L’Andalousie : de la conquête à la chute.

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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
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AbouAdam Al-Chaouia

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L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 30 déc.07, 23:02

Message par AbouAdam Al-Chaouia »

بسم الله الرحمن الرحيم

Louange à Allah, Seigneur des Mondes, et Paix et Bénédiction sur l' Imam des Moujahidines, Muhammad sur sa famille et tous ses compagnons

Il est un devoir pour tout musulman de connaitre sa religion, sa langue et son histoire. Puisse Allah nous aider collectivement vers ce retour aux sources.

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« L’Andalousie : de la conquête à la chute. »
Du Dr. Raghib As-Serjani, traduit et résumé par Rafidayn Center

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Chapitre 1
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L’introduction :

Certains se questionnent sur pourquoi parler de l’Histoire ? Pourquoi parler du passé, et ne pas plutôt se consacrer à l’instant présent et à l’avenir ? Et bien, si on retourne au Livre d’Allah, on peut facilement constater que le tiers du QurAn se compose de récits. C’est une des manières divines d’éduquer la création, de lui enseigner le savoir et de la guider. Allah, le Très Haut, a dans son Livre énoncé de nombreux récits, tels les récits des vertueux, les récits des Prophètes, et les récits de ceux qui les ont suivis sur leur voie. Il y a aussi les récits de ceux qui sont sortis de la voie divine, et comment Allah les a châtié. Ainsi il y a là une sagesse dans la connaissance des récits, et de l’histoire, comme Allah le Très Haut dit : « Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence» ou « Et ces paraboles Nous les citons aux gens qui réfléchissent.». Ainsi lorsque nous citons les récits, et l’Histoire Islamique ou autre, nous devons le faire à partir de ce point de vue là c’est-à-dire le point de vue de l’apprentissage, de l’étude, de la réflexion, et du discernement.

Ainsi cet ensemble de conférences sur l’Histoire de l’Andalousie ne va pas se donner pour pleurer sur les civilisations passées ou pour animer les passions. Non, le but est d’appeler à la réflexion, et avec la volonté d’Allah, nous allons analyser avec précision l’Histoire de l’Andalousie. Nous allons tenter de retourner et de dépoussiérer les pages de l’Histoire, et nous allons aussi tenter de divulguer des choses que beaucoup ont essayé de cacher et de dissimuler en ces jours où certains veulent falsifier l’image et l’Histoire Islamique. Et, j’appelle les Musulmans à se lever contre ces agissements criminels.

Dans cette masse, nous allons apprendre à reconnaître les lois divines dans la création en général et sur Terre en particulier. Allah le Très Haut a établi et fixé fermement des règles. Elles ne changent pas ni se remplacent, elles sont immuables. Comme Allah le Très Haut dit : « Et tu ne trouveras pas dans la tradition divine de changement ». Allah l’a ainsi décidé dans Son Livre. Par exemple, l’eau se met en ébullition à 100°C, et il en sera ainsi jusqu’au jour du Jugement. Allah, par sa Miséricorde, a établi des lois fixes. En effet, si un jour l’eau bouillait à 30°C et le lendemain à 60°C, nous assisterions à un dérèglement de la vie, les gens ne pourront avoir de vie stable. Le feu, par exemple, brûle. Et il continuera de brûler jusqu’au jour du Jugement, sauf les exceptions qu’on connaît, telle le récit d’Ibrahim (Paix sur lui) qui n’a pas été brûlé par le feu, mais les Musulmans ne peuvent se baser sur des exceptions dans leur vie. Tout comme l’homme ne peut vivre sans boire ni manger de nombreux jours. Allah a établi des règles fixes pour changer les peuples du mauvais vers le bon, ou du bon vers le mauvais.

Lorsque l’on survole les pages de l’Histoire, on constate dans les traditions divines que l’Histoire se répète d’une manière étonnante. On peut lire des faits qui se sont déroulés il y a plus de mille ans, et ressentir qu’ils sont identiques à ceux d’aujourd’hui, avec juste les noms qui ont changés ou quelques détails. Ainsi lorsque l’on lit l’Histoire, ce n’est pas lire le passé mais une manière de lire l’avenir. Allah, le Très Haut, par ses règles fixes te montre l’avenir, Il te précise comment seront les résultats ainsi le croyant avec un jugement sain ne tombe pas dans l’erreur de ceux qui l’ont précédé. Il ne répète pas les mêmes erreurs. Par contre, le Musulman doué de raison agit en conformité avec ces prédécesseurs qui ont réussis, et il réussit tout comme eux.


Maintenant se pose légitimement la question suivante : pourquoi étudier l’Histoire d’al Andalous (Andalousie) ? L’Andalousie Islamique comprend plus de 800 ans d’histoire et plus précisément 805 années. De 92 H à 897H, une période que beaucoup de musulmans ignorent et dont ils n’ont aucune connaissance. L’Histoire de l’Andalousie représente plus des deux tiers de l’Histoire islamique globale et pourtant les détails sont inconnus pour les musulmans, voici la première raison. La seconde raison est due à l’ampleur de l’Histoire andalouse, cette période longue et faste a donc pu voir se tramer de nombreuses péripéties, et les Traditions d’Allah y sont très claires pour tout oeil. Lors de cette période, de nombreux peuples ont culminés au sommet de leur gloire, et de nombreux autres ont chutés dans les abîmes. De nombreux états sont, durant cette période, devenus forts, et d’autres tout aussi nombreux ont été défaits. Durant l’Histoire de l’Andalousie, on a pu voir se lever de grand moujahid, tout comme on a pu voir de grand lâche peureux. On a pu voir monter des hommes qui se souciaient de leur religion et de leur peuple, qui appliquaient la Loi d’Allah sur Terre, et on a pu voir des traîtres à la religion et à la nation islamique aller à l’encontre des principes de la religion. Toute cette panoplie de personnages, on a pu les rencontrer indifféremment parmi les gouvernants et les gouvernés, parmi la plèbe et les savants. De fait, il apparaît évident q’une telle étude servirait énormément le musulman dans sa lecture des évènements à venir. C’est là une entreprise salutaire.

Beaucoup de musulmans contemporains ignorent aujourd’hui le sens de la vallée de « Berbat » et les batailles qui se déroulèrent dans cette vallée. Ils ignorent qui a ouvert la porte de l’Andalousie à travers des batailles épiques et à la hauteur de celles de Yarmouk et de Qadissiya. Beaucoup dans leur dépendance intellectuelle croient encore au récit mensongé des « navires incendiés » par Tariq Ibn Ziyad. Qui est ‘Abdul Rahman Ad-Dakhîl (Puisse Allah lui faire Miséricorde) ? Cet homme dont certains historiens ont dit de lui que s’il n’avait pas été là, l’Islam aurait disparu de l’Andalousie. Qui est Abdel Rahman An-Nasser (Qu’Allah lui fasse Miséricorde) ? Il fut clairement et sans conteste le plus grand roi d’Europe au moyen age. Mais comment est-il arrivé à ce stade ? Comment est-il devenu la plus grande force au monde en son temps? Et Yussuf Ibn Tachfin ? Le commandant Rabbani, l’homme de la bataille dite de « Zalaqa », comment il a grandi, et comment il a éduqué les gens à la vie du Djihad ? Et Abu Bakr Ibn ‘Umar Al-Lantuni ? Qui a déjà entendu ce nom ? Cet homme qui a amené l’Islam dans plus de 15 pays africains. Et qui a entendu parler d’Abu Yussuf Ya’qub Al Mansûr, l’homme de la grande bataille d’Al Arak, qui restera gravé dans l’Histoire. Il est l’homme qui a frappé les forteresses croisées, donnant aux musulmans une victoire éclatante sur les troupes chrétiennes. Qui a entendu parler de l’Etat moujahid des Mourabitin ?

Et l’Etat des Mouwahidin et comment a-t-il été établi ? Et qui connaît la mosquée de al Qortoba qui fut la plus grande mosquée au monde au temps de sa construction ? Et comment elle a été dénaturé et transformé en église ? Et la mosquée de Séville (Ashbilya), et l’université des Omeyyades ? Et le palais de Zahra, et celui d’Al-Hamra (l’Alhambra) ? Qui a entendu parlé de la bataille d’Al ‘Iqab ? Cette bataille où les musulmans ont subis une défaite cuisante, alors qu’ils étaient plus forts en nombre, et en équipements, bataille où plus de 80 000 musulmans sont tombés ? Comme si Hunayn se répétait. Et comment l’Andalousie est tombé à l’ouest au même moment se levait l’Islam à l’est dans la ville de Constantinople. Qui connaît le récit des massacres de Valencia où plus de 60 000 musulmans furent tués en une seule journée ? Et la calamité de Berbarchter ? Jour maudit où 40 000 musulmans furent exécutés et 7000 jeunes filles musulmanes furent prises comme esclaves ? N’y a-t-il un parallèle troublant avec les crimes perpétrés contre la population musulmane en Bosnie. Mais comment les musulmans ont réagit à ces malheurs ? Quelles furent les solutions et comment ils arrivèrent à l’époque à se relever ? Si nous apprenons du passé et que nous apprenons quelles sont les leçons que les musulmans de l’époque avaient tiré dans l’adversité alors qu’est-ce qui empêcherait de les appliquer aujourd’hui et de créer une dynamique de redressement de la nation musulmane contemporaine ?


Nous allons donc essayer de traiter cette période ample en quelques cours avec l’aide d’Allah. Tout d’abord, pourquoi les musulmans qui vivaient dans leur nation, ont monté des armées pour conquérir l’Andalousie qui était un état indépendant et dirigé par les Goths ? Pour ça il faut savoir que le Jihad se divise en deux catégories. Le Jihad défensif est clair pour tout le monde, c’est défendre sa terre face à l’envahisseur. Le deuxième Jihad qui est mal compris par beaucoup et de la part même des musulmans, c’est le Jihad At-talab, ce Djihad vise à propager l’Islam, et à apprendre aux autres cette religion.

L’Islam est la religion parachevée, c’est la dernière parole d’Allah aux gens, et Allah a chargé cette Oumma, la communauté de l’Islam, il les a chargé de répandre l’Islam jusqu’aux confins du monde, et d’apprendre aux gens ce qu’Allah leur demande à travers la langue de Son Messager (Paix et Bénédiction sur lui). Et parmi les traditions divines, il y a les peuples qui ne jugent pas par ce qu’Allah a révélé, et qui s’opposeront à la propagation de l’Islam. Allah a légiféré aux musulmans, qu’ils se dirigent avec leurs sabres et leurs armées afin de protéger la propagation du message de l’Islam. Qui viendra en aide à ces gens qui naissent dans les pays où on leur apprend que le Messie est le fils d’Allah ? Qui aidera ces gens qui vivent là où on leur apprend que la Vache est une divinité ? Qui aidera ces gens alors que notre Prophète a été envoyé comme le dernier des Prophètes ?

Et Allah dit : « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous. »

Ainsi le musulman dira à Son Seigneur : « Oui Seigneur, j’ai été à eux, je leur ai montré la religion, j’ai combattu pour ça dans ton sentier, et ils ont suivis » ou « ils ont refusé » Mais ces gouvernants ne laisseront pas arriver le message de l’Islam, et ils lèveront leurs épées pour contrer la propagation de l’Islam, car ils profitent de l’adoration de ces peuples pour autre qu’Allah. Ainsi si l’Islam est appliqué, le pouvoir passe de ces gens à Allah le Très Haut, et eux les despotes ne veulent pas cela. Ils vont se positionner devant toi avec leurs armées et leurs épées, c’est pourquoi les musulmans aussi doivent se tenir en alerte et être prêts avec leurs armées et leurs sabres. Les musulmans ne combattent pas les peuples (la masse des gens), ‘Umar (Qu’Allah soit satisfait de lui) disait aux soldats musulmans qui allaient conquérir des terres : « Craignez Allah en les paysans. Craignez Allah en la masse des gens, les gens à qui importent peu de savoir qui gouverne, évitez les non-combattants, faite attention à ne pas toucher les femmes et les enfants, les religieux, et les faibles. ». Les Musulmans lors des guerres de conquête ne combattaient que les armées et les gouvernants, qui faisaient de leurs peuples des associateurs (adorateurs d’un autre qu’Allah). Ceux qui s’opposent à ce que l’Islam se propagent par les conquêtes et qui évoquent une méthode « pacifique » en envoyant ci et là des groupes de prédicateurs ne sont aucunement réalistes. Pire, cette conception est en contradiction évidente avec la tradition divine. En regardant l’Histoire, on constate clairement que la plupart des terres musulmanes ont été conquises par le sabre. Seules quelques rares exceptions montrent qu’en certaines zones du globe, l’Islam s’est propagé par le commerce comme ce fut le cas en Malaisie ou en Indonésie.

La Grande Perse a été conquise par le Jihad et l’Istishad. Cet Etat comprenait l’Irak, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, et tous les états du sud de l’Asie centrale. Le Sham a été conquis également militairement comme la Turquie mineure. Idem en ce qui concerne tout l’Est de l’Europe, la Yougoslavie, Malte, Chypre. Toutes ces régions sont tombées par le Jihad. Toute l’Afrique du Nord a été conquise par le Jihad dans le sentier d’Allah. Ainsi la réalité historique démontre clairement et sans doute possible que l’Islam s’est propagé par le Jihad et ceci est une tradition divine. Il n’est pas raisonnable et même contre-productif de renier cette réalité. C’est pourquoi le Jihad continuera jusqu’au jour du Jugement.

Avant de rentrer dans le sujet de l’Andalousie, il faut savoir où se trouve ce pays, cette région ? Cette région comprend aujourd’hui l’Espagne et le Portugal ou en d’autres termes la péninsule Ibérique. Elle s’étend sur environ 600 000 Km² soit moins des deux tiers de l’Egypte. A la même époque en France, il y avait le royaume Franc et à ce propos, on reviendra plus loin sur les conquêtes musulmans et les incursions au plus profond du territoire Franc. L’Andalousie fut habité depuis le premier siècle après J-C par les tribus barbares Vandales. Le peuple Vandale est issu des pays nordique. C’est à partir des pays nordiques qu’ils ont attaqué et conquis cette terre. Ainsi l’Andalousie était nommé « Vandalicia » qui évolua en « Andalousia ».

Ensuite, ces tribus sortirent de la région. Le pays fut alors gouverné par les chrétiens Wisigoths. Les Musulmans sont ensuite arrivés à partir de la pointe nord du Maghreb. Les musulmans n’avaient que deux possibilités : a - soit traverser le détroit de Gibraltar (Jabal at Tariq) et remonter vers le Nord en Andalousie. b – soit descendre vers le sud c’est-à-dire vers le désert saharien. Il n’était pas important pour les musulmans de gagner des terres comme le Sahara puisque ce sont des terres très peu peuplées ce qui n’est en adéquation avec l’esprit et le but des musulmans qu’est la propagation de La Parole d’ Allâh. Pour certains il faut atteindre un maximum de personnes et viser les terres fortement peuplées. Dans cet esprit et cette logique, le choix fut fait de traverser le détroit et de prendre l’Andalousie et ensuite la terre voisine et ainsi de suite. Allah le Très Haut dit : « Ô vous qui croyez! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux. »

Peu avant la bataille d’Al Yarmouk, des missives étaient échangés entre Mu’adh Ibn Jabal (qu’Allah soit satisfait de lui) et le roi des Romains. Dans l’une d’elles, le roi des romains dit à Mu’adh : « Qu’est-ce qu’ils vous a poussé à entrer en terre des Romains, alors que l’Abyssinie est plus facile pour vous ? » et Mu’adh de répondre : « Allah nous dit : « Ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous » L’Abyssinie viendra son tour, après qu’on ait fini avec le pays des Romains, car vous romains vous êtes plus près des musulmans. »

Les musulmans étaient donc arrivés à l’extrémité Nord du Maghreb et par conséquent, la prochaine terre à proximité se révélait être l’Andalousie. Les musulmans sont entrés en Andalousie comme on l’a dit plus haut, en 92 H. Et cette date correspondait à quelle époque islamique ? C’est la période des Bani Oumayya, le Calife était Walid Ibn ‘Abdel Malik (Puisse Allah lui faire Miséricorde), qui a gouverné de 86H à 96H. De nombreux pays sont entrés dans l’Islam lors du règne des Bani Oumayya : toute l’Afrique du Nord, l’Afghanistan, les républiques du sud de l’actuel Russie, etc.… Le Jihad était chose normale à cette époque et totalement ancré dans les mœurs. Pour preuve, on peut affirmer qu’il y avait un Jihad en été et un en hiver. Les gens sortaient pour le Jihad comme on sort aujourd’hui pour aller travailler.

La Shari’a était appliqué mais certes nous ne disons pas qu’il n’y eut pas d’erreurs, tout être humain commet des fautes. Mais ces fautes se dissolvent dans l’océan des bonnes choses qui furent faites pour les Musulmans. Le règne des Bani Oumayya a duré de 40 H à 132 H, le premier gouvernant de règne fut le compagnon Mu’awiya Ibn Abi Sufyan (Qu’Allah soit satisfait d’eux) Et si Allah veut, nous donnerons à l’avenir des leçons sur l’Histoire de Mu’awiya Ibn Abi Sufyan et des Bani Oumayya, et les grands hommes de cette dynastie tels ‘Abdel Malik Ibn Marwan, et ses fils Walid, Hisham, Sulayman et Yazid, puis le 5ième Calife ‘Omar Ibn ‘Abdel Aziz, qui a propagé la justice, la générosité et la miséricorde. Vers la fin du règne des Bani Oumayya, de nombreux malheurs apparurent telles les violations des règles Islamiques, qui ont eu comme conséquence ( car les règles divines fixes ne changent pas) la chute de ce règne et l’apparition du règne des Bani ‘Abbas. On retient que la conquête de l’Andalousie est une bonne action parmi les bonnes actions des Bani Oumayya.

La situation de l’Europe lors de la conquête de l’Andalousie était sombre. Les Européens vivaient dans une ignorance profonde et obscure qui hélas se propageait sur Terre. L’injustice régnait partout. Les biens, les trésors et richesses étaient aux mains des gouvernants alors que le peuple mourrait de faim et vivait dans une extrême pauvreté. L’hygiène n’existait pas chez ces gens. Ils ne s’entretenaient pas et ne diminuaient pas leur pilosité. Ils ne se lavaient qu’une fois ou deux dans l’année. Les croyances de l’époque voulaient que cette saleté qui grossit sur leurs corps fût bonne pour la santé, et que cette crasse relève d’une bénédiction. L’ignorance était partout, certains musulmans qui étaient de retour de Scandinavie rapportaient que les gens de ces pays ne communiquaient que par signes. Ils n’avaient ni langue ni écriture structurée. Et parmi leurs pratiques païennes, leurs morts étaient brûlés à la manière de la croyance des Hindous. Pire encore, lorsqu’un homme mourrait on le brûlait lui et sa femme, même si elle était vivante. On pouvait aussi brûler avec lui les personnes qu’il aimait et ceux qui brûlaient avec lui étaient avertis de cela bien avant.

Ensuite nous allons regarder ce que l’Islam a amené et changé dans la vie de ces peuples. Ceci était l’introduction, et avec la permission d’Allah nous allons entrer lors de la prochaine leçon, dans l’Histoire de l’Andalousie étape par étape, et date par date, jusqu’à la chute de l’Andalousie. Et je rappelle que ces leçons ne sont qu’une petite ouverture vers le chemin l’Histoire andalouse. Bien évidement, ce travail n’englobe pas toute l’Histoire de l’Andalousie.

à suivre ... in cha Allah-
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AbouAdam Al-Chaouia

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Ecrit le 30 déc.07, 23:29

Message par AbouAdam Al-Chaouia »

Louange à Allah, Seigneur des Mondes, et Paix et Bénédiction sur l' Imam des Moujahidines, Muhammad sur sa famille et tous ses compagnons

Et nous invoquons Allah pour que ce travail soit profitable pour l'Islam et les Musulmans.

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« La conquête de l'Andalousie »
Du Dr. Raghib As-Serjani, traduit et résumé par Rafidayn Center .

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Chapitre 2
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Nous allons maintenant entamer la première période de l’histoire islamique de l’Andalousie, celle de la conquête, qui a débuté en l’année 92 de l’Hégire. Pour comprendre la conquête, nous allons revenir quelques années en arrière, notamment sur la situation en Afrique du Nord. L’Islam est présent dans les régions d’Afrique du Nord depuis déjà 70 ans lorsque débute la conquête de l’Andalousie.


Depuis l’année 23 de l’Hégire précisément. Les terres d’Afrique du Nord étaient peuplées de grandes tribus berbères (Al-Barbar), dont beaucoup se sont converties à l’Islam, mais dont beaucoup aussi ont apostasié après avoir adopté l’Islam comme religion. Ces va-et-vient entre conversion et apostasie ont duré plusieurs décennies. Ils ont ensuite diminué pour disparaître enfin, après plusieurs batailles entre les musulmans et les apostats. La religion de l’Islam s’en est trouvée stabilisée sur toutes ces terres vers la fin de l’année 86 de l’Hégire, par l’intervention d’armées musulmanes dirigée par Moussa Ibn Noussayr (Puisse Allah lui faire Miséricorde).





Moussa Ibn Noussayr est ce grand, brave et pieux commandant qui a réussi à solidifier les racines de l’islam sur ces terres d’Afrique du Nord. Il appartenait à la génération qui a suivi celle des compagnons (At-Tabi’in). Le père de Moussa est Noussayr qui, alors qu’il était un encore tout jeune, étudiait les évangiles dans les églises, a été capturé au cours de la bataille de ‘Ayn At-Tamr par Khalid Ibn Al-Walid (Puisse Allah être Satisfait de lui). Khalid Ibn Al-Walid et les compagnons qui étaient avec lui l’ont pris avec eux et lui ont enseigné l’islam. Il avait alors entre 13 et 14 ans. Il a été plein d’admiration pour l’islam et a décidé de se convertir. Regardez donc ce que l’islam lui a donné, à lui, puis plus tard à son fils, alors que sans cette religion, il aurait fini prêtre en Irak ou en Perse. Regardez comment la bonne action de Khalid Ibn Al-Walid a donné des fruits bien après sa mort, par la conquête de l’Andalousie menée par le fils de celui qui s’est converti par son intermédiaire. Regardez également quels peuvent être les fruits du Djihad Islamique, bien des années après.



Car ici, le fruit du Djihad contre la Perse, c’est la conquête, 10 années plus tard, de l’Andalousie. Et évidemment Khalid Ibn Al-Walid a sa part de responsabilité – et un droit sur une partie de la récompense chez Allah – pour cette conquête.





Revenons à Noussayr, cet homme qui, après sa conversion, s’est profondément plongé dans l’Islam, et y a consacré tous ses efforts, au point de devenir l’un des savants de son époque, doublé d’un grand Moujahid, si bon cavalier qu’il est devenu le général en chef des armées de Mu’awiya (Puisse Allah être Satisfait de lui), poste qu’il a occupé de nombreuses années. C’est le général Moussa Ibn Noussayr, son fils, qui lui a succédé. Moussa Ibn Noussayr a été élevé et a grandi aux côtés des enfants de Mu’awiya, et des autres commandants de l’armée.



Il a été élevé et éduqué dans une ambiance de Djihad, de religion, et de propagation de l’Islam. Il est devenu donc par la suite le commandant en chef des armées omeyyades en Egypte, à l’époque du gouverneur ‘Abdel-‘Aziz Ibn Marwan, le frère de ‘Abdel-Malik Ibn Marwan. Puis en l’an 85 de l’Hégire, il a été nommé gouverneur d’Afrique du Nord. Depuis sa prise de fonction, il n’a cessé de travailler pour l’établissement et l’enracinement de l’islam sur ces terres, à une époque où se manifestaient nombre d’apostasies, jusqu’à ce que l’Islam se stabilise entièrement et se fixe sur tout le territoire, et dans les cœurs de tous.



Moussa Ibn Noussayr a analysé la situation et s’est demandé pourquoi ces gens entraient dans l’Islam à un moment pour en ressortir quelque temps au point de livrer bataille contre les musulmans. Un exemple, celui de ‘Ouqba Ibn Nafi’, celui qui a apporté l’Islam en Afrique du Nord, qui a été assassiné par des berbères lors de son retour d’Afrique du Nord, près de Qayrawan (Kairouan). Pourquoi ce genre d’événements se produisait continuellement sur ces terres à l’époque ? Moussa Ibn Noussayr a compris que ses prédécesseurs semblaient avoir commis là deux erreurs, erreurs qu’il a soigneusement évité de commettre à son tour. Résultat : l’islam a pu se stabiliser dans ces régions.




La première erreur est que ‘Oqba Ibn Nafi’ et ses compagnons menaient des conquêtes très rapides, en flèches, et oubliaient d’assurer leurs arrières, donnant ainsi la possibilité aux adversaires de les attaquer dans le dos. C’est pourquoi Moussa Ibn Noussayr prenait le temps nécessaire pour conquérir des terres, il agissait avec calme, préparation et précaution. Il avançait étape par étape, en sécurisant toujours ses arrières. Il lui a ainsi fallu 7 années pour rétablir tout le contrôle de l’islam sur l’Afrique du Nord, alors que cela avait pris quelques mois pour ‘Oqba Ibn Nafi’.



La deuxième erreur, selon Moussa Ibn Noussayr, est que les populations nouvellement converties n’avaient pas une éducation islamique suffisante et pas de solides connaissances islamiques. Moussa Ibn Noussayr a alors commencé à leur enseigner l’Islam sérieusement, et fait venir en Afrique du Nord, à cette fin, de nombreux Tabi’in depuis le Shâm et le Hijâz. Par conséquent, les gens ont aimé l’Islam et y sont entrés par vagues. Les berbères entraient là réellement dans l’Islam. Moussa Ibn Noussayr avait été très patient avec eux dans leur éducation islamique et de nombreux berbères sont devenus des soldats de l’Islam, comme membres à part entière dans les armées musulmanes.





Après avoir terminé ce travail de Da’wa en Afrique du Nord, Moussa Ibn Noussayr a médité la parole d’Allah contenue dans le verset 123 de la sourate 9, At-Tawbah : « Ô vous qui croyez ! Combattez d’abord les mécréants qui sont près de chez vous ; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux. » Le pays qui se trouvait près de chez lui, c’était l’Andalousie. Il a compris qu’il devait continuer d’avancer, et conquérir l’Andalousie. Moussa Ibn Noussayr avait sous son autorité toute l’Afrique du Nord, sauf une petite ville portuaire, du nom de Sebta (Ceuta), sur la côte nord du Maroc actuel, en face de l’Andalousie, sur le détroit de Jabal Tareq (Gibraltar), à une quinzaine de kilomètres de la côte Andalouse.




Or, l’autre grand port de l’extrême nord du Maghreb était celui de Tanger. De part l’importance et la nature stratégique de cette zone, Moussa Ibn Noussayr nomma un commandant exemplaire au poste de gouverneur de Tanger, un héros dont le nom restera gravé dans l’histoire islamique : le commandant Tariq Ibn Ziyad (Puisse Allah lui faire Miséricorde).




C’était un Berbère de la tribu des Maures. Beaucoup imaginent les Barbar (Berbères) avec un visage sombre, le teint foncé, etc. Mais les Berbères à l’origine ont les cheveux clairs, la peau blanche, et les yeux verts ou bleus, et certains spécialistes disent que leur origine est européenne. Tariq Ibn Ziyad avait une forte corpulence, les cheveux clairs, les yeux bleus. Mais le commandement en islam va à celui qui est capable, qu’il soit noir ou blanc, Arabe ou non-Arabe. Ainsi, Moussa Ibn Noussayr a nommé un gouverneur berbère pour la province de Tanger, proche du port encore mécréant de Ceuta. Et c’est sous le commandement de ce gouverneur berbère que le Jihad a continué sa route.





L’idée de conquérir l’Andalousie ne datait pas de Moussa Ibn Noussayr. Cette idée remonte au calife bien-guidé ‘Outhman Ibn ‘Affan (Puisse Allah être Satisfait de lui). A l’époque de ‘Outhman, les musulmans avaient conquis toute l’Asie Mineure, mais Constantinople se refusait encore (elle sera conquise bien après par Mouhammad Al Fatih, durant le califat ottoman). Et entendez cette phrase magnifique que va prononcer ‘Outhman Ibn ‘Affan (Puisse Allah être Satisfait de lui): « Certes, Constantinople sera conquise par voie de mer, et vous, si vous arrivez à conquérir l’Andalousie, vous serez associés, dans la récompense auprès d’Allah, à ceux qui vont conquérir Constantinople. » Il voulait là donner un message aux musulmans, celui d’aller à la conquête de l’Andalousie, à l’extrême ouest de l’Europe, pour ensuite revenir vers Constantinople, et aider à la conquérir en ouvrant le front de l’ouest.



Revenons encore à présent à Moussa Ibn Noussayr, qui est en ce moment à quelques mois de la conquête de l’Andalousie. Il réfléchit longuement à sa campagne, et comprend qu’il est devant six gros problèmes.



Le premier était que la distance entre le Maghreb et l’Andalousie est d’au moins treize kilomètres et que les musulmans n’ont pas assez de navires pour transporter tous les soldats. La plupart des conquêtes musulmanes avaient jusque là été terrestres, sauf rares exceptions, comme Chypre.





Le deuxième était que les îles Baléares (Jouzou-l Beliar), à l’est de l’Andalousie, étaient occupées par les Romains chrétiens, et que si Moussa Ibn Noussayr entrait en Andalousie, il aurait alors dans son dos les troupes romaines. Il avait bien compris, durant son expérience en Afrique du Nord, qu’il fallait constamment sécuriser ses arrières, pour ne pas commettre les mêmes erreurs que ceux qui l’ont précédé. Il a donc décidé donc de régler le problème des Baléares avant d’entrer en Andalousie.





Le troisième était que le port de Ceuta n’avait toujours pas été conquis, et était gouverné par le Comte Julien (Youlyân), un chrétien qui a toujours entretenu de bonnes relations avec l’ancien roi d’Andalousie, Ghaytasha (Wittiza), assassiné par son successeur, Rodéric. Et bien que l’administrateur du port de Ceuta, Julien, ait été en conflit avec le nouveau roi Rodéric, qui pouvait être bien sûr qu’il n’allait pas malgré cela tenter d’attaquer les musulmans dans leur dos, une fois ces derniers entrés en Andalousie ?




Le quatrième était que les conquérants musulmans, venus du Shâm, du Yémen, et du Hijâz, constituaient une armée limitée et peu nombreuse. S’il rassemblait toutes ses troupes déployées en Afrique du Nord et les envoyait en Andalousie, l’Afrique du Nord risquait d’être perdue.



Le cinquième était que les troupes chrétiennes en Andalousie étaient très nombreuses, et menées par un roi ferme et orgueilleux. Les chrétiens disposaient de multiples forteresses et fortifications à travers le pays.


Le sixième et dernier problème était que l’Andalousie était une terre qui demeurait inconnue pour Moussa Ibn Noussayr et ses compagnons. Aucun navire musulman n’avait en effet traversé la mer pour l’Andalousie avant ceux de Moussa Ibn Noussayr.





La géographie et la topographie de l’Andalousie étaient inconnues des musulmans, les informations sur cette terre peu nombreuses. Aujourd’hui, si on regarde en détail la situation géographique de l’Andalousie et ses caractéristiques, on comprend que c’est là une terre difficile d’accès, et très accidentée, de par les chaînes de montagnes qui traversent le pays du nord au sud et d’est en ouest.


Cette terre comprenait également beaucoup de fleuves et de lacs. Ainsi, une terre de ce genre donne du fil à retordre à une armée composée de cavaliers et utilisant des mulets pour le transport de matériel et d’équipement. Malgré tout ça, Moussa Ibn Noussayr n’a pas abandonné son projet. Non. Il s’est plutôt mis au travail pour solutionner chaque problème, point par point.



Il a commencé par faire construire des navires et des ports. Cela aurait pu prendre beaucoup de temps, mais Subhanallâh, il était doté d’une grande détermination. Il a fait monter le port de Kairouan, et y a fait construire des navires. Ensuite il a enseigné, lui-même, l’Islam aux Berbères dans de petites assemblées, pour former une élite qui s’intégrera à l’armée musulmane. Il leur a enseigné notamment le Djihad dans le sentier d’Allah, comment échanger la vie sur Terre pour celle de l’Au-delà, comment mourir et triompher dans le sentier d’Allah. Puis ces berbères qui, on s’en souvient, avaient combattu l’Islam sont devenus les soldats de cette Religion, et ont formé le gros contingent de l’armée islamique de l’Afrique du Nord.





Ensuite Tariq Ibn Ziyad, un Berbère, fut désigné pour mener l’armée islamique qui allait entrer en Andalousie. Cet homme est connu pour sa piété, sa bravoure, pour avoir effectué le Djihad, pour sa volonté de mourir dans le sentier d’Allah. En islam, il n’y a pas de supériorité de l’Arabe sur le Berbère. La seule qualité qui distingue les individus, c’est leur piété. Voyez, même si Tariq était Berbère, Moussa Ibn Noussayr l’a mis à la tête d’une armée qui comptait des Arabes. Le choix de Tariq se justifiait par sa piété et ses qualités. L’appel de l’Islam ne touche pas juste un clan ou une race mais il est dirigé vers l’ensemble des êtres humains.


Tariq Ibn Ziyad, de par son origine berbère, a pu dès lors facilement commander les Berbères. Il parlait leur langue, sachant que tous les berbères ne parlent pas l’arabe, contrairement à Tariq Ibn Ziyad, parfaitement bilingue. Le chef idéal donc d’une armée composée d’Arabes et de Berbères.





La première étape de la conquête, sur le terrain, a été la prise des îles Baléares, ceci afin de sécuriser les arrières des musulmans. Ces derniers pouvaient maintenant entamer la conquête de l’Andalousie proprement dite sans se soucier d’une attaque dans le dos. Il restait un problème à Moussa Ibn Noussayr : Ceuta. Le port de Ceuta était une grande fortification, difficile d’accès. C’était un problème sans solution jusqu’à ce qu’Allâh lui eût apporté Son secours, comme Il l’avait fait auparavant à Muhammad selon ce qui nous est relaté dans le verset 17 de la sourate 8, Al-Anfal : « Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n'est pas toi qui lançait : mais c'est Allah qui lançait et atteignait les ennemis. », car comme Allah le dit dans le verset 38 de la sourate 22, Al-Hajj : « Certes Allah prend la défense de ceux qui croient. »





Julien, le gouverneur de Ceuta, a commencé à voir les musulmans s’établir autour de sa ville, et a très vite compris qu’il ne pourrait résister longtemps dans une guerre l’opposant aux musulmans. Il ressentait toujours une profonde animosité envers le roi Rodéric, assassin du roi Wittiza, grand ami de Julien. Rodéric, lui, faisait souffrir son peuple en lui imposant d’innombrables taxes. Toutes les populations d’Andalousie le détestait, lui qui vivait dans l’opulence extrême et régnait sur un peuple qui souffrait sous le joug de la misère.





Un jour, Tariq Ibn Ziyad, assis chez lui à Tanger, a reçu un messager de Julien, qui lui apportait un message assez incroyable. Julien lui proposait trois choses. La première, c’était la remise du port de Ceuta à Tariq Ibn Ziyad. La deuxième, c’était la mise a disposition pour Tariq Ibn Ziyad de quelques navires, pour faciliter la traversée du détroit. Les Musulmans avaient mis sur pied quelques navires mais pas assez pour assurer une réussite de la campagne. La troisième, c’était l’offre des plans géographiques de l’Andalousie, avec toutes les précisions au point qu’on pouvait s’imaginer en train marcher sur ces terres rien qu’en analysant les cartes.





Et voilà que tous les problèmes de Moussa Ibn Noussayr ont trouvé une solution chez Tariq Ibn Ziyad. Mais en échange de tout ça, que voulait Julien ? Il voulait que les musulmans lui laissent tous les biens personnels de l’ancien Roi Wittiza. Tariq Ibn Ziyad en apprenant les conditions de Julien a ressenti une grande joie et s’est écrié : « Mais quel bas prix ! » Les musulmans n’avaient jamais pensé aux richesses lors des conquêtes, ils ne pensaient pas au bas monde, à l’argent, ils ne voulaient qu’une chose en entrant dans ce pays : inviter les gens à l’Islam. Ainsi les musulmans n’avaient aucune vue sur les biens de Wittiza ou de quiconque. Ils n’étaient pas venus de l’autre côté du monde pour amasser des biens. Le prix de Julien ne valait rien devant la conquête de l’Andalousie.




Tariq Ibn Ziyad a pris toutes ces informations et est allé voir Moussa Ibn Noussayr, à Kairouan. Il l’a informé de l’affaire, et à son tour Moussa Ibn Noussayr s’en est grandement réjoui. Et comme tout sage commandant, il a envoyé une missive au Calife Walid Ibn ‘Abdel Malik (Puisse Allah lui faire Miséricorde), lui expliquant la proposition de Julien.


Le Calife a ensuite donné l’autorisation à Moussa Ibn Noussayr de lancer l’armée islamique vers l’Andalousie mais avant d’envoyer le gros des troupes musulmanes, il devait envoyer un détachement sur le terrain pour s’assurer que Julien avait donné des plans réels de l’Andalousie, et qu’il n’essayait pas de tromper les musulmans.





Il faut noter, là encore, la sagesse de Moussa Ibn Noussayr. Il a préparé un détachement de 500 hommes, mené par Tarif Ibn Malik, un Berbère encore une fois. Subhanallâh ! Si Tariq Ibn Ziyad, ou Tarif Ibn Malik, étaient restés dans leur religion païenne, l’histoire les aurait elle encore en mémoire ? Ou bien aurait-ils disparus dans des bas-fonds, oubliés, vouant leur vie à un culte d’idoles quelconques ?





Tarif Ibn Malik et ses hommes ont embarqué pour l’Andalousie, durant le mois de Ramadhan de l’an 91 de l’Hégire. Et il commencé l’étude géographique du sud de l’Andalousie, la région qui recevra les premières troupes musulmanes. Puis il est rentré avec toutes les informations nécessaires. L’année suivante, Moussa Ibn Noussayr a mis tous ses efforts dans la mise en place d’une armée de 7000 hommes, bien plus petite que l’armée des chrétiens.





Il a mis Tariq Ibn Ziyad à la tête de cette armée de 7000 hommes. Ensuite cette armée a commencé à traverser le détroit, au cours de mois de sha’ban en l’an 92 de l’Hégire. Ils ont accosté au pied d’une montagne de l’autre côté du détroit, montagne qu’on a appelé « la montagne Tariq » (Jabal Tariq), et qui est devenue par la suite Gibraltar.


Ensuite, ils ont avancé vers une région large, appelée Jazirat Al Khadra devenu aujourd’hui Algeciras. Et là, les troupes musulmanes ont été accueillies par une garnison de l’armée de Rodéric. Tariq Ibn Ziyad s’est mis devant eux, et leur a proposé trois solutions. La première, c’était qu’ils entrent dans l’Islam, bénéficiant ainsi des privilèges des musulmans tout en ayant le droit de garder leurs biens actuels. La deuxième, c’était de payer la Jizyaaux musulmans et de garder tout ce qu’ils possédaient. Et la troisième, c’était de livrer bataille. C’était cela l’appel clair des musulmans et le choix qu’ils laissaient à leurs ennemis.





Mais ces chrétiens Wisigoths ont été trompés par leur fierté et ont commencé à combattre les musulmans. Tariq Ibn Ziyad a eu le dessus sur eux, et les a vaincus. Le chef des Wisigoths dans cette région a sur le champ envoyé une lettre à Rodéric, basé à Tolaytoula (Toledo), capitale de l’Andalousie à cette époque. Dans cette lettre, le chef local des Wisigoths disait à Rodéric : « Viens nous aider ô Rodéric. Car il y a un peuple qui a mis pied à terre ici et nous ne savons s’ils sont des gens de la Terre ou des cieux, ils nous demandent d’entrer dans leur religion, et ils nous laisseront sans porter atteinte ni à nous ni à nos biens. »


Les Wisigoths ont vu là une nouvelle stratégie politique, qu’ils n’avaient jamais expérimentée auparavant. Car ils avaient l’habitude qu’un conquérant tue, s’empare de tout, et vole tout ce qu’il veut sans rien demander à personne, sans conditions. Il continuait ainsi sa lettre : « Ils passent leurs nuits à prier tels des prêtres, et en journée ils combattent comme des guerriers qui ont fait ça toute leur vie. »
Les Wisigoths étaient arrivés au point où ils ne savaient plus s’ils avaient vraiment à faire à des êtres humains.





La lettre parvenue à Rodéric, il s’est enflammé de colère. Il a ensuite directement mis sur pied une énorme armée de 100 000 hommes, des cavaliers pour la plupart. Il se mit ensuite en marche vers le sud. Tariq Ibn Ziyad, lui, disposait de seulement 7000 hommes, et peu de cavaliers parmi eux. Tariq Ibn Ziyad a vu que les forces étaient vraiment déséquilibrées, et a envoyé une lettre à Moussa Ibn Noussayr, pour qu’il lui envoie des renforts. Moussa Ibn Noussayr lui a envoyé 5000 hommes en plus, menés par Tarif Ibn Malik, le premier musulman à avoir découvert en éclaireur les terres andalouses et qui a fait la reconnaissance militaire du terrain.



Le nombre des soldats musulmans s’élevait donc à environ 12 000 hommes. Puis Tariq Ibn Ziyad s’est mis à la recherche d’une zone qui accueillerait la bataille, et dont les musulmans pourraient tirer profit. Ses yeux se sont arrêtés sur la vallée de Barbat, appelée par la suite Guadalete. Il a choisi cette vallée car derrière lui et à sa droite il y avait des montagnes, qui serviraient de barrières naturelles pendant la bataille, et à sa gauche, il y avait un grand lac. Ainsi donc, personne ne pourrait surgir de derrière ni de l’ouest ni de l’est. Il a placé l’armée musulmane dans cette vallée, et a attendu l’arrivée de Rodéric.





Au loin, Rodéric arrivait, à la tête de son immense armée. Avec eux, de nombreuses mules qui transportaient des cordes pour ligoter les musulmans captifs, et les prendre comme esclaves. Rodéric est venu avec une idée toute faite : 100 000 Wisigoths face à 12 000 musulmans, la victoire est à portée de main. Rodéric était porté par deux mules, portait de l’or et une couronne. Il n’avait pas pu oublier un peu les richesses de ce bas monde le temps d’une bataille.





La rencontre a eu lieu le 28 du mois de Ramadhan de l’an 92 de l’Hégire. En regardant l’histoire islamique on trouve que c’est durant le Ramadhan qu’ont eu lieu les conquêtes, les victoires, les grandes batailles. Durant ce mois de prières nocturnes, de jeûne et de rappel d’Allah. Mais de nos jours ce mois est synonyme de films, de feuilletons TV, de concerts, de sommeil jusqu’à la moitié de la journée, de difficulté, de paresse, etc. Et regardez comme étaient les musulmans lors de ce mois, et tout ce qu’ils accomplissaient durant ce mois. Et notamment cette bataille de la vallée de Barbat, une des batailles les plus acharnées de l’histoire.





Si quelqu’un voit deux armées, une composée de 12 000 hommes, l’autre de 100 000, il est probable qu’il soit pris de pitié pour l’armée la moins nombreuse mais celui qui voit cette situation en analysant chaque détail sera certainement pris de pitié pour l’armée chrétienne. Quelle différence entre une armée obéissante, qui a choisi de combattre dans le sentier d’Allah, désirant ardemment le Djihad, et une armée surprise, forcée de sortir, et blasée ! Quelle différence entre une armée dont le plus grand souhait est de mourir dans le sentier d’Allah, et une armée dont le plus grand souhait est de rentrer sain et sauf auprès des siens ! L’armée musulmane est comme un rang de prière, le riche à côté du pauvre, le fort collé au faible, le gouverneur sur la même ligne que le gouverné, alors que l’armée d’en face est composée de personnes qui contrôlent les biens des autres et se servent d’eux comme d’esclaves.





L’armée musulmane à un commandant qui craint son Seigneur, ce commandant c’est Tariq Ibn Ziyad. Cet homme qui est tout à la fois pieux, sage, bon et indulgent, fort, fier et modeste. Tandis qu’en face on a un orgueilleux tyran, qui a pillé les richesses de son peuple, et laissé ce dernier mourir de faim alors que lui vivait dans l’opulence. L’armée musulmane est celle qui prend quatre cinquièmes des butins, et l’armée de Rodéric est celle qui donne tout à son chef. L’armée musulmane est celle qui reçoit l’aide d’Allah, le Créateur de toute chose.


Quant à l’armée de Rodéric, elle combat le Seigneur. En résumé nous avons le groupe de l’Au-delà et le groupe de ce bas monde ! Alors après ça, pour qui aura-t-on pitié ? L’armée musulmane ou l’armée des Wisigotht ? Pour qui avoir pitié alors qu’Allah dit dans son livre, au verset 21 de la sourate 58, Al-Mujâdalah : « Allah a établi une règle : "Assurément, Je triompherai, Moi ainsi que Mes Messagers » ?Pour qui avoir de la pitié alors qu’Allah dit au verset 104 de la sourate 4, An-Nisâ : « Et Allah ne donnera jamais aux mécréants le dessus sur les croyants. » ?




C’est ainsi que la bataille, connue aussi du nom de « Bataille de la Barbate » a commencé, le 28 Ramadhan 92 H. Penseriez-vous qu’elle a duré une heure ou deux ? La bataille a duré 8 jours de suite ! Une de ces journées fut le jour de l’Eid Al Fitr. Des vagues de chrétiens s’abattaient sur les musulmans, qui patientaient et enduraient les assauts. Ces hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah, et qui ont fait preuve d’endurance durant 8 jours, face à une armée supérieure en nombre. Le 8ième jour, Allah a accordé aux musulmans, après patience et endurance, la Victoire.





La Victoire n’est venue qu’une fois la foi des Musulmans et leur patience mises à l’épreuve, dans cette bataille qui a vu périr Rodéric (selon d’autres sources il aurait pris la fuite vers le nord). Après cette bataille on entendra plus parler de Rodéric, et une nouvelle page de l’histoire islamique a commencé à s’écrire, en Andalousie. La victoire lors de cette bataille décisive et la déroute des troupes chrétiennes a permis aux musulmans de continuer d’avancer vers le nord très rapidement. Les Musulmans ont après la bataille de la vallée de Berbat (Guadalete) pris énormément de butins. Le plus important des butins fut les chevaux, et l’armée musulmane devint une armée entièrement composée de cavaliers. Cette victoire a eu un prix : les musulmans étaient douze milles hommes au début, et le 8ième jour, on pouvait compter plus de trois milles martyrs. Un sang très précieux qui a irrigué la terre d’Andalousie.





Avant de passer à l’étape suivante de la conquête, nous allons revenir sur une histoire très connue, et même racontée par les Européens. Cette histoire, c’est celle de l’incendie volontaire des navires, avec lesquels les musulmans étaient venus, par Tariq Ibn Ziyad. Dans le but d’inciter encore plus les soldats musulmans au combat, et après l’incendie, il aurait dit aux Moudjahidines : « La mer est désormais derrière vous, et l’ennemi devant vous ! Nulle autre délivrance que par les sabres. » Ce récit est inventé, il n’a pas de chaîne authentique dans les sources islamiques, nous avons une science qui est le Jarh Wa Ta’dil (science de la critique et de l’éloge) qui demande que soit rassemblées sur le rapporteur d’un récit plusieurs conditions pour lui donner le statut de confiance, et ce récit n’a jamais été rapporté dans des ouvrages islamiques de manière authentique. Il se trouve seulement dans les ouvrages européens.


Si c’était le cas, si vraiment Tariq Ibn Ziyad a mis le feu aux navires, il y aura eu sur le champ une réponse de Moussa Ibn Noussayr, pour connaître les raisons de cette décision. Car il est vraiment étrange qu’un commandant mette le feu à ses navires. Il doit avant toute décision établir un dialogue de consultation, recueillir des conseils, etc. Avant toute entreprise de ce genre, il y aurait eu des commentaires du Calife, et des savants, sur la permission légale ou non d’une telle action.





L’absence d’écrits sur les réactions ou des commentaires sur un tel événement prouve que ce dernier n’a jamais eu lieu. Les Européens ont propagé ce récit pour une raison très claire. Les historiens et analystes européens n’arrivent toujours pas à comprendre, et à expliquer comment les Moudjahidines de l’islam, au nombre de 12 000, à pieds sans chevaux, ont pu avoir le dessus sur plus de 100 000 cavaliers Wisigoths chrétiens, en plein cœur de leur terre, terre qu’ils connaissaient pour y vivre !





Comment ce petit nombre de gens a pu triompher sur un aussi grand nombre d’hommes ? Alors ils ont inventé l’histoire des navires incendiés, disant que les musulmans n’avaient dès lors plus le choix. Il leur fallait combattre jusqu’à la mort, puisqu’ils ne pouvaient plus fuir par l’arrière… Mais que si les navires avaient été disponibles, ils y seraient remontés, et auraient repris le chemin du retour… D’autres récits tout aussi faux ont été propagés par ces orgueilleux européens, comme l’histoire qui dit qu’il y avait des traîtres, à la solde des musulmans, dans les rangs de l’armée de Rodéric, qui ont semé la zizanie dans les rangs, et causé la fuite de la majeure partie de l’armée… Des récits qui font plus rire qu’ils ne donnent à réfléchir.





Ces personnes qui n’ont pu admettre la victoire des musulmans dans une situation pareille n’ont pas médité sur la règle divine gravé pour toujours, le verset 249 de la sourate 2, Al-Baqarah : « Combien de fois une troupe peu nombreuse a, par la grâce d'Allah, vaincu une troupe très nombreuse ! Et Allah est avec les endurants » Celui qui regarde les pages de l’histoire islamique trouve que c’est chose normal chez les musulmans de vaincre, avec un petit nombre d’hommes, une armée supérieure.





A l’origine, il est connu que dans les batailles qu’ont livrées les musulmans, ils étaient inférieurs en nombre, et les mécréants très nombreux. Malgré ça, les musulmans triomphaient sur les mécréants, et lorsque les musulmans étaient plus nombreux, ils subissaient la défaite. Comme cela s’est passé à Hounayn, et comme le dit le verset 25 de la sourate 9, At-Tawbah : « Et [rappelez-vous] le jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue, vous devint bien étroite ; puis vous avez tourné le dos en fuyards. » Et nous y reviendrons à l’avenir lors d’événements déroulés durant la période andalouse.





Donc les Européens veulent par cela dire aux musulmans qu’ils ont triomphé grâce à certaines circonstances, et qu’il n’est pas normal qu’ils aient pu avoir le dessus lors de batailles de ce genre. Cette catégorie de propagateurs de mensonges doit savoir et comprendre que les musulmans n’ont pas besoin d’être galvanisés par des navires incendiés. Ils sont venus sur cette terre avec le désir du Djihad dans le sentier d’Allah, à la recherche de la mort dans le sentier d’Allah, le commandant n’a pas besoin de mettre le feu aux navires pour augmenter le dynamisme de ses Moudjahidines. Certains vont dire que cet événement s’est produit identiquement lors de la prise du Yémen par les Perses. Le commandant des Perses a mis le feu à ses navires pour inciter ses soldats au combat, mais il était coutume chez les Perses de forcer leurs soldats à livrer bataille, comme ils l’ont fait face aux soldats de Khalid Ibn Al-Walid (Puisse Allah être Satisfait de lui).





Ce genre de pratique peut se faire avec des gens qui désirent ce bas monde, qui sont attachés à la vie, mais des soldats musulmans désirant le Martyre n’ont certes pas besoin de genre de gâchis. Autre chose encore pour finir avec ça. Si les musulmans sentent qu’ils seront défaits s’ils livrent bataille, car la guerre est alternance de défaites et de victoires, les batailles se gagnent et se perdent, le commandant musulman peut ordonner une retraite tactique pour ensuite revenir en grand nombre, comme Allah dit dans les versets 15 et 16 de la sourate 8, Al-Anfâl: « Ô vous qui croyez quand vous rencontrez (l'armée) des mécréants en marche, ne leur tournez point le dos. Quiconque, ce jour-là, leur tourne le dos, – à moins que ce soit par tactique de combat, ou pour rallier un autre groupe, – celui-là encourt la colère de Dieu et son refuge sera l'Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »


Dans ce cas là, il aurait eu besoin des navires pour effectuer une retraite tactique, retourner et revenir plus tard.





Donc la possibilité que les musulmans se retirent lors d’une bataille existe, et dans ce cas là, Tariq Ibn Ziyad et ses hommes seraient retournés en Afrique du Nord, pour ensuite revenir plus nombreux, et avec plus d’équipements. Incendier ses navires lui aurait été préjudiciable ainsi qu’à ses hommes, dans le cas où une retraite tactique vers l’Afrique du Nord se serait imposée, en vue d’une préparation pour un nouveau combat.




Et incendier ses navires par décision unilatérale est une violation de la législation, et on sait qu’un commandant stratège, intelligent, savant, sage, pieux, et doué d’un grand discernement comme Tariq Ibn Ziyad ne pouvait faire une chose pareille. Et les savants et gouverneurs musulmans de l’époque ne pouvaient rester silencieux devant une telle irresponsabilité, si elle avait effectivement eu lieu. De plus une partie des navires appartenaient à Julien, et non à Tariq Ibn Ziyad. Julien les avait mis à la disposition de Tariq Ibn Ziyad juste pour que l’armée islamique traverse le détroit. Ensuite les navires de Julien devaient lui être rendus. Donc Tariq Ibn Ziyad ne n’aurait pu détruire des biens qui ne lui appartenaient pas.





Bon voilà pour répondre rapidement aux fausses allégations. Revenons à la bataille de la vallée de Berbat et ce qui a suivi. Tariq Ibn Ziyad, ce commandant émérite et chevronné, a compris que la victoire lors de cette bataille lui donnait maintenant la possibilité de finir la conquête de l’Andalousie. Il a jugé l’état de ses troupes, constaté plus de 3000 martyrs, mais constaté également que le moral de l’armée était au plus haut, après cette victoire sur 100 000 hommes, et que le moral des Wisigoths, après ses lourdes pertes, s’était effondré, les rescapés étant éparpillés après leur fuite et se cachant. Donc la force qui faisait face à Tariq Ibn Ziyad était très faible. Le roi Rodéric avait été tué, et même si on n’en était pas sûr à ce moment-là, la majorité des gens le haïssait toujours, ce qui donnait aux musulmans la possibilité de leur proposer l’Islam.





La décision logique de Tariq Ibn Ziyad a été de continuer directement la campagne Djihadique après la bataille de la vallée de Berbat. Les troupes musulmanes ont fait marche vers Ashbilya (Séville), la plus grande ville du sud de l’Andalousie. Et Subhanallâh, au fur et à mesure que l’armée islamique approchait d’Ashbilya, le hadith du Prophète Muhammad rapporté par Al Boukhârî, se réalisait: « J’ai triomphé par la persuasion rigoureuse ». Ashbilya (Séville), cette grande ville avec ses tours, ses murailles, et fortifications, ouvrit ses portes aux musulmans, sans combat, et les gens de la ville acceptèrent de payer la Jizya.



Ensuite Tariq Ibn Ziyad a continué directement après la prise d’Ashbilya vers le nord. Mais nous allons nous arrêter un petit instant sur la Jizya. La Jizya est une taxe payée par les gens du Livre de manière générale, ou même les païens. Ils payent cette taxe en échange de la protection offerte par les musulmans. C’est leur arme de défense en résumé. Les musulmans défendaient ceux qui payaient cette taxe, et s’ils n’arrivaient pas à les défendre, ils remboursaient aux chrétiens ce qu’ils avaient payé. Cette taxe n’est prélevée que chez les hommes, pas chez les femmes, ni les enfants, ni les faibles, ni les malades qui ne peuvent combattre, ni les aveugles, ni les religieux qui font retraite et vivent isolés.




La taxe n’est prélevée que chez ceux qui sont capables de combattre, et alors les riches, les pauvres chrétiens ou associateurs, vivant sous le commandement des musulmans, ont droit de percevoir des biens du trésor de l’Etat musulman (Bayt Al Mâl). Cette Jizya vient remplacer la Zakât donnée par les musulmans et seulement par les musulmans, et est bien inférieure à cette dernière. A cette époque, l’homme qui devait payer la Jizya, donnait juste un seul dinar par an, alors que le musulman donnait 2.5 % de la valeur de ses biens.


Et si cet homme se convertissait, l’obligation de la Jizya tombait, et s’il prenait part aux combats avec les musulmans, il était rémunéré ! Cette Jizya était bien inférieure aux taxes imposées par leurs rois issus de leur peuple, qui s’élevaient à 40 voire parfois jusqu’à 70 % des biens ! Le Prophète (Paix et Bénédiction d’Allah sur lui) a même ordonné qu’on n’impose pas comme charges aux gens du Livre plus qu’ils ne peuvent en supporter. L’islam est une religion de miséricorde, qui défend ses gens-là. Eux-mêmes tiraient profit d’un tel système.



Voilà, lors du prochain cours, nous terminerons, avec la permission d’Allah, les conquêtes de Tariq Ibn Ziyad, la réaction de Moussa Ibn Noussayr devant ces victoires rapides, l’entrée des musulmans en Francie (le pays des Francs, France actuelle), et leur arrivée à 30 kilomètres de Paris.





Et Paix et Bénédiction d’Allah sur le Prophète Muhammad, sa famille, et tous ses compagnons.

à suivre ... in cha Allah.

yacoub

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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 12 août16, 00:02

Message par yacoub »

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yacoub

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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 25 sept.16, 06:02

Message par yacoub »

L’Andalousie, le faux paradis perdu des salafistes

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Les salafistes invoquent donc souvent l’âge d’or de l’Andalousie pour dire l’apogée qu’a pu atteindre la civilisation «arabo musulmane», mais ils oublient de préciser qu’ils en ont été les fossoyeurs.

Par Rachid Barnat

Après un petit séjour à Séville et à Grenade, quelques réflexions me viennent sur l’Andalousie que fantasment beaucoup de nostalgiques d’un âge d’or de la civilisation «arabo-musulmane» qu’ils n’ont connu qu’à travers les légendes qui, comme toutes les légendes, embellissent et falsifient l’histoire.

Quand Boabdil, le dernier roi de Grenade, quittait l’Alhambra, vaincu par Isabelle la Catholique, sa mère a prononcé selon la légende cette phrase définitive: «Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su conserver comme un homme»!

Un «mauvais musulman» en cache toujours un autre

Mais, en réalité, le déclin des Arabes en Andalousie est une longue histoire commencée depuis longtemps et qui a vu se développer des guerres entre les Arabes eux-mêmes jusqu’à l’apparition des «Taïfas» (multitude de petites principautés) qui signeront le début de la fin de la conquête de la péninsule ibérique.

Des conflits permanents pour chasser les sultans avec toujours la même technique éprouvée: leur reprocher de n’être pas de bons musulmans. Comme ces régimes ne connaissaient aucune règle pour l’alternance du pouvoir, instaurant souvent le régime dynastique, la seule opposition politique que pratiquaient les salafistes, c’était l’islamisme! Celui qui voulait prendre la tête du pouvoir développait toujours l’idée que son prédécesseur était un «mauvais musulman». Et c’est ainsi que, dès cette époque, l’islam a été instrumentalisé et utilisé à des fins politiques, comme instrument de conquête du pouvoir. Ce que font les islamistes aujourd’hui.

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Par conséquent l’idée, si souvent reprise par les islamistes, selon laquelle l’Andalousie a été perdue parce que les musulmans ont cessé d’être de «bons musulmans» est une vaste supercherie pour ne pas dire plaisanterie.

En réalité, l’Andalousie a été perdue en raison des rivalités et des guerres auxquelles se livraient les différentes tribus et dynasties arabes puis berbères; et la pratique, bonne ou mauvaise, de l’islam n’y a strictement rien à voir. Car la pratique de l’islam n’était en réalité que prétexte pour éliminer ses concurrents!

Quand Ghannouchi et ses hommes traitent leurs opposants de «koffar» (mécréants), ils ne font rien d’autre qu’instrumentaliser la religion pour conquérir et asseoir leur pouvoir, comme le faisaient les candidats au pouvoir en Andalousie!

Il faut ajouter que si la chrétienté avec Isabelle la Catholique a triomphé, c’est parce qu’elle a su unir divers pays européens et obtenir le concours déterminant du Pape, fort puissant à l’époque.

Il faut dire aussi que pendant une période, Arabes, Juifs et Chrétiens ont partagé leur connaissance, ce qui a permis le progrès qu’a connu leur société d’alors, jusqu’à atteindre un degré civilisationel raffiné d’une Andalousie enviée dans une Europe empêtrée encore dans son moyen-âge.

Al-Andalus devint alors un foyer de haute culture au sein de l’Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants et ouvrant ainsi une période de riche épanouissement culturel.

Les civilisations sont mortelles

Il faut donc tordre le cou à cette thèse de la perte de l’Andalousie par un mauvais comportement religieux! Revenir à la pratique de l’islam de cette période ne rendra pas aux musulmans un pouvoir qu’ils ont perdu. Ils doivent se rendre compte que le monde a bougé, qu’il a progressé et que ce n’est pas en se complaisant dans une nostalgie rêvée de l’Andalousie qu’ils redeviendront forts.


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Ibn Roshd campé par Nour Cherif dans ''Le Destin'' de Youssef Chahine.

Les civilisations, qu’on le veuille ou non, évoluent et Paul Valéry a dit d’elles qu’elles sont mortelles: certaines progressent quand elles donnent la priorité à l’éducation, à la recherche scientifique, aux arts; et d’autres régressent quand elles se contentent de rêver à une époque révolue et à bannir tout ce qui est innovation et recherche, pour soutenir qu’il faut revenir à une pratique moyen-âgeuse de l’islam!

Si l’Andalousie peut encore aujourd’hui donner des leçons au monde, c’est uniquement dans le fait que ce «paradis» n’a existé, pendant quelques temps, que lorsque la tolérance régnait et que les trois religions du Livre ont pu cohabiter en paix.

Ce n’est donc pas un repliement sur un Islam arriéré et fermé, que certains voudraient imposer, qui va nous conduire à de nouvelles «Andalousies».

Les salafistes, par leur intolérance et leur rejet de tout savoir, ont été à l’origine du déclin de l’Andalousie. Yousef Chahine, dans son film prémonitoire ‘‘Le Destin’’, sur les méfaits de l’islamisme radical dans les sociétés arabophones, que vivent actuellement les pays du printemps arabe, nous raconte comment les salafistes s’en sont pris au calife, ami des intellectuels, au point de le contraindre à «lâcher» son ami Ibn Rochd (Averroès), le philosophe commentateur d'Aristote, mais aussi le mathématicien, le physicien, qui maîtrisait la médecine, l’astrologie, un grand exégète du Coran…, dont ils demandaient la tête, mais qui partira en exil pendant qu’ils faisaient un autodafé de sa riche bibliothèque, source de tous les maux de la société de l’époque selon eux.

Faut-il rappeler que Youssef Chahine lui-même a été menacé de mort et a connu la censure des fondamentalistes musulmans pour qui les intellectuels sont des ennemis à abattre!

Or que font les salafistes d’aujourd’hui? Ils s’attaquent au savoir, aux livres à la création artistique et aux lieux du savoir.

En Tunisie, ils se sont attaqués aux facultés des Lettres (de Sousse, de Kairouan, de Manouba…) au théâtre, au cinéma, à la diffusion du film ‘‘Persépolis’’ sur NessmaTV, aux livres et à la presse. Tout ce qui est liberté de l’esprit leur est insupportable car cela entrainerait le peuple à réfléchir et dès lors à mettre en cause leur pouvoir.
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La tour de Boabdil et ses remparts où où fut emprisonné le dernier roi des Nasrides de Grenade, Boabdil.

Une débauche de foi ostentatoire

En Espagne la foi/spectacle est si courante qu’elle devient folklorique. Séville détient la plus spectaculaire manifestation dans ce domaine. Quelle en est l’origine? Après la Reconquista par les rois catholiques, Isabelle donna le choix aux Musulmans et aux Juifs de rester en Espagne en se convertissant au catholicisme sinon de quitter le pays. Elle a même instauré les tribunaux de l’Inquisition pour dénoncer les fausses conversions.

Ce qui va inciter à plus d’hypocrisie, puisqu’il fallait donner des gages du «bon croyant»; ce qui entraînera une débauche dans la foi ostentatoire, puisqu’il fallait montrer qu’on était plus croyant que son voisin. Cette ostentation grandissante de la foi va marquer tout un peuple au point de devenir de nos jours, dans ce pays apaisé, le folklore majeur des Espagnols, dont Séville détient la plus belle manifestation avec la procession impressionnante des pénitents.

Les salafistes, dont le mouvement politique instrumentalise la religion et, prenant exemple sur le Calife Omar, le premier à avoir usé de l’épée pour prendre le pouvoir, vont trouver dans le wahhabisme un outil «politique» pour mieux se maintenir au pouvoir. Le but de cette obédience étant de dévier le croyant de tout ce qui peut le «distraire» de Dieu, des «consignes» précises touchant au «halal» (licite) et au «haram» (illicite) vont réguler désormais sa vie quotidienne. Sa pratique devient ainsi réglée comme un spectacle auquel le croyant doit s’adonner complètement. D’où l’ostentation de certains pour que l’on ne doute point de leur bonne foi!

Imposition de la foi par la violence

Car en imposant l’ostentation de la foi par la violence, les salafistes s’assurent la soumission et le contrôle d’un peuple. D’où les prières dans les rues, les codes vestimentaires, capillaires et langagiers. Des signes «visibles» d’une religiosité «accrue» qu’exportent Saoudiens et Qataris: voile et burqa pour les femmes; qamis, sceau frontal et barbe pour les hommes; un langage «codé» avec citation de texte coranique ou de hadith…

Des tribunaux religieux expéditifs jugent les mauvais musulmans et condamnent à mort les apostats, comme faisaient les tribunaux de l’Inquisition qui envoyaient aux bûchers les mécréants et les apostats.Ce que fait le roi Ibn Saoud et grâce à quoi cette tribu conserve le pouvoir.

Ce qui choque les Tunisiens, malékites depuis des siècles, pour qui l’ostentation dans la foi relève de l’hypocrisie, qui estiment qu’il n’y a que Dieu qui juge des pratiques religieuses d’un croyant et qui admettent qu’il ne peut y avoir de contrainte en islam!

Les salafistes invoquent donc souvent l’âge d’or de l’Andalousie pour dire l’apogée qu’a pu atteindre la civilisation «arabo musulmane», mais ils oublient de préciser qu’ils en ont été les fossoyeurs.

Alors il faut qu’ils cessent de travestir l’Histoire et de duper les peuples.

Il faut aujourd’hui les empêcher de recommencer et, force est de constater qu’ils n’ont rien appris et qu’ils sont toujours aussi arriérés qu’au moment où Bourguiba faisait, contre eux, entrer la Tunisie dans la modernité. La lecture de la lettre qu’il adressa, le 25 mai 1951, à Salah Ben Youssef est intéressante et toujours d’actualité en ce qu’elle montre le combat d’un homme politique pour la modernité et contre les islamistes arriérés de la Zitouna.

Si Bourguiba a pu trouver un homme lettré et éclairé en la personne de Fadhel Ben Achour, dans la Zitouna d’aujourd’hui il n’y en a, hélas, plus; quand on voit les prétendus oulémas de cette auguste institution accepter sa wahhabisation par Ghannouchi et ses hommes, et par-delà, admettre que la société tunisienne perde son identité forgée par des siècles de malékisme au profit d’une obédience que leur prédécesseurs ont qualifiée de dangereuse et inadaptée au caractère des Tunisiens.

Ce que confirme l'historien Hichem Djaït, auteur de ‘‘La Grande Discorde’’. Selon lui, «le mouvement islamiste n’a ni dimension religieuse profonde, ni dimension culturelle et intellectuelle marquée du sceau de la religion, car ses bases intellectuelles sont faibles».
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yacoub

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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 19 oct.16, 00:33

Message par yacoub »

La maison de Juda est un asile de vieillards cacochymes.
Le judaïsme est un maniérisme désuet et ridicule, une intransigeance butée et un rigorisme hargneux.

- La maison du christ est un dépotoir pour déments sanguinaires, les adeptes du crucifié mangent le cœur de leur seigneur et le défèquent ensuite. ce qui est dégoutant. ils attribuent à Dieu une femme et ce qui est pis est une vierge déjà promise à un tâcheron innocent et d'avoir un fils avec elle.
Dieu n'étant pas engendré, il ne saurait engendrer. ils ont laissé ce fils impossible mourir ignominieusement, soit disant pour le rachat de toute la douleur du monde, comme si la douleur était une marchandise qui fut à vendre ou à acheter.

- Le culte du chamelier est une immondice qui favorise le débordement des sens, le culte du futile et la cruauté incontrôlée.

Depuis que les trois impostures exercent leurs ravages dans le monde, le soleil est-il plus chaud, la lune plus claire, le pain moins amère? L'injustice s'est-elle allégée du poids d'un atome? La vertu s'est-elle accrue de largeur d'un cheveu? La pitié de Dieu s'est-elle renforcée d'un soupir de mésange? Combien d'êtres humains, en revanche ont été sacrifiés à l'étalement de ces impostures.
Ibn Rochd
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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 14 oct.22, 13:04

Message par InfoHay1915 »


Image . Ibn al-Baytar en armeno,

César Dubler, Al-Andalus (Madrid-Granada), 1956, pp 125-130 .
http://www.globalarmenianheritage-adic. ... 56_120.htm

InfoHay1915 . #1452
Modifié en dernier par InfoHay1915 le 14 oct.22, 13:10, modifié 1 fois.
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 18 oct.22, 10:45

Message par InfoHay1915 »

Photocopie à partir du livre du Pr Hovhannès Bédrossian : "Bibliographia", Volume II, pp1027-1028, Yerevan 1957

~ Averroes 1126-1198 . https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Averroès

Image .

Il y a des philosophes arméniens qui parlent des travaux d'Averroes dans leurs manuscrits :

~ Grigor Tathévatsi (1346–1410) / Գրիգոր Տաթևացի / https://en.m.wikipedia.org/wiki/Gregory_of_Tatev /

~ Ղուկաս Խարբերդեցի (? / à trouver)

PAGE.2 / http://www.globalarmenianheritage-adic. ... rroes2.htm

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#1518
Modifié en dernier par InfoHay1915 le 18 oct.22, 10:50, modifié 1 fois.
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 01 nov.22, 12:39

Message par InfoHay1915 »

.
Image . https://en.m.wikipedia.org/wiki/Vardges_Sureniants

Le peintre arménien symboliste et historicisant Vardguès Souréniants (1860-1921) // (Caucase, Crimée, Moscou, Munich, Espagne, Venise, Perse, Arménie, Bakou, Réfugiés arméniens fuyant le GdA1915, Yalta) a fait la peinture de l' Alhambra de Grenade.

Revue arméno-philologique de Venise / https://en.m.wikipedia.org/wiki/Bazmavep
Pazmaveb~Բազմավէպ. 1856.ԺԴ - XI.21 1er Novembre . Article : pp.333-338 + quatre gravures : p.334 ~ p.335 ~ p.336 ~ p.338 / https://tert.nla.am/archive/NLA%20AMSAG ... 821%29.pdf

Ալհամպրա - Alhambra de Grenade . Ալ-Համբրա, la cour de la fontaine aux Lions, la salle intérieure et une arabesque.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Alhambra_(Grenade)

Un article de 1856 publié à Venise et la peinture de V.S. à faire connaître aussi à la https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maison_ ... _l%27homme

Image . la date ?

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Portail ... Patrimoine

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#1628
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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Re: L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 15 déc.22, 07:22

Message par InfoHay1915 »


~ Le juge arménien de Cordoue Abou 'Ali al-Kali -- Isma'il ibn al-Qasim al-Baghdadi - (Karine 901- Espagne 967)

. http://www.globalarmenianheritage-adic. ... ndalus.htm

#InfoHay1915
#1722
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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L’Andalousie : de la conquête à la chute.

Ecrit le 08 août23, 03:59

Message par InfoHay1915 »

Image . Presses universitaires de Rennes (2010)

# Entre coexistence et métissage : les modes d’habiter à Grenade (1492-1597), Laurianne Calamy

~ Une nouvelle Damas métissée ?
~ Un métissage architectural sous domination chrétienne
~ L’architecture comme mémoire de la coexistence
~ 38 paragraphes ~ 31 notes bibliographies en bas de pages ~ 9 figures

-- https://books.openedition.org/pur/129549

InfoHay1915
#1890
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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