a écrit :Didjey a dit : C'est "su", tout simplement, comme le chimpanzé sait qu'une banane est mûre ou non. Il n'y a pas besoin d'un "je", ni d'un "moi" pour que quelque chose soit su
Non .
Etre sans " je " c'est être dans l'absence de tout vécu .
Si il n'y a personne , il n'existe personne pour connaitre ou savoir .
Pas plus qu'une pierre ne sait ceci ou cela .
Je le répète , si il n'y a pas de "je" , il n'y a pas de vécu , pas plus qu'une pierre n'a un savoir ou un vécu .
Il est donc faux de prétendre qu'un chimpanzé soit sans "je" .
Tout être sensible a un vécu , un "je" .
C'est ce qui différencie une pierre d'un animal .
Etre sans " je " c'est être dans l'absence de tout vécu .
Lorsqu'il y a expérience vécue , même subjective , il y a un "je" .
Le « je » émerge là où il y a expérience subjective. Une pierre ne ressent pas, ne se représente rien ; elle est, mais sans conscience de son être. Tandis qu’un chimpanzé, avec sa subjectivité, ses émotions, ses choix, incarne un « je » vivant ,pas nécessairement un « je » verbal ou réflexif comme chez l’humain, mais tout de même un centre de vécu.
Sans « je », pas de mémoire, pas de sentiment du temps, pas de récit intérieur. Or c’est justement ce récit intérieur ,même rudimentaire qui semble faire d’un être un sujet.
a écrit :Didjey a dit : Il y a bien une expérience vécue, mais vécue par personne, tout simplement.
Si ça n'est vécu par personne ça n'est pas vécu .
a écrit :Didjey a dit : Il y a là aussi une expérience vécue par l'abeille, ce qui ne fait pas de cet insecte une "personne"
Là où il y a vécu , même subjectif , il y a "je" .
Ca n'est pas parce que l'abeille n'a pas conscience qu'elle est une abeille qu'il n'y a pas de "je" .
Je ne vois même pas le rapport .
Tu confonds conscience de soi et "je" .
Pour qu'il y ait "je" , il suffit simplement qu'il y ait un vécu .
Pour qu'il y ait conscience , il faut être en capacité de faire un retour sur soi même verbal ou réflexif
Même si l'abeille n'est pas en capacité d'avoir conscience qu'elle a un "je" , elle en a bien un .
L'erreur de ton raisonnement résulte dans le fait qu'il abouti à ne faire aucune différence de fond entre un être vivant et un objet quelconque comme la pierre . Et cette différence c'est le vécu , un être vivant a un vécu , émotions , sensations , même subjectives , que l'on nomme "je" .
Sans « je », pas de mémoire, pas de sentiment du temps, pas de récit intérieur. Or c’est justement ce récit intérieur ,même rudimentaire qui semble faire d’un être un sujet.
Pour qu'il y ait " je" , il suffit simplement d'avoir la sensation de vivre .
Ce qui est différent d'avoir une conscience réflexive complexe obligatoire .
« je » comme simple ressenti d'exister, distinct de la réflexion consciente sur soi-même.
Dans cette perspective, le « je » ne serait pas nécessairement intellectuel ou verbal, mais pourrait émerger dès qu’il y a une expérience vécue , une douleur, une joie, une peur, un désir. Cette sensation d’être là, de vivre quelque chose, serait en soi une forme de subjectivité, une présence intérieure minimale.
C’est ce que certaines philosophies appellent parfois le « soi pré-réflexif », celui qui est avant même que l’on pense .