Kerridween a écrit :___________________________________________________________________
* Note: Pour appuyer davantage l'affirmation que je fais, je vous citerais ceci:
“Platon insiste aussi sur la doctrine d’un état futur de récompenses et de punitions. A la mort, par une loi inévitable de son propre être, ainsi que en vertu de l’agenda de Dieu, chaque âme va à sa propre place ; la mauvaise retrouve le mal et la bonne retourne au bien suprême.” (La Nouvelle Encyclopédie Schaff-Herzog de la Connaissance Religieuse, article: Platonisme et Christianisme).
Ce genre de chose est ce que l'on retrouve précisément dans le concept que vous nous dressez en substituant le mot "âme" à "esprit" ou "conscience de soi" en tentant de nous faire croire que ce n'est pas pareil que la doctrine platonicienne.
En réalité, vous nous servez exactement la même chose.
clovis a écrit :C'est strictement faux car ce que Platon voyait comme la fin ultime
Bien sûr que non ! Au regard de sa doctrine, il ne voyait pas les choses comme une fin ultime mais au contraire, comme une continuité, quitte à passer par une étape intermédiaire ! Il n'enseigne pas la fin ultime, ce bonhomme, mais la continuité de ce qui caractérise l'Homme à travers l'immortalité de son être.
Lui non plus, ne concevait pas la mort comme un simple sommeil, une fin en soi dans lequel il ne se passait absolument rien. Quand il parle de l'immortalité de l'être, il ne parle uniquement de l'âme, il parle de tout ce qui la compose. Son esprit, sa personnalité, sa conscience !
Le Tartaros chez Platon, c'est précisément le séjour des morts dont vous nous parlez dans lequel, des "consciences de soi" (la parfaite équivalence des âmes dans la doctrine de Platon) attendent gentiment qu'on les dispatch.
Et encore, par erreur, j'attribue bien des raisonnements à Platon, puisqu'il en fit une oeuvre qui fait office de repère de nos jours mais nombre de ses témoignages sont issus de ce qu'il recueillit d'un homme au seuil de la mort.
Socrate.
Guère étonnant que ce dernier, dont l'ego surdimensionné n'est plus à démontrer, se refusait au silence de la tombe et aspirait à une vie après, non pas la mort, mais SA mort.
Alors oui, à ce niveau, vous fixez une différence en y adjoignant une donnée Christique qui vous semble différente mais en fait, au bout du compte, vous faites exactement la même chose que l'Eglise Gréco-romano-christiano-platonicienne des premiers siècles