La Bible déclare:
"
Car il y aura une période où ils ne supporteront pas l’enseignement salutaire, mais, selon leurs propres désirs, ils accumuleront des enseignants pour eux-mêmes, afin de se faire agréablement caresser les oreilles ; et ils détourneront leurs oreilles de la vérité, tandis qu’ils se tourneront vers des fables. Mais toi, reste dans ton bon sens en toutes choses, supporte le mal, fais [l’]œuvre d’un évangélisateur, accomplis pleinement ton ministère." - 2 Timothée 4:3-5
Dans l'article mentionné plus haut,
La Bible est un placard vide , on peut lire:
“Les questions relatives à l’homosexualité sont très complexes et ne sont pas comprises par la plupart des membres de l’Église chrétienne,” affirme Bernard Ramm du American Baptist Seminary of the West. Cet érudit évangélique de l’interprétation biblique l’indique: “Pour eux, elle est une forme abjecte de perversion sexuelle condamnée dans les deux Testaments.” Mais comme le dit Marten H. Woudstra, spécialiste de l’Ancien Testament au Calvin Theological Seminary: “Il n’y a rien dans l’Ancien Testament qui corresponde à l’homosexualité comme nous la connaissons aujourd’hui” et selon Victor Paul Furnish, spécialiste du Nouveau Testament au Southern Methodist University: “Il n’y a aucun texte se référant à l’orientation homosexuelle dans la Bible.” Comme le constate Robin Scroggs de l’Union Seminary: “Les jugements bibliques contre l’homosexualité ne sont pas pertinents pour le débat actuel. On ne devrait plus les employer … non parce que la Bible n’est pas l’autorité définitive, mais simplement parce qu’elle ne traite pas les questions soulevées. … Aucun auteur du Nouveau Testament ne considère [l’homosexualité] assez importante pour donner sa propre opinion sur le sujet.”
Ces affirmations sont-elles exactes?
Examinons quelques-uns des arguments développés par Ralph Blair dans cet article.
Genèse 19 (cf. 18:20)
L’histoire de Sodome et de l’obligation de Loth d’être hospitalier envers ses invités.
Selon William Brownlee, érudit biblique évangélique: “Dans la Genèse la ‘sodomie’ (supposée) est essentiellement l’oppression des faibles et des impuissants; et l’oppression de l’étranger est l’élément essentiel de Genèse 19:1-9.” John Boswell du Yale University le constate: “Sodome est employé comme symbole du mal dans des douzaines de passages [de la Bible] mais le péché des Sodomites n’est qualifié d’homosexualité dans aucun exemple.” Écoutez le prophète Ezéchiel (16:48-49) au sujet du péché de Sodome: “Aussi vrai que je suis vivant, le Seigneur, l’Éternel, le déclare … Voici quel était le crime de Sodome, ta sœur: elle et ses filles étaient devenues orgueilleuses parce qu’elles vivaient dans l’abondance et dans une tranquille insouciance. Elles n’ont pas secouru les pauvres et les malheureux. Elles sont devenues hautaines et se sont mises à commettre sous mes yeux des actes abominables.” (cf. Mt 10:15) Les hommes de Sodome ont essayé de dominer les étrangers à la maison de Loth en les soumettant à l’abus sexuel. La motivation pour une telle tentative de viol collectif est l’humiliation et la violence, non l’affection homosexuelle
Nous lisons en Jude 6,7:
"
Et les anges qui n’ont pas gardé leur position originelle, mais ont abandonné leur demeure naturelle, il les a réservés avec des liens éternels, sous l’obscurité profonde, pour le jugement du grand jour. Pareillement Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour, après qu’elles eurent commis, de la même manière que ceux-là, la fornication avec excès et furent allées après la chair pour un usage contre nature, sont placées devant [nous] comme un exemple [qui est un avertissement] en subissant la punition judiciaire d’un feu éternel"
Les relations "contre nature" dont parle Jude sont celles dont il est question en Genèse 19:5 où des "hommes de Sodome" demandèrent à Lot que les "hommes", qui étaient entrés dans sa maison, sortent pour avoir des relations homosexuelles avec eux (Genèse 19:4,5). Parmi ces hommes de Sodome se trouvaient les plus jeunes comme les plus agés, "
du garçon jusqu'au vieillard, tout le peuple en masse". La "punition judiciaire" qu'ont subie les habitants de Sodome était bien liée à la pratique de l' homosexualité, la "
fornication" qu'il pratiquait "
avec excès" en allant "
après la chair pour un usage contre nature".
Oui, Dieu a condamné Sodome non pour son "orgueil" seulement, mais également pour ses pratiques dépravées, dont l'homosexualité. C'est ce à quoi Ezéchiel 16:50 se réfère lorsque il y est question d' "actes abominables", ou "choses détestables", expression employée pour désigner,entre autre, des relations homosexuelles (Lévitique 18:22)
Ralph Blair poursuit:
"Lévitique 18:22 (20:13)
“Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme; c’est une abomination.”
“Abomination” (TO’EBAH) est un terme technique cultique qualifiant celui qui est rituellement impur, comme le tissu mixte, le porc, et les rapports sexuels avec des femmes en menstruation. Ce terme n’a pas de rapport avec un problème de morale ou d’éthique. Ce Code de Sainteté (chapitres 17-26) interdit à un homme de coucher “avec un homme comme on couche avec une femme.” On considérait comme pollution un tel mélange des rôles sexuels. Mais même Jésus et Paul ont tous deux rejeté toutes ces formes de distinctions rituelles. (Cf. Mc 7:17-23; Rom 14:14,20) Le Fundamentalist Journal avoue que ce Code condamne “les pratiques idolâtres” et “l’impureté rituelle” et conclut: “aujourd’hui nous ne sommes pas tenus par ces commandements.”
La consommation de porc sous la Loi mosaïque n'était pas placée sur le même plan que l'homosexualité. On ne mourrait pas pour avoir consommé du porc (Lévitique 11:7,8; Deut. 14:8). Par contre, ceux qui pratiquaient l'homosexualité étaient condamnés à mort:
"Lorsqu’un homme couche avec un mâle comme on couche avec une femme, tous deux ont fait une chose détestable. Ils doivent absolument être mis à mort. " (Lévitique 20:13) .
Bien sûr, les chrétiens ne sont plus sous la Loi. Il n'y a donc plus de condamnation à mort pour avoir pratiqué certains "interdits" comme par exemple "
les rapports sexuels avec des femmes en menstruation" (Lévitique 20:18).
Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que l'homosexualité serait dorénavant considérée comme une pratique acceptable. Marc 7:17-23 rapporte:
"
Or, quand il fut entré dans une maison, loin de la foule, ses disciples se mirent à l’interroger sur cet exemple. Et il leur dit : “ Êtes-vous, vous aussi, sans intelligence comme eux ? Ne comprenez-vous pas que rien [de ce qui vient] de l’extérieur, [et] qui pénètre dans l’homme, ne peut le souiller, puisque cela pénètre, non pas dans [son] cœur, mais dans [ses] intestins, puis s’en va dans la fosse d’aisance ? ” Ainsi il déclarait purs tous les aliments. Il dit encore : “ Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme ; car c’est de l’intérieur, du cœur des hommes, que sortent les raisonnements mauvais : fornications, vols, meurtres, 22 adultères, convoitises, actes de méchanceté, tromperie, dérèglement, œil envieux, blasphème, orgueil, folie. 23 Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et souillent l’homme. "
Si les interdits alimentaires n'auraient plus lieu d'être, au sein du christianisme, il n'en serait pas de même des principes moraux auxquels la Loi était attachée. Selon Jésus, la "fornication" continuerait à "souiller" l'homme. Que faut-il entendre par "fornication"?
Le terme grec rendu par “ fornication ” est
pornéïa. Voici ce que B. Westcott dit à propos de la signification de
pornéïa, dans son ouvrage
Saint Paul’s Epistle to the Ephesians (1906, p. 76) :
“
C’est un terme général employé pour désigner toutes les relations illégitimes : 1°) l’adultère : Hosh. ii. 2, 4 (LXX.) ; Matt. v. 32 ; xix. 9 ; 2°) le mariage illégitime : I Cor. v. 1 ; 3°) la fornication, au sens ordinaire du terme comme ici [Ép 5:3]. ”.
Ce terme englobe la pratique de l'homosexualité. C'est dans ce sens que Jude 7 l'emploie.
Il n'y a donc aucune raison de penser que Jésus excluait ce sens particulier quand, selon Marc 7:22,23, il parlait de la "fornication" parmi les "choses mauvaises" qui "souillent l'homme".
L'article
La Bible est un placard vide poursuit:
Romains 1:26-27
“Les femmes [païennes] ont renoncé aux relations sexuelles naturelles pour se livrer à des pratiques contre nature. Les hommes, de même, délaissant les rapports naturels avec le sexe féminin, se sont enflammés de désir les uns pour les autres; ils ont commis entre hommes des actes honteux et ont reçuen leur personne le salaireque méritaient leurs égarements.”
Se tournant vers les écritures de Paul, V. P. Furnish éclaire la question: “Puisque Paul n’a offert aucun enseignement direct à ses propres églises concernant le comportement homosexuel, il est certain que ses lettres ne peuvent produire aucune réponse spécifique aux questions qui se posent à l’église moderne. ... Pour Paul, ni la pratique de l’homosexualité, ni la promiscuité hétérosexuelle, ni n’importe quel autre vice spécifique n’est défini en tant que tel comme étant un ‘péché.’ À son avis le péché fondamental dont tous les maux particuliers découlent est l’idolâtrie – l’adoration de ce qui est créé plutôt que le Créateur, soit une idole en bois, soit une idéologie, soit un système religieux, soit un certain code moral particulier.”
Si "
pour Paul, ni la pratique de l’homosexualité, ni la promiscuité hétérosexuelle, ni n’importe quel autre vice spécifique n’est défini en tant que tel comme étant un ‘péché", pourquoi associe-t-il de tels actes à des "
désirs sexuels honteux" qualifiant ces pratiques d'"
obscènes" ?
"
Voilà pourquoi Dieu les a livrés à des désirs sexuels honteux, car leurs femelles ont changé l’usage naturel de leur corps en celui contre nature ; et pareillement les mâles aussi ont laissé l’usage naturel de la femelle et se sont enflammés dans leur passion les uns pour les autres, mâles avec mâles, faisant ce qui est obscène et recevant en eux-mêmes le plein salaire que méritait leur égarement. Et comme ils n’ont pas jugé bon de posséder Dieu dans la connaissance exacte, Dieu les a livrés à une mentalité désapprouvée, pour faire des choses qui ne conviennent pas" - Romains 1:26-28.
Après avoir énuméré d'autres pratiques condamnables, illustrant la "mentalité désapprouvée" de ces personnes sans morale, Paul conclut son raisonnement:
"
Quoique ceux-là connaissent très bien le juste décret de Dieu — que ceux qui pratiquent de telles choses méritent la mort —, non seulement ils continuent à les faire, mais encore ils approuvent ceux qui les pratiquent." - Rom. 1:32
Assurément, l'homosexualité est une pratique qui va à l'encontre des principes moraux auxquels se rattache le christianisme.
“
Comment! est-ce que vous ne savez pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous laissez pas égarer. Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes qu’on entretient à des fins contre nature [“prostitués”,
New International Version; “efféminés”,
Grosjean et Léturmy],
ni hommes qui couchent avec des hommes [“sodomites”,
Grosjean et Léturmy; “pédérastes de tout genre”,
TOB],
ni voleurs, ni gens avides, ni ivrognes, ni insulteurs, ni extorqueurs n’hériteront du royaume de Dieu"