J'ai changé d'employeur!
Posté : 15 mars04, 02:32

Bonjour je m'appelerai pour les fins de ce forum, "Joe". Je suis né au Québec, Canada, au début des années '50 dans une petite ville vouée à la misère et à la pauvreté. Quoique il y en avait de nos parents qui travaillaient dans l'industrie du bois, et d'autres pour la fonction publique, ou encore d'autres dans l'industrie privée. Nous autres, c'est-à-dire, mon père, lui, était sur le B.S comme la très grand majorité de notre cartier. Nous, nous étions déjà dans les années '50 faisions paraître "les Bougons" comme d'honnêtes citoyens. Mon père, lui, passait ces journées à la taverne. Je ne sais vraiment pas où il trouvait son argent pour boire comme ça toute la journée, et à tous les jours, mais faut croire qu'il se débrouyait avec le chèque du B.S., et sa petite job à vendre des fruits et des légumes en dessous de la table, comme on dit, et à vendre les toasters et les byciclettes qu'il réparait avec moi!
Ma mère, elle, bien c'est elle qui rentrait l'argent dans la famille. Elle travaillait, le jour, à faire du ménage pour les petites madames, et la nuit, elle était serveuse au restaurant. C'était une vrai mère poule! Elle me tenait sous sa jupe, et ce jusqu'à l'àge de 17 ans. Je me souviens que l'on s'assoyaient sur la galerie, l'été, moi et elle. Je regardais mes amis d'école se promener en bycicle qu'ils avaient acheté de mon père.
J'avais passé une très belle enfance malgré l'alcoolisme de mon père. Parce que, l'on ne m'avait jamais chicaner, ni punit, ni réprimander, l'on m'avait profèrer beaucoup d'amour. Je fus ce que l'on pourrais appeler, un enfant combler d'amour parental, mais pas riche en "bébelles" parcontre...
Malgré ce que je viens d'affirmer, l'atmosphère à la maison n'était pas parfaite là! Parce que tout ce gâchait quand mon père rentrait le soir. Il arrivait sous, et quand il était soûl tout son carractère se transformait en celui d'un homme jaloux! Il entrait par la porte en criant à ma mère, à savoir où elle avait été et avec qui. Et ça arrivait souvent qu'il menaçait de la battre. Même si j'étais rendu adolescent, ma mère n'avait surtout pas besoin de moi pour la déffencdre. Même si elle n'était qu'une petite femme frèle, de pas plus 4'8'' de hauteur, la mère éclairait mon père! Une petite anecdote: la fois où elle l'assis dans la chaise du salon et lui mis l'abbat-jour d'une lampe sur la tête!

Je m'étais toujours promis de ne pas boir comme mon, mais j'ai fait bein plus pire que lui...
C'est à 17 ans, 1967, c'était l'année de l'expo! L'année qui transforma plusieurs jeunes du Québec. L'année ou la drogue entra en quantité industrielle au Québec! J'ai commencé avec du LSD, du buvard. Et dès la toute première fois que j'ai essayé ça, j'ai aimé ça!... J'en voulais d'autre.
Mais pour en avoir d'autre ça prenait de l'argent! Et pour avoir de l'argent, et venant d'une classe de jeune qui en avait pas, et ayant appris la débrouillardise de mon père, de mes oncles, de mes cousins, etc., je me suis débroullé moi aussi. Je me suis mis à travailler pour Satan.
Ça commencer quand j'ai embarqué dans ce qu'on appelerait ici une "gang". Une gang composée de ses mêmes amis que je regardais faire de la byciclette quand j'étais assis sur la galerie avec ma mère. Puisque l'on voulait faire des courses d'auto, on en volait juste pour l'occasion parcontre. Et puisque l'on voulait de l'acide, du pot, du hash, etc., bein là, on volait des chars chez les concessionnaires d'auto! Ça faisait [ATTENTION Censuré dsl] les polices...
Il y a un dicton qui dit: pour boire il faut vendre. Pour faire d'la marde, faut voler!
Drès là, à partir du tout commencement, et même pas sans révolte, j'étais rendu dans les "blindes-pigs", avec les gambleurs sérieux et les prostituées. Je ne faisait pas justes y aller comme client, c'était moi le p'tit pusher, parce que c'était moi que l'on voulait préparer pour les grandes affaires. C'était moi qui avait les connections vers les grands dealers! Donc, non-seulement j'allais dans ces places là, mais je vivais litérallement là. Je dormais derrière le bar la nuit... Et puis, c'était devenu comme mon appartement à moi. Je restais là, à l'année. C'est là que j'ai découvert, des pillules plus potentes que le 'viagra'!
Moi qui m'avait promis de ne jamais faire comme père, comme je vous ais dit plus haut! Je vous ai dis que je ne voulais pas boire comme lui, mais j'ai fait de la drogue. Mais ce que je ne vous avais pas dis, c'est que mon père, y n'avait jamais fait de la prison au moins.
Ça arrivait que j'emprêtait l'auto de mon père. Et je fut arrêté par les poulets, j'ai landé en prison. Et qui pensez-vous qui rentra là un jour? Mon père! Lui qui n'avait pas jamais fait de prison avant ce jour là, le voilà dans une prison à cause de moi. Je lui ai demandé, en le voyant arrivé, qu'est-ce que tu fais icite, Pa? Et il me répondit en me pointant d'un doigt: "Toé, là, tu paie pas tes tiquettes!". Effectivement, j'avais encourus des tiquettess avec son char et que je ne pouvais pas payés évidemments, parce que quand tu fait de la drogue, tous passe pour ta drogue!
J'ai dû téléphonner mon oncle, le frère de ma mère, pour venir payer sa cotion et le faire sortir. Parce que mon père n'aurait pas sû comment faire son temps, lui. Moi je savais comment le faire mon temps. "If you can't do the time, don't do the crime" si tu ne peut pas faire le temps, fait pas le crime, comme le disent si bien les anglais.