abdel12 a écrit :
Alors dire que la kaaba est d'origine paienne c'est insulter Adam, Abraham et Mohamed.
Connais-tu histoire avant Mahomet sur ce sujet ?
voici un petit cours
Histoire de la kaaba
Contrôlé par les Banu Khuza'a ce temple était païen en 570 à la naissance de Mohamed. Reconstruite par lui ( ...) et les Mekkois en 605. Les 360 idoles dont le sanctuaire avait été peuplé à l'époque furent détruites en janvier 630 par les musulmans.
Le puits Zem Zem fournissait une eau précieuse aux caravanes en route vers la Syrie et le Yémen.
Vers 1800, lorsque les wahhabites reprirent la Mecque aux forces ottomanes, ils saccagèrent la ka'ba et foulèrent la pierre noire de leurs pieds. Les mêmes wahhabites - qui dirigent aujourd'hui l'Arabie saoudite et se posent en "protecteurs des lieux saints de l'islam" - avaient aussi profané et détruit le tombeau de Mahomet à Médine ainsi que les "lieux saints" chiites de Kerbala.
Fut jadis la Vénus Uranie ou la Déesse Nature des arabes qui la désignaient sous le nom d'Alilat ou Alita, modification d'Alileth ("qui brille la nuit").
Des pierres noires faisaient l'objet d'un culte dans diverses parties du monde arabe. Faisant allusion à la pierre noire de Dusares à Petra, Clément d'Alexandrie mentionnait vers 190 "que les Arabes adorent des pierres". Les Perses prétendaient que la Pierre Noire avait été déposée dans la Kaaba par Mahabad et ses successeurs, avec d'autres reliques et que c'était une représentation de Saturne.
D'autres pierres sacrées se trouvent dans le voisinage de La Mecque. Elles étaient à l'origine des fétiches et "elles ont acquis une personnalité mahométane superficielle en étant associées à certains personnages de l'islam". La Pierre Noire est de toute évidence une météorite et elle doit sa réputation au fait qu'elle est tombée du ciel.
Son authenticité est douteuse, car la Pierre Noire fut enlevée par les Qarmates au quatrième siècle de l'hégire (930), et qu'ils ne la restituèrent qu'après de nombreuses années (vingt et un ans). On peut légitimement se demander si la pierre qu'ils ont rendue est la même que celle qu'ils avaient prise.
Dans les oasis du Nedjd, patrie des Séoud et du wahhabisme, on avait adoré l'idole des Benou Rabia avant que Mahomet ne se mette à prôner le monothéisme. D'abord adorée dans le temple de Rodha, cette idole des bédouins du Nedjd avait ensuite été transportée dans la ka'ba de La Mekke . Outre la ka'ba et sa pierre noire , on observe que les Touaregs ont conservé de nombreuses superstitions préislamiques. Comme la plupart des Arabes et des Maghrébins, ils croient aux "mauvais génies" mais, pour les conjurer, ils ont recours à des fétiches, tout comme les habitants de l'Afrique noire. Au début du XXe siècle, les Massalis d'Afrique centrale, bien que théoriquement islamisés, pratiquaient encore le cannibalisme rituel. A Java, les pratiques animistes préislamiques sont encore vivaces. C'est ainsi que les musulmans de Java continuent à vénérer des arbres fétiches et des représentations de la figure humaine selon la mode hindouiste. En Inde, des musulmans honorent les vaches sacrées et divers autres animaux, comme les Hindous. L'islam a, par ailleurs, assimilé de nombreux mythes païens : le culte antique du tonnerre et des éclairs se retrouve dans la légende chiite d'Ali, le mythe solaire greco-romain se retrouve dans la légende d'Hossein, fils d'Ali, etc...
Avant l'islam, on adorait à La Mecque le dieu Hubal. Son idole, faite de cornaline rouge était dressée dans la Kaaba au-dessus du puits sec dans lequel on jetait les offrandes votives. L'idole d'Hubal avait probablement une forme humaine. Sa place à côté de la Pierre Noire laisse supposer qu'il devait exister un lien entre elles. Wellhausen pense qu'Hubal était à l'origine la Pierre Noire qui, comme nous l'avons déjà remarqué, est plus ancienne que l'idole. Wellhaussen note que dans le Coran, Dieu est appelé Seigneur de la Kaaba et Seigneur de la région de La Mecque. Le prophète avait ironisé sur l'hommage que les Arabes rendaient aux divinités al Lat, Manat et al-Uzza et qu'ils appelaient les filles de Dieu. Mais très vite Muhammad s'était arrêté de critiquer le culte d'Hubal. De tout cela Wellhausen conclut qu'Hubal n'est rien d'autre qu'Allah, le dieu des Mecquois. D'ailleurs, quand les Mecquois battirent le Prophète à proximité de Médine, leur chef se serait écrié "Hurrah pour Hubal". Tout comme aujourd'hui, les processions autour d'un sanctuaire étaient courantes. En déambulant, le pèlerin embrassait ou touchait l'idole. Sir William Muir pense que les sept tours autour de la Kaaba "symbolisaient la révolution des planètes" tandis que Zwemer va jusqu'à suggérer que les trois tours à pas rapides et les quatre tours à pas lents "imitaient le mouvement des planètes intérieures et extérieures". Il ne fait aucun doute que les Arabes adoraient "à une période relativement tardive le soleil et divers corps célestes". La constellation des Pléiades était supposée apporter la pluie. La planète Vénus était une grande déesse que l'on révérait sous le nom d'al Uzza.
Nous savons par la fréquence du prénom Shams que beaucoup d'enfants étaient dédiés au Soleil. Shams était le dieu tutélaire de nombreuses tribus et Snouck Hurgronje estime que la cérémonie du wuqkuf est la réminiscence d'un culte solaire. La déesse al Lat est également identifiée à la divinité solaire. Le dieu Dharrih était probablement le Soleil levant. La course que les musulmans doivent accomplir entre les monts Arafat, Muzdalifh et Mina doit être achevée avant le crépuscule ou avant l'aube. Mahomet a délibérément introduit cette variante pour se démarquer des rites solaires païens. Quant au culte lunaire, il est attesté par des noms propres comme Hilal (le croissant) ou encore Qamar (la Lune). Houtsma a suggéré que la lapidation qui a lieu à Mina était originellement dirigée contre le démon du Soleil.
Ceci s'accorde avec le fait que les pèlerinages païens coïncidaient avec l'équinoxe d'automne. Le démon Soleil était chassé et ses lois rigoureuses se terminaient avec la fin de l'été. C'est alors que l'on priait à Muzdalifah le dieu du tonnerre qui apporte pluie et fertilité. Muzdalifah était un lieu où l'on adorait le feu. Les historiens musulmans se réfèrent à cette colline comme étant celle de feu sacré. Le dieu de Muzdalifah était Quzah, le dieu du tonnerre. "Un feu était allumé sur la colline sacrée que l'on appelait aussi Quzah. On y faisait halte et cette sorte de wuquf ressemblait à l'épisode du Sinaï. Dans les deux cas le dieu du tonnerre est révélé par le feu. On peut également penser que la coutume qui consiste à se réjouir en faisant le plus de bruit possible était à l'origine une incantation pour appeler le dieu bénéfique du tonnerre."