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Au Botswana, les Bushmen veulent obtenir le droit à vivre sur la terre de leurs ancêtres
LEMONDE.FR avec AFP | 13.12.06 | 12h12 • Mis à jour le 13.12.06 | 12h12

C'est l'un des plus longs procès et l'un des plus passionnels de l'histoire du Botswana qui est en train de s'achever, mercredi 13 décembre. Le tribunal de Lobatse, dans le sud du pays, rend son verdict sur le recours déposé par quelque 200 Bushmen qui réclament le droit à vivre sur leurs terres ancestrales, dans la réserve centrale du Kalahari. La lecture du jugement a commencé en début de matinée, devant une salle d'audience bondée : elle est même, pour la première fois, retransmise en direct à la télévision nationale.

EXPLOITATION DE DIAMANTS

Le contentieux porte sur une décision du gouvernement botswanais d'interrompre la fourniture d'eau, de nourriture et de services sanitaires aux Bushmen de Kalhari, en 2002, afin de les regrouper à l'extérieur de leur réserve. Ces populations ont contesté la légalité de leur expulsion, suscitant un procès de près de deux ans.

Selon le gouvernement, le mode de vie actuel des Bushmen, qui ont abandonné la cueillette et la chasse pour devenir des "agriculteurs sédentaires", est devenu incompatible avec la protection de l'environnement et de la vie sauvage. Un programme de relocalisation a été mis en place depuis la fin des années 1990, qui prévoit des compensations en argent et en bétail.

De son côté, l'organisation de soutien aux peuples indigènes, Survival International, affirme que ces expulsions sont liées à l'exploitation future de diamants dans cette région.

DIMENSION POLITIQUE

L'affaire a récemment pris une dimension politique, le Front national du Botswana (BNF) ayant pris position en faveur des Bushmen. "Le cœur du problème est l'oppression et l'exploitation des Bushmen du Botswana perpétrée par le parti au pouvoir", a estimé Elmon Tafa, porte-parole du parti. "Si le gouvernement abhorre véritablement ce qu'il considère comme une ingérence de Survival International dans les affaires intérieures du pays, alors il doit mettre fin à leur oppression", a-t-il ajouté.

Début novembre, l'ancien archevêque du Cap Desmond Tutu a joint sa voix au débat, estimant que le gouvernement devait écouter les revendications de ces populations. "Si le progrès est nécessaire, il n'est pas concevable que la seule façon d'y parvenir soit de retirer les San [Bushmen] de leurs terres ancestrales et de leur retirer leurs traditions", a déclaré le prix Nobel de la paix.

Les Bushmen, qui sont aujourd'hui environ 100 000, se répartissent pour l'essentiel entre le Botswana et le Namibie.

Filter Flash a écrit :N'importe quoi...

From Da Wu a écrit :

Pourquoi cette réponse!! Dis pourquoi si tu n'es pas d'accord au moins! Sinon sache que c'était un peu humoristique donc ne le prend aps comme sa!