A.Lenshina, la prophétesse dont Dieu ne voulait pas au Ciel
Posté : 14 janv.08, 04:45
Bonjour,
Etrange, vous comprendrez quand vous lirez.....
Alice Lenshina, la prophétesse dont Dieu ne voulait pas au Ciel
par Linda Caille
vendredi 11 janvier 2008.
La Zambie, ex-Rhodésie du Nord, accède à l’indépendance en 1964 ; la même année, la secte des Lumpa ( « Ceux qui surpassent tous les autres »), emmenée par sa fondatrice Alice Lenshina, s’oppose au gouvernement, ce dernier incarnant la lutte contre la domination coloniale.
Dix ans auparavant, Alice dit avoir reçu ses premières visions. Elle serait morte et ressuscitée plusieurs fois, Dieu l’aurait même refusée au Ciel en lui disant : « On ne te veut pas encore ». Elle reçoit alors l’ordre de retourner sur terre pour détruire les fétiches et combattre la sorcellerie. En 1957, elle « meurt » à nouveau et Dieu lui révèle cette fois que les Blancs ont volé la Bible aux Africains, il la charge de restituer le Livre aux Noirs. Elle fonde une église et enseigne à ses fidèles de s’aimer les uns les autres mais ne tolère ni polygamie ni divorce.
Trois ans plus tard, la secte des Lumpa compte cinquante à cent mille adhérents. Pour Claude Wauthier, auteur de Sectes et prophètes d’Afrique noire : « la secte (...) recrute ses fidèles dans les villages où les hymnes et le rejet des pratiques de la religion traditionnelle favorisent, selon la prophétesse, l’émergence d’une nouvelle société, purifiée, digne d’accueillir le Sauveur quand Il viendra ». Quelques semaines avant l’indépendance, les partis politiques font pression sur la « Reine Alice » afin qu’elle adhère à l’un d’eux. Cette dernière refuse et brûle en public les cartes de ces partis. Elle est incarcérée. L’armée est envoyée contre ses fidèles : on compte 700 morts et 3800 prisonniers. 15 000 Lumpa se réfugient alors au Congo-Kinshasa.
À la fin de l’année 1969, l’ex-prophétesse, mère de douze enfants, renonce à son église en échange de la levée de son assignation à résidence. Elle va jusqu’à reconnaître que ses enseignements étaient faux même si des hommes sont morts en leur nom. Lasse, elle déclare : « Rien ne peut me faire durement souffrir tant que je peux vivre comme un être humain ». La secte des Lumpa disparaîtra avec la mort de sa fondatrice à la fin des années 1970.
Copyright © Défap - Service Protestant de Mission
Etrange, vous comprendrez quand vous lirez.....
Alice Lenshina, la prophétesse dont Dieu ne voulait pas au Ciel
par Linda Caille
vendredi 11 janvier 2008.
La Zambie, ex-Rhodésie du Nord, accède à l’indépendance en 1964 ; la même année, la secte des Lumpa ( « Ceux qui surpassent tous les autres »), emmenée par sa fondatrice Alice Lenshina, s’oppose au gouvernement, ce dernier incarnant la lutte contre la domination coloniale.
Dix ans auparavant, Alice dit avoir reçu ses premières visions. Elle serait morte et ressuscitée plusieurs fois, Dieu l’aurait même refusée au Ciel en lui disant : « On ne te veut pas encore ». Elle reçoit alors l’ordre de retourner sur terre pour détruire les fétiches et combattre la sorcellerie. En 1957, elle « meurt » à nouveau et Dieu lui révèle cette fois que les Blancs ont volé la Bible aux Africains, il la charge de restituer le Livre aux Noirs. Elle fonde une église et enseigne à ses fidèles de s’aimer les uns les autres mais ne tolère ni polygamie ni divorce.
Trois ans plus tard, la secte des Lumpa compte cinquante à cent mille adhérents. Pour Claude Wauthier, auteur de Sectes et prophètes d’Afrique noire : « la secte (...) recrute ses fidèles dans les villages où les hymnes et le rejet des pratiques de la religion traditionnelle favorisent, selon la prophétesse, l’émergence d’une nouvelle société, purifiée, digne d’accueillir le Sauveur quand Il viendra ». Quelques semaines avant l’indépendance, les partis politiques font pression sur la « Reine Alice » afin qu’elle adhère à l’un d’eux. Cette dernière refuse et brûle en public les cartes de ces partis. Elle est incarcérée. L’armée est envoyée contre ses fidèles : on compte 700 morts et 3800 prisonniers. 15 000 Lumpa se réfugient alors au Congo-Kinshasa.
À la fin de l’année 1969, l’ex-prophétesse, mère de douze enfants, renonce à son église en échange de la levée de son assignation à résidence. Elle va jusqu’à reconnaître que ses enseignements étaient faux même si des hommes sont morts en leur nom. Lasse, elle déclare : « Rien ne peut me faire durement souffrir tant que je peux vivre comme un être humain ». La secte des Lumpa disparaîtra avec la mort de sa fondatrice à la fin des années 1970.
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