https://youtu.be/MFhKnRLEihE?feature=shared
C'est un sujet crucial. Comme nous le révèle les textes sacrés : "Au commencement était le Verbe" et c'est aussi le sens de la sourate : "La plume s'est desséché."...
Car au fil du temps, ces chapelets empruntés par diverses traditions se sont recouverts de ténèbres, d'une couche binaire de 1 de 0...
Je vous souhaite de rencontrer "l'ange" vainqueur qui vous insufflera la Lumière. Cet ange qui nous a légué une parole qu'en vérité nul ténèbre ne peut entacher.
D'une certaine façon en échangeant sur ce forum je m'éloigne de ce vin pur de l'esprit et je comprends que très peu de personnes saisiront le sens de tout cela. Je comprends que vous aussi parfois vous préféreriez vous taire. Mais si cela peut aider quelqu'un alors je prends le risque de vous le redire ici...
Vous connaissez le film Matrix ? Et bien, il existe un tel espace, un tel décalage, entre ces gens enfermés dans la matrice informatique et prêt à se battre pour protéger ce système, et l'élu...
LES VISIONS DE DAKOUKI
Houssam, parle-nous des visons de Dakouki,
lui qui a dit : "J'ai parcouru l'est et l'ouest,
suivant la lune, sans savoir où j'allais,
perdu en Dieu."
Quelqu'un lui demanda : " Pourquoi marches-tu
pieds nus sur les pierres et les épines ?
- Quoi, répondit-il, quoi"
Un amoureux en extase ne marche pas sur les pieds.
Il ou elle marche sur l'amour.
Et il n'y a pour ceux-là ni longues ou courtes marches.
Il n'y plus de temps.
Par l'esprit le corps a appris à voyager.
Le corps d'un saint se déplace dans l'inconditionnel,
bien qu'il semble vivre dans le conditionnel.
Dakouki raconta : Un jour tandis que je marchais,
je tentais de discerner chez les gens la luminosité de l'Ami,
dans l'espoir de reconnaître l'océan dans une goutte d'eau,
le soleil dans un bref éclat de lumière.
Je parvins au rivage au crépuscule
et je vis sept chandeliers.
Je me hâtai vers eux, courant le long de la plage,
La lumière de chacun s'élevait vers le ciel.
J'étais frappé de stupeur. Ma stupeur était stupéfaite.
Des vagues d'ahurissements déferlaient dans ma tête.
Quels sont donc ces chandeliers
que personne ne semble voir ?
En présence de ces fabuleuses lumières,
les gens cherchaient à trouver des lampes !
Bientôt les sept ne furent qu'un seul,
resplendissant au milieu de l'horizon.
Puis celui-ci se divisa de nouveau en sept.
Et il y avait entre ces chandeliers
des affinités impossibles à décrire.
J'ai vu, mais je suis incapable de rien dire.
Je me suis rapproché, toujours en courant,
Je suis tombé. Je suis resté là un moment.
Puis je me suis relevé et de nouveau j'ai couru.
Je n'avais plus ni pieds ni tête.
Les sept chandeliers devinrent sept hommes,
puis sept arbres, si chargés de feuilles et de fruits
qu'on ne pouvait-il plus distinguer aucune branche.
De chaque fruit des éclairs de lumière giclaient comme des jets de nectar !
Et, chose la plus incroyable de toutes,
des centaines de milliers de gens allaient et venaient
près de ces arbres, risquant leur vie,
prêts à tout sacrifier, pour trouver un coin d'ombre.
Ils fabriquaient d'étranges parasols
à partir de bout de laine, essayant n'importe quoi.
Et pas un parmi eux ne voyait les arbres
et leur ombre immense !
Les caravanes manquaient de nourriture
alors que la nourriture abondait autour d'eux.
Si l'un d'eux avait dit : "Mais regardez ! Là ! "
On l'aurait pris pour un fou ou un ivrogne.
Comment pareillle chose peut-elle survenir ?
Ou bien est-ce que je rêve ?
Je m'approche de ces arbres, je mange un fruit,
et alors je suis bien obligé d'y croire !
Pourtant je vois ces gens qui cherchent
désespérément une grappe verte,
au milieu de ces vignobles chargés de grappes parfaites.
[...]
Jalal al-Din Rûmi - extrait de l'essentiel de Rûmi traduit par Coleman Barks