Yacine a écrit : ↑27 août24, 21:43
C'est pas le risque en soi mais la non-production et le non-travail, avec une marge très grande qui est en plus toujours assurée..
Mais cette distinction entre revenus du capital et revenus du travail, chère aux théories communistes, est totalement anachronique par rapport à l'époque où l'interdit du prêt à intérêt a été édictée en islam.
A l'époque, il n'y avait pas de salariat, quand on était employé d'un patron, on était en situation de servage.
Encore une fois, la justification de l'interdit n'avait rien à voir avec des raisons de justice économique.
Sans rappeler le phénomène de l'inflation qui est directement lié à l'usure, et qui n'est autre que du vol déguisé et passant inaperçu.
L'inflation n'a rien à voir avec l'usure.
D'ailleurs, il n'y pas une cause unique d'inflation mais possiblement plusieurs combinées.
Toute interdiction en Islam est du à quelque chose d'objective, la mécréance c'est lorsqu'on nie l'interdit et on le rend licite.
Je ne suis pas d'accord.
La mécréance est un crime particulier en islam qui est punissable de mort, et en tout état de cause, décréter que quelqu'un qui fait telle ou telle chose est un mécréant revient à dégainer l'épée contre lui.
C'est une accusation excessivement grave par ses conséquences.
Quand on cherche sur internet quelle est la punition prévue lorsqu'on pratique le prêt à intérêt, nombre de sites musulmans évitent de répondre.
Mais ceux qui répondent disent bien que pratiquer le prêt à intérêt est de l'apostasie qui justifie la peine de mort.
Donc par rapport au risque encouru, la peine de mort, les justifications de l'interdit du prêt à intérêt basées sur des raisons économiques sont beaucoup trop légères.
Oui, ce problème se pose toujours. A moins que c'est de la part d'un ami ou de la famille, il y a rien qui m'oblige à prêter. Ca reste donc dans le cadre de l'acte d'entraide et de bienfaisance, l'usure en fait une transaction, afin d'aider à bouger les choses. Mais bon, en Islam il y a d'autres modalités utilisées par les banques de finances islamiques, critiquées (surtout au début) mais généralement acceptées par les théologiens même les plus rigoureux. Je te prête pas un sous pour acheter un appart, je l’achète et je le re revend. Certains y voit la même finalité, mais le diable est dans les détails comme on dit.
Le point commun entre le prêt à intérêt et toutes ces méthodes compliquées pour le contourner et qui, financièrement reviennent au même pour les deux parties, c'est que c'est l'immobilisation d'un capital qui a généré un revenu destiné à compenser cette immobilisation. Donc au final, on a bien généré un intérêt, même si ce fut de manière indirecte.
Le problème de base reste bien cet interdit inexplicable du prêt à intérêt.