HOMMAGE A L'ABBÉ PIERRE
Posté : 22 janv.07, 01:22
Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, né le 5 août 1912 à Lyon, mort le 22 janvier 2007 à Paris à l'âge de 94 ans des suites d'une infection du poumon droit, est un prêtre catholique français, résistant et ex-politicien député, fondateur en 1949 des Compagnons d'Emmaüs, une organisation caritative laïque destinée à aider les pauvres et les réfugiés et de la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés pour les Sans Domicile Fixe (SDF). Il est traditionnellement en tête durant de nombreuses années des sondages sur les classements des personnalités préférés des Français.
Fondation d'Emmaüs
Il fonde en 1949 l'association des Compagnons d'Emmaüs (en référence à un épisode des évangiles Emmaüs) d'aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi dès 1950 par fondé la communauté d'Emmaüs Neuilly-Plaisance.
Les communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d'objets de récupération et construisent des logements. C'est une organisation laïque.
Sportif et athlète de bon niveau, il n'hésitera pas à faire des plongeons spectaculaires pour attirer l'attention du public et des médias.
En 1952, il participera au jeu « Quitte ou double » pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 254 000 francs.
Hiver 54
L'abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abris pour une « insurrection de la bonté ». « Il y a cinquante ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là. »
Il lance le 1er février 1954 un appel sur les antennes de Radio-Luxembourg (RTL) : « Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard de Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 5 000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 poêles catalytiques. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse, ne couchera ce soir sur l'asphalte ou les quais de Paris. Merci. » Le lendemain, la presse titra sur « l'insurrection de la bonté ». L'appel rapportera 500 millions de francs en dons.
Le 23 mars il fonde les Compagnons d'Emmaüs, communauté de chiffonniers qui construisent des logements pour les sans-abri.
Réforme de la doctrine de l'Église
En 2005, dans son livre Mon Dieu… pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu'il a eu des relations sexuelles alors qu'il était tenu par son vœu de chasteté. Aucune de ses relations n'a duré, car il était tiraillé entre son désir et son vœu de célibat. À ce sujet, il se prononce pour une réforme de la doctrine de l'Église en faveur de l'ordination des hommes mariés. Et ne comprend pas l'opposition des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, l'ordination des hommes mariés étant autorisée par l'Église dans certains rites orientaux et chez les chrétiens protestants. En outre, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux membres de l'Église.
Il se prononce également pour l'ordination des femmes et ne s'oppose pas à l'homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu'un modèle parental classique n'est pas nécessairement gage de bonheur et d'équilibre pour l'enfant ». Mais il se déclare contre le mariage et préfère y substituer une « alliance » homosexuelle. Car selon lui, le mariage homosexuel « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte ».
Fondation d'Emmaüs
Il fonde en 1949 l'association des Compagnons d'Emmaüs (en référence à un épisode des évangiles Emmaüs) d'aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi dès 1950 par fondé la communauté d'Emmaüs Neuilly-Plaisance.
Les communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d'objets de récupération et construisent des logements. C'est une organisation laïque.
Sportif et athlète de bon niveau, il n'hésitera pas à faire des plongeons spectaculaires pour attirer l'attention du public et des médias.
En 1952, il participera au jeu « Quitte ou double » pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 254 000 francs.
Hiver 54
L'abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abris pour une « insurrection de la bonté ». « Il y a cinquante ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là. »
Il lance le 1er février 1954 un appel sur les antennes de Radio-Luxembourg (RTL) : « Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard de Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 5 000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 poêles catalytiques. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse, ne couchera ce soir sur l'asphalte ou les quais de Paris. Merci. » Le lendemain, la presse titra sur « l'insurrection de la bonté ». L'appel rapportera 500 millions de francs en dons.
Le 23 mars il fonde les Compagnons d'Emmaüs, communauté de chiffonniers qui construisent des logements pour les sans-abri.
Réforme de la doctrine de l'Église
En 2005, dans son livre Mon Dieu… pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu'il a eu des relations sexuelles alors qu'il était tenu par son vœu de chasteté. Aucune de ses relations n'a duré, car il était tiraillé entre son désir et son vœu de célibat. À ce sujet, il se prononce pour une réforme de la doctrine de l'Église en faveur de l'ordination des hommes mariés. Et ne comprend pas l'opposition des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, l'ordination des hommes mariés étant autorisée par l'Église dans certains rites orientaux et chez les chrétiens protestants. En outre, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux membres de l'Église.
Il se prononce également pour l'ordination des femmes et ne s'oppose pas à l'homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu'un modèle parental classique n'est pas nécessairement gage de bonheur et d'équilibre pour l'enfant ». Mais il se déclare contre le mariage et préfère y substituer une « alliance » homosexuelle. Car selon lui, le mariage homosexuel « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte ».