Morpho a écrit :Maintenant, concernant la colonisation, l'aspect économique n'était pas la seule raison de la colonisation : il y avait aussi un but évangélisateur...
Cela est fort vrai, mais j'ajouterai un commentaire. Tu sembles opposer la religion à l'économie, te faisant ainsi le complice d'un cliché des croyants comme quoi l'argent et le commerce seraient athées. Tu ne l'as sans doute pas fait exprés, mais je voudrais commenter ledit cliché, sous-entendu par Slim09. Certes, l'activité marchande n'est pas une activité religieuse, de même que la politique, l'art, ou la littérature. Cela ne signifie pas pour autant que les personnes qui les pratiquent soient athées. La religion s'immise d'ailleurs parfois de façon significative dans ces domaines. Alors, pourquoi cette association?
Je le demande, mais je sais pourquoi. L'argent est pour certains une obsession, parfois le second nerf de la guerre, et l'économie de marché peut conduire à de graves injustices. Or, la religion prétend seule savoir reconnaitre ce qui est malsain. La reconnaissance de ce qui est potentiellement nuisible ne pourrait venir que de la foi (et non de la raison ou de l'empathie

). Et les croyants regroupent tout cela en la figure du Mal

. Or, puisque nous, athées, sommes ennemis de la religion, nous faisons partie intégrante du Mal, et sommes donc naturellement liés à tout ce qui est nuisible. Ainsi, il semble logique dans l'esprit d'un croyant qu'un athée soit tout à la fois un profiteur cupide, un bolchevique, un voleur, un violeur, un assassin, un cannibale, méchant avec les animaux, un étranger, un raciste, un sexiste, un homosexuel, un homophobe, un illettré, un scientiste, un pédophile, un zoophile, un nécrophile, ainsi que complice de n'importe quel excés et de l'excés contraire. Ils ne font évidemment pas la distinction entre un athée et un sataniste.
C'est parceque nous sommes athées qu'ils nous attribuent des méfaits, puis ils s'appuient sur ces méfaits pour étayer leur plaidoirie à notre encontre. C'est pour cela qu'il est important de rétablir la vérité.
En ce qui concerne les croyants, par contre, on ne peut nier les crimes bel et bien commis au nom de Dieu, ce qui autorise une interrogation sur la différence entre un sataniste et n'importe quel croyant pratiquant.