vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
Exact . "Se penser soi même" c'est bien penser . Ce soi "est" donc bien le fruit de nos pensées et ne peut aucunement être un état indépendant de la pensée .
Voilà, tout état est un état de la pensée, un apparaître, c'est de nature phénoménale. Même les états dits physiques, ce sont des états de la pensée, des apparaîtres, bien évidemment, encore que ce ne soit pas une évidence pour tout le monde.
En soi, il n'y a pas d'état comme on définit ce mot en physique.
vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
En dehors de la pensée, aucun "soi" ne peut nous apparaitre , ni être reconnu ou vu .
Tout-à-fait.
vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
Tout ce qu'on peut constater en méditation c'est cela .
Et en science l'on ne peut pas dire autrement non plus.
vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
Les pensées ne sont pas pensées par quelqu'un ou quelque chose , elles sont des potentialités du vide .
Autrement formulé : les pensées sont des manifestations du champ des possibles, seule réalité en soi, absolue, non substantielle, atemporelle et non locale, faite de l'interdépendance même des possibles en soi mutuellement compatibles.
vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
Une pensée n'est pas une chose ou une non chose , c'est un idée , un concept .
Je ne dirais pas cela. Je dirais plutôt qu'une pensée n'est pas une "chose" ou une "non chose" en ce sens justement qu'elle n'est pas un concept mais un apparaître, un concept ne pouvant que se
comprendre. En effet, un concept n'est autre qu'une définition langagière dans une dialectique sémantique, ce n'est pas les notions qui l'accompagnent et qui sont des associations de représentations mentales, pensées plus ou moins floues ou idées qui "entourent" les termes du langage quand ils sont prononcés-entendus. Or, une compréhension n'apparaît jamais puisqu'elle consiste en une formalisation, laquelle n'est possible que dans une forme de langage. Quand on parle de pensée discursive il faut comprendre qu'il s'agit des idées qui entourent un développement logique à travers un langage, donc pas une pensée à proprement parlé qui est un apparaître. Une compréhension-intelligence n'est pas possible sans une sémantique, mais ne requiert pas nécessairement une pensée que nous qualifierions de "consciente". ainsi, une authentique I.A. pourra sans doute un jour être produite, en revanche, rien ne "lui" apparaîtra avant bien longtemps, même si d'aventure elle s'exprimerait comme nous le faisons en employant le terme "je" dans les dialogues que nous aurons avec elle.
vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
Une pensée c'est une potentialité plutôt qu'une réalité .
Ou autrement formulé : une pensée est un apparaître qui n'est autre que l'expression mentale d'un possible en soi. Et quand je dis pensée je dis bien entendu aussi perception, une perception étant toujours un apparaître, c'est-à-dire une pensée, donc à ne pas confondre avec un stimulus sensoriel qui peut être inconscient.
Je reviens cependant sur ce que tu as écrit : dans mon vocabulaire une pensée est bien une réalité, car je définis une "réalité" simplement comme "quelque chose dont on parle", sachant que "quelque chose" n'est dans le sens que je donne à cette expression que "ce qui est désigné par un mot".
vic a écrit : ↑23 juin19, 02:04
Une potentialité est sans essence , puisque sa nature est vide .
Une potentialité ou possibilité en soi, c'est sans substance oui, c'est bien ce qui est dit quand on parle de vacuité.
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EDIT : Oups ! Je vois que tu as reformulé ton post entre temps.
vic a écrit :L'idée d'un "penseur de la pensée" suppose que ce penseur soit un état au dessus de la pensée , distinct de la pensée. Ca n'est pas possible .
D'accord avec ça aussi.