Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes
Posté : 27 déc.17, 00:20
Bonjour
Hallelu Vénérez
Y.ah : Le nom de deux lettres
Nier que cette interjection n'est pas une interjection yahviste car il n'y a pas de mention du tétragramme autre part dans le texte, c'est un peu comme écarté une évidence parce qu'elle dérange notre théorie.
Par contre, cela ne démontre en rien la lecture TJ du tétragramme qu'on sait sémantiquement totalement erronée.
En effet, les premières Septante dispose du Tétragramme en Paléo-hébreu, mais elles naissent en milieu juif qui n'est pas encore rabbinique, le canon n'est pas encore établi, il existe de multiple sectes n'accordant pas tous la même importance aux différents livres de la bible. On sait qu'à cette époque, il y a encore quelques remaniement du texte biblique.
Après le premier siècle, la massora commence à se former dans les classes de scribes qui formeront plus tard les rabbins. Comme nous sommes sous dominations, il existe un replis identitaire de plus en plus conséquent. On a sacralisé le texte: on ne touche plus au texte d'un iota par peur. A la place, on créer des outils comme le KreKtiv: c'est à dire ce qui est lu contrairement à ce qui est écrit. Vous avez dans toutes les bibles hébraïques, dans la marge de certaines lignes des mots qu'il faut lire à la place d'autres car selon la tradition ils sont erronés (orthographe, lecture d'un nom par un autre, etc) sans pour autant directement les corriger dans le texte.
On en vient à une sur sacralisation aussi des noms divins, déjà parce qu'il y a une mutation d'un hénothéisme à un monothéisme, puis parce qu'il y a quand même une influence gnostique/paienne indésirable concernant l'utilisation de ces noms. Selon la tradition juive, le grec est la seule langue qui peut être utilisée pour lire la torah en public à part l'hébreu, mais il n'en reste qu'une traduction et une perte et la traduction du nom divin est impossible (et je me demande même si cette interprétation du grec n'est pas beaucoup plus tardive).
Dans un premier temps, on garde du coup les traductions avec le nom divin sous sa forme originel. La tradition rabbinique qui sacralise tout par codification va ensuite interdire purement et simplement l'emploi du paléo-hébreu. Tout texte en comportant sera considéré comme non-cacher, c'est pour ça que la plupart des bibles comportant le nom divin en paléo-hébreu conservées ont été utilisées par les premières communautés judéo-chrétiennes.
Du coup, les traductions comme la Septante qui est une traduction juive va petit à petit hériter de terme comme Kyrios ou Theos pour suivre la doxa rabbinique devenant de plus en plus influente. Les autres sectes juives disparaîtront petit à petit (mais on peut encore voir ça aujourd'hui au niveau du nom divin chez les samaritains, leur torah fut fixée avant cette révolution rabbinique).
Les chrétiens étant de moins en moins familier avec l'hébreu ont donc -je suppose- conservés avec le temps les versions uniquement en grec mettant de coté les choses qu'ils ne maîtrisaient plus du tout.
Pour la petite anecdote, dans l'antiquité les juifs utilisés aussi le mot Kyrios pour ne pas utiliser un nom divin lorsqu'ils parlaient de D.
Comme ce fut récupéré et popularisé chez les chrétiens, les juifs cherchant toujours à se démarquer pour ne pas s'assimiler, il fut remplacé petit à petit par le terme Hachem toujours utilisé aujourd'hui signifiant simplement "le nom" en hébreu. On peut aussi trouver toute sorte d'acronyme pour ne pas utiliser certains mots comme la lettre "he" ou "deux yod" qui sont les plus courant.
Non, ils s’expriment bien en hébreu translittérer en grec.D'après le texte (EN GREC) de l'Apocalypse, dans le chapitre 19 les anges poussent des ἀλληλούϊα. Ils s'expriment donc, en cette occurrence, EN GREC. Et quel serait donc EN GREC le nom qu'ils donneraient à Dieu ? ἀλληλούϊα ? Ou ϊα tout court ?
Hallelu Vénérez
Y.ah : Le nom de deux lettres
Nier que cette interjection n'est pas une interjection yahviste car il n'y a pas de mention du tétragramme autre part dans le texte, c'est un peu comme écarté une évidence parce qu'elle dérange notre théorie.
Par contre, cela ne démontre en rien la lecture TJ du tétragramme qu'on sait sémantiquement totalement erronée.
Je pense qu'il faut aussi savoir replacer les choses dans le contexte historique ce qui risque de poser quelques problèmes aux gens pensant que la bible n'a jamais été altérée.Comment les auteurs de la Septante ont-ils traduit le nom divin יהוה en grec ?
En effet, les premières Septante dispose du Tétragramme en Paléo-hébreu, mais elles naissent en milieu juif qui n'est pas encore rabbinique, le canon n'est pas encore établi, il existe de multiple sectes n'accordant pas tous la même importance aux différents livres de la bible. On sait qu'à cette époque, il y a encore quelques remaniement du texte biblique.
Après le premier siècle, la massora commence à se former dans les classes de scribes qui formeront plus tard les rabbins. Comme nous sommes sous dominations, il existe un replis identitaire de plus en plus conséquent. On a sacralisé le texte: on ne touche plus au texte d'un iota par peur. A la place, on créer des outils comme le KreKtiv: c'est à dire ce qui est lu contrairement à ce qui est écrit. Vous avez dans toutes les bibles hébraïques, dans la marge de certaines lignes des mots qu'il faut lire à la place d'autres car selon la tradition ils sont erronés (orthographe, lecture d'un nom par un autre, etc) sans pour autant directement les corriger dans le texte.
On en vient à une sur sacralisation aussi des noms divins, déjà parce qu'il y a une mutation d'un hénothéisme à un monothéisme, puis parce qu'il y a quand même une influence gnostique/paienne indésirable concernant l'utilisation de ces noms. Selon la tradition juive, le grec est la seule langue qui peut être utilisée pour lire la torah en public à part l'hébreu, mais il n'en reste qu'une traduction et une perte et la traduction du nom divin est impossible (et je me demande même si cette interprétation du grec n'est pas beaucoup plus tardive).
Dans un premier temps, on garde du coup les traductions avec le nom divin sous sa forme originel. La tradition rabbinique qui sacralise tout par codification va ensuite interdire purement et simplement l'emploi du paléo-hébreu. Tout texte en comportant sera considéré comme non-cacher, c'est pour ça que la plupart des bibles comportant le nom divin en paléo-hébreu conservées ont été utilisées par les premières communautés judéo-chrétiennes.
Du coup, les traductions comme la Septante qui est une traduction juive va petit à petit hériter de terme comme Kyrios ou Theos pour suivre la doxa rabbinique devenant de plus en plus influente. Les autres sectes juives disparaîtront petit à petit (mais on peut encore voir ça aujourd'hui au niveau du nom divin chez les samaritains, leur torah fut fixée avant cette révolution rabbinique).
Les chrétiens étant de moins en moins familier avec l'hébreu ont donc -je suppose- conservés avec le temps les versions uniquement en grec mettant de coté les choses qu'ils ne maîtrisaient plus du tout.
Pour la petite anecdote, dans l'antiquité les juifs utilisés aussi le mot Kyrios pour ne pas utiliser un nom divin lorsqu'ils parlaient de D.
Comme ce fut récupéré et popularisé chez les chrétiens, les juifs cherchant toujours à se démarquer pour ne pas s'assimiler, il fut remplacé petit à petit par le terme Hachem toujours utilisé aujourd'hui signifiant simplement "le nom" en hébreu. On peut aussi trouver toute sorte d'acronyme pour ne pas utiliser certains mots comme la lettre "he" ou "deux yod" qui sont les plus courant.