Religions du monde :: forum religion

Par: Gilles Bernier.

Il est vrai que l'homme a inventé une multitude de religions ou religiosités philosophiques, mais il n'a pas inventé le principe de la religion, c'est-à-dire la source commune aux phénomènes religieux.

Les religions sont-elles une pure création de l'esprit humain? La bible elle-même répond à cette question au moins de trois façons.

Premièrement, il y est révélé que Dieu a mis en l'homme "la pensée de l'éternité" (Ecclésiaste 3:11); une sorte de crainte sprituelle et de connaissance instinctive d'une forme de survie de l'être après la mort physique. Nous en avons fait le thème de notre site Internet.

Deuxièmement, Dieu a aussi placé en ce monde le témoignage non verbal de la création. Ceci se rapproche de l'idée de la finalité ou du but. Autrement dit, l'organisation dont témoignent notre univers, les êtres vivants, le cosmos, les sytèmes, tout nous apparaît avoir été fait avec but. Changer une valeur d'entrée dans les sytèmes et tout l'ensemble en est affecté (ex. équilibre des forces entre terre, la lune et le soleil).

Il y a quelque chose que les prétendus milliards d'années de l'idée préconçue évolutionniste ne peuvent expliquer: c'est la plusion de vie et l'organisation. Le hasard, par définition conduit au désordre. L'ordre ne naît pas du hasard, à moins qu'il n'y ait une sorte de "programme" à cet état ordonné (ex. le hasard lié à la fécondation). L'univers vivant et non vivant est au contraire un modèle ordonné.

La Bible exprime cette réalité en ces termes poétiques, au Psaume 19, versets 1-4:

"Le ciel proclâme la gloire de Dieu,
la voûte étoilée révèle ce qu'il a fait (...)
Ce n'est pas un discours, ce ne sont pas des mots, l'oreille n'en entend aucun son.
Mais leur message parcourt la terre entière, leur langage est perçu jusqu'au bout du monde" (La Bible en français courant, Société Biblique Canadienne, 1988).

Elle l'exprime aussi en termes plus théologiques en Romains 1:19-20:

"En effet, ce qu'on peut connaître de Dieu est clair pour eux (...)
Car depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses oeuvres quand on y réfléchit. Ils n'ont donc aucune excuse..." (version La Bible du Semeur).

... Aucune excuse en effet de ne pas connaître Dieu. Car, les oeuvres de Dieu (vie, minéraux, molécules) témoignent non seulement de son existence, mais aussi de certaines de ses caractéristiques ou attributs: perfections, puissance, existence éternelle, divinité (idée incluant la personnalité - un esprit personnel - et non seulement une énergie primaire comme dans l'ésotérisme).

Troisièmement, Dieu a enfin placé même chez les gens qui ne le connaissent pas, la notion ou conscience du bien et du mal.

"... leurs pensées qui parfois les accusent et parfois les défendents" (Épître aux Romains chap. 2, verset 15, La bible en français courant, Société Biblique Canadienne, 1988).

Évidemment, l'homme pourra choisir de lutter contre sa conscience ou apprendre à l'écouter. Celle-ci sera aussi remodelée ou partiellement conditionnée par l'environnement, le développement et la culture. La dureté ou le manque d'objectivité introduit malheureusement une erreur de perception plus ou moins grande. Les "senseurs" de la conscience pour parler en termes imagés, sont parfois faussés un peu comme les instruments d'une automobile tels que ceux qui mesure le mélange air-essence. Par exemple, certaines personnes se sentent coupables à tout et d'autres de rien. Mais la majorité se situe encore quelque part entre ces deux pôles.

Une chose est sûre, qui voudrait vivre dans un monde où chaque individu n'aurait plus d'inhibition (retenue personnelle) en paroles ou en actes? C'est le résultat que produisent par exemple certaines drogues ou substances qui agissent sur la conscience. En fait, plus une action désapprouvée de Dieu est répétée, plus elle est intégrée è la personne, au point de créer parfois une dépendance ou un lien et de dérégler la conscience.

"... Dieu les a livrés à leur intelligence déréglée, pour qu'ils fassent ce qu'ils ne devraient pas faire" (Romains 1, verset 18, La bible en français courant, Société Biblique Canadienne, 1988).

La conscience du bien et du mal est un don précieux de Dieu, et il vaut mieux s'en faire une amie, quitte à vivre quelques souffrances en attendant des fruits terrestre et éternelle.

En résumé

La Bible nous enseigne que:

. la pensée de l'éternité (Interrogation sur la survie de quelque chose de nous après la mort, notre avenir éternel),
. le témoignage de la création (par sa finalité, son organisation démontrant le but)
. et la conscience du bien et du mal (même si déformée)

amènent tôt ou tard tout être humain normal à faire la réflexion sur sa propre origine, sur les origines de l'univers et de la vie, sur sa destinée et sur l'existence même de Dieu.

À ce point tournat cependant, plusieurs voies différentes et même contradictoires sont suivies par les hommes.[/i]

De la réflexion au choix

Le grand nombre de religions ou philosophies quasi-religieuses, même contradictoires, loin de prouver l'inexistence du Dieu des chrétiens, se voient au contraire une démonstration de l'existence d'un principe spirituel bien ancré dans l'humanité. C'est aujourd'hui un fait connu que malgré la laicisation des sociétés, la religion ne disparaît pas mais se transorme. Les religions, incluant les philosophies religieuses, sont en réalité des réponses humaines prenant la place d'une réponse (révélation personnelle) de Dieu, faute l'avoir recherché. Au Québec, par exemple, l'évacuation du Catholicisme majoritairement totalitaire a amené un retour important à d'anciennes croyances gnostiques. Malheureusement, en prenant leurs distances du Catholicisme romain, les Québécois ont généralement rejeté en blos le christianisme. Ils ont jeté le bébé avec l'eau du bain. Au lieu de retourner à la source du christianisme par un retour personnel à dieu, ils se sont remplis de l'esprit de l'Orient.

La Bible nous révèle qu'au moment de la réflexion sur l'existence de Dieu et sur notre origine et notre destinée, certaines personnes décident de chercher l'Être qui insuffle cette vie et de parler en leur coeur à ce Dieu inconnu, à lui demander de révéler à eux davantage.

Mais il est aussi révélé que plusieurs, à ce point tournant de leur vie, choisiront d'adorer ou servir la création au lieu de Créateur. Ce sont ceux qui auront refusé de chercher à connaître Dieu à partir de la révélation de base qu'ils en avaient.

"Ils déclarent être savants mais ils sont fous (sans intelligence): au lieu d'adorer la gloire (grandeur) du Dieu immortel, ils ont adoré des images représentant l'homme mortel, des oiseaux, des animaux à quatre pattes et des reptiles (...) Comme ils ont refusé de reconnaître Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence déréglée, pour qu'ils fassent ce qu'ils ne devraient pas faire" (Romains 1, versets 22, 23, et 28, La Bible en français courant, Société biblique Canadienne, 1988).

L'homme attribuera donc souvent une puissance ou encore une énergie spirituelle aux choses naturelles (ex. les pierres, les cristaux, les écorces de bouleau, l'eau de sources, les animaux, les astres) en raison de leur perfection et de leur organisation.

La terre, dans le New Age, devient par exemple la déesse Gaya, Terre vivante avec un T majuscule. Nous comprenons l'importance et l'urgence à respecter notre terre. Mais cette approche New Age dérape à partir du moment où elle équivaut quand même à donner la gloire à la création plutôt qu'à son Créateur. En Amérique du Nord, on donne actuellement la gloire à la création plutôt qu'au Créateur, par exemple à partir du moment où notre avenir (ou notre confiance) dépendrait des astres et planètes, ou de pierres emmagasinnant et diffusant l'énergie spirituelle plutôt que de dépendre de nous-mêmes, des autres et de la possiblité d'intervention divine.

Ou encore, l'homme se modèlera des divinités qui prendront la forme d'hommes, d'animaux ou suivant une mythologie où les dieux prennent les traits de caractère des hommes déchus qui les ont créées (ex. magouilles, complots, égoisme, rivalité des dinivités des mythologies).[/b]

Il est certainement plus facile de servir un dieu qu'on programme soi-même, à notre image et à notre ressemblance... mais aussi combient inutile

D'autres personnes vont en faire une énergie impersonnelle et cosmique, inaccessible et d'autres enfin, le rejeter carrément.

Pour les athées avoués et militants (il existe en effet une laicité militante), le summum (plus haut degré) de l'intelligence sera enfin de reconnaître que la perfection et l'organisation du monde vivant, des systèmes et de l'univers sont des produits du hasard, pourvu qu'on lui accorde quelques milliards d'années. Notre humanité gagnerait beaucoup à "regarder" la biologie et la physique en action plusque de "lire" ou rédiger des manuels empreints d'idées préconçues évolutionnistes. Trop souvent, on oublie que le monde regorge de spécialistes (ayant des maîtrises et doctorats) qui sont céationnistes (croyants). On préfère laisser entendre ou affirmer qu'il faut être attardé pour croire en un Dieu qui soit une personne, un Esprit éternel.

En conclusion

Le grand nombre de religions ou croyances quasi-religieuses ou philosophiques N,ont aucunement la preuve de la non-existence de Dieu, mais plutôt la preuve d'une caractéristique humaine, sans frontières de langues et de races: le questionnement spirituel. Ce n'est qu'au moment du choix individuel ou collectif qui en découle, que plusieurs s'égarent dans leurs raisonnements. Mais c'est alors après avoir choisit de ne pas chercher ce que ce Dieu éternel et personnel aurait à dire sur lui-même et sur sa création.

Laissant le manuel de la "garantie" de côté, il ne faudrait pas ensuite s'étonner du dérèglement de notre monde.