Bragon,
L'amour du prochain ? Mais c'est presque une hérésie.
L'amour du prochain débute par le respect des autres.
Si tout le monde s'aimait et l'amour était universel, c'est l'humanité qui périrait.
Et si tu parlais de toi, de ta manière d'aimer plutôt que de faire des généralités aussi naïves.
Jésus ? Mais Jésus était individualiste ignorant la société.
Il a ignoré que l'homme est un être social condamné à vivre immergé dans un corps social, pris dans un réseau de relations communautaires qui a ses règles et ses contraintes.
Pas du tout. Jésus était impliqué dans le corps social. J'ai écrit au sujet de l'éthique du Christ.
http://www.forum-religion.org/christian ... 32513.html
Tu projettes un peu trop ta manière de vivre sur celles des autres.
Jésus n'était ni sociologue ni économiste
Au sens moderne, tu as raison sur ce point.
Et alors ?
il vivait la tête plongée dans les nuées célestes, loin de la Terre de nos pieds et a fait des disciples à la mesure de sa tête.
Tu dis n'importe quoi.
C'est pour cela que Jésus aidait les miséreux et côtoyait les gens de ce monde.
Mohamed était beaucoup plus pragmatiste, il l'était autant que Dieu Allah, d'un amour réaliste, mais sans l'utopisme mortifère.
L'amour du prochain ?
Tu veut qu'on te dise la vérité sur Mohamed ?
Historiquement, on le sait, Mahomet ne faisait pas la guerre contre ses mauvais penchants : il attaquait les villes et les caravanes, pillait, violait, tuait et torturait.
C'était un barbare attardé qui, de manière pragmatique, à imposé sa religion par des massacres et incitait les autres à faire de même.
Voilà l'amour du prochain enseigné par ton pote, une longue série de conquêtes sanglantes.
Bah, je l'ai vu à l’œuvre, je connais son modus operandi. On commence toujours par éliminer le prochain qu'on ne veut pas aimer, comme moi

. Après quoi, on aime le prochain qu'on veut aimer, en attendant de ne plus l'aimer à son tour.
T'es schizophrène mec.
Les gens ont voulu t'éliminer toi le grand Bragon.
Cordialement,
Ase
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Kerridween,
Il y a des choses, si je ne les vis pas, je ne les comprends pas.
Tu dois te brûler souvent.
Merci de ta réponse construite et détaillée.
De manière générale, le perfectionniste dans son inconscient croit que l'univers est imparfait, alors que les lois de la physique montre qu'il est une perfection en cours de déploiement. C'est pour cela qu'il se vit avec un ressenti intérieur d'imperfection en réaction avec cette idée de perfection de l'Univers.
Il peut également arriver qu'il perde le contact avec l'idée que l'univers suit un plan visant à déployer sa perfection, il pensera alors l'avenir comme incertain, un avenir dans lequel tout est possible, le pire également. L'absence de confiance dans le processus universel déclenche des angoisses du type "et si en fin de compte, tout cela nous emmenait droit dans le mur ?". En raison de cette absence de vision globale de l'avenir, il aura l'impression de ne rien savoir, et par réaction il déclenchera une boulimie de tout savoir. Pour éviter cette souffrance inconsciente, il compensera l'absence de plan en planifiant par lui-même en permanence son futur.
Je ne reprendrait pas point par point tes propos, mais merci du partage.
Je voudrais m'attarder plutôt sur ce que j'ai dit ("il n'y a pas de soi-même à bord"), qui visiblement n'a pas été compris. La faute m'en revient, j'aurais dû expliciter.
Je suis bien placé, de par mes casseroles, moi aussi, pour parler du libre arbitre, oui nous avons toujours le choix.
Si je dis qu'il n'y a personne à bord, c'est dans ce sens : on vit nos vies comme si on conduisait une auto, en croyant que si la voiture était foutue, le conducteur est alors foutu. Mais la voiture n'est pas le conducteur, il y a d'une part le conducteur (le véritable Soi) qui pilote et de l'autre la bagnole (le corps physique, ses émotions, ses pensées et opinions personnelles, ses désirs, ses sentiments, etc.) mais on s'identifie tellement à la voiture que l'on croit être cette voiture. Il n'y a pas de soi-même à bord signifie qu'on est pas cette voiture, mais plutôt qu'on est le conducteur.
Si je me fiches dans une certaine mesure de mes relations avec mon prochain, celle que je cultive avec Dieu prime par dessus tout le reste.
Et peut-être que Dieu se manifeste à toi par tes proches ? dans les situations quotidiennes de ta vie ?
Peut-être que Dieu est bien plus proche qu'on le pense généralement.
Il est impossible d'être en communion étroite avec Dieu si l'on n'est pas en communion étroite avec soi-même.
L'individualisme du croyant. Puis le collectif humain vient plus tard, il ne se cultive pas, ne se calcule pas, ne se prémédite pas, il est naturel et spontané tout en étant lucide et réfléchi. (1 Corinthiens 13:4-7)
Et pourquoi voir cela de manière si linéaire ("d'abord Je, puis Nous") ? Pourquoi Dieu serait-il si détaché de soi ("Moi d'un côté, et Dieu de l'autre") ?
Pourquoi ne pas y voir une réflexivité ? les deux grandissant en communion et "s'alimentant" ?
Pour moi, aimer, c’est être dans chaque situation de ma vie, dans une attitude relationnelle agréable de passage par l’autre, sans don et sans altruisme (au sens absolutiste), avec un retour du plaisir pour soi, qui participe à la joie de l'individu et de fait à son émancipation.
L'amour du prochain est pour moi ce qui donne du sens à ma définition du bonheur et donne un sens à la vie.
J'ai longtemps cru, comme les grecs de l'antiquité, que le bonheur dépendait de la manière dont on vit notre vie, en accord avec sa propre nature, et à ce qui nous fait du bien, et passant par la réalisation de son potentiel. Dans cette optique, moraliste, j'aspirais à une existence vertueuse, évitant les excès et les peurs.
Mais la vie m'a montré des raisons de craindre, des raisons d'avoir et d'affronter mes peurs. Je me suis alors tourné, de manière plus profonde, d'une part vers le Christianisme et d'autre part vers le Bouddhisme. Chez les chrétiens, c'est pas bien compliqué, il s'agit d'être en accord à la volonté de Dieu, le Bien suprême, et par conséquent d'être en conformité avec la morale théologique et le don de soi (la charité chrétienne) envers tous les êtres. Il s'agit d'un altruisme impératif. De l'autre côté, dans l'approche bouddhiste, la vie bonne qui assure un bon dharma est corrélée avec le détachement, le lâcher prise de ce à quoi on s'identifie. Ces identifications, produits du mental, sont des illusions. L'amour de soi est une question d'égôlatrie euphorique, et le relationnel, rapport avec l'autre, est flou.
Il m'a fallu trouver un juste milieu dans ces approches pour vivre mon altérité à l'autre. Ce cheminement vers et par l’autre, n’est possible que dans la mesure où il est satisfaisant pour soi et me rend heureux. Il devait être altéro-centré plutôt qu'égo-centré.
Bonnes vacances,
Cordialement,
Ase