De l'essence de Dieu
Posté : 16 mai13, 23:36
M.Diderot rapporte très justement les propos d'un professeur émérite :
Mais ce moteur est-il un être existant, pensant, sentant, sensible, agissant, surpuissant, doctissime, bon, mauvais, moral, immoral ? Est-il une cause ou une conséquence ? Une affirmation ou une négation ? Éternel ou périssable ? Est-il partie intrinsèque ou extrinsèque de la Création ? C'est sur ces qualités essentielles à Dieu que j'aimerais débattre et forcer la réflexion; je vous demanderai de nous entretenir en penseur et non en croyant; je vous demanderai d'accorder plus de portée à vos pensées qu'à vos convictions; appuyez vos réflexions par de bons exemples; laissez vous douter de vos affirmations, car seul le doute offre l'échange et l'acceptation d'idées; n'affirmez point, mais supposez beaucoup.
Si, comme l'assure le chanoine catholique Georges Lemaître, l'univers est la fortuite conséquence d'une dilatation hors de proportions, insondable lancé de dé qui agença toute la matière en une structure régulière et qui, loin de s'être rasserné, se perpétue toujours comme si d'autres univers continuassent à se créer ailleurs; que si il s'en trouvasse un atome, un dé qui eusse été incorrecte dans sa valeur et tout l'univers eusse basculé dans l'inexistence ou dans un chaos absolu; il devient tout à fait raisonnable d'appuyer un moteur premier à cette création.« Athées, dit-il, je vous accorde que le mouvement est essentiel à la matière ; qu’en concluez-vous ?… que le monde résulte du jet fortuit des atomes ? J’aimerais autant que vous me dissiez que l’Iliade d’Homère, ou la Henriade de Voltaire est un résultat de jets fortuits de caractères. »
Mais ce moteur est-il un être existant, pensant, sentant, sensible, agissant, surpuissant, doctissime, bon, mauvais, moral, immoral ? Est-il une cause ou une conséquence ? Une affirmation ou une négation ? Éternel ou périssable ? Est-il partie intrinsèque ou extrinsèque de la Création ? C'est sur ces qualités essentielles à Dieu que j'aimerais débattre et forcer la réflexion; je vous demanderai de nous entretenir en penseur et non en croyant; je vous demanderai d'accorder plus de portée à vos pensées qu'à vos convictions; appuyez vos réflexions par de bons exemples; laissez vous douter de vos affirmations, car seul le doute offre l'échange et l'acceptation d'idées; n'affirmez point, mais supposez beaucoup.