Andrès a écrit :Pauline, c'est très dur de te suivre.
Tu dois savoir que les noms portés par les Juifs des époques bibliques (Ancien et Nouveau Testament) étaient peu nombreux.
Et toi tu prends allègrement noms de personnes de l'Ancien Testament que tu mets dans des constructions familialle du NT.
C'est impossible de te suivre.
Bisou
Andrès
Bonjour Andrès,
Je me suis mal fait comprendre, et j'en suis désolée.
Pour faire simple :
Dans la Très Sainte Bible, les frères de sang sont d’un même père mais pas nécessairement de la même mère. Quand il est question de frères ce n’est donc pas nécessairement des frères utérins.
Dans le Nouveau Testament, nous avons l’exemple d’Hérode et Philippe…
Aussi me paraît-il raisonnable de concilier la lettre du Très Saint Évangile et l'une des plus vénérables Traditions, à savoir que les frères et soeurs de Jésus sont issus d'un premier lit de Joseph.
Tradition cohérente
- avec l'idée que Joseph était déjà âgé quand il fut fiancé à Marie ; la Michna estime qu’il est bon qu’un homme se marie vers 18 ans, c'est probablement ce que Joseph avait fait ;
- avec le fait que lorsque Jésus a 12 ans, Marie et Joseph n'ont pas l'air encombrés de jeunes enfants ;
- avec le fait que Jacques ne peut guère devenir chef d'une communauté dont il s'est toujours tenu éloigné s'il n'est pas lui-même assez âgé pour ce poste ;
- avec le fait que Marie ne semble pas astreinte à des tâches ménagères pendant le ministère public de son fils, ses autres garçons seraient-ils tous mariés ?
- avec le fait que Marie ne regagne pas la maison familiale après la mort de Jésus mais au contraire va vivre chez un jeune célibataire, une totale impossibilité sauf si Marie est seule au monde ;
- avec la présence au pied de la Croix d'une Marie mère de Jacques, Joset et Jude qui n'est probablement pas la mère du Christ.
Outre ces détails très matériels, je crois à une profonde cohérence de la Bible.
Les questions de filiation, d'héritage de la promesse, et de succession dans le plan divin du Salut respectent le même schéma jusqu'à saint Jean Baptiste, est-il envisageable sans preuve que ce schéma ne soit pas respecté jusqu'à Jésus ?
En effet, ce ne peut pas être un hasard que dans le Saint Testament Premier, quand un homme a plusieurs enfants ce n’est (pour ainsi dire) jamais l’aîné qui a vocation à réaliser le plan du Salut.
Pourquoi Jésus ferait exception ?
Est-il vraiment envisageable sans preuve que le Fils unique de D-ieu ne soit pas «fils unique» quand Il S’incarne ?
En conclusion,
la Tradition orientale des demi-frères de Jésus ne paraît nullement invraisemblable,
elle règle même de façon très simple un certain nombre de difficultés et respecte la cohérence des Très Saintes Écritures, dès lors je ne vois pas pourquoi je la mettrais en cause.
Pour quel motif se priver d'un tel enseignement ?
Parce que saint Jérôme a préféré parler des "cousins et cousines" ?
Je suis d’accord pour que l’on écarte une Tradition si elle entre en contradiction avec les Saintes Écritures, mais si aucune invraisemblance n’apparaît et que l’ancienneté de la Tradition est attestée alors pourquoi ne pas se l’approprier comme un legs aussi précieux que celui des manuscrits.
Bises