La dangerosité des frites est sur le point d'être ré-évalué
Posté : 26 janv.08, 06:39
SA mésaventure fait déjà le tour de France. Sur son lit d'hôpital, Nicole Borgnon en tire une maigre consolation.
Tout en redoutant de « retouver un jour l'usage de (sa) jambe », elle ne peut s'empêcher de revivre sa chute du 22 décembre dernier.
Ce jour-là vers 18 h 30, elle pénètre dans le Quick de La Neuvillette « pour acheter des hamburgers aux enfants » (elle en a quatre, âgés de 9 à 14 ans). « Mais en entrant dans le fast food, mon talon droit s'est coincé dans le paillasson, puis mon pied gauche a glissé sur une frite. »
En tombant, la jambe droite est restée fichée dans le tapis et « mon genou a craqué ».
Bilan : une quadruple fracture, qui nécessite une opération de cinq heures, la pose de broches, un plâtre qui court de la cheville au haut de la cuisse. Une nouvelle opération est prévue en février.
« Elle a aussi fait une embolie pulmonaire liée à son passage à l'hôpital en début de semaine », poursuit son avocat Me Emmanuel Ludot.
Ce dernier vient d'envoyer une assignation à l'établissement. « Quick dénie toute responsabilité, alors que le restaurant est tenu à une obligation de sécurité. J'ai demandé une expertise médicale et un acompte sur indemnisation de 15.000 euros. »
Les faits seront examinés par le tribunal le 23 janvier.
Chez Quick, on se dit surpris par l'ampleur prise par l'affaire.
Claude Louis, responsable de l'établissement de La Neuvillette, indique toutefois que « si la responsabilité du restaurant est engagée, notre assurance assumera sesresponsabilités. Encore faut-il que les faits soient avérés ».
Ce sera la tâche de son avocat, Me Francis Fossier (injoignable hier), dont Claude Louis confiait qu'il allait s'opposer aux demandes de Nicole Borgnon.
En pointant trois éléments sur lesquels les deux parties sont en désaccord : y avait-il une frite vers l'entrée ?
Les talons de Nicole Borgnon étaient-ils hauts ou plats ? Le sol était-il glissant ou non ? A ces trois questions, la victime répond oui, la partie adverse répond non ou s'abstient de répondre. On l'aura compris dans cette affaire, chaque détail compte. Sinon, comment comprendre que Nicole Borgnon se retrouve avec une quadruple fracture à cause d'une frite ?
Guillaume Lévy

Tout en redoutant de « retouver un jour l'usage de (sa) jambe », elle ne peut s'empêcher de revivre sa chute du 22 décembre dernier.
Ce jour-là vers 18 h 30, elle pénètre dans le Quick de La Neuvillette « pour acheter des hamburgers aux enfants » (elle en a quatre, âgés de 9 à 14 ans). « Mais en entrant dans le fast food, mon talon droit s'est coincé dans le paillasson, puis mon pied gauche a glissé sur une frite. »
En tombant, la jambe droite est restée fichée dans le tapis et « mon genou a craqué ».
Bilan : une quadruple fracture, qui nécessite une opération de cinq heures, la pose de broches, un plâtre qui court de la cheville au haut de la cuisse. Une nouvelle opération est prévue en février.
« Elle a aussi fait une embolie pulmonaire liée à son passage à l'hôpital en début de semaine », poursuit son avocat Me Emmanuel Ludot.
Ce dernier vient d'envoyer une assignation à l'établissement. « Quick dénie toute responsabilité, alors que le restaurant est tenu à une obligation de sécurité. J'ai demandé une expertise médicale et un acompte sur indemnisation de 15.000 euros. »
Les faits seront examinés par le tribunal le 23 janvier.
Chez Quick, on se dit surpris par l'ampleur prise par l'affaire.
Claude Louis, responsable de l'établissement de La Neuvillette, indique toutefois que « si la responsabilité du restaurant est engagée, notre assurance assumera sesresponsabilités. Encore faut-il que les faits soient avérés ».
Ce sera la tâche de son avocat, Me Francis Fossier (injoignable hier), dont Claude Louis confiait qu'il allait s'opposer aux demandes de Nicole Borgnon.
En pointant trois éléments sur lesquels les deux parties sont en désaccord : y avait-il une frite vers l'entrée ?
Les talons de Nicole Borgnon étaient-ils hauts ou plats ? Le sol était-il glissant ou non ? A ces trois questions, la victime répond oui, la partie adverse répond non ou s'abstient de répondre. On l'aura compris dans cette affaire, chaque détail compte. Sinon, comment comprendre que Nicole Borgnon se retrouve avec une quadruple fracture à cause d'une frite ?
Guillaume Lévy
