IIuowolus a écrit :c'est quand même fort, des musulman qui tire sur des musulman et qui arrive encore à conserver la sympatie du publique...
c'est d'un totale non-sens.
C'est la fraternités musulman selon B.L.
Qui veut une guerre civile ?
Pol De Vos et Mohammed Hassan
08-03-2006
Chiites et sunnites sont deux courants religieux au sein de l'islam, avec certaines différences, tout comme les catholiques et les protestants chez les chrétiens.
Au contraire de ce que nous racontent les médias, les protestations de centaines de milliers d'Irakiens ne s'adressaient pas avant tout aux symboles sunnites. Le slogan commun était celui-ci: «Non à l'Amérique, non au terrorisme!» Souvent, chiites et sunnites ont passé ensemble leur colère sur les drapeaux américains.
D'après la BBC et l'information a été reprise ensuite par d'autres médias le religieux radical Moqtada al-Sadr aurait appelé à la vengeance contre les sunnites. C'est le contraire qui est vrai. «Pas un sunnite ne ferait une chose pareille», a-t-il déclaré. Et il a appelé à se venger contre l'occupation américaine. Tous les dirigeants chiites en Irak, au Liban et en Iran ont immédiatement accusé les occupants de l'attentat à la bombe. Ils ont également expliqué que ce serait un «péché grave» que de s'en prendre aux sunnites. Pas une seule des manifestations avant tout spontanées n'a été dirigée contre une mosquée sunnite. À Sadr City, la quartier chiite défavorisé de Bagdad, la manifestation était dirigée massivement et exclusivement contre l'occupation.
Qui a intérêt à commettre ces attentats?
La principale question à propos de cet attentat est la suivante: qui y a intérêt?» écrit le journaliste américain Dahr Jamail. Le Premier ministre britannique Tony Blair a expliqué que ceux qui avaient commis l'attentat contre la Mosquée dorée «n'avaient qu'une motivation: susciter la violence entre deux communautés religieuses afin de faire dérailler la démocratie irakienne» Quel cynisme! Il y a moins d'un an, deux agents secrets britanniques ont été arrêtés par des soldats irakiens qui ne se doutaient de rien. Ils avaient avec eux des bombes et des détonateurs. Ils ont été accusés d'avoir voulu déclencher des conflits religieux en plaçant des bombes dans des mosquées. Mais l'armée britannique a détruit la prison et libéré les deux hommes.
Il n'est pas interdit de penser que de telles provocations sont l'uvre des occupants américains et britanniques: les Etats-Unis n'ont-ils pas imposé à l'Irak une Constitution qui divise le pays selon la religion et la culture? La domination américaine dans la région ne tirerait-elle pas parti d'une stratégie du «diviser pour régner», grâce à laquelle les contradictions seraient exacerbées, au point même de dégénérer en guerre civile? Le prétendu «danger de guerre civile» doit servir à justifier l'occupation. La seule façon de faire cesser les provocations tout en empêchant une escalade vers la guerre civile serait de mettre un terme pour de bon à l'occupation.
Une grande partie de ce qu'on appelle la violence ethnique en Irak fait partie de ce genre d'opérations patronnées par la CIA. Un ensemble sophistiqué consistant en un centre d'opérations avec commandement central, le tout à partir du QG des Unités spéciales d'intervention de la police irakienne.
Pol De Vos s'appuie sur l'article très bien documenté de Max Fuller: Crying Wolf: Media Disinformation and Death Squads in Occupied Iraq, novembre 2005