Fin des temps dans le Judaïsme, mes lectures
Posté : 12 sept.14, 08:35
PAS DE COMMENTAIRE SUR CE TOPIC, ALLEZ FAIRE CECI AILLEURS, MERCI.
Pas besoin de vos messages de haineux alors que vous lisez mal vos textes:
"Et le salut vient des Juifs" (Evangile)
"A bon escient, Nous choisîmes les fils d'Israël sur tous les peuples de l'Univers" Coran.
ALORS PAS DE COMMENTAIRES MAINTENANT.
Ce travail est le fruit de la recherche des familles juives:
[Edit]
I. Le zohar dit ceci:
Nahach est chevauché du samaël, qui ont causé la chute d'Eden à Adam Kadmon et Hawa. Il y a donc deux serpents: Nahach et Samaël, mais c'est une seule force car ils se chevauchent mutuellement mais se détestent pour séduire HAWA (la femme juive ou le peuple juif). Les rabbanims et tsaddokims ont fait le rappochement entre l'exil d'Israël et les fautes des pères du Judaïsme qui seront alors réparés par le Vrai Machia'h ben David pour réparer la faute originelle d'Adam Kadmon à Israël et l'humanité entière pour ainsi déboucher à l'Eden sur terre, comme ici-bas et dans le Haut (Ciel).
Ils ont assimilé le Nahach à Ishmaël et l'Islam, et ils ont assimilé le samaël (samekh mem) à Esaü ou le monde chrétien, pour certains rabbanims, l'unanimité dit que: Machia'h a la gamatria du Nahach, c'est donc en ce sens qu'Ismaël est seul digne à rester jusqu'à la fin de l'exil sur le mont du temple, il rivalise et est le seul à le mériter tant que la fin de l'exil n'est pas là, à s'approcher de la Molkhout chamaïm qui a comme corrolaire la Molkhout d'Israël.
Machia'h = nahach = 358
Le Machia'h ben David véridique, qui n'est pas venu, car selon eux, et je les crois, le Machia'h ben Yossef est jésus car il y a deux messies, doit réparer la faute originelle et Babel causée par les fautes des pères du judaïsme qui ont causé l'exil israélite à travers l'Univers, il doit donc réparer le nahach et samaël, non pas en les détruisant, mais en rétablissant la Malkhout à Israël (royauté), en rétablissant à chacun sa propre fonction pour ne plus 1) falsifier le dogme israélite comme Esaü le fait,
2) rétablir le royaume d'Israël car Nahach qui est Ismaël est en fait comme Machia'h qui est Israël, ce n'est qu'une question banale de territoire et de rivalité quant à la royauté, le dogme n'est pas falisifé.
Mais les deux sont porteurs de lumière (nahach est lucifer, et samael est arhiman)!!!!!!
Ce qui me fait croire en fait, c'est que le Mahdi al montadhar est le même que le Machia'h ben David attendu par les juifs.
Je continue, si Ishmaël qui est Nahach et Israël qui est Machia'h ont la même gamatria,
il y a un bug, c'est la lourde maladie psychique du Machia'h ben David prophétisée, c'est ce que le rav dynoviz stipule lorsqu'il dit que Machia'h a une âme qui tend à être "féminine", mais la réparation doit le rendre masculin (cfr. réparation du Machia'h dans l'article plus bas de hayyim Moshé louzzato), mais il y a un autre bug, c'est que le monde chrétien est aussi ici, le samaël se présente comme extrêmement masculin car il a tenté de voler l'héritage des juifs en se sentant supérieur aux juifs et en plus, en falsifiant le culte Israélite, il se montre fort, comme Esaü le rebel chasseur qui a été détrôné par Iaqov qui a été béni et reçu l'alliance,
c'est pourquoi le concensus des rabbanims et tsaddokims affirment que Machia'h ben David doit transfiguer Ishmaël et Esaû entre eux... mais en même temps réparer le faute originelle d'Adam Kadmon à Israël qui deviendra Roi, et l'Eden se rétablira.

Dans l'image, Moïse et son bâton d'airain avec Ishmaël (nahach) et Samaël (Esaü).
Plus d'informations, ici: http://www.elishean.fr/?p=12399
II: Machia'h ben David, Tiqqun Ha shekkinah and overcoming gender dimorphism in the kabbalah perception of Hayyim Moses Luzatto.
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=2884524
L'androgénité du Machia'h ben David, et la réparation messianique qui fera entrer le Machia'h ben David dans sa nouvelle vie d'homme-Messie accompli.
J'ai lu l'article, cela résume ceci.
La Gueoulla en délivrance, se nomme au juste, la grande rectification. Il fait son abstract (résumé) en se basant sur les prophéties de la Torah du Messie ainsi que des prophètes et petits prophètes.
Il part du principe que la techouva et la repentance sont la clé du succès de la réparation messianique, "those who among children of Israël who want to turn back from the sins", c'est à dire, ceux qui parmi les enfants d'Israël qui veulent avec le Messie faire dos au péché, l'amender et le corriger.
Il explique dès lors le parcours psychologique du Messie, ses caractéristiques et son parcours, il cite également, une âme malade, une âme frappée et affligée par le péché.
III: le résumé de la fin des temps dans le Judaïsme:
http://www.mivy.ovh.org/articles/11_05_finDesTemps.html
Nous n'allons pas vers notre fin
La fin des temps,« קֶץ הַיָמִים » Ketz Hayamim, en hébreu moderne se trouve cité pour la première fois à la fin de la Genèse, lorsque Cain décida d'offrir un sacrifice (4-3). Puis on trouve l' expression « הַחַרִת הַיָמִים» Ah'arit Hayamim après les jours. Jacob dit à ses fils "Venez, je vais vous révéler ce qui arrivera dans la suite des jours. "
Les deux expressions se répondent, Ketz ayamim signifie les jours matériels, le processus des jours, sans véritable projet, et Hararith Ayamim, ce sont les jours moraux, l'avenir d'une humanité qui ne soit pas vouée à la destruction.
Elles ne se réfèrent pas à une fin du monde, mais au contraire à un monde à venir. Le véritable mot "fin", serait סוֹף Sof, Ein Sof ce mot est utilisé dans la Kabbale, entre autre pour désigner l'infini « אֶין סוֹף »une des caractèristiques divine. En cherchant sur Wikipedia, vous trouverez bien une Sof Hayamim, fin des temps, et c'est une chanson de Gad Elbaz, avis donc aux amateurs de variété.
Le Judaïsme parle aussi d'un monde abstrait, plein de la présence divine, où les passions terrestes n'existent plus, ou l'on pourra manger de l'arbre de la connaissance, ce monde désincarné n'est pas dans l'au delà, comme on le nomme en français, non, en hébreu il arrive « הַעוֹלָם הַבָאְה » Haolam Abaa, c'est le monde qui vient.
On dit que les méchants seront exclu d'Israël, et tout Israël et tous les justes de toutes les nations auront part au monde qui vient. Que les souffrances des justes sur cette terre effaceront leurs fautes.
Pour faire partie du monde futur, il faudra être jugé, et pour cela, les morts ressusciteront. Ce monde qui vient, n'est pas encore présent sur notre terre, la présence de D.ieu sera partout, et nul ne peut voir la face divine et survivre.
Pour rescuciter, il faut être dans le Aolam Azé. Pour être jugé, dans le Aolam Abaa, les deux mondes devraient donc se rejoindre un jour ou l'autre.
La pensée juive ne parle pas de la fin des temps, elle véhicule un espérance en des temps meilleurs, le judaïsme croit en l'arrivée du Messie, et en l'avènement du monde futur, nous n'allons pas vers notre fin, mais vers notre créateur.
Nous ne devons pas spéculer sur le monde qui vient.
"Toute personne qui s'investit dans l'observation de quatre choses, il aurait mieux valu pour ainsi dire qu'il ne vienne pas au monde :
Ce qu'il y a en haut,
Ce qu'il y a en bas,
Ce qu'il y a avant,
Ce qu'il y a après
Et toute personne qui ne respecte pas la gloire de son créateur, il eut mieux valu qu'elle ne vienne pas au monde. Mishna 'Haguiga 2.1 "
Des rabbins se sont demandé pourquoi la Thora commence par la lettre Beth, et non Aleph, la première ? c'est pour nous mettre en garde, le beth (ב) est fermé à l'arrière, fermé au dessus, fermé en dessous et ouvert en avant. Cela nous dit que ce qui est en dessus de la création, en dessous de la création, avant la création nous est irrémédiablement fermé, nous allons maintenant nous pencher sur Ketz Hayamim, la suite des jours. Aujourd'hui, quel est le scientifique qui s'intéresse à ce qu'il y avait avantl le Big Bang ? ?
La résurrection des morts, la fin des temps n'est pas la préoccupation principale du judaïsme, les textes qui fondent le judaïsme sont dans le Tanah', תַנַך Tanah' qui est l'abréviation de Torah' (les cinq livres de Moïse), Neviimes (Les phrophètes), Ketouvim, (les écrits) . Ils sont classés par ordre de sainteté, or il n'y a pas grand chose dans la Thora, si ce n'est dans le déteuronome ou on parle du retour d'exil, quelques visions dans les prophètes, et c'est surtout le Livre de Daniel qui parle de la fin des temps, Ah'aré Hayamim, les jours d'après. Daniel fait quand même parti du canon hébraïque, mais on dirait par rattrapage, on l'a exclu des prophètes pour le mettre dans dans les écrits.
La base même de la vie juive repose sur le serment du Mont Sinaï, "Naasé Venishma", נַעַשֵׂה וְנִשְׁמַע nous ferons, et nous écouterons, nous comprendrons. La pratique est prioritaire, suivi de la compréhension naturellement induite par le comportement, par le mode de vie. Cette compréhension n'est pas nécessairement philosophique, elle est vécue et connue de l'intérieur. Quand à la recherche mystique elle est réservée à quelques uns, il faut avoir au moins 40 ans pour étudier la Kabbale, et nos rabbins se sont toujours méfié des illuminés qui perdent leur temps à sonder l'insondable. Pour les "Mitnaguims" c'est même un sujet Tabou.
Face aux drames de la souffrance des justes, le judaïsme apporte l'espoir messianique.
Les grands écrits sur l'apocalypse, c'est à dire éthymologiquement parlant, le dévoilement, ceux qui prévoient les temps messianiques ont été rédigé après de terribles catastrophe : Isaïe prophètise suite à l'exile du Royaume d'Israël, Jérémie et Ezéchiel après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, les écrits Talmudiques après la conquête Romaine, les écrits ésothériques de la Kabbale après l'exile d'Espagne, et le renouveau messianiste actuel est lié à la Shoah et à la résurrection d'Israël.
Les juifs attendent le Messie, מוֹשִׁיחַ "Moshiah" sans bien savoir ce qu'il sera. Ce qui est sûr c'est qu'il faut l'attendre, ne pas croire simplement à sa venue, mais être prêt pour son arrivée.
Le Talmud envisage l'arrivée du Messie avec deux scénarios bien distinctes.
L'humanité parviendra à une reconnaissance de la divinité et de son caractère unique, et comprendra la complémentarité nécessaire d'Israël et des nations et leurs rôles, et la paix règnera sur terre.
Certains sont plus ethnocentriques, et affirment, "Moshiah arrivera quand tous les juifs respecteront deux shabbatots d' affilés "
Dans le cas inverse, la guerre règnerait entre deux super-puissances, Gog et Magog, et un déluge de feu se répandrait sur le monde. Certains disent, "Moshiah arrivera quand plus aucun Juif ne respectera le Shabbat"
L'arrivée du messie doit contribuer à éviter le désastre, non à le précipiter.
Le messie sera (1) «un juif pieux et craignant D.ieu, qui est à la fois un grand érudit en Torah et un dirigeant d’envergure. Il est le descendant direct du Roi David et sera oint comme nouveau roi d’Israël. (D’ailleurs, le mot messie en hébreu, מוֹשִׁיחַ machia’h, signifie « l’oint ».) » (2) Il sera « une figure salvatrice, dotée des caractéristiques du prêtre et du roi ; il bouleversera l’ordre du monde selon la volonté divine » Il appartient à la lignée de David
La période messianique apportera l'entente entre les nations, on verra le rassemblement des exilés sur la terre d'Israël, les nations seront là pour accueillir l'arrivée de D. sur terre,
Dans toutes les périodes de grand malheur, certains ont cru voir arriver le messie
Nous avons eu dans l'histoire de nombreuses personnes en qui le peuple a cru voir le messie, je ne vous parlerai pas de Jésus, mais on peut citer Bar Kochba, (fils de l'étoile) admiré par Rabbi Akiba, qui s'était soulevé contre Rome enre 132 et 135. Son aventure s'est terminée tragiquement dans le sang et les larmes, on l'a appelé Bar Koziba (fils du mensonge). Beaucoup plus près de nous nous avions eu Shabatai Zvi, né le 9 Av à Smyrne, en 1626, dans une période apocalyptique pour les communautés juives contre l'avis des rabbins le peuple l'a pris pour le messie, certains ont tout vendu pour le suivre, son aventure s'est terminée à constantinople où le Sultan l'a fait arrêté, il s'est converti à l'islam.
Encore aujourd'hui, certaines personnes on cru voir dans le dernier des Rabbis des Loubavitch un messie qui devait rescuciter.
Cette attente du messie, cette espérance est toujours vivace. Le monde est inachevé, il est dit dans la Genèse, lors de la création, il fut soir, il fut matin, tous les six premiers jours, mais pas pour le septième, jour où Dieu s'est retiré, nous sommes dans le sixième jour, et nous espérons l'achèvement de ce jour; Notre calendrier nous place en 5770... on est pas loin de l'an 6000 ! ! On attend le retour de la présence divine et l'arrivée de Moshiah pour le huitième jour, c'est probablement dans cette logique que les premiers chrétiens auraient décidé que le shabbat serait reporté au dimanche, le huitième jour.
Cependant, le talmud nous interdit de calculer la date d'arrivée de la délivrance (גְאֻלַה ) Guéoula Messianique « Si le Peuple Juif est méritant, Je la hâterai. S'il n'est pas méritant, elle viendra en son temps. »
« Si le Machia'h ne venait pas au moment annoncé, les Juifs pourraient se dire qu'il ne viendrait finalement pas. » Écrit Maïmonide, le calcul des dates dépend des circonstances : Si on craint que la déception entraîne une diminution de la foi, il est interdit d'annoncer une date propice à la venue du Machia'h. Mais, lorsque le Peuple d'Israël vit une crise et les Juifs n'attachent plus de foi qu'à des futilités, il est alors permis de révéler un moment propice pour éveiller au sein du peuple l'espoir et le sentiment que la Délivrance est proche. Ceci explique pourquoi le Rambam écrivit aux Juifs yéménites au sujet d'une date propice : ceux-ci venaient de subir la terrible déception d'un faux messie.
Cependant Maïmonide termine en disant qu'il n'est interdit que de donner une date « précise et ferme ». Cette capacité est dévolue aux Prophètes, alors que la date avancée n'est qu'une « une éventualité ». L'histoire montre des annonces messianiques dont la première, à ma connaissance remonte à l'an 150 avant l'ère chrétienne. Il n'est pas de siècle sans qu'un prédicateur n'annonce de nouvelles dates.
Jusqu'où pouvons nous aller pour faire venir le messie ?
Selon la dernière mishna(article de loi) du traité Ketoubot, un époux peut forcer son épouse (et inversement) à partir pour aller vivre en terre d'Israël.
La Guemara babylonienne élaborant sur cette clause cite un certain nombre d'arguments en faveur de l'opinion exprimée dans la mishna, qui souhaite monter en terre d'Israël, il polémique alors avec Rav Yehouda, tenant de la position inverse, qui estime que l'émigration vers la terre d'Israël depuis Babylone (le principal centre de peuplement juif à l'époque) enfreint la Bible elle-même.
Rav Yehouda cite à l'appui de son opinion deux versets séparés du Cantique des Cantiques (2:7 et 3:5) qui contiennent deux adjurations similaires (une autre se retrouve aussi dans le verset 8:4, que Rav Yehouda ne cite pas) :
Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches et les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille.
Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches ou les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille !
Je vous conjure, filles de Jérusalem, n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour avant qu'il le veuille.
La Guemara cite alors l'enseignement de Rabbi Yossi ben Hanina :
Quel est le but de ces trois adjurations ?
- Un, qu'Israël ne montera pas en muraille.
- Deux, le Saint, béni soit-Il, a fait jurer à Israël de ne pas se rebeller contre les nations du monde.
- Trois, le Saint, béni soit-Il, a fait jurer aux nations de ne pas opprimer Israël trop durement.
La Guemara se conclut par un avertissement de Rabbi Eléazar : Le Saint, béni soit-Il, a dit à Israël : si vous tenez ce serment, tant mieux, sinon Je laisserai vos chairs [à la merci de tous] comme les gazelles et les biches des champs1. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_serments#cite_note-0)
Cette exégèse des versets du Cantique découle largement de l'interprétation traditionnelle de ce Livre, considéré dans son entièreté comme une allégorie de la relation entre Dieu et le peuple juif. Des midrashim analogues se trouvent d'ailleurs dans le Cantiques Rabba (volume du Midrash Rabba recueillant les exégèses sur le Cantique des Cantiques) :
R. Yossi bar Hanina dit: « Il y a deux serments ici, l'un pour Israël et l'autre pour les nations. Israël a juré de ne pas se rebeller contre les nations et les nations ont juré qu'ils ne seraient pas un fardeau pour Israël, afin de ne pas faire venir la rédemption prématurément » Or les nations n'ont pas respecté ce pacte et leur oppression a été insupportable comme on l'a vu pendant la shoah, d'où l'obsolescence des autres interdictions.
Lorsque Resh Lakish voyait des Juifs de la diaspora dans un marché en terre d'Israël, il leur disait : « Dispersez-vous. » Il leur disait : « Lorsque vous êtes montés, ce n'était pas comme une muraille, or là, vous venez de le faire. »
Rabbi Helbo dit : « … Et ne pas monter comme un mur de l'exil : pourquoi le Roi Messie viendra-t-il ? Pour recueillir les exilés d'Israël. »4
Le Talmud n'ayant pas statué à ce sujet, la question de savoir si les trois serments ont force de loi ou sont un simple récit talmudique à partir duquel on ne peut pas légiférer reste ouverte.
La controverse initiée par les docteurs du Talmud se perpétue et se reproduit parfois au cours des ères et générations, entre autorités médiévales et, jusqu'à nos jours.
Il est établi que seul Moshiah rassemblera les exilés du peuple d'Israël
Les rabbins en sont donc arrivés à se demander si Moshiah n'était pas arrivé incognito.
La problème a été résolu par la présence du moshiah ben Yossef, מוֹשִׁיחַ בן יוֹסף qui doit précéder et annoncer le véritable messie, moshiah ben David מוֹשִׁיחַ בֶן דָוִד
L'idée peut remonter à la scission du royaume d'Israël, le Royaume d'Israël était le plus fort, le plus puissant, et celui de Juda le plus spirituel. On en a déduit qu'aux temps messianiques, ils seront réunit, et c'est Ephraïm qui le premier participera matériellement à amener les conditions nécessaires à l'arrivée de David. Ephraïm et fils de Joseph, et David descendant de Juda.
Certains pensent que le Moshiah ben Yossef est déjà là, et même qu'il y aura une dynastie, pas forcément héréditaire de Moshiah ben Yossef, qui rassembleront les exilés, et amèneront toute l'humanité vers la paix, et vers la connaissance de Dieu.
habad
Peut-on hâter la délivrance ?
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harissa
La guéoula, גְאֻלַה - prophéties sur la rédemption finale, diverses et heureusement pas avérées !
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Le Machiah
Essais d'actualisation des prophéties...
Pas très réjouissant !
Moshiah ben Yosseph
Dans le Midrach, le Messie fils de Joseph est un premier messie de la lignée de Joseph qui précède la venue du Messie fils de David. Le Messie fils de Joseph gagnera les guerres de la fin des temps, les guerres dites de Gog et Magog, mais il sera tué au cours de ces événements.
Le Rav Kook se demande alors : pourquoi faut-il donc qu'il y ait deux messies, alors que le but visé est qu'il n'y ait qu'un seul pouvoir qui règne sur les deux branches du peuple, la tribu de Joseph et ceux qui s'y rattachent d'un côté, la tribu Juda et ceux qui s'y rattachent de l'autre. Telle est en effet la prophétie d'Ezéchiel:
Ainsi parle le seigneur Dieu : Voici je vais prendre l'arbre de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm et les tiges d'Israël ses associées ; je les lui adjoindrai avec l'arbre de Juda, et j'en ferai un arbre unique... Voici, je vais prendre les enfants d'Israël d'entre les nations où ils sont allés,... Je les constituerai en une nation unie dans le pays, sur les montagnes d'Israël ; un seul roi sera le roi d'eux tous ; ils ne formeront plus deux nations, ils ne seront plus jamais fractionnés en deux royaumes.
Nous pouvons maintenant comprendre le commentaire de Rashi quand Joseph et Benjamin s'enlacent, Joseph pleurant sur l'épaule de son plus jeune frère :
et (Joseph) pleura sur les cous de Benjamin" ... pour les deux sanctuaires qui étaient destinés à être (érigés) dans la portion de Benjamin et qui seront plus tard détruits. [Rashi, Genèse 45:14]
Joseph avait compris qu'un jour le peuple Juif devra se rallier autour de Joseph, non comme un remplaçant de Yehouda, mais comme une préparation pour le Royaume de Yehouda. (*)
Il y aura deux Messies : le Messie descendant de Joseph, qui préparera la voie au Messie descendant de David, lui-même un descendant de Yehouda. Selon la tradition, le Messie fils de Joseph unira tout Israël pour préparer l'arrivée du Messie fils de David; mais le Messie fils de Joseph mourra dans le processus [Soucca 52a] dans un acte de sacrifice de soi pour son peuple.
Tout comme son ancêtre Rachel, dont l'abnégation a permis la construction du Second Temple, le Messie fils de Joseph se sacrifiera et permettra la construction du Troisième Temple. Le modèle spirituel est Joseph, qui a choisi de ne pas contacter son père, alors que ces retrouvailles lui auraient procuré une vie "plus agréable".
Les peuples sont comme les individus, ils ont besoin dans un premier temps de se constituer physiquement, de se développer matériellement pour pouvoir accéder ensuite à la culture, aux sciences, et à la spiritualité.
Le peuple juif est défini comme une nation parmi les autres, "goï eh'ad baaretz", une nation sur la terre. Il y a donc un côté commun et par là-même un langage commun qui lie le peuple juif et le reste de l'humanité. C'est sur ce fondement que l'on peut comprendre que le peuple juif puisse jouer un rôle, puisse avoir une influence sur le monde extérieur, du moins en tant que vision d'avenir. Le Rav Kook cite à cet égard le prophète Isaïe. Ce que le prophète dit du Messie, le Rav Kook l'applique au peuple dans son ensemble
Ainsi parle le Dieu, l'Éternel qui a créé les cieux et les a déployés, qui a étendu la terre avec ses productions, qui donne la vie à la foule qui l'habite et le souffle à ce qui s'y déplace. Moi l'Éternel, je t'ai appelé pour la justice ; je te tiendrai par la main pour établir le peuple de mon alliance et être la lumière des nations.
C'est seulement sur la base d'une existence matérielle solidement établie qu'un rôle universel du peuple juif peut se concevoir. Mais il existe une deuxième perspective qui, elle, lui est complètement spécifique. Le peuple juif est aussi le véhicule de ce que le Rav Kook appelle une sainteté supérieure, une qedoucha eliona, qui l'isole de la communauté des peuples. Cette sainteté, issue de la révélation, a pour résultat que d'une certaine façon, on ne peut plus compter Israël comme élément d'un ensemble, comme appartenant à la famille des nations. La chira, le poème qui se trouve à la fin du Pentateuque et qui résume à sa manière le destin d'Israël, énonce
Cette situation exceptionnelle est reconnue par l'un des pires ennemis d'Israël, par le prophète Bileam, dans les malédictions qu'il voulait proférer et qui se sont transformées malgré lui en bénédictions
Comment maudirais-je celui que Dieu n'a pas maudit,... je le vois de la cime des rochers, je l'observe du haut des collines : ce peuple réside solitaire, il n'est pas compté parmi les nations (bagoïm lo ithachav).
Cette constitution en patrie du peuple juif, fort et respectée n'est pas nécessairement spirituelle, et peut, voir doit être réalisée par des laïques, les athées participent au projet messianique. C'est comme cela que les sionistes religieux actuels voient l'action des sionistes-communistes fondateurs des premiers kibboutzim au début du XX ième siècle.
Joseph, a été prince d'Égypte selon la Genèse, on le connaissait comme ministre, économiste, gouvernant. Ses préoccupations ne semblaient pas spirituelles. Ses descendants, Ephraïm et Menassé sont les symboles du royaume d'Israël, peu suspects de religiosité, mais militairement et économiquement plus puissants et plus riche que Juda. Beaucoup y ont vu un lien avec la création d'Israël. Ce sont des juifs souvent athées qui ont formé les premières Aliay. Ce sont eux qui ont bâti la base matérielle de l'État d'Israël. Cependant, ils avaient le coeur juif
"Les mains, sont les mains d'esaü, mais la voix est la voix de Jacob".
Si le peuple d'Israël se conduit mal, il assistera à la guerre de Gog contr Magog, et Messie arrivera dans les douleurs de l'enfantement.
On a aussi écrit que messie sera un roi qui asseoira la puissance d'Israël et contre lequel toutes les puissances de la terre se lèveront, et seront vaincues. Cette vision "apocalyptique" entre malheureusement dans la logique de nationalistes religieux en Israël, qui finissent par penser qu'il serait inutile de tenir de l'opinion internationale, car elle serait déterminée par décret divin à s'opposer aux projets du peuple juif. Cette attitude irrationelle peut rappeler celle de l'Iran de Mahmoun Ahmadinejad.
Ces Hevlei Hamashia'h, ne sont pourtant pas inévitables : la charité et l'étude de la Torah pourraient, selon les mêmes sources, les prévenir.
Certaines personnes, et non des moindres, vu qu'on y compte Maïmonide et Léon Askenazi ont fait le rapprochement entre les deux Moshiah ben Yossef : Jésus, et celui que nous attendons ou qui est peut-être déjà là incognito.
Le christianisme et l’islam sont nos partenaires dans l’aventure messianique.
Le messie fils de Joseph humanise la civilisation, elle se vit à l’extérieur, alors que la messianité se vit à l’intérieur du peuple d’Israël. Le messie fils de Joseph n’est pas une coincidence, Jésus va en Egypte, et amorce une campagne d’humanisation de cette société payenne et décadente.
Michné thora, chapitre 11 : Ce paragraphe du livre de Maïmonide dont parle Edmond Fleg, dans l'anthologie juive a été censuré, d'une part par les chrétiens, car il affirmait que Jésus n'était pas le messie, mais aussi par les rabbins pour son excès d'ouverture vers la chrétienté et vers l'islam. Ceci peut se comprendre car nous étions dans la période dramatique des croisades. Aujourd’hui Israël et la sœur ainée de l’église !
« Car à ce moment, je déverserai sur les peuples une langue claire, une culture digérable, un monothéisme pur pour que toutes les nations évoquent Dieu dans un même élan. » Il ne peut y avoir de rejet de ces formes de spiritualité
Paradoxalement, grâce au christianisme, et à l'islam, le monde s’est familiarisé au concept du messie, la thora est devenue accessible et diffusé à l’ensemble de l’humanité, grâce au christianisme, les psaumes sont accessibles à tous même dans les contrées les plus éloignées.
La version non censurée ne figure pas dans les yeshivots.
Il y aurait une censure chrétienne, et une censure rabbinique pour une trop grande ouverture vers le christianisme et l’islam écrit dans la période dramatique des croisades.
Aujourd’hui Israël et la sœur ainée de l’église !
Au travers de Jésus, nous avons fait aimer la loi de D. à l’humanité, nous constatons que les desseins du Dieu sont inconnus, il n’a pas fait avorter Marie. Le Rambam reconnait aux religions les vertus préparatoires à la venue du Messie, réalisant ainsi la prophétie de Zacharie :
Zacharie 2 : 14 : « Exulte et réjouis-toi, fille de Sion! car voici, j'arrive pour résider au milieu de toi, dit l'Éternel. Nombre de nations se rallieront à l'Éternel, ce jour-là, et elles deviendront mon peuple… »
Quand se lèvera le véritable messie, l’humanité sera prête à recevoir ce message qu’elle comprendra grâce aux messages chrétiens est musulmans.
Les chrétiens ont préparé l’humanité à vivre selon la pensée monothéisme.
Ce rêve d'unité a été exprimé par l'ancien Grand Rabbin de Paris Alain Golmann,
Dans ISAÏE II, 2 il est dit : « toutes les nations y afflueront », tandis que dans MICHEE IV, 1 nous lisons : « sur cette montagne afflueront les nations ».
Pour sa part, Isaïe utilise l’expression « Goïm (Nations) », tandis que Michée parle de « Amim - les peuples ».
Nous pouvons en déduire qu’un jour viendra - et c’est là en principe le but de tous nos efforts, où l’on finira par se grouper en peuples, tous unis et liés (par exemple, l’image de l’Europe si longtemps divisée).
Ce sera la préfiguration des temps futurs où toutes les nations, sans distinction, reviendront vers la maison paternelle, celle du D.ieu Unique, père de tous les hommes, et qui finiront un jour par comprendre l’inutilité de toutes les haines et de toutes les divisions.
Ainsi Joseph, homme de Dieu au milieu des nations, enrichissait l'Égypte en cachant sa véritable identité. Lorsque le pape Jean XXIII a reçu pour la première fois, dans les années 60, une délégation du Congrès Juif Mondial, il les a accueilli en leur disant : "Je suis Joseph votre frère".
La résurection des morts, le leolam Aba
"Tout Israël aura part au monde futur" dit le Pirke Aboth, (traité des pères), et les commentaires ajoutent, les justes des nations auront aussi part au monde futur.
Le monde futur, Olam Abaa, הַעוֹלָם הַבָאְה » Haolam Abaa est le nom de l'endroit mystérieux où l'âme des morts résideraient
Le judaïsme croit en l'immortalité de l'âme, il faut donc bien, qu'après la mort l'âme soit quelque part. Mais le judaïsme croit aussi en la réssurection des morts.
Cette notion de résurrection est apparue comme indispensable pour résoudre une contradiction. Le judaïsme considère que l'être se comporte d'un corps et d'une âme, le jugement dernier devra donc juger les deux en même temps. Or comment faire pour juger le corps réduit en cendre d'un défunt ?
La notion de jugement a été rendue indispensable pour rendre acceptable la souffrance des justes et le bonheur des méchants. Il fallait donc que les souffrances dans ce monde permette en quelque sorte de nettoyer l'âme, afin d'assurer un meilleur destin dans le monde qui vient.
Toutefois, si les hommes rescucitent pour être jugés, il faut bien qu'ils soient quelque part, le jugement devrait donc être sur notre terre.
On peut donc penser qu'il y aurait une "passerelles" entre l'ère messianique et le monde qui vient, pendant l'ère messianique la présence de Dieu sera omniprésente sur terre, nous risquons de perdre notre libre arbitre. Le judaïsme nous recommande de cumuler les "mitzvots" pour avancer la présence de Dieu sur terre... si nous sommes très bons, nous réussirons à favoriser le passage de ce monde ci הַעוֹלָם הַזֶה vers le monde qui vient
Mais après tout, favoriser les passage, du présent vers les temps messianiques, des temps messianiques vers le monde qui vient, n'est-ce pas la mission des passeurs ? des Ivri ?
Alors, suivons celui qui nous a indiqué le chemin, Abraham notre père commun .
Michel Lévy
IV: Machia'h ben Yossef (Jésus) et Machia'h ben David (à venir):
Lorsque l’on parle du Machia’h, il s’agit en général du « Machia’h ben David », le Machia’h qui descendra du roi David et restaurera la royauté de sa lignée et guidera l’humanité vers sa prospérité morale, spirituelle et matérielle. Nous prions trois fois par jour pour sa venue en disant « fait pousser rapidement le rameau de David »1. Toutefois, le Talmud, le Midrache et le Zohar évoquent un second Machia’h : « Machia’h ben Yossef », « le Machia’h qui descend de Joseph ».
Il ressort de ces sources que Machia’h ben Yossef apparaîtra avant Machia’h ben David,2 qu’il règnera sur tout Israël, mais qu’il sera tué par les nations. Après lui viendra le règne de Machia’h ben David qui apportera la rédemption complète.
Dans le Talmud,3une opinion interprète le verset de Zacharie : « Et le pays sera en deuil, chaque famille à part »4 comme se rapportant « à Machia’h ben Yossef qui sera tué ». Il y est fait ensuite mention d’un dialogue dans lequel D.ieu dit au Machia’h ben David : « Demande-le-Moi, et Je te donnerai des peuples comme héritage »5 Mais lorsque le Machia’h voit que le Machia’h ben Yossef est tué, il dit à D.ieu : « Maître du monde, je ne demande rien d’autre que la vie. » Il est donc fait ici une référence explicite au Machia’h ben Yossef : lui est tué et Machia’h ben David demeure en vie.
La prière de ‘Hannah s’achève par le verset : « Et Il donnera la puissance à Son roi, et Il exaltera la gloire de Son oint. »6 Ce verset fait allusion aux deux Machia’h : « Il donnera la puissance à Son roi » fait référence à Machia’h ben Yossef, et « Il exaltera la gloire de Son oint », à Machia’h ben David.7
La téchouva
De nombreux aspects de la délivrance messianique n’ont pas été transmis de manière claire et explicite. Le Rambam statue8 ainsi : « On ne saura pas comment ces évènements se dérouleront jusqu’au moment où ils se dérouleront. » Il y a d’un côté ce qui a été défini dans la loi juive (dans le Rambam, par exemple) et qui est clair et sans équivoque, et il y a tout le reste dont on ne sait pas ce qui est allégorique ou symbolique et ce qui est censé s’accomplir concrètement. Le Machia’h ben Yossef n’est pas mentionné dans le Rambam, de sorte que cela demeure un thème assez nébuleux dans le processus messianique.
Rav Saadia Gaon statue9 que la venue du Machia’h ben Yossef n’est pas une nécessité, mais dépend des Juifs eux-mêmes : si le peuple juif fait téchouva – se repent –, Machia’h ben David apparaît immédiatement, sans que l’on ait besoin de guerres et de l’action du Machia’h ben Yossef. Et si ce dernier paraît néanmoins, il jouera alors seulement le rôle d’émissaire du Machia’h ben David et lui préparera le chemin.
Certains ont interprété le sujet du Machia’h ben Yossef comme désignant plus largement l’ensemble des tsadikim et des dirigeants du peuple juif qui moururent pendant l’exil en sanctifiant le nom de D.ieu. Tous ceux-ci constituent, dans cette optique, le « Machia’h ben Yossef qui est tué ».
Le cerveau et le cœur
Le Maharal explique10 que Judah et Joseph représentent respectivement le cerveau et le cœur, les deux principaux organes dans le corps humain. Judah – Yéhoudah – symbolise le cerveau et représente le règne de l’esprit et de la connaissance. Joseph – Yossef – symbolise le cœur et représente le règne des émotions et des sentiments. C’est la raison pour laquelle Judah et Joseph sont les leaders de la nation juive.
Toutefois, d’entre les deux, c’est Judah qui représente la véritable autorité, car le cerveau est le plus élevé des organes qui dirige le reste du corps. La conduite de Joseph évoque une période plus basse, lors de laquelle le peuple juif n’est pas encore prêt et digne du noble leadership de Judah du fait qu’il suit son cœur (Joseph) et non son esprit (Judah).
Il ressort de là que « Machia’h ben Yossef » désigne les dirigeants juifs en temps d’exil, lorsque le peuple juif ne tient pas son véritable rang. Pendant cette période, la plupart des Juifs se conduisent selon ce que leur « cœur » leur dit et seulement une minorité parmi eux basent leur comportement sur leur « cerveau ». Et comme le cœur ne peux pas tenir totalement face au mal, les nations du monde le dominent, au point où Machia’h ben Yossef « meurt et ce niveau là disparaît totalement du peuple juif », dans les termes du Maharal.
Machia’h ben David, en revanche, désigne la plénitude dans la direction du peuple d’Israël, ce qui a notamment comme conséquence que les nations ne pourront rien contre elle. C’est pourquoi, lorsque viendra le temps du véritable renouveau, Machia’h ben David se révèlera à tous et tout le peuple se ralliera à lui et son règne se perpétuera sans jamais aucune interruption.
La ‘Hassidout révèle que le Machia’h ben David inclura en lui le Machia’h ben Yossef. À ce sujet il est dit11 que D.ieu rassemblera le bâton de Joseph et celui de Judah pour en faire « un seul bâton », lorsque « Mon serviteur David sera un prince pour eux pour toujours ».
« Précédent
Les souffrances du Machia’h
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Moïse et le Machia’h
NOTES
1. Prière de la Amidah des jours de semaine.
2. Voir Abarbanel sur Ézéchiel 37,15 et suiv. ; voir également Likoutei Si’hot, vol. 25 p. 259.
3. Traité Souccah 52a.
4. Zacharie 12,12.
5. Psaumes 2,8.
6. Samuel I 1,10 ; “Son oint”=“méchi’ho”, “Son Machia’h”.
7. Commentaire du Gaon de Vilna sur le verset.
8. Lois des Rois 12:2.
9. Emounot VeDéot, maamar haGuéoula.
10. Netsa’h Israël chap. 37.
11. Ézéchiel chap. 37.
PAR MENAHEM BROD
LES FONDEMENTS DE L’ETERNELLE ESPERANCE JUIVE
Le messianisme
Le messie sera un homme issu de la lignée du roi David, qui amènera le monde à venir et
une ère de paix et de bonheur éternels. Selon nos Sages, il y a 2 Messies, le premier étant le Machia’h ben Yossef (Messie fils de Joseph), qui réalise les étapes pratiques, comme le rassemblement du peuple, et le Machia’h ben David, qui est le Messie spirituel.
(Le Machia’h ben Yossef, de la tribu d’Ephraïm, descend de Rachel, tandis que le Machia’h ben David, de la tribu de Juda, descend de Léa.).
"Le messianisme juif existe en deux dimensions, deux étapes, deux perspectives, deux niveaux. L’un des niveaux est celui du messianisme national juif, dont le slogan est le rassemblement des exilés. A partir du moment où les exilés du Peuple d’Israël se rassemblent (les références foisonnent chez les prophètes et dans la tradition orale elle-même), le processus messianique commence. Il s’agit d’un très long processus de
rassemblement des juifs exilés pour reconstituer la Nation hébraïque qu’on appelle le messianisme du Machia’h Ben Yossef, le messie fils de Joseph. La Loi du Retour est en question dans les projets du gouvernement actuel, dans ceux du ministre Yossi Beilin de la gauche laïque militante, et dans les déclarations de l’écrivain A.B. Yehoshoua. Dans Information Juive de ce mois-ci, on trouve tout un dossier sur cette inquiétude panique des juifs de Diaspora : Israël va t’il nous lâcher ? Quel humour ! Ils sont en plein désarroi. Et effectivement la question se pose déjà. L’Etat d’Israël n’est-il
pas en train d’envisager de mettre en question la Loi du Retour ? Pas seulement pour faire plaisir aux arabes qui ne cessent de le réclamer, mais parce qu’il y a précisément, chez ceux qui le préparent la mise en doute qu’il s’agit vraiment de l’Histoire du Peuple juif. Pour eux, il s’agirait de l’histoire d’une société de type cananéen d’origine juive qui se coupe de tout ce qui fait le patrimoine commun entre israéliens et juifs jusqu’à notre temps.
La première étape est donc le messianisme national, le sionisme au sens le plus simple du terme. Les juifs, Peuple dispersé, indexé sur les peuples de cités étrangères, décident- peu importe les raisons secondes ou les raisons immédiates- de redevenir la Nation
hébraïque. La mutation d’identité déclenchée par Herzl a été voulue, rêvée, de différentes manières, autres que celles décrites dans l’Etat juif. C’est un Etat des juifs que voulait Herzl, mais c’est lui qui a catalysé cette mutation. L’origine de cette première étape remonte à la destruction du Royaume du Nord lors du schisme après le règne du Roi Salomon. Le Royaume du Nord- Royaume d’Israël- est appelé par les prophètes la Maison de Joseph- Beit Yossef – ou la Maison d’Ephraïm, du nom de la principale tribu des descendants de Joseph. Le Royaume du Sud- Royaume de Juda- avait pour capitale Jérusalem.
C’est du Royaume du Sud que les juifs procèdent dans leur identité judéenne. Le mot « juif » en français est la corruption du mot « judéen ». Dans d’autres langues, il est très clair qu’il s’agit de Yehoudi au sens de « membre du Royaume de Juda » : en araméen,
Yehoudaï ; en espagnol, Judio, du mot Yehoudi. En français, c’est devenu Juif. Les juifs sont les judéens.
Le messianisme des judéens est cette espérance hébraïque de la fin des temps, d’un monde vivable tel que Dieu avait voulu le créer. Mais il nous a demandé de le fabriquer et de le mériter en le construisant. Au point de départ, bien et mal sont mêlés, mais le monde de l’espérance messianique est un monde du bien triomphant du mal. A ce messianisme hébraïque de la fin des temps de l’Histoire, est venu s’ajouter un messianisme nationaliste chez les judéens. Mais lorsque les judéens ont voulu reconstituer la Nation hébraïque détruite, les dix tribus perdues du Royaume du Nord avaient disparu. Ce très long processus messianique appelé Mashiah Ben Yossef, commence par le rassemblement des exilés et se poursuit avec le Machia’h Ben David (messie fils de David). Le deuxième messianisme à l’échelle universelle est la résurrection des morts, chose que nous ne pouvons ni comprendre, ni expliquer- pas plus que nous ne pouvions, avant 1948, comprendre ni expliquer comment les juifs allaient se rassembler malgré l’opposition du monde entier. Pourtant, c’est arrivé et nous sommes les contemporains
de la réalisation d’un évènement inouï. Le Rav Hillel de Shklov, élève du Gaon de Vilna, précise dans son livre Kol Hator que, selon son maître, la fonction du Mashiah Ben Yossef est l’Alyah. Mais ce qui a provoqué l’Alyah, c’est le Sionisme fondateur de Herzl. Désormais, les problèmes sont tellement urgents, intenses et paroxysmiques, qu’il faut quitter le stade de la langue de bois et dire les choses en les appelant par leur nom : le Sionisme politique fondateur de notre Etat d’Israel, purement et simplement, réalise les objectifs du Machiah Ben Yossef.
Un processus s’est déclenché avec le Rassemblement des exilés.
C’est la réalité de ce rassemblement qui permet d’être optimiste à long terme. Pour le juif croyant, si Dieu a commencé une mitsva après 2000 ans d’attente, on peut compter sur Lui jusqu’à la fin. Pour un croyant, c’est une certitude. Pour le juif incroyant mais qui croit en son histoire, le critère, c’est l’histoire. Le Rassemblement des exilés au bout de 2000 ans est un évènement tellement massif qu’il est irréversible. Les juifs reviennent malgré eux. Certes, certains juifs, les pionniers, les haloutsim, ont d’eux-mêmes décidé de revenir. Ils étaient le fer de lance mais ils furent si peu nombreux ! Si c’étaient les juifs qui avaient décidé de revenir, on pourrait se dire qu’il s’agit de l’œuvre humaine de personnes qui ont une foi : l’espérance du Retour. Et en réalité, ce phénomène serait alors soumis aux aléas d’une œuvre humaine. Mais ce ne sont pas les juifs (à
l’exception des fondateurs) qui ont décidé de revenir. C’est malgré eux qu’ils sont revenus, ce qui signifie que c’est l’œuvre de Dieu. Pour reprendre le langage d’immanence des non-croyants, cela veut dire que l’Histoire du Peuple juif s’est mise en marche et c’est irréversible. Même pour un non-croyant, le Rassemblement des exilés est évidement le point de départ d’une aventure qui arrivera à terme. Il faut être mystique, au sens négatif du terme, pour croire que ce sont les juifs qui ont décidé ce Retour.
La vérité bafouée
Bien sûr, nous avons prié et nous prions pour éviter le pire, mais le prix à payer, pour arriver au terme bienheureux de la réussite du projet messianique qui a commencé, risque d’être très lourd du fait de l’aveuglement, de l’inconscience qui atteint parfois le camp des sionistes religieux, y compris les rabbins eux-mêmes. C’est inquiétant. Il est sûr qu’on arrivera au bout finalement parce que le processus a commencé et qu’il est irréversible. Le prix à payer semble terrifiant. Peut-être entrons nous dans une ère où l’amour de la vérité, l’une des valeurs juives la plus forte et la plus profonde, est bafouée. Ce n’est même pas un manque de foi, c’est le règne du mensonge éhonté. La Guemara Sanhédrin page 97a dit : " Il y a un temps où la vérité disparaîtra, sera néantisé." Quelle est l’explication de ce texte ? La vérité ne va pas disparaître magiquement, elle
va devenir « des troupeaux différents », chaque ayant son berger. C’est ce qu’on appelle les courants les tendances. La Guemara est très claire : la vérité disparaît lorsque se multiplient les différentes tendances. Nous sommes au cœur de ce problème. Il n’y a plus de repères, il y a des tendances. Selon l’une de ces tendances, on pourrait lire la Torah de manière différente, en ce qui concerne la Terre d’Israël, en fonction de l’option politique préalable du lecteur. Quel est alors le critère ? La Torah dirait ce que tel ou tel rabbin veut dire d’après ses options politiques ?! C’est le signe même qu’une des valeurs fondamentales – l’amour de la vérité – disparaît. Il faut s’en méfier parce que le vocabulaire et le langage sont piégés. La Guemara est d’une extrême lucidité. Dans cette réalité qui nous trompe, on arrive à un inversement des critères. « Former des troupeaux », c’est se réduire à l’état de moutons. C’est souligner qu’on n’a plus de route ni de vrais bergers.
Aujourd’hui, ce sont les troupeaux qui sont valorisés et non l’amour de la vérité. Nous nous trouvons à une croisée des chemins : l’eschatologie
bienheureuse, ou l’eschatologie catastrophique.
Le Rav Léon Ashkenazi dit que de son opinion personnelle, malgré son tempérament optimiste incoercible, lui fait craindre d’être dans la
situation suivante : optimiste pour le long terme, mais très très très
pessimiste pour le court terme.
Pendant 2000 ans, nous avons été coupés de la Terre. Ce n’était pas le souci du jour. C’est maintenant de notre temps, que cette problématique doit être renouvelée. Quel est le problème le plus urgent ? Quel est le combat qu’il serait insensé de perdre ? Le combat pour la survie du Peuple doit se poursuivre. Il a été gagné, mais à quel prix ! La Torah n’est pas acquise une fois pour toute. Le combat pour le sauvetage de son patrimoine doit continuer, sérieusement afin que l’âme d’Israël – la Torah – soit préservée. La lutte qu’il serait insensé de perdre – et c’est la première fois que le problème se pose à nous depuis 2000 ans – c’est le combat pour la Terre. Voilà dans quelle problématique envisager ce drame existentiel que nous sommes en train de vivre : une espérance totale et irréversible pour la fin du processus, mais surtout la crainte de ce qui se passe à court terme.
Que l’opinion électorale israélienne ait tellement changé après le rite païen des funérailles de Rabin est très inquiétant. D’où ce pessimisme. (Ce n’est pas parce que Rabin a été assassiné que sa politique n’a pas été désastreuse. Sa politique était désastreuse.) Ce cancer de désarroi touche précisément ceux qui devraient être les porte-parole de la vérité de la Torah. Les causes profondes résident dans
les motivations différentes de l’Alyah qui a créé le pays : Les sionistes politiques laïcs ont décidé de mettre fin au statut
Pas besoin de vos messages de haineux alors que vous lisez mal vos textes:
"Et le salut vient des Juifs" (Evangile)
"A bon escient, Nous choisîmes les fils d'Israël sur tous les peuples de l'Univers" Coran.
ALORS PAS DE COMMENTAIRES MAINTENANT.
Ce travail est le fruit de la recherche des familles juives:
[Edit]
I. Le zohar dit ceci:
Nahach est chevauché du samaël, qui ont causé la chute d'Eden à Adam Kadmon et Hawa. Il y a donc deux serpents: Nahach et Samaël, mais c'est une seule force car ils se chevauchent mutuellement mais se détestent pour séduire HAWA (la femme juive ou le peuple juif). Les rabbanims et tsaddokims ont fait le rappochement entre l'exil d'Israël et les fautes des pères du Judaïsme qui seront alors réparés par le Vrai Machia'h ben David pour réparer la faute originelle d'Adam Kadmon à Israël et l'humanité entière pour ainsi déboucher à l'Eden sur terre, comme ici-bas et dans le Haut (Ciel).
Ils ont assimilé le Nahach à Ishmaël et l'Islam, et ils ont assimilé le samaël (samekh mem) à Esaü ou le monde chrétien, pour certains rabbanims, l'unanimité dit que: Machia'h a la gamatria du Nahach, c'est donc en ce sens qu'Ismaël est seul digne à rester jusqu'à la fin de l'exil sur le mont du temple, il rivalise et est le seul à le mériter tant que la fin de l'exil n'est pas là, à s'approcher de la Molkhout chamaïm qui a comme corrolaire la Molkhout d'Israël.
Machia'h = nahach = 358
Le Machia'h ben David véridique, qui n'est pas venu, car selon eux, et je les crois, le Machia'h ben Yossef est jésus car il y a deux messies, doit réparer la faute originelle et Babel causée par les fautes des pères du judaïsme qui ont causé l'exil israélite à travers l'Univers, il doit donc réparer le nahach et samaël, non pas en les détruisant, mais en rétablissant la Malkhout à Israël (royauté), en rétablissant à chacun sa propre fonction pour ne plus 1) falsifier le dogme israélite comme Esaü le fait,
2) rétablir le royaume d'Israël car Nahach qui est Ismaël est en fait comme Machia'h qui est Israël, ce n'est qu'une question banale de territoire et de rivalité quant à la royauté, le dogme n'est pas falisifé.
Mais les deux sont porteurs de lumière (nahach est lucifer, et samael est arhiman)!!!!!!
Ce qui me fait croire en fait, c'est que le Mahdi al montadhar est le même que le Machia'h ben David attendu par les juifs.
Je continue, si Ishmaël qui est Nahach et Israël qui est Machia'h ont la même gamatria,
il y a un bug, c'est la lourde maladie psychique du Machia'h ben David prophétisée, c'est ce que le rav dynoviz stipule lorsqu'il dit que Machia'h a une âme qui tend à être "féminine", mais la réparation doit le rendre masculin (cfr. réparation du Machia'h dans l'article plus bas de hayyim Moshé louzzato), mais il y a un autre bug, c'est que le monde chrétien est aussi ici, le samaël se présente comme extrêmement masculin car il a tenté de voler l'héritage des juifs en se sentant supérieur aux juifs et en plus, en falsifiant le culte Israélite, il se montre fort, comme Esaü le rebel chasseur qui a été détrôné par Iaqov qui a été béni et reçu l'alliance,
c'est pourquoi le concensus des rabbanims et tsaddokims affirment que Machia'h ben David doit transfiguer Ishmaël et Esaû entre eux... mais en même temps réparer le faute originelle d'Adam Kadmon à Israël qui deviendra Roi, et l'Eden se rétablira.

Dans l'image, Moïse et son bâton d'airain avec Ishmaël (nahach) et Samaël (Esaü).
Plus d'informations, ici: http://www.elishean.fr/?p=12399
II: Machia'h ben David, Tiqqun Ha shekkinah and overcoming gender dimorphism in the kabbalah perception of Hayyim Moses Luzatto.
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=2884524
L'androgénité du Machia'h ben David, et la réparation messianique qui fera entrer le Machia'h ben David dans sa nouvelle vie d'homme-Messie accompli.
J'ai lu l'article, cela résume ceci.
La Gueoulla en délivrance, se nomme au juste, la grande rectification. Il fait son abstract (résumé) en se basant sur les prophéties de la Torah du Messie ainsi que des prophètes et petits prophètes.
Il part du principe que la techouva et la repentance sont la clé du succès de la réparation messianique, "those who among children of Israël who want to turn back from the sins", c'est à dire, ceux qui parmi les enfants d'Israël qui veulent avec le Messie faire dos au péché, l'amender et le corriger.
Il explique dès lors le parcours psychologique du Messie, ses caractéristiques et son parcours, il cite également, une âme malade, une âme frappée et affligée par le péché.
III: le résumé de la fin des temps dans le Judaïsme:
http://www.mivy.ovh.org/articles/11_05_finDesTemps.html
Nous n'allons pas vers notre fin
La fin des temps,« קֶץ הַיָמִים » Ketz Hayamim, en hébreu moderne se trouve cité pour la première fois à la fin de la Genèse, lorsque Cain décida d'offrir un sacrifice (4-3). Puis on trouve l' expression « הַחַרִת הַיָמִים» Ah'arit Hayamim après les jours. Jacob dit à ses fils "Venez, je vais vous révéler ce qui arrivera dans la suite des jours. "
Les deux expressions se répondent, Ketz ayamim signifie les jours matériels, le processus des jours, sans véritable projet, et Hararith Ayamim, ce sont les jours moraux, l'avenir d'une humanité qui ne soit pas vouée à la destruction.
Elles ne se réfèrent pas à une fin du monde, mais au contraire à un monde à venir. Le véritable mot "fin", serait סוֹף Sof, Ein Sof ce mot est utilisé dans la Kabbale, entre autre pour désigner l'infini « אֶין סוֹף »une des caractèristiques divine. En cherchant sur Wikipedia, vous trouverez bien une Sof Hayamim, fin des temps, et c'est une chanson de Gad Elbaz, avis donc aux amateurs de variété.
Le Judaïsme parle aussi d'un monde abstrait, plein de la présence divine, où les passions terrestes n'existent plus, ou l'on pourra manger de l'arbre de la connaissance, ce monde désincarné n'est pas dans l'au delà, comme on le nomme en français, non, en hébreu il arrive « הַעוֹלָם הַבָאְה » Haolam Abaa, c'est le monde qui vient.
On dit que les méchants seront exclu d'Israël, et tout Israël et tous les justes de toutes les nations auront part au monde qui vient. Que les souffrances des justes sur cette terre effaceront leurs fautes.
Pour faire partie du monde futur, il faudra être jugé, et pour cela, les morts ressusciteront. Ce monde qui vient, n'est pas encore présent sur notre terre, la présence de D.ieu sera partout, et nul ne peut voir la face divine et survivre.
Pour rescuciter, il faut être dans le Aolam Azé. Pour être jugé, dans le Aolam Abaa, les deux mondes devraient donc se rejoindre un jour ou l'autre.
La pensée juive ne parle pas de la fin des temps, elle véhicule un espérance en des temps meilleurs, le judaïsme croit en l'arrivée du Messie, et en l'avènement du monde futur, nous n'allons pas vers notre fin, mais vers notre créateur.
Nous ne devons pas spéculer sur le monde qui vient.
"Toute personne qui s'investit dans l'observation de quatre choses, il aurait mieux valu pour ainsi dire qu'il ne vienne pas au monde :
Ce qu'il y a en haut,
Ce qu'il y a en bas,
Ce qu'il y a avant,
Ce qu'il y a après
Et toute personne qui ne respecte pas la gloire de son créateur, il eut mieux valu qu'elle ne vienne pas au monde. Mishna 'Haguiga 2.1 "
Des rabbins se sont demandé pourquoi la Thora commence par la lettre Beth, et non Aleph, la première ? c'est pour nous mettre en garde, le beth (ב) est fermé à l'arrière, fermé au dessus, fermé en dessous et ouvert en avant. Cela nous dit que ce qui est en dessus de la création, en dessous de la création, avant la création nous est irrémédiablement fermé, nous allons maintenant nous pencher sur Ketz Hayamim, la suite des jours. Aujourd'hui, quel est le scientifique qui s'intéresse à ce qu'il y avait avantl le Big Bang ? ?
La résurrection des morts, la fin des temps n'est pas la préoccupation principale du judaïsme, les textes qui fondent le judaïsme sont dans le Tanah', תַנַך Tanah' qui est l'abréviation de Torah' (les cinq livres de Moïse), Neviimes (Les phrophètes), Ketouvim, (les écrits) . Ils sont classés par ordre de sainteté, or il n'y a pas grand chose dans la Thora, si ce n'est dans le déteuronome ou on parle du retour d'exil, quelques visions dans les prophètes, et c'est surtout le Livre de Daniel qui parle de la fin des temps, Ah'aré Hayamim, les jours d'après. Daniel fait quand même parti du canon hébraïque, mais on dirait par rattrapage, on l'a exclu des prophètes pour le mettre dans dans les écrits.
La base même de la vie juive repose sur le serment du Mont Sinaï, "Naasé Venishma", נַעַשֵׂה וְנִשְׁמַע nous ferons, et nous écouterons, nous comprendrons. La pratique est prioritaire, suivi de la compréhension naturellement induite par le comportement, par le mode de vie. Cette compréhension n'est pas nécessairement philosophique, elle est vécue et connue de l'intérieur. Quand à la recherche mystique elle est réservée à quelques uns, il faut avoir au moins 40 ans pour étudier la Kabbale, et nos rabbins se sont toujours méfié des illuminés qui perdent leur temps à sonder l'insondable. Pour les "Mitnaguims" c'est même un sujet Tabou.
Face aux drames de la souffrance des justes, le judaïsme apporte l'espoir messianique.
Les grands écrits sur l'apocalypse, c'est à dire éthymologiquement parlant, le dévoilement, ceux qui prévoient les temps messianiques ont été rédigé après de terribles catastrophe : Isaïe prophètise suite à l'exile du Royaume d'Israël, Jérémie et Ezéchiel après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, les écrits Talmudiques après la conquête Romaine, les écrits ésothériques de la Kabbale après l'exile d'Espagne, et le renouveau messianiste actuel est lié à la Shoah et à la résurrection d'Israël.
Les juifs attendent le Messie, מוֹשִׁיחַ "Moshiah" sans bien savoir ce qu'il sera. Ce qui est sûr c'est qu'il faut l'attendre, ne pas croire simplement à sa venue, mais être prêt pour son arrivée.
Le Talmud envisage l'arrivée du Messie avec deux scénarios bien distinctes.
L'humanité parviendra à une reconnaissance de la divinité et de son caractère unique, et comprendra la complémentarité nécessaire d'Israël et des nations et leurs rôles, et la paix règnera sur terre.
Certains sont plus ethnocentriques, et affirment, "Moshiah arrivera quand tous les juifs respecteront deux shabbatots d' affilés "
Dans le cas inverse, la guerre règnerait entre deux super-puissances, Gog et Magog, et un déluge de feu se répandrait sur le monde. Certains disent, "Moshiah arrivera quand plus aucun Juif ne respectera le Shabbat"
L'arrivée du messie doit contribuer à éviter le désastre, non à le précipiter.
Le messie sera (1) «un juif pieux et craignant D.ieu, qui est à la fois un grand érudit en Torah et un dirigeant d’envergure. Il est le descendant direct du Roi David et sera oint comme nouveau roi d’Israël. (D’ailleurs, le mot messie en hébreu, מוֹשִׁיחַ machia’h, signifie « l’oint ».) » (2) Il sera « une figure salvatrice, dotée des caractéristiques du prêtre et du roi ; il bouleversera l’ordre du monde selon la volonté divine » Il appartient à la lignée de David
La période messianique apportera l'entente entre les nations, on verra le rassemblement des exilés sur la terre d'Israël, les nations seront là pour accueillir l'arrivée de D. sur terre,
Dans toutes les périodes de grand malheur, certains ont cru voir arriver le messie
Nous avons eu dans l'histoire de nombreuses personnes en qui le peuple a cru voir le messie, je ne vous parlerai pas de Jésus, mais on peut citer Bar Kochba, (fils de l'étoile) admiré par Rabbi Akiba, qui s'était soulevé contre Rome enre 132 et 135. Son aventure s'est terminée tragiquement dans le sang et les larmes, on l'a appelé Bar Koziba (fils du mensonge). Beaucoup plus près de nous nous avions eu Shabatai Zvi, né le 9 Av à Smyrne, en 1626, dans une période apocalyptique pour les communautés juives contre l'avis des rabbins le peuple l'a pris pour le messie, certains ont tout vendu pour le suivre, son aventure s'est terminée à constantinople où le Sultan l'a fait arrêté, il s'est converti à l'islam.
Encore aujourd'hui, certaines personnes on cru voir dans le dernier des Rabbis des Loubavitch un messie qui devait rescuciter.
Cette attente du messie, cette espérance est toujours vivace. Le monde est inachevé, il est dit dans la Genèse, lors de la création, il fut soir, il fut matin, tous les six premiers jours, mais pas pour le septième, jour où Dieu s'est retiré, nous sommes dans le sixième jour, et nous espérons l'achèvement de ce jour; Notre calendrier nous place en 5770... on est pas loin de l'an 6000 ! ! On attend le retour de la présence divine et l'arrivée de Moshiah pour le huitième jour, c'est probablement dans cette logique que les premiers chrétiens auraient décidé que le shabbat serait reporté au dimanche, le huitième jour.
Cependant, le talmud nous interdit de calculer la date d'arrivée de la délivrance (גְאֻלַה ) Guéoula Messianique « Si le Peuple Juif est méritant, Je la hâterai. S'il n'est pas méritant, elle viendra en son temps. »
« Si le Machia'h ne venait pas au moment annoncé, les Juifs pourraient se dire qu'il ne viendrait finalement pas. » Écrit Maïmonide, le calcul des dates dépend des circonstances : Si on craint que la déception entraîne une diminution de la foi, il est interdit d'annoncer une date propice à la venue du Machia'h. Mais, lorsque le Peuple d'Israël vit une crise et les Juifs n'attachent plus de foi qu'à des futilités, il est alors permis de révéler un moment propice pour éveiller au sein du peuple l'espoir et le sentiment que la Délivrance est proche. Ceci explique pourquoi le Rambam écrivit aux Juifs yéménites au sujet d'une date propice : ceux-ci venaient de subir la terrible déception d'un faux messie.
Cependant Maïmonide termine en disant qu'il n'est interdit que de donner une date « précise et ferme ». Cette capacité est dévolue aux Prophètes, alors que la date avancée n'est qu'une « une éventualité ». L'histoire montre des annonces messianiques dont la première, à ma connaissance remonte à l'an 150 avant l'ère chrétienne. Il n'est pas de siècle sans qu'un prédicateur n'annonce de nouvelles dates.
Jusqu'où pouvons nous aller pour faire venir le messie ?
Selon la dernière mishna(article de loi) du traité Ketoubot, un époux peut forcer son épouse (et inversement) à partir pour aller vivre en terre d'Israël.
La Guemara babylonienne élaborant sur cette clause cite un certain nombre d'arguments en faveur de l'opinion exprimée dans la mishna, qui souhaite monter en terre d'Israël, il polémique alors avec Rav Yehouda, tenant de la position inverse, qui estime que l'émigration vers la terre d'Israël depuis Babylone (le principal centre de peuplement juif à l'époque) enfreint la Bible elle-même.
Rav Yehouda cite à l'appui de son opinion deux versets séparés du Cantique des Cantiques (2:7 et 3:5) qui contiennent deux adjurations similaires (une autre se retrouve aussi dans le verset 8:4, que Rav Yehouda ne cite pas) :
Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches et les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille.
Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches ou les gazelles des champs: n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour, avant qu'il le veuille !
Je vous conjure, filles de Jérusalem, n'éveillez pas, ne provoquez pas l'amour avant qu'il le veuille.
La Guemara cite alors l'enseignement de Rabbi Yossi ben Hanina :
Quel est le but de ces trois adjurations ?
- Un, qu'Israël ne montera pas en muraille.
- Deux, le Saint, béni soit-Il, a fait jurer à Israël de ne pas se rebeller contre les nations du monde.
- Trois, le Saint, béni soit-Il, a fait jurer aux nations de ne pas opprimer Israël trop durement.
La Guemara se conclut par un avertissement de Rabbi Eléazar : Le Saint, béni soit-Il, a dit à Israël : si vous tenez ce serment, tant mieux, sinon Je laisserai vos chairs [à la merci de tous] comme les gazelles et les biches des champs1. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_serments#cite_note-0)
Cette exégèse des versets du Cantique découle largement de l'interprétation traditionnelle de ce Livre, considéré dans son entièreté comme une allégorie de la relation entre Dieu et le peuple juif. Des midrashim analogues se trouvent d'ailleurs dans le Cantiques Rabba (volume du Midrash Rabba recueillant les exégèses sur le Cantique des Cantiques) :
R. Yossi bar Hanina dit: « Il y a deux serments ici, l'un pour Israël et l'autre pour les nations. Israël a juré de ne pas se rebeller contre les nations et les nations ont juré qu'ils ne seraient pas un fardeau pour Israël, afin de ne pas faire venir la rédemption prématurément » Or les nations n'ont pas respecté ce pacte et leur oppression a été insupportable comme on l'a vu pendant la shoah, d'où l'obsolescence des autres interdictions.
Lorsque Resh Lakish voyait des Juifs de la diaspora dans un marché en terre d'Israël, il leur disait : « Dispersez-vous. » Il leur disait : « Lorsque vous êtes montés, ce n'était pas comme une muraille, or là, vous venez de le faire. »
Rabbi Helbo dit : « … Et ne pas monter comme un mur de l'exil : pourquoi le Roi Messie viendra-t-il ? Pour recueillir les exilés d'Israël. »4
Le Talmud n'ayant pas statué à ce sujet, la question de savoir si les trois serments ont force de loi ou sont un simple récit talmudique à partir duquel on ne peut pas légiférer reste ouverte.
La controverse initiée par les docteurs du Talmud se perpétue et se reproduit parfois au cours des ères et générations, entre autorités médiévales et, jusqu'à nos jours.
Il est établi que seul Moshiah rassemblera les exilés du peuple d'Israël
Les rabbins en sont donc arrivés à se demander si Moshiah n'était pas arrivé incognito.
La problème a été résolu par la présence du moshiah ben Yossef, מוֹשִׁיחַ בן יוֹסף qui doit précéder et annoncer le véritable messie, moshiah ben David מוֹשִׁיחַ בֶן דָוִד
L'idée peut remonter à la scission du royaume d'Israël, le Royaume d'Israël était le plus fort, le plus puissant, et celui de Juda le plus spirituel. On en a déduit qu'aux temps messianiques, ils seront réunit, et c'est Ephraïm qui le premier participera matériellement à amener les conditions nécessaires à l'arrivée de David. Ephraïm et fils de Joseph, et David descendant de Juda.
Certains pensent que le Moshiah ben Yossef est déjà là, et même qu'il y aura une dynastie, pas forcément héréditaire de Moshiah ben Yossef, qui rassembleront les exilés, et amèneront toute l'humanité vers la paix, et vers la connaissance de Dieu.
habad
Peut-on hâter la délivrance ?
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harissa
La guéoula, גְאֻלַה - prophéties sur la rédemption finale, diverses et heureusement pas avérées !
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Le Machiah
Essais d'actualisation des prophéties...
Pas très réjouissant !
Moshiah ben Yosseph
Dans le Midrach, le Messie fils de Joseph est un premier messie de la lignée de Joseph qui précède la venue du Messie fils de David. Le Messie fils de Joseph gagnera les guerres de la fin des temps, les guerres dites de Gog et Magog, mais il sera tué au cours de ces événements.
Le Rav Kook se demande alors : pourquoi faut-il donc qu'il y ait deux messies, alors que le but visé est qu'il n'y ait qu'un seul pouvoir qui règne sur les deux branches du peuple, la tribu de Joseph et ceux qui s'y rattachent d'un côté, la tribu Juda et ceux qui s'y rattachent de l'autre. Telle est en effet la prophétie d'Ezéchiel:
Ainsi parle le seigneur Dieu : Voici je vais prendre l'arbre de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm et les tiges d'Israël ses associées ; je les lui adjoindrai avec l'arbre de Juda, et j'en ferai un arbre unique... Voici, je vais prendre les enfants d'Israël d'entre les nations où ils sont allés,... Je les constituerai en une nation unie dans le pays, sur les montagnes d'Israël ; un seul roi sera le roi d'eux tous ; ils ne formeront plus deux nations, ils ne seront plus jamais fractionnés en deux royaumes.
Nous pouvons maintenant comprendre le commentaire de Rashi quand Joseph et Benjamin s'enlacent, Joseph pleurant sur l'épaule de son plus jeune frère :
et (Joseph) pleura sur les cous de Benjamin" ... pour les deux sanctuaires qui étaient destinés à être (érigés) dans la portion de Benjamin et qui seront plus tard détruits. [Rashi, Genèse 45:14]
Joseph avait compris qu'un jour le peuple Juif devra se rallier autour de Joseph, non comme un remplaçant de Yehouda, mais comme une préparation pour le Royaume de Yehouda. (*)
Il y aura deux Messies : le Messie descendant de Joseph, qui préparera la voie au Messie descendant de David, lui-même un descendant de Yehouda. Selon la tradition, le Messie fils de Joseph unira tout Israël pour préparer l'arrivée du Messie fils de David; mais le Messie fils de Joseph mourra dans le processus [Soucca 52a] dans un acte de sacrifice de soi pour son peuple.
Tout comme son ancêtre Rachel, dont l'abnégation a permis la construction du Second Temple, le Messie fils de Joseph se sacrifiera et permettra la construction du Troisième Temple. Le modèle spirituel est Joseph, qui a choisi de ne pas contacter son père, alors que ces retrouvailles lui auraient procuré une vie "plus agréable".
Les peuples sont comme les individus, ils ont besoin dans un premier temps de se constituer physiquement, de se développer matériellement pour pouvoir accéder ensuite à la culture, aux sciences, et à la spiritualité.
Le peuple juif est défini comme une nation parmi les autres, "goï eh'ad baaretz", une nation sur la terre. Il y a donc un côté commun et par là-même un langage commun qui lie le peuple juif et le reste de l'humanité. C'est sur ce fondement que l'on peut comprendre que le peuple juif puisse jouer un rôle, puisse avoir une influence sur le monde extérieur, du moins en tant que vision d'avenir. Le Rav Kook cite à cet égard le prophète Isaïe. Ce que le prophète dit du Messie, le Rav Kook l'applique au peuple dans son ensemble
Ainsi parle le Dieu, l'Éternel qui a créé les cieux et les a déployés, qui a étendu la terre avec ses productions, qui donne la vie à la foule qui l'habite et le souffle à ce qui s'y déplace. Moi l'Éternel, je t'ai appelé pour la justice ; je te tiendrai par la main pour établir le peuple de mon alliance et être la lumière des nations.
C'est seulement sur la base d'une existence matérielle solidement établie qu'un rôle universel du peuple juif peut se concevoir. Mais il existe une deuxième perspective qui, elle, lui est complètement spécifique. Le peuple juif est aussi le véhicule de ce que le Rav Kook appelle une sainteté supérieure, une qedoucha eliona, qui l'isole de la communauté des peuples. Cette sainteté, issue de la révélation, a pour résultat que d'une certaine façon, on ne peut plus compter Israël comme élément d'un ensemble, comme appartenant à la famille des nations. La chira, le poème qui se trouve à la fin du Pentateuque et qui résume à sa manière le destin d'Israël, énonce
Cette situation exceptionnelle est reconnue par l'un des pires ennemis d'Israël, par le prophète Bileam, dans les malédictions qu'il voulait proférer et qui se sont transformées malgré lui en bénédictions
Comment maudirais-je celui que Dieu n'a pas maudit,... je le vois de la cime des rochers, je l'observe du haut des collines : ce peuple réside solitaire, il n'est pas compté parmi les nations (bagoïm lo ithachav).
Cette constitution en patrie du peuple juif, fort et respectée n'est pas nécessairement spirituelle, et peut, voir doit être réalisée par des laïques, les athées participent au projet messianique. C'est comme cela que les sionistes religieux actuels voient l'action des sionistes-communistes fondateurs des premiers kibboutzim au début du XX ième siècle.
Joseph, a été prince d'Égypte selon la Genèse, on le connaissait comme ministre, économiste, gouvernant. Ses préoccupations ne semblaient pas spirituelles. Ses descendants, Ephraïm et Menassé sont les symboles du royaume d'Israël, peu suspects de religiosité, mais militairement et économiquement plus puissants et plus riche que Juda. Beaucoup y ont vu un lien avec la création d'Israël. Ce sont des juifs souvent athées qui ont formé les premières Aliay. Ce sont eux qui ont bâti la base matérielle de l'État d'Israël. Cependant, ils avaient le coeur juif
"Les mains, sont les mains d'esaü, mais la voix est la voix de Jacob".
Si le peuple d'Israël se conduit mal, il assistera à la guerre de Gog contr Magog, et Messie arrivera dans les douleurs de l'enfantement.
On a aussi écrit que messie sera un roi qui asseoira la puissance d'Israël et contre lequel toutes les puissances de la terre se lèveront, et seront vaincues. Cette vision "apocalyptique" entre malheureusement dans la logique de nationalistes religieux en Israël, qui finissent par penser qu'il serait inutile de tenir de l'opinion internationale, car elle serait déterminée par décret divin à s'opposer aux projets du peuple juif. Cette attitude irrationelle peut rappeler celle de l'Iran de Mahmoun Ahmadinejad.
Ces Hevlei Hamashia'h, ne sont pourtant pas inévitables : la charité et l'étude de la Torah pourraient, selon les mêmes sources, les prévenir.
Certaines personnes, et non des moindres, vu qu'on y compte Maïmonide et Léon Askenazi ont fait le rapprochement entre les deux Moshiah ben Yossef : Jésus, et celui que nous attendons ou qui est peut-être déjà là incognito.
Le christianisme et l’islam sont nos partenaires dans l’aventure messianique.
Le messie fils de Joseph humanise la civilisation, elle se vit à l’extérieur, alors que la messianité se vit à l’intérieur du peuple d’Israël. Le messie fils de Joseph n’est pas une coincidence, Jésus va en Egypte, et amorce une campagne d’humanisation de cette société payenne et décadente.
Michné thora, chapitre 11 : Ce paragraphe du livre de Maïmonide dont parle Edmond Fleg, dans l'anthologie juive a été censuré, d'une part par les chrétiens, car il affirmait que Jésus n'était pas le messie, mais aussi par les rabbins pour son excès d'ouverture vers la chrétienté et vers l'islam. Ceci peut se comprendre car nous étions dans la période dramatique des croisades. Aujourd’hui Israël et la sœur ainée de l’église !
« Car à ce moment, je déverserai sur les peuples une langue claire, une culture digérable, un monothéisme pur pour que toutes les nations évoquent Dieu dans un même élan. » Il ne peut y avoir de rejet de ces formes de spiritualité
Paradoxalement, grâce au christianisme, et à l'islam, le monde s’est familiarisé au concept du messie, la thora est devenue accessible et diffusé à l’ensemble de l’humanité, grâce au christianisme, les psaumes sont accessibles à tous même dans les contrées les plus éloignées.
La version non censurée ne figure pas dans les yeshivots.
Il y aurait une censure chrétienne, et une censure rabbinique pour une trop grande ouverture vers le christianisme et l’islam écrit dans la période dramatique des croisades.
Aujourd’hui Israël et la sœur ainée de l’église !
Au travers de Jésus, nous avons fait aimer la loi de D. à l’humanité, nous constatons que les desseins du Dieu sont inconnus, il n’a pas fait avorter Marie. Le Rambam reconnait aux religions les vertus préparatoires à la venue du Messie, réalisant ainsi la prophétie de Zacharie :
Zacharie 2 : 14 : « Exulte et réjouis-toi, fille de Sion! car voici, j'arrive pour résider au milieu de toi, dit l'Éternel. Nombre de nations se rallieront à l'Éternel, ce jour-là, et elles deviendront mon peuple… »
Quand se lèvera le véritable messie, l’humanité sera prête à recevoir ce message qu’elle comprendra grâce aux messages chrétiens est musulmans.
Les chrétiens ont préparé l’humanité à vivre selon la pensée monothéisme.
Ce rêve d'unité a été exprimé par l'ancien Grand Rabbin de Paris Alain Golmann,
Dans ISAÏE II, 2 il est dit : « toutes les nations y afflueront », tandis que dans MICHEE IV, 1 nous lisons : « sur cette montagne afflueront les nations ».
Pour sa part, Isaïe utilise l’expression « Goïm (Nations) », tandis que Michée parle de « Amim - les peuples ».
Nous pouvons en déduire qu’un jour viendra - et c’est là en principe le but de tous nos efforts, où l’on finira par se grouper en peuples, tous unis et liés (par exemple, l’image de l’Europe si longtemps divisée).
Ce sera la préfiguration des temps futurs où toutes les nations, sans distinction, reviendront vers la maison paternelle, celle du D.ieu Unique, père de tous les hommes, et qui finiront un jour par comprendre l’inutilité de toutes les haines et de toutes les divisions.
Ainsi Joseph, homme de Dieu au milieu des nations, enrichissait l'Égypte en cachant sa véritable identité. Lorsque le pape Jean XXIII a reçu pour la première fois, dans les années 60, une délégation du Congrès Juif Mondial, il les a accueilli en leur disant : "Je suis Joseph votre frère".
La résurection des morts, le leolam Aba
"Tout Israël aura part au monde futur" dit le Pirke Aboth, (traité des pères), et les commentaires ajoutent, les justes des nations auront aussi part au monde futur.
Le monde futur, Olam Abaa, הַעוֹלָם הַבָאְה » Haolam Abaa est le nom de l'endroit mystérieux où l'âme des morts résideraient
Le judaïsme croit en l'immortalité de l'âme, il faut donc bien, qu'après la mort l'âme soit quelque part. Mais le judaïsme croit aussi en la réssurection des morts.
Cette notion de résurrection est apparue comme indispensable pour résoudre une contradiction. Le judaïsme considère que l'être se comporte d'un corps et d'une âme, le jugement dernier devra donc juger les deux en même temps. Or comment faire pour juger le corps réduit en cendre d'un défunt ?
La notion de jugement a été rendue indispensable pour rendre acceptable la souffrance des justes et le bonheur des méchants. Il fallait donc que les souffrances dans ce monde permette en quelque sorte de nettoyer l'âme, afin d'assurer un meilleur destin dans le monde qui vient.
Toutefois, si les hommes rescucitent pour être jugés, il faut bien qu'ils soient quelque part, le jugement devrait donc être sur notre terre.
On peut donc penser qu'il y aurait une "passerelles" entre l'ère messianique et le monde qui vient, pendant l'ère messianique la présence de Dieu sera omniprésente sur terre, nous risquons de perdre notre libre arbitre. Le judaïsme nous recommande de cumuler les "mitzvots" pour avancer la présence de Dieu sur terre... si nous sommes très bons, nous réussirons à favoriser le passage de ce monde ci הַעוֹלָם הַזֶה vers le monde qui vient
Mais après tout, favoriser les passage, du présent vers les temps messianiques, des temps messianiques vers le monde qui vient, n'est-ce pas la mission des passeurs ? des Ivri ?
Alors, suivons celui qui nous a indiqué le chemin, Abraham notre père commun .
Michel Lévy
IV: Machia'h ben Yossef (Jésus) et Machia'h ben David (à venir):
Lorsque l’on parle du Machia’h, il s’agit en général du « Machia’h ben David », le Machia’h qui descendra du roi David et restaurera la royauté de sa lignée et guidera l’humanité vers sa prospérité morale, spirituelle et matérielle. Nous prions trois fois par jour pour sa venue en disant « fait pousser rapidement le rameau de David »1. Toutefois, le Talmud, le Midrache et le Zohar évoquent un second Machia’h : « Machia’h ben Yossef », « le Machia’h qui descend de Joseph ».
Il ressort de ces sources que Machia’h ben Yossef apparaîtra avant Machia’h ben David,2 qu’il règnera sur tout Israël, mais qu’il sera tué par les nations. Après lui viendra le règne de Machia’h ben David qui apportera la rédemption complète.
Dans le Talmud,3une opinion interprète le verset de Zacharie : « Et le pays sera en deuil, chaque famille à part »4 comme se rapportant « à Machia’h ben Yossef qui sera tué ». Il y est fait ensuite mention d’un dialogue dans lequel D.ieu dit au Machia’h ben David : « Demande-le-Moi, et Je te donnerai des peuples comme héritage »5 Mais lorsque le Machia’h voit que le Machia’h ben Yossef est tué, il dit à D.ieu : « Maître du monde, je ne demande rien d’autre que la vie. » Il est donc fait ici une référence explicite au Machia’h ben Yossef : lui est tué et Machia’h ben David demeure en vie.
La prière de ‘Hannah s’achève par le verset : « Et Il donnera la puissance à Son roi, et Il exaltera la gloire de Son oint. »6 Ce verset fait allusion aux deux Machia’h : « Il donnera la puissance à Son roi » fait référence à Machia’h ben Yossef, et « Il exaltera la gloire de Son oint », à Machia’h ben David.7
La téchouva
De nombreux aspects de la délivrance messianique n’ont pas été transmis de manière claire et explicite. Le Rambam statue8 ainsi : « On ne saura pas comment ces évènements se dérouleront jusqu’au moment où ils se dérouleront. » Il y a d’un côté ce qui a été défini dans la loi juive (dans le Rambam, par exemple) et qui est clair et sans équivoque, et il y a tout le reste dont on ne sait pas ce qui est allégorique ou symbolique et ce qui est censé s’accomplir concrètement. Le Machia’h ben Yossef n’est pas mentionné dans le Rambam, de sorte que cela demeure un thème assez nébuleux dans le processus messianique.
Rav Saadia Gaon statue9 que la venue du Machia’h ben Yossef n’est pas une nécessité, mais dépend des Juifs eux-mêmes : si le peuple juif fait téchouva – se repent –, Machia’h ben David apparaît immédiatement, sans que l’on ait besoin de guerres et de l’action du Machia’h ben Yossef. Et si ce dernier paraît néanmoins, il jouera alors seulement le rôle d’émissaire du Machia’h ben David et lui préparera le chemin.
Certains ont interprété le sujet du Machia’h ben Yossef comme désignant plus largement l’ensemble des tsadikim et des dirigeants du peuple juif qui moururent pendant l’exil en sanctifiant le nom de D.ieu. Tous ceux-ci constituent, dans cette optique, le « Machia’h ben Yossef qui est tué ».
Le cerveau et le cœur
Le Maharal explique10 que Judah et Joseph représentent respectivement le cerveau et le cœur, les deux principaux organes dans le corps humain. Judah – Yéhoudah – symbolise le cerveau et représente le règne de l’esprit et de la connaissance. Joseph – Yossef – symbolise le cœur et représente le règne des émotions et des sentiments. C’est la raison pour laquelle Judah et Joseph sont les leaders de la nation juive.
Toutefois, d’entre les deux, c’est Judah qui représente la véritable autorité, car le cerveau est le plus élevé des organes qui dirige le reste du corps. La conduite de Joseph évoque une période plus basse, lors de laquelle le peuple juif n’est pas encore prêt et digne du noble leadership de Judah du fait qu’il suit son cœur (Joseph) et non son esprit (Judah).
Il ressort de là que « Machia’h ben Yossef » désigne les dirigeants juifs en temps d’exil, lorsque le peuple juif ne tient pas son véritable rang. Pendant cette période, la plupart des Juifs se conduisent selon ce que leur « cœur » leur dit et seulement une minorité parmi eux basent leur comportement sur leur « cerveau ». Et comme le cœur ne peux pas tenir totalement face au mal, les nations du monde le dominent, au point où Machia’h ben Yossef « meurt et ce niveau là disparaît totalement du peuple juif », dans les termes du Maharal.
Machia’h ben David, en revanche, désigne la plénitude dans la direction du peuple d’Israël, ce qui a notamment comme conséquence que les nations ne pourront rien contre elle. C’est pourquoi, lorsque viendra le temps du véritable renouveau, Machia’h ben David se révèlera à tous et tout le peuple se ralliera à lui et son règne se perpétuera sans jamais aucune interruption.
La ‘Hassidout révèle que le Machia’h ben David inclura en lui le Machia’h ben Yossef. À ce sujet il est dit11 que D.ieu rassemblera le bâton de Joseph et celui de Judah pour en faire « un seul bâton », lorsque « Mon serviteur David sera un prince pour eux pour toujours ».
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Moïse et le Machia’h
NOTES
1. Prière de la Amidah des jours de semaine.
2. Voir Abarbanel sur Ézéchiel 37,15 et suiv. ; voir également Likoutei Si’hot, vol. 25 p. 259.
3. Traité Souccah 52a.
4. Zacharie 12,12.
5. Psaumes 2,8.
6. Samuel I 1,10 ; “Son oint”=“méchi’ho”, “Son Machia’h”.
7. Commentaire du Gaon de Vilna sur le verset.
8. Lois des Rois 12:2.
9. Emounot VeDéot, maamar haGuéoula.
10. Netsa’h Israël chap. 37.
11. Ézéchiel chap. 37.
PAR MENAHEM BROD
LES FONDEMENTS DE L’ETERNELLE ESPERANCE JUIVE
Le messianisme
Le messie sera un homme issu de la lignée du roi David, qui amènera le monde à venir et
une ère de paix et de bonheur éternels. Selon nos Sages, il y a 2 Messies, le premier étant le Machia’h ben Yossef (Messie fils de Joseph), qui réalise les étapes pratiques, comme le rassemblement du peuple, et le Machia’h ben David, qui est le Messie spirituel.
(Le Machia’h ben Yossef, de la tribu d’Ephraïm, descend de Rachel, tandis que le Machia’h ben David, de la tribu de Juda, descend de Léa.).
"Le messianisme juif existe en deux dimensions, deux étapes, deux perspectives, deux niveaux. L’un des niveaux est celui du messianisme national juif, dont le slogan est le rassemblement des exilés. A partir du moment où les exilés du Peuple d’Israël se rassemblent (les références foisonnent chez les prophètes et dans la tradition orale elle-même), le processus messianique commence. Il s’agit d’un très long processus de
rassemblement des juifs exilés pour reconstituer la Nation hébraïque qu’on appelle le messianisme du Machia’h Ben Yossef, le messie fils de Joseph. La Loi du Retour est en question dans les projets du gouvernement actuel, dans ceux du ministre Yossi Beilin de la gauche laïque militante, et dans les déclarations de l’écrivain A.B. Yehoshoua. Dans Information Juive de ce mois-ci, on trouve tout un dossier sur cette inquiétude panique des juifs de Diaspora : Israël va t’il nous lâcher ? Quel humour ! Ils sont en plein désarroi. Et effectivement la question se pose déjà. L’Etat d’Israël n’est-il
pas en train d’envisager de mettre en question la Loi du Retour ? Pas seulement pour faire plaisir aux arabes qui ne cessent de le réclamer, mais parce qu’il y a précisément, chez ceux qui le préparent la mise en doute qu’il s’agit vraiment de l’Histoire du Peuple juif. Pour eux, il s’agirait de l’histoire d’une société de type cananéen d’origine juive qui se coupe de tout ce qui fait le patrimoine commun entre israéliens et juifs jusqu’à notre temps.
La première étape est donc le messianisme national, le sionisme au sens le plus simple du terme. Les juifs, Peuple dispersé, indexé sur les peuples de cités étrangères, décident- peu importe les raisons secondes ou les raisons immédiates- de redevenir la Nation
hébraïque. La mutation d’identité déclenchée par Herzl a été voulue, rêvée, de différentes manières, autres que celles décrites dans l’Etat juif. C’est un Etat des juifs que voulait Herzl, mais c’est lui qui a catalysé cette mutation. L’origine de cette première étape remonte à la destruction du Royaume du Nord lors du schisme après le règne du Roi Salomon. Le Royaume du Nord- Royaume d’Israël- est appelé par les prophètes la Maison de Joseph- Beit Yossef – ou la Maison d’Ephraïm, du nom de la principale tribu des descendants de Joseph. Le Royaume du Sud- Royaume de Juda- avait pour capitale Jérusalem.
C’est du Royaume du Sud que les juifs procèdent dans leur identité judéenne. Le mot « juif » en français est la corruption du mot « judéen ». Dans d’autres langues, il est très clair qu’il s’agit de Yehoudi au sens de « membre du Royaume de Juda » : en araméen,
Yehoudaï ; en espagnol, Judio, du mot Yehoudi. En français, c’est devenu Juif. Les juifs sont les judéens.
Le messianisme des judéens est cette espérance hébraïque de la fin des temps, d’un monde vivable tel que Dieu avait voulu le créer. Mais il nous a demandé de le fabriquer et de le mériter en le construisant. Au point de départ, bien et mal sont mêlés, mais le monde de l’espérance messianique est un monde du bien triomphant du mal. A ce messianisme hébraïque de la fin des temps de l’Histoire, est venu s’ajouter un messianisme nationaliste chez les judéens. Mais lorsque les judéens ont voulu reconstituer la Nation hébraïque détruite, les dix tribus perdues du Royaume du Nord avaient disparu. Ce très long processus messianique appelé Mashiah Ben Yossef, commence par le rassemblement des exilés et se poursuit avec le Machia’h Ben David (messie fils de David). Le deuxième messianisme à l’échelle universelle est la résurrection des morts, chose que nous ne pouvons ni comprendre, ni expliquer- pas plus que nous ne pouvions, avant 1948, comprendre ni expliquer comment les juifs allaient se rassembler malgré l’opposition du monde entier. Pourtant, c’est arrivé et nous sommes les contemporains
de la réalisation d’un évènement inouï. Le Rav Hillel de Shklov, élève du Gaon de Vilna, précise dans son livre Kol Hator que, selon son maître, la fonction du Mashiah Ben Yossef est l’Alyah. Mais ce qui a provoqué l’Alyah, c’est le Sionisme fondateur de Herzl. Désormais, les problèmes sont tellement urgents, intenses et paroxysmiques, qu’il faut quitter le stade de la langue de bois et dire les choses en les appelant par leur nom : le Sionisme politique fondateur de notre Etat d’Israel, purement et simplement, réalise les objectifs du Machiah Ben Yossef.
Un processus s’est déclenché avec le Rassemblement des exilés.
C’est la réalité de ce rassemblement qui permet d’être optimiste à long terme. Pour le juif croyant, si Dieu a commencé une mitsva après 2000 ans d’attente, on peut compter sur Lui jusqu’à la fin. Pour un croyant, c’est une certitude. Pour le juif incroyant mais qui croit en son histoire, le critère, c’est l’histoire. Le Rassemblement des exilés au bout de 2000 ans est un évènement tellement massif qu’il est irréversible. Les juifs reviennent malgré eux. Certes, certains juifs, les pionniers, les haloutsim, ont d’eux-mêmes décidé de revenir. Ils étaient le fer de lance mais ils furent si peu nombreux ! Si c’étaient les juifs qui avaient décidé de revenir, on pourrait se dire qu’il s’agit de l’œuvre humaine de personnes qui ont une foi : l’espérance du Retour. Et en réalité, ce phénomène serait alors soumis aux aléas d’une œuvre humaine. Mais ce ne sont pas les juifs (à
l’exception des fondateurs) qui ont décidé de revenir. C’est malgré eux qu’ils sont revenus, ce qui signifie que c’est l’œuvre de Dieu. Pour reprendre le langage d’immanence des non-croyants, cela veut dire que l’Histoire du Peuple juif s’est mise en marche et c’est irréversible. Même pour un non-croyant, le Rassemblement des exilés est évidement le point de départ d’une aventure qui arrivera à terme. Il faut être mystique, au sens négatif du terme, pour croire que ce sont les juifs qui ont décidé ce Retour.
La vérité bafouée
Bien sûr, nous avons prié et nous prions pour éviter le pire, mais le prix à payer, pour arriver au terme bienheureux de la réussite du projet messianique qui a commencé, risque d’être très lourd du fait de l’aveuglement, de l’inconscience qui atteint parfois le camp des sionistes religieux, y compris les rabbins eux-mêmes. C’est inquiétant. Il est sûr qu’on arrivera au bout finalement parce que le processus a commencé et qu’il est irréversible. Le prix à payer semble terrifiant. Peut-être entrons nous dans une ère où l’amour de la vérité, l’une des valeurs juives la plus forte et la plus profonde, est bafouée. Ce n’est même pas un manque de foi, c’est le règne du mensonge éhonté. La Guemara Sanhédrin page 97a dit : " Il y a un temps où la vérité disparaîtra, sera néantisé." Quelle est l’explication de ce texte ? La vérité ne va pas disparaître magiquement, elle
va devenir « des troupeaux différents », chaque ayant son berger. C’est ce qu’on appelle les courants les tendances. La Guemara est très claire : la vérité disparaît lorsque se multiplient les différentes tendances. Nous sommes au cœur de ce problème. Il n’y a plus de repères, il y a des tendances. Selon l’une de ces tendances, on pourrait lire la Torah de manière différente, en ce qui concerne la Terre d’Israël, en fonction de l’option politique préalable du lecteur. Quel est alors le critère ? La Torah dirait ce que tel ou tel rabbin veut dire d’après ses options politiques ?! C’est le signe même qu’une des valeurs fondamentales – l’amour de la vérité – disparaît. Il faut s’en méfier parce que le vocabulaire et le langage sont piégés. La Guemara est d’une extrême lucidité. Dans cette réalité qui nous trompe, on arrive à un inversement des critères. « Former des troupeaux », c’est se réduire à l’état de moutons. C’est souligner qu’on n’a plus de route ni de vrais bergers.
Aujourd’hui, ce sont les troupeaux qui sont valorisés et non l’amour de la vérité. Nous nous trouvons à une croisée des chemins : l’eschatologie
bienheureuse, ou l’eschatologie catastrophique.
Le Rav Léon Ashkenazi dit que de son opinion personnelle, malgré son tempérament optimiste incoercible, lui fait craindre d’être dans la
situation suivante : optimiste pour le long terme, mais très très très
pessimiste pour le court terme.
Pendant 2000 ans, nous avons été coupés de la Terre. Ce n’était pas le souci du jour. C’est maintenant de notre temps, que cette problématique doit être renouvelée. Quel est le problème le plus urgent ? Quel est le combat qu’il serait insensé de perdre ? Le combat pour la survie du Peuple doit se poursuivre. Il a été gagné, mais à quel prix ! La Torah n’est pas acquise une fois pour toute. Le combat pour le sauvetage de son patrimoine doit continuer, sérieusement afin que l’âme d’Israël – la Torah – soit préservée. La lutte qu’il serait insensé de perdre – et c’est la première fois que le problème se pose à nous depuis 2000 ans – c’est le combat pour la Terre. Voilà dans quelle problématique envisager ce drame existentiel que nous sommes en train de vivre : une espérance totale et irréversible pour la fin du processus, mais surtout la crainte de ce qui se passe à court terme.
Que l’opinion électorale israélienne ait tellement changé après le rite païen des funérailles de Rabin est très inquiétant. D’où ce pessimisme. (Ce n’est pas parce que Rabin a été assassiné que sa politique n’a pas été désastreuse. Sa politique était désastreuse.) Ce cancer de désarroi touche précisément ceux qui devraient être les porte-parole de la vérité de la Torah. Les causes profondes résident dans
les motivations différentes de l’Alyah qui a créé le pays : Les sionistes politiques laïcs ont décidé de mettre fin au statut