecrits, 361 - GZ, 241)
Voici une explication des six voies fondée sur ce passage:
1- L'etat d'enfer
L'état d'enfer désigne originellement « une prison sous terre ». Certains sutras décrivent diverses sortes d'enfers, dont les huit enfers brulants et les huit enfers glaciaux.
L'enfer est la condition de vie la plus misérable, celle ou une personne se trouve pieds et poings lies par la souffrance. Le mot enfer, en japonais (jigoku), est constitué de deux caractères signifiant « terre » et « prison ». « Terre » désigne l'endroit le plus bas, et « prison » désigne l'état d'une personne enchainée, privée de liberté et totalement immobilisée.
Comme il est dit dans son écrit la Lettre a Niike :
« Lenfer est une effroyable demeure en feu » (Ecrits, 1037 - GZ, 1439).
L'état d'enfer désigne une condition intérieure dans laquelle une personne ressent que le monde entier autour d'elle la fait souffrir. De plus, Nichiren Daishonin dit, dans L'objet de veneration pour observer l'esprit :
«La rage est le monde de l'enfer. >> (Ecrits, 361 - GZ, 241)
La rage correspond a la colère qui emplit le cceur d'une personne, quand une situation ne répond pas a ses attentes et quand elle retourne sa frustration contre les autres ou son environnement, les tenant pour responsables de ses échecs ou de ses deceptions.
Cette rage est le cri dune vie prisonnière de la souffrance, après avoir échoué dans tous ses efforts pour se libérer du carcan qui l'enserre. L'état d'enfer se caractérise donc par un état intérieur dans lequel le simple fait d'être en vie est douloureux, et tout ce qu'une personne vit la rend malheureuse.
On peut dire aussi que l'impulsion de se détruire soi-meme ainsi que les autres est caractéristique de l'état d'enfer. De même, la guerre, qui représente le dernier degré de la souffrance humaine, n'est rien d'autre quune manifestation de la vie de l'état d'enfer.
2-L'état d'avidité
C'est l'état dans lequel on se trouve lorsqu'on souffre d'une perpétuelle insatisfaction, lorsqu'on est esclave de ses désirs. « Avidité » est la traduction du mot sanscrit preta qui signifiait « cadavre ». On imaginait les morts comme affamés, désirant sans cesse quelque chose a manger. De là, l'etat d'avidité renvoie a la condition d'une personne dont le corps et l'esprit brillent d'un désir insatiable, sans remission. Nichiren Daishonin dit, dans la Lettre a Niike :
" ... le monde des esprits affames est un lieu miserable ou les êtres humains dévorent leurs propres enfants. » (Ecrits, 1037 - GZ, 1439) Et encore : L'avidité est le monde des esprits afamés. » (L'objet de veneration pour observer l'esprit, Ecrits, 361 - GZ, 241)
Tiraillé par la convoitise, on est en proie a des désirs insatiables, et de ce fait incapable de maitriser son propre coeur, ce qui provoque sans cesse de nouvelles souffrances.
Il va sans dire que les &sirs peuvent provoquer le bien comme le mal. C'est un fait que, sans désirs, les titres humains ne pourraient pas vivre. Dans la plupart des cas, ces desks constituent le « carburant » qui permet d'avancer et de s'améliorer. Mais, dans L'état d'avidité, on n'utilise pas les désirs pour créer des valeurs : on en est plutôt esclave. Les desks sont alors la cause de souffrances pour soi-même.
3-l'état d'animalité
A l'origine, l'etat d'animalité designait l'état de vie des animaux. Comme Nichiren Daishonin l'ecrit : « La stupidité est le monde des animaux. » L'état d'animalité dans la vie humaine se caractérise par la sottise, le manque de raison. On est obnubilé par l'intérêt immédiat. C'est un état dans lequel on vit uniquement de manière instinctive, sans pouvoir distinguer le vrai du faux, le bien du mal.
De plus, comme il est dit : « II est dans la nature des bêtes sauvages de menacer les faibles et de redouter les forts. » (Lettre de Sado, Ecrits, 305 - GZ, 957) et « le monde des animaux consiste à tuer ou à être tués » (Lettre a Nuke, Ecrits, 1037 ¬GZ, 1439), c'est un état dans lequel on vit sans cesse dans la lutte pour la vie, ou les forts « mangent » les faibles, en oubliant la raison et la conscience, et en faisant du mal aux autres. Dans cette condition de vie, on ne peut penser qu'à soi-même, sans tenir compte de la vie des autres.
En tout état de cause, ceux qui se trouvent dans létat d'animalité finissent par se détruire et souffrir, car, par stupidité et incapacité de raisonner, ils ne voient que l'immédiat et ne peuvent se projeter dans l'avenir.
Naturellement, en décrivant ainsi l'état d'animalite, l'esprit bouddhique n'est pas de rabaisser les animaux. D'ailleurs, certains animaux, comme les chiens d'aveugles, ont la fonction d'aider les êtres humains. Au contraire, certaines personnes se conduisent parfois plus férocement que des animaux.
L'expression « état d'animalité » est utilisée, en tenant compte des conceptions de l'époque. Ces mots designent une condition de vie dans laquelle une personne, bien que née sous forme humaine, ne peut utiliser sa raison.
L'enfer, l'avidité et l'animalite, étant tous des états de souffrance, sont appelés les « trois mauvaise voies ».
L'état de colère
Shura, le terme japonais pour « colère », dans « état de colère » vient du sanscrit ashura qui est le nom de divinités belliqueuses. La caractéristique de l'état de colère est d'avoir un « désir ardent de surpasser tous les autres ». Nichiren Daishonin cite les paroles suivantes de Tiantai :
« Puisque ceux qui se trouvent dans l'état de colère désirent en toutes circonstances être meilleurs que quiconque et ne pourraient supporter d'être inférieurs a qui que ce soit, ils rabaissent et déprécient constamment les autres pour se faire valoir, à la facon d'un faucon prenant de l'altitude pour détecter sa proie. Extérieurement, ils s'efforcent de faire montre de bienveillance, de droiture, de correction, de sagesse et de bonne foi. Tout en manifestant des qualités morales mineures, leur cceur demeure dans l'état de colère. » (GZ, 430)
Ils se comparent aux autres et pensent être meilleurs qu'eux. Gonflés d'orgueil et de mépris, ils se refuseront mêrne a reconnaitre l'éventuelle supériorité de quelqu'un. En revanche, sils rencontrent une personne vraiment plus forte qu'eux, ils deviennent serviles et flagorneurs.
Nichiren Daishonin dit, à ce propos :
« Une personne arrogante sera toujours submergée par la peur lorsqu'elle rencontrera un puissant ennemi, à l'instar du vaniteux asura qui rapetissa et se dissimula dans une fleur de lotus, au lac Anavatapta, lorsque Shakra lui adressa des reproches. » (Lettre de Sado, Ecrits, 305 - GZ, 957)
Pour paraitre doué de grandes qualités morales, un homme dans cet état se conduit en personne vertueuse et généreuse, tout en prenant des airs modestes, alors qu'interieurement il est plein de jalousie et de dépit. Ainsi, il existe un décalage entre ce qu'il pense et ressent et l'apparence qu'il se donne. C'est vraiment là la caractéristique de l'état de colère.
C'est pour cette raison que l'état de colère se caractérise par la « méchanceté », à savoir par un esprit servile et fourbe, comme l'explique Nichiren Daishonin :
« La perversité est le monde de la colère ».
Concrètement, avoir " le cceur pervers » consiste à être déloyal et a dissimuler ses véritables sentiments, tout en se prétendant sincère. L'état de colère diffère des trois mauvaises voies des états d'enfer, d'avidité et d'animalite dans lesquels une personne est ballottée par ses désirs et ses besoins instinctifs, il les dépasse en ce sens que, dans cet état, l'ego de la personne est plus fort. Mais, fondamentalement, il s'accompagne de souffrances ; donc, avec les trois mauvaises voies, il forme ce que qu'on nomme les « quatre voies mauvaises >>.
Les dix états désignent dix conditions de vie et constituent la base de la conception de la vie intérieure selon le bouddhisme. En étudiant le principe des dix états, on peut saisir ce qu'est un état de vie avec justesse et trouver le chemin de la transformation intérieure.
Les six premiers des dix états (enfer, avidité, animalité, colère, humanité, bonheur temporaire) sont appelés les « six voies » et les quatre derniers (etude, éveil pour soi, bodhisattva et bouddha), les « quatre nobles mondes ».
Les « six voies » sont issues d'une conception brahmanique du monde, reprise par le bouddhisme. Elles étaient traditionnellement considérées comme les « royaumes » dans lesquels tous les êtres vivants transmigraient sans cesse.
Les « quatre nobles mondes » sont des états de vie que l'on peut obtenir par l'entrainement bouddhique.
Dans les sutras antérieurs au Sutra du Lotus, on considerait les dix etats comme dix mondes existant séparément, par exemple l'enfer sous la terre ou la terre pure -trés loin dans l'univers. Mais le Sutra du Lotus opère un renversement radical de cette conception, en exposant que chaque être humain possède les dix états qui, ainsi, ne désignent pas des mondes fixes et séparés, mais la réalité de la condition humaine.
Ce que dit Nichiren Daishonin à propos des 10 états :
Nichiren Daishonin dit, dans son écrit du Nouvel An :
« Tout d'abord, en ce qui concerne l'emplacement exact de l'enfer et du Bouddha, il est dit dans un sutra que l'enfer existe sous terre et dans un autre que le Bouddha reside a l'ouest. Mais une recherche plus attentive revele que l'un et l'autre existent dans notre corps de cinq pieds de haut. » (Ecrits, 1144 - GZ, 1491)
Il explique que même l'etat d'enfer et celui de bouddha se trouvent dans notre propre vie, et non sous terre ou dans une terre de béatitude parfaite a l'ouest. Cela signifie que, même si l'on se trouve dans la souffrance de l'enfer, on peut changer sa vie et faire apparaitre une grande joie. Ainsi, le principe des dix états fondé sur le Sutra du Lotus constitue une doctrine permettant de transformer sa vie intérieure.
A propos des six voies inhérentes a notre propre vie, Nichiren Daishonin dit dans le traité L'objet de veneration pour observer l'esprit :
« Quand nous regardons de temps a autre le visage de quelqu'un, nous découvrons qu'il est parfois joyeux, parfois furieux, et parfois calme. Il arrive que l'avidite s'y manifeste, ou la stupidité, ou encore la perversité. La rage est le monde de l'enfer, l'avidité celui des esprits afames (l'avidité), la stupidité celui des animaux, la perversité celui des asura (la colere), la joie celui du ciel (le bonheur temporaire) et la quietude celui des titres humains. » (Ecrits, 361 - GZ, 241)
Voici une explication des six voies fondée sur ce passage:
1- L'etat d'enfer
L'état d'enfer désigne originellement « une prison sous terre ». Certains sutras décrivent diverses sortes d'enfers, dont les huit enfers brulants et les huit enfers glaciaux.
L'enfer est la condition de vie la plus misérable, celle ou une personne se trouve pieds et poings lies par la souffrance. Le mot enfer, en japonais (jigoku), est constitué de deux caractères signifiant « terre » et « prison ». « Terre » désigne l'endroit le plus bas, et « prison » désigne l'état d'une personne enchainée, privée de liberté et totalement immobilisée.
Comme il est dit dans son écrit la Lettre a Niike :
« Lenfer est une effroyable demeure en feu » (Ecrits, 1037 - GZ, 1439).
L'état d'enfer désigne une condition intérieure dans laquelle une personne ressent que le monde entier autour d'elle la fait souffrir. De plus, Nichiren Daishonin dit, dans L'objet de veneration pour observer l'esprit :
«La rage est le monde de l'enfer. >> (Ecrits, 361 - GZ, 241)
La rage correspond a la colère qui emplit le cceur d'une personne, quand une situation ne répond pas a ses attentes et quand elle retourne sa frustration contre les autres ou son environnement, les tenant pour responsables de ses échecs ou de ses deceptions.
Cette rage est le cri dune vie prisonnière de la souffrance, après avoir échoué dans tous ses efforts pour se libérer du carcan qui l'enserre. L'état d'enfer se caractérise donc par un état intérieur dans lequel le simple fait d'être en vie est douloureux, et tout ce qu'une personne vit la rend malheureuse.
On peut dire aussi que l'impulsion de se détruire soi-meme ainsi que les autres est caractéristique de l'état d'enfer. De même, la guerre, qui représente le dernier degré de la souffrance humaine, n'est rien d'autre quune manifestation de la vie de l'état d'enfer.
2-L'état d'avidité
C'est l'état dans lequel on se trouve lorsqu'on souffre d'une perpétuelle insatisfaction, lorsqu'on est esclave de ses désirs. « Avidité » est la traduction du mot sanscrit preta qui signifiait « cadavre ». On imaginait les morts comme affamés, désirant sans cesse quelque chose a manger. De là, l'etat d'avidité renvoie a la condition d'une personne dont le corps et l'esprit brillent d'un désir insatiable, sans remission. Nichiren Daishonin dit, dans la Lettre a Niike :
" ... le monde des esprits affames est un lieu miserable ou les êtres humains dévorent leurs propres enfants. » (Ecrits, 1037 - GZ, 1439) Et encore : L'avidité est le monde des esprits afamés. » (L'objet de veneration pour observer l'esprit, Ecrits, 361 - GZ, 241)
Tiraillé par la convoitise, on est en proie a des désirs insatiables, et de ce fait incapable de maitriser son propre coeur, ce qui provoque sans cesse de nouvelles souffrances.
Il va sans dire que les &sirs peuvent provoquer le bien comme le mal. C'est un fait que, sans désirs, les titres humains ne pourraient pas vivre. Dans la plupart des cas, ces desks constituent le « carburant » qui permet d'avancer et de s'améliorer. Mais, dans L'état d'avidité, on n'utilise pas les désirs pour créer des valeurs : on en est plutôt esclave. Les desks sont alors la cause de souffrances pour soi-même.
3-l'état d'animalité
A l'origine, l'etat d'animalité designait l'état de vie des animaux. Comme Nichiren Daishonin l'ecrit : « La stupidité est le monde des animaux. » L'état d'animalité dans la vie humaine se caractérise par la sottise, le manque de raison. On est obnubilé par l'intérêt immédiat. C'est un état dans lequel on vit uniquement de manière instinctive, sans pouvoir distinguer le vrai du faux, le bien du mal.
De plus, comme il est dit : « II est dans la nature des bêtes sauvages de menacer les faibles et de redouter les forts. » (Lettre de Sado, Ecrits, 305 - GZ, 957) et « le monde des animaux consiste à tuer ou à être tués » (Lettre a Nuke, Ecrits, 1037 ¬GZ, 1439), c'est un état dans lequel on vit sans cesse dans la lutte pour la vie, ou les forts « mangent » les faibles, en oubliant la raison et la conscience, et en faisant du mal aux autres. Dans cette condition de vie, on ne peut penser qu'à soi-même, sans tenir compte de la vie des autres.
En tout état de cause, ceux qui se trouvent dans létat d'animalité finissent par se détruire et souffrir, car, par stupidité et incapacité de raisonner, ils ne voient que l'immédiat et ne peuvent se projeter dans l'avenir.
Naturellement, en décrivant ainsi l'état d'animalite, l'esprit bouddhique n'est pas de rabaisser les animaux. D'ailleurs, certains animaux, comme les chiens d'aveugles, ont la fonction d'aider les êtres humains. Au contraire, certaines personnes se conduisent parfois plus férocement que des animaux.
L'expression « état d'animalité » est utilisée, en tenant compte des conceptions de l'époque. Ces mots designent une condition de vie dans laquelle une personne, bien que née sous forme humaine, ne peut utiliser sa raison.
L'enfer, l'avidité et l'animalite, étant tous des états de souffrance, sont appelés les « trois mauvaise voies ».
L'état de colère
Shura, le terme japonais pour « colère », dans « état de colère » vient du sanscrit ashura qui est le nom de divinités belliqueuses. La caractéristique de l'état de colère est d'avoir un « désir ardent de surpasser tous les autres ». Nichiren Daishonin cite les paroles suivantes de Tiantai :
« Puisque ceux qui se trouvent dans l'état de colère désirent en toutes circonstances être meilleurs que quiconque et ne pourraient supporter d'être inférieurs a qui que ce soit, ils rabaissent et déprécient constamment les autres pour se faire valoir, à la facon d'un faucon prenant de l'altitude pour détecter sa proie. Extérieurement, ils s'efforcent de faire montre de bienveillance, de droiture, de correction, de sagesse et de bonne foi. Tout en manifestant des qualités morales mineures, leur cceur demeure dans l'état de colère. » (GZ, 430)
Ils se comparent aux autres et pensent être meilleurs qu'eux. Gonflés d'orgueil et de mépris, ils se refuseront mêrne a reconnaitre l'éventuelle supériorité de quelqu'un. En revanche, sils rencontrent une personne vraiment plus forte qu'eux, ils deviennent serviles et flagorneurs.
Nichiren Daishonin dit, à ce propos :
« Une personne arrogante sera toujours submergée par la peur lorsqu'elle rencontrera un puissant ennemi, à l'instar du vaniteux asura qui rapetissa et se dissimula dans une fleur de lotus, au lac Anavatapta, lorsque Shakra lui adressa des reproches. » (Lettre de Sado, Ecrits, 305 - GZ, 957)
Pour paraitre doué de grandes qualités morales, un homme dans cet état se conduit en personne vertueuse et généreuse, tout en prenant des airs modestes, alors qu'interieurement il est plein de jalousie et de dépit. Ainsi, il existe un décalage entre ce qu'il pense et ressent et l'apparence qu'il se donne. C'est vraiment là la caractéristique de l'état de colère.
C'est pour cette raison que l'état de colère se caractérise par la « méchanceté », à savoir par un esprit servile et fourbe, comme l'explique Nichiren Daishonin :
« La perversité est le monde de la colère ».
Concrètement, avoir " le cceur pervers » consiste à être déloyal et a dissimuler ses véritables sentiments, tout en se prétendant sincère. L'état de colère diffère des trois mauvaises voies des états d'enfer, d'avidité et d'animalite dans lesquels une personne est ballottée par ses désirs et ses besoins instinctifs, il les dépasse en ce sens que, dans cet état, l'ego de la personne est plus fort. Mais, fondamentalement, il s'accompagne de souffrances ; donc, avec les trois mauvaises voies, il forme ce que qu'on nomme les « quatre voies mauvaises >>.