Re: La rédemption !
Posté : 20 janv.22, 02:34
Bonjour Estra2,
Coté chronologie :
En effet, si Arius a connu pas mal de soucis tout au long de sa carrière (qu'il termine quand même à Constantinople), il semble qu'Arius fut excommunié pour sa théologie antitrinitaire dès 318 par un concile local convoqué par Alexandre d'Alexandrie.
Et officiellement, le Christianisme ne devient religion d'état que sons Théodose.
Par ailleurs, quand en 313 est signé l'édit de Milan cet édit ne fait que confirmer celui de 311 signé par Galère avant sa mort.
Et surtout il n'est pas du tout évident que Constantin, empereur d'Occident, en soit l'initiateur puisque nous savons qu'il reprend une lettre de 313 de Licinius, empereur romain d'Orient.
Constantin théologien ?
Hormis la volonté délibérée d'une forme d'unanimité, Constantin aurait-il pu influencer la tournure théologique des débats de Nicée ?
Plusieurs éléments sont à prendre en considération :
* L'Église sort de périodes de persécutions, les Pères de Nicée seraient-ils devenus prêts à renoncer à leurs convictions par lâcheté ?
* On peine à savoir à quel moment Constantin apostasie son culte au Soleil Invaincu, son baptême sur le lit de mort n'est pas une certitude.
* Toute sa vie il reste entouré d'ariens au point qu'en 335 il organise une persécution dont seront victimes les nicéens pur jus comme Athanase d'Alexandrie.
S'il est clair qu'il y a un "avant" et un "après" Constantin, il paraît mythique de le voir révolutionner la théologie chrétienne fort vivace bien avant lui, et encore plus mythique de l'imaginer organiser une refonte des Saintes Écritures à des fins théologiques.
L'Histoire énumère pas mal d'exemples de tentatives d'un empereur de peser radicalement sur la théologie de l'Église majoritaire au premier millénaire. La crise monothéliste ou la crise iconoclaste sont des exemples révélateurs du fait que cette influence peine à perdurer. On peut aussi songer à Akhenaton...
Très cordialement
votre sœur pauline
Permettez-moi de confirmer l'idée que le règne de Constantin est le lieu de tous les fantasmes.estra2 a écrit : ↑20 janv.22, 00:22 un historien qui dit que l'arianisme est apparu après que le christianisme soit devenu la religion d'Etat !
Bonjour l'incompétence et l'ignorance !
Bref, quelqu'un qui écrit un siècle après et qui visiblement faisait plus dans le romanesque que dans l'historique !
Coté chronologie :
En effet, si Arius a connu pas mal de soucis tout au long de sa carrière (qu'il termine quand même à Constantinople), il semble qu'Arius fut excommunié pour sa théologie antitrinitaire dès 318 par un concile local convoqué par Alexandre d'Alexandrie.
Et officiellement, le Christianisme ne devient religion d'état que sons Théodose.
Par ailleurs, quand en 313 est signé l'édit de Milan cet édit ne fait que confirmer celui de 311 signé par Galère avant sa mort.
Et surtout il n'est pas du tout évident que Constantin, empereur d'Occident, en soit l'initiateur puisque nous savons qu'il reprend une lettre de 313 de Licinius, empereur romain d'Orient.
Constantin théologien ?
Hormis la volonté délibérée d'une forme d'unanimité, Constantin aurait-il pu influencer la tournure théologique des débats de Nicée ?
Plusieurs éléments sont à prendre en considération :
* L'Église sort de périodes de persécutions, les Pères de Nicée seraient-ils devenus prêts à renoncer à leurs convictions par lâcheté ?
* On peine à savoir à quel moment Constantin apostasie son culte au Soleil Invaincu, son baptême sur le lit de mort n'est pas une certitude.
* Toute sa vie il reste entouré d'ariens au point qu'en 335 il organise une persécution dont seront victimes les nicéens pur jus comme Athanase d'Alexandrie.
S'il est clair qu'il y a un "avant" et un "après" Constantin, il paraît mythique de le voir révolutionner la théologie chrétienne fort vivace bien avant lui, et encore plus mythique de l'imaginer organiser une refonte des Saintes Écritures à des fins théologiques.
L'Histoire énumère pas mal d'exemples de tentatives d'un empereur de peser radicalement sur la théologie de l'Église majoritaire au premier millénaire. La crise monothéliste ou la crise iconoclaste sont des exemples révélateurs du fait que cette influence peine à perdurer. On peut aussi songer à Akhenaton...
Très cordialement
votre sœur pauline