Indo-Européen a écrit :
Je t'ai dit que c'est une manière de parler...
Il faut pourtant être précis si l'on veut faire surgir du discours des certitudes logiques. Ce sont précisément les inexactitudes qui produisent des artéfacts épistémologiques (dont les religions sont friandes).
Puisqu'il n'y a pas d'avant le Big Bang, le monde auquel appartient cette personne invisible qui pour vous a "créé" l'univers n'a aucune raison de se situer plus "avant" qu'"après" ou "pendant" notre univers. En comprenant cela, on voit bien qu'il n'y a aucune raison pour lui prêter les pouvoirs que vous lui donnez.
Il va sinon vous falloir donner une définition justement plus précise des termes que vous employez (au risque non négligeable de voir vos hypothèses s'effondrer, comme ça arrive souvent au chercheur en phase d'investigation — personnellement ça m'arrive très souvent).
Vicomte a écrit :La matière a-t-elle "toujours" existé ? Non, si toujours signifie "éternellement" au sens absolu que certains croyants naïfs lui donnent. Mais oui, si "toujours" signifie "quelque soit l'instant local pris dans l'univers".
C'est encore une manière de parler.
Je veut dire que (s'il n'y a pas création) la matière EST (difficile de parler puisque tous les mots n'ont aucun sens dans un tel sujet), pas de passé (puisque pas d'avant big-bang), un présent et un futur. [/quote]
Si on définit le mot "matière" comme "état des quanta d'espace-temps", effectivement la matière
est. Son inscription dans le temps n'est pas un trait d'objectivation pertinent, puisque c'est la causalité intrinsèque de chaque quantum d'espace-temps qui produit l'effet de temps.
Vicomte a écrit :Et """"""""""""""""""avant""""""""""""""""" le big-bang, un présent perpétuel.
Compte tenu de ce que j'ai dit plus haut, ces termes sont impropres. Ce serait comme dire de la courbe
C représentant dans un espace orthonormé d'équation
y =
1/
x² : « Le dessin de
C "quand"
y est négatif... ». Tout comme
y n'est jamais négatif, il n'y a pas d'avant le Big Bang (il correspondrait, très grossièrement, à l'axe des
x dans notre exemple).
La phrase « Et "avant" le Big Bang, un présent perpétuel. » a autant de sens que ce dire « Et "sous" l'axe des
x, une valeur de
y absolue. »
Vicomte a écrit :C'est à prendre au même sens que Dieu pour nous. Il ne s'agit pas d'éternité de durée, mais d'éternité par absence de temps.
J'ai beau retourner cette phrase dans tous les sens, je ne comprends pas le rapport. (Ou alors je le comprends trop bien.)
(Vous n'êtes pas en train de dire, en gros "Finalement, l'univers est éternel d'une certaine façon, donc il y a bien une place pour dieu là dedans." ?)