Le fait de croire, qui, par définition, est absurde, tient, si l'on en fait une approche clinique, de la névrose. Les mécanismes d'auto-persuasion et de conditionnement nécessaires au processus de croyance sont en effet pathologiques. Angoisse de mort, incapacité à appréhender le non-sens de l'existence, besoin de cultiver les illusions afin de romancer, de transformer, de cacher une réalité considérée comme insupportable, incapacité à se distancier par rapport à une éducation, un tissu familial, un environnement donnés, etc...
Et toujours les mêmes pseudo-arguments, irrationnels, irraisonnés, irraisonnables, naïfs, simplistes... On peut comprendre, évidemment, qu'il soit particulièrement difficile de démontrer une chose fausse, les métaphysiciens se casse d'ailleurs les dents sur les contradictions religieuses depuis des siècles... Néanmoins, un minimum de rigueur et de sérieux, de temps en temps, ne ferait de mal à personne...
L'Amour comme réfutation de l'Athéisme... Ce qu'il ne faut pas entendre...
Sans doute les croyants ici présents n'ont même jamais entendu parler de la théorie de la complexification, je m'en vais donc vous en livrer quelques bribes:
l'amour, contrairement à ce que vous insinuez, n'échappe aucunement au spectre de la raison. Il n'y a (malheureusement peut-être) rien de magique dans le sentiment amoureux, pas plus que tout autre sentiment humain. Tous ces mécanismes s'articulent autour de processus bien précis, on n'aime pas telle ou telle personne par hasard. Seulement, les processus et les données en jeu étant inconscients et d'une complexité extrême, vous y prêter, comme à beaucoup d'autres choses, des vertues divines. Plutôt que d'essayer de comprendre, plutôt que de chercher à connaître la réalité, vous vociférer vos pseudo vérités révélées sous l'étendard d'un cul-terreux illettré et analphabète, Jésus de Nazareth... (ou Mahomet, au choix!)
Je sais, je digresse, j'agresse...
Voici quelques mots pour vous, croyants, dans un tout autre domaine, vous verrez, c'est amusant...
Dieu est présenté comme :
1. Omnipotent
2. Omniprésent
3. Omniscient ; Il est donc doué de prescience, il est capable d'anticiper.
4. Dieu est un être infiniment bon
5. Il est aussi qualifié d'éternel, de parfait, d'infiniment sage et de totalement libre.
Vis à vis de tous ces attributs, la question de l'existence du mal pose problème ;
C'est peut-être Albert Camus qui l'a exprimé de la façon la plus lapidaire:
" On connaît l'alternative, a-t-il écrit, ou nous ne sommes pas libres et responsables et Dieu tout puissant est responsable du mal. Ou nous sommes libres et responsables, mais Dieu n'est pas tout puissant . "
Epicure, plus complet, pose le problème comme suit :
" Ou bien Dieu veut supprimer les maux, mais il ne le peut pas. Ou bien il peut mais il ne le veut pas. Ou bien il ne le peut ni ne le veut... S'il le veut et ne le peut pas, il est impuissant, ce qui est contraire à sa nature. S'il le peut et ne le veut pas, il est mauvais, ce qui est également contraire à sa nature. S'il ne le veut ni ne le peut, il est à la fois mauvais et faible, c'est-à-dire qu'il n'est pas Dieu... Mais s'il le veut et le peut, ce qui seul convient à ce qu'il est, d'où vient donc le mal, et pourquoi ne le supprime-t-il pas?"
Heureux celui qui a des yeux, car il peut voir...
