Re: le Satan, un rebelle infatigable et borné?!
Posté : 18 mai10, 20:41
Tu fais des posts triop longs et trop confus. Tu es lassant.Tromken a écrit : C'est faux.
Jésus a offensé la loi bien qu'il ait insisté sur son utilité :
à savoir son œuvre en tant que ministère de condamnation, ministère de mort.
Quand à la loi de l'amour, c'est une forme rhétorique très mal tournée et sujet à l'ambiguïté, voir dangereuse.
Qui peut forcer quelqu'un à aimer voyons ? Le « tu aimeras » formule l'impossibilité à le faire
et l'exigence de ressusciter dans une autre nature qui aime volontairement, sans y être contraint par une loi.
On ne trouve cette formule que dans « l'épître de paille » de Jacques, un texte plus ou moins inspiré (Luther avait raison) :
« Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. »
Or, cela est impossible précisément !
Paul avait bien mieux saisi le paradoxe en disant :
« L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » (Ro 13)
Or, qu'est-ce que l'accomplissement de la loi ? Qu'est-ce que sa réalisation ?
C'est son Abolition !
Cependant, tant que la terre et le ciel angélique ordonnant la vie ici-bas demeurent
(je rappelle que la loi fut donnée par le ministère des anges),
ainsi donc, tant que la terre et le ciel deumeurent, la loi demeure à cause des hommes terrestres (adam le terreux),
afin que le ministère de la condamnation ait encore son utilité.
Quand seront passés la terre et les cieux, la loi sera abolie.
L'amour est sans loi. L'amour vit dans la foi.
Bizet est bien plus inspiré que ce Jacques qui voulait succéder au christ :
L'amour est un oiseau rebelle
que nul ne peut apprivoiser,
et c'est bien en vain qu'on l'appelle,
s'il lui convient de refuser !
Rien n'y fait, menace ou prière,
l'un parle bien, l'autre se tait ;
et c'est l'autre que je préfère,
il n'a rien dit, mais il me plaît.
Même formulation que le : « J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü »
L'amour est enfant de Bohême,
il n'a jamais, jamais connu de loi,
si tu ne m'aimes pas, je t'aime,
si je t'aime, prends garde à toi !
Oui, si dieu t'aime, prends garde à toi ! car il exigera que tu abandonnes toute loi.
Afin que, comme lui, tu sois sans loi.
Il exigera que tu marches sur l'eau, c'est-à-dire que tu vives par la foi.
Aimer, c'est ne pas forcer, ne pas imposer mais tendre vers des volontés qui se conjuguent,
et, en ce cas, des volontés qu'aucune loi ne peut imposer à l'Être de vouloir ce qu'il veut,
à vouloir aimer et le faire parce que telle est la nature profonde de cet Être.
L'amour est l'incarnation de la liberté, étant sans intention ni volonté de faire le mal,
il n'a nul besoin de loi, il est au-dessu des loi.
Et s'il veut sauver par amour, sans la loi, il le fera.
« La loi de l'amour », c'est une contradiction dans les termes.