Qui est Mohammed ?
Posté : 09 janv.14, 08:00
http://www.graal.ca/?q=node/109Avec les apôtres de Jésus, la connaissance du Dieu unique se répandit chez les Grecs, chez les Romains et ailleurs autour de la Méditerranée. Mais, sauf pour quelques communautés juives et chrétiennes, le monde arabe où œuvra Mohammed, six siècles après Jésus, n’avait pas encore accédé à cette connaissance.
Mohammed est né à La Mecque dans une famille de riches marchands dont les ancêtres avaient adoptés la foi d’Israël, et il fut envoyé à l’école du temple à l’âge de six ans. C’est ainsi qu’il suivit une formation religieuse juive, après avoir été élevé dans la foi chrétienne par sa mère et sa nourrice. Pourtant, aucune de ces religions ne le satisfaisait.
Il savait qu’il croyait en Dieu, ainsi qu’en Son Fils. Pourtant, il se défendait bien d’être chrétien : «Je ne crois pas que le Christ soit mort pour nos péchés, mais à cause de nos péchés. Il y a là une différence fondamentale. Je ne crois pas non plus que le Christ ait pu accomplir Sa sainte Mission jusqu’au bout. Les péchés et l’ingratitude des hommes L’en ont empêché.»
Il savait qu’il avait vécu sur Terre au temps de Jésus. «Je vois le Christ suivre Ses chemins. Toutefois, Il n’est pas le personnage doucereux, se consumant dans l’amour universel, comme le représentent les prêtres chrétiens, mais Il est la Force virile et sévère, dispensant amour et miséricorde… et je sais qu’il m’a été permis d’être jadis auprès de Lui.»
Mohammed devint le vizir du prince de l’Arabie et fut son représentant à Jérusalem où il retrouva les souvenirs de sa vie antérieure en tant que disciple de Jésus. Il passa la nuit en prière au jardin de Gethsémani, profondément remué, puis retrouva le nom qu’il avait porté à cette époque : Nathanaël.
Le vieux prince donna sa petite-fille Alina comme épouse à Mohammed, afin que celui-ci puisse lui succéder à la direction du pays. Au début, le peuple était satisfait de son nouveau prince Mohammed, mais son oncle Abu Talib attisait la révolte en secret. Sous son influence, une émeute sanglante éclatera à La Mecque dans laquelle les fétichistes s’en prendront aux juifs et les juifs aux chrétiens, émeute qui sera sévèrement réprimée par le vizir Abu Bekr. Guidé d’En-Haut, Mohammed avait reçu l’ordre de se rendre à Yathrib avec les siens, tandis que lui devrait se retirer dans la solitude afin d’aller à «l’école de Dieu». Pendant ces dix années de retraite, prendra forme en lui cette nouvelle croyance qu’il préparait pour son peuple.
De retour à Yathrib 1, il découvrit un nouveau palais tout blanc entouré de jardins, «la demeure des femmes pures» où aucun homme n’était admis. C’est là que vivait son épouse Alina avec ses filles. Mais pour la rencontrer, il fallait d’abord passer par le palais voisin où habitaient Fatima 2, Ali et leurs six fils. Mohammed n’avait pas eu de fils avec Alina, mais il trouvera plusieurs aides précieux parmi ses petit-fils, les enfants de Fatima : le jeune Mohammed, Ibrahim, Murzah…
Puis Mohammed instaura la nouvelle croyance, tout d’abord à l’aide d’un «Message au peuple» lu sur les places publiques où il parlait du Dieu unique, des prophètes, d’Abraham et de Jésus qui ne fut pas reconnu par les juifs en tant que Messie. Puis il leur ordonnait, en tant que prince, d’abandonner toutes les fausses croyances. Il fermait d’ailleurs à partir de ce jour tous les temples, avant d’en construire d’autres en l’honneur de Dieu.
À quoi ressembleront ces nouveaux temples ? Alina en eut bientôt la vision : «Cette nuit, j’ai pu voir un magnifique édifice. Il était circulaire avec un toit en forme de coupole. De tous côtés, la claire lumière du jour filtrait à travers des fenêtres aux multiples couleurs.» Selon ce qui fut indiqué d’En-Haut à Mohammed, il y aurait cinq prières par jour, à heures fixes. Un crieur installé sur une tour haute et élancée, pointant vers les hauteurs, appellerait les fidèles à la prière. Plutôt que le mot «temple», on utiliserait dorénavant l’expression arabe de «mosquée», lieu d’adoration.
Mohammed écrivait aussi ce qu’il avait reçu d’En-Haut ainsi que des chants de louanges. Éventuellement, tout son enseignement sera consigné dans le «livre de la révélation», le Coran.
Il divisa le royaume en districts, chaque district étant dirigé par un administrateur qui, en plus de la gestion matérielle, était chargé de répandre dans sa région la nouvelle croyance nommée islam ou «soumission à la Volonté de Dieu». Il fallait aussi un étendard pour les armées : le symbole apparaissant sur celui du prophète – un croissant de lune surmonté d’une étoile – fut inspiré par une vision qu’il eut de la lumineuse Reine des cieux, le pied posé sur un croissant de lune.
Parmi les nouvelles lois promulguées, il y avait en premier lieu l’obéissance envers Dieu. Les femmes devaient aussi habiter des pièces séparées de celles des hommes et porter le voile en public, car «c’est avec respect que l’homme doit lever les yeux vers la femme». Une mosquée serait construite dans chaque ville, ainsi qu’une école adjacente. On construirait des fontaines pour les ablutions avant les prières, des bains publics, des établissements pour les malades, des lieux de distribution de nourriture pour les pauvres.
Après la mort du prophète, sa parole et son œuvre furent déformées, et les commandements graduellement modifiés pour devenir plus agréables aux hommes. Des troubles surgirent partout, fomentés par Ali. Le fils aîné de celui-ci, Abdallah, qui avait été le premier lecteur à la mosquée, devint le meurtrier de ses frères Mohammed et Ibrahim, demeurés fidèles à l’enseignement du prophète. Là comme ailleurs, ce qu’avait apporté le messager de la Vérité fut bien vite traîné dans la boue.