Harmony a écrit :
Je notais simplement un acharnement de certains évolutionnistes allant bien en deçà de la plus élémentaire des honnêtetés intellectuelles.
Par exemple quand le scientifique Michael Behe enseignant la biochimie a voulu proposer à sa classe la liberté de reconsidérer ou pas le sérieux du modèle darwinien, il a été dénoncé et sommé par la hiérarchie de son académie de revenir aux enseignements "officiels". Où est l'honnêteté dans ce contexte ?
N'y a t-il pas un acharnement sectaire à la limite de l'extrémisme religieux et d'une dévotion entièrement dévoué à une théorie ?
La théorie darwinienne est remise en question par plus de 200 scientifiques de très haut niveau (Voir le document sur le Web "A Scientific Dissent From Darwinism")
Si un groupe religieux, ou d'une autre idéologie quelconque, s'acharnait à vouloir retirer du programme d'université la mécanique quantique ou la relativité, crois-bien qu'il y aurait la même ferveur de défendre la place d'une théorie scientifique dans un cours scientifique. Idem quant aux théories théologiques qui n'ont pas leur place dans des cours scientifiques.
La motivation des évolutionnistes ne vient pas du fait que c'est l'évolution qui est mise en péril, mais la science, le savoir. Encore une fois, on se retrouverait devant la même situation si les religieux refusaient la relativité parce que leur livre saint dit le contraire.
Quant aux 200 scientifiques "de très haut niveau" qui remettent le darwinisme en question, ça n'a aucune valeur. D'abord parce que c'est un argument d'autorité, càd un sophisme. Le "haut niveau" (quoi que cela puisse vouloir dire) d'un scientifique n'a aucune conséquence sur ses affirmations; seuls les arguments, les preuves, les expérimentations ont un poids. Ensuite, parmi ces 200, combien ne sont en aucun cas des spécialistes de l'évolution?
Enfin, sur 200 scientifiques qui remettent en question, 20 000 n'ont aucun problème, appuient même par leur travail la théorie qui s'affine de jour en jour.
Je suis désolé pour vous pour ce malaise dont vous souffrez par rapport à l'acceptation de la théorie de l'évolution. Vos tentatives ne mèneront jamais nul part. La théorie est de plus en plus solide et vous ne pourrez rien y faire, surtout si vous n'êtes pas scientifiques spécialisés dans ce domaine. La seule chose que vous pouvez tenter, c'est faire des études, vous spécialiser dans le sujet et trouver les failles. Pour l'instant, on n'assiste qu'à du réchauffé, depuis 150 ans, des mêmes vieux arguments réfutés encore et encore.
L'enjeu de toute cette polémique, ce n'est pas la théorie de l'évolution. Elle, elle restera, comme restent les théories scientifiques solides. L'enjeu, c'est la laïcité, c'est l'enseignement, c'est la science, le savoir, les modes de production de la connaissance, l'épistémologie... mis en péril par une bande d'ignorants arrogants.
Je termine en citant Pascal Picq (dans "Lucy et l'obscurantisme") qui retrace un épisode d'une des premières polémiques sur le sujet, en 1860, et mettant face à face l'évêque anglican Samuel Wilberforce, et Thomas Huxley un des premiers défenseurs de la théorie naissante de l'évolution:
"Wilberforce s'exprime en premier: il expose les bases de ce que sera la piètre épistémologie des créationnistes. À la fin de son intervention, il ne peut se retenir d'apostropher Huxley: "Monsieur Huxley, j'aimerais savoir: est-ce par votre grand-père, ou par votre grand-mère, que vous prétendez descendre du singe?"
L'interpellé saisit l'occasion: "Je prétends qu'il n'y a pas de honte pour un homme à avoir un singe pour grand-père. Si je devais avoir honte d'un ancêtre, ce serait plutôt d'un homme: un homme à l'intellect superficiel et versatile qui, au lieu de se contenter de ses succès dans sa propre sphère d'activité, vient s'immiscer dans des questions scientifiques qui lui sont totalement étrangères, ne fait que les obscurcir par une rhétorique vide, et distrait l'attention des auditeurs du vrai point de la discussion par des digressions éloquentes et d'habiles appels aux préjugés religieux."
Rien n'a changé depuis... enfin presque: la théorie de l'évolution a progressé, s'est amélioré, s'est corrigée, est devenue plus solide.
Tandis que les créationnistes ou autres IDiots nous ressortent les mêmes salades, toujours aussi fades, toujours aussi écœurantes.