ahasverus a écrit :Ais je dis que les catho sont alienes? Non
J'ai dit que les cathos sont des schyzophrenes assis entre deux chaises: Obeir auz diktats de Rome ou obeir a leur conscience.
Martini est un cardinal, pas l'eglise.
Il n'est qu'un catho parmis quelques millions qui se sont rendu compte que la conscience devait primer sur la doctrine. Simplement lui il est assez haut pour forcer le Vatican a prendre position.
Une porte entrouverte n'est plus une porte fermee, c'est tout ce qui compte.
Je te rapelle qu'a l'origine la loi Veil n'etait pas la pour permettre les avortements, mais pour supprimer les avortements clandestins avec leur cortege d'horreurs.
Si on s'en refere a la legislation des pays ou l'eglise catho a ses petites entrees au gouvernement, l'attitude du Vatican c'est de decourager l'avortement par une criminalisation sans merci.
En Argentine, l'avortement est un meurtre puni comme un meurtre par la perpette meme dans les cas de viol.
J'ai toujours essayé de te montrer que tes positions étaient outrancières et par conséquent ne pouvaient être objectives. Pas pour le plaisir, mais juste car il me semble plus intéressant d'avoir un débat constructif et donc, si possible, non caricatural. Malheureusement, ce discours t'est inintelligible et j'en suis contraint à te mettre face à tes contradictions. Ca ne me procure aucun plaisir particulier car je suis sûr que l'on pourrait discuter plus efficacement sans perdre de temps avec ce type d'attitude.
Alors : SI ! Ton discours consiste à dire que les catholiques sont aliénés à leur hiérarchie. Tu n'as peut être pas employé le mot aliéné mais l'idée est suffisamment récurrente pour être claire. Je voulais dire aliéné dans le sens aliéné à... ( PHILOS., SOCIOL., surtout chez Hegel, Marx. (Se) déposséder de certains droits naturels ou caractères humains, (se) rendre esclave des choses ou d'autrui. Aliéner sa liberté, son indépendance).
Dire que Martini est LE catho qui découvre que que la conscience doit primer sur la doctrine est une grave erreur et une méconnaissance totale de la foi catholique. Alors évidemment, il faut se pencher d'un petit peu plus près sur les fondements de la foi et sortir des clichés habituels dont on nous abreuve mais j'affirme avec tranquillité que dire que la conscience doit primer sur la doctrine est écrit noir sur blanc dans de nombreux textes de références catholiques.
La loi Veil, dont je trouverai très intéressant de parler, n'est, aujourd'hui, pas appliquée dans son esprit. Je pense que le principe du moindre mal, qui peut se défendre, est extrêmement dangereux et cette loi, malheureusement (j'insiste sur le mot malheureusement), n'aura pas fait exception. Défendre l'amour du prochain est la mission première de tout chrétien. Encore faut-il que ce message puisse être entendu et compris. Ca n'est pas le cas aujourd'hui. Il est important de se demander pourquoi et comment y remédier, en ça je crois que nous sommes d'accord mais nous avons un point de vue radicalement opposé sur les conclusions à en tirer et sur les buts recherchés.
Ton obsession de la "criminalisation" est insultante et mensongère. Je parle en mon nom propre, pour moi, la vie et l'amour sont les biens les plus précieux. Voir des êtres (hommes et femmes) contraints de se couper des deux est une souffrance pour moi mais surtout pour eux. Le fait que l'avortement soit légalisé en France ne m'empêche absolument pas d'exprimer ma souffrance. Maintenant ils sont totalement libres d'agir en leur âme et conscience. Mais encore faut-il qu'ils aient toutes les données en main. Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui où de nombreuses femmes déplorent le fait qu'elles ont souvent été incitées à avorter sans avoir eu connaissance des autres solutions possibles et aussi chercher à vivre dans un monde où le problème n'ait pas à se présenter (non pas dans le sens que ce soit possible, je ne rêve pas, mais dans le sens de tendre vers cet idéal). Voici déjà un exemple de non application de la loi Veil.
J'ai une sainte horreur des discours caricaturaux anti-IVG mais encore faudrait-il aussi que les pro-IVG acceptent de voir la réalité des choses et dépassent le discours : c'est légal, point barre et surtout ne pas en parler. S'interroger sur les raisons de cet attitude est aussi intéressant...