agecanonix, bien que tu aies déjà répondu, voici mon texte. Je n'ai pas eu le temps de lire le tien.
4.
Interprétation
1.
Identité de l’enfant
Ap 12.5 : «
Elle mit au monde un fils, un enfant mâle; c'est lui qui doit mener paître toutes les nations avec une verge de fer. »
A. Du
verset lui-même on tire qu’il s’agit :
1. D’un fils, un enfant mâle qui vient d’être mis au monde ;
B. Du
sceptre de fer ou de la
verge de fer, on tire (voir Ps 2.1-12 et Ap19.11-16, ci-dessus dans l’analyse) qu’il s’agit, de plus :
2. Du roi sacré par le Seigneur sur Sion la montagne sainte et le messie du Seigneur ;
3. De celui à qui le Seigneur dit : « Tu es mon fils, moi je t’ai engendré ». Cette formule a une triple signification : 1. elle accompagne l’onction royale depuis l’époque de David à la suite de la prophétie de Nathan (1 Ch 17.7-14). 2. elle rappelle la figure du Serviteur Souffrant (Es 42.1) et 3. elle est reprise plus ou moins précisément lors baptême de Jésus (Mt 3.17, Mc 1.11, Lc 4.22) ;
4. Du fils qui écrasera l’insurrection et la conspiration des rois de la terre avec un
sceptre de fer et du fils à qui les rois et les juges de la terre doivent l’hommage ;
5. Du Fidèle et Véritable qui juge et combat avec justice ;
6. Qui est revêtu d’un manteau trempé de sang et qui se nomme
la Parole de Dieu ;
7. Qui frappera les nations et les mènera paitre avec une
verge de fer (comme 4.) ;
8. Qui foulera la cuve où bouillonne le vin de la colère du Dieu Tout-Puissant ;
9. Qui porte écrit sur son manteau :
Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs.
C. De
mener paître toutes les nations (voir Ap 2.26, Ap 12.5, Ap 19.1, Ap 19.15 et Ps 2.8-9 ), on tire seulement une confirmation de B. ci-dessus. L’ancien testament affirme son universalisme en incluant les nations dans le dessein du Dieu. Les nations sont comme Israël soumises au jugement du Dieu unique et - par conséquent de son Messie-Roi, conception juive du Messie ;
D.
Dévorer : «
Le dragon se posta devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l'enfant dès sa naissance ». Pas d’allusion directe dans les versets de notre analyse. On peut cependant penser à la tentative de meurtre d’Hérode le Grand contre un nouveau-né messie, suivie de la fuite en Egypte par préservation spéciale de Dieu.
2.
Identité de la femme
Ap 12. 1-17 «
Un grand signe apparut dans le ciel: une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. 2 Elle était enceinte et criait dans le travail et les douleurs de l'enfantement.. 5 Elle mit au monde un fils, un enfant mâle. »
A. Du
verset lui-même on tire qu’il s’agit :
10. D’un fils, un enfant mâle qui vient d’être mis au monde (comme 1. ci-dessus) ;
B.
Des deux versets auxquels renvoient Ap 12.1 (voir Ps 104.2 et Ct 6.10) on tire deux choses, il s’agit - en plus d’être la femme de la promesse dans la Genèse :
11. D’une femme vêtue du manteau de Dieu (Ps 104.2) ;
12. De la fiancée ou de la bien aimée du Roi (Ct 6.10);
C.
De l’identification du nouveau-né (ci-dessus) on tire l’identité de la mère.
3. Conclusion
Comme nous venons de le montrer, les textes mobilisés dans notre analyse (ci-dessus) rappellent un très grand nombre de « traits » pertinent pour
Jésus Christ. Citons (non exhaustif) : le Messie Roi de Sion, la lignée royale et messianique issue de David, le Serviteur Souffrant, Jésus Parole de Dieu, premier-né d’une femme, le baptême du Christ, sa Passion sanglante et sa victoire et son nom final : Roi des Rois et Seigneur des Seigneur. (non exhaustif). La rapprochement de la figure du Messie avec celle du Serviteur Souffrant (la passion) est spécifique de la compréhension chrétienne du Messie. Le rapprochement de la figure du Serviteur Souffrant de celle du Fils de l’Homme spécifique aussi du Messie Chrétien (Mt 26.1-2 : "
Or, quand Jésus eut achevé toutes ces instructions, il dit à ses disciples: " Vous le savez, dans deux jours, c'est la Pâque: 2 le Fils de l'homme va être livré pour être crucifié.") n’est pas apparent dans ces textes, bien que le Fils de l’Homme apparaisse de façon assez discrète, il est vrai, à deux reprises (Ap 1.13, ... ) dans l’Apocalypse.
Ensuite, nous déduisons que la mère est
Marie. Notons que Marie a un autre point commun avec le femme de la Genèse : elles sont toutes deux vierges.
Ton texte : Mais il faut, avant d'aller au plus simple et de se demander quelle femme dans la bible a mis au monde un enfant en chair et en os, déjà se rendre compte que la Révélation est 100% symbolique , ce qui signifie qu'il y a de très grandes chances que cette femme le soit aussi.
Oui, « aller au plus simple » bonne idée : il y a bel et bien un enfant en chair et en os : Jésus. Dire que tout cela est 100% symbolique – comme de dire que l’Apocalypse ne concerne que le futur est ton objection principale. Cette conception de l'Apocalypse n’est pas reçue par l’Eglise catholique (et Orthodoxe), j’en ferai un post éventuellement. Je cherche un texte pas trop long.
Ton texte : pour revenir à la femme de la Révélation, il s'avère qu'elle a une reste de sa postérité contre lequel Satan, expulsé des cieux va faire la guerre. Elle n'est donc pas la mère d'une seule personne. Paul va dans un premier temps expliquer que la postérité est Jésus et quelques textes plus loin, il inclura certains chrétiens dans cette définition disant qu’ils écraseront Satan, référence à Gen 3:15. Nous en concluons que l'enfant de genèse et de révélation est le royaume de Dieu composé de Jésus et de ceux qu'il appelle ses frères. Voila, c'est surement un peu touffu mais c'est au moins une base de discussion.
Oui, la postérité spirituelle de Marie est nombreuse : ce sont les Chrétiens, l’Eglise.
Non dans les textes que j’ai analysé ce ne sont pas les chrétiens qui écraseront Satan, mais Jésus-Christ en passant par la "femme".
Non, pas d’enfant de la promesse dans le Genèse (
déjà vu).
Ton texte : nous en déduisons que cette prostituée dont l'action aurait du être une alliance spirituelle avec Dieu, est donc une entité religieuse. Comme pour les juifs Babylone était d'abord dans leur imaginaire, une ville dédiée aux faux cultes, La Babylone la Grande de la Révélation qui est aussi la prostituée serait donc une entité religieuse se détournant de Dieu et vendant ses services aux rois de la terre.
Oui dans l’ensemble, j’analyserai les choses de cette manière, avec une petite remarque quand même. Ap 17.18 : «
Et la femme que tu as vue, c'est la grande cité qui règne sur les rois de la terre. » Je te suggère que l’image employée de « cité » signifie quelle rassemble les maisons des rois (une cité est constituée de maisons). Cette entité religieuse ou spirituelle est « transversale » à de nombreuses instances ou organisations terrestres et
c’est elle qui dirige, les rois sont plus à son service que l’inverse, bien
qu’elle bénéficie grandement de leurs richesses. Ce profit est évidemment symbolisé par l'appelletion même : "
La femme, vêtue de pourpre et d'écarlate, étincelait d'or, de pierres précieuses et de perles ."). Cette entité "au centre" ou "au plus profond" n’est donc pas forcément facile à voir à l’œil nu et ne se résume pas à l’Eglise catholique … ne t’en déplaise.
Si on analysait vraiment tous les textes isolés par mon analyse, je crois qu'on pourrait continuer un moment. Mais comme je sais que tu ne seras pas convaincu, j'arrête un peu
