Muhammad: le Dernier messager
Posté : 03 sept.15, 07:35
Bien que je sois encore néophyte en Islam, mon intérêt marqué pour la révélation de Muhamed et mes étude actuelle sur l'Islam, me laisse interrogatif face à la perception des musulmans à l'égard de leur propre confiance de Muhamed...
En quoi ce texte est-il en opposition avec la vérité?
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Muhammad: le Dernier messager (perspective bahai'e)
Baha'u'llah ne conteste pas que le verset "Muhammad est le sceau des prophètes" puisse être interprété comme "le dernier messager" (Khatim au lieu de Khatam). Mais il faut que cette interprétation ne soit pas en contradiction avec les versets du Coran et les nombreuses traditions qui concernent le temps fixé pour la Révélation coranique et la venue d'autres révélations. Avant d'aborder cette question, voyons l'interprétation que donne Baha'u'llah à cette notion de "dernier messager". Elle est liée à l'attente eschatologique de l'islam.
En effet, le Coran annonce que la révélation de Muhammad sera suivie de la résurrection générale et du jugement dernier. "La trompette sonnera, et toutes les créatures des cieux et de la terre expireront, excepté celles dont Dieu disposera autrement, la trompette sonnera une seconde fois, et voilà que tous les êtres se dresseront et attendront l'arrêt" (Coran XXXIX, 68). "Un jour, le premier son de la trompette ébranlera tout. Un autre suivra" (Coran LXXIX, 6-7).
La sourate XXXIX nous décrit la vision de cette fin des temps. Après l'appel de la première trompette, les hommes ressuscités seront jugés, les bons récompensés et les méchants punis. Lors de l'appel de la deuxième trompette, les saints et les prophètes réapparaîtront et la terre resplendira de la lumière de Dieu, ce qui implique, selon le Coran et la Tradition, la vision de Dieu lui-même. "Peut-être finirez-vous par croire fortement qu'un jour, vous verrez votre Seigneur" (Coran XVIII, 2). "Vous verrez votre Seigneur au Jour de la résurrection comme vous voyez (la pleine lune) et vous n'aurez aucune difficulté à le voir" (al-Bukhari, Muslim, Ibn Hanbal).
Or le Coran et les traditions enseignent que Dieu est à jamais invisible et incompréhensible. "La vue ne saurait l'atteindre ; lui, il atteint la vue, le Subtil, l'Instruit" (Coran VI, 103). Pour éviter cette contradiction, il faut nécessairement admettre que l'allusion à la vision de Dieu ne peut être qu'une métaphore annonçant un nouveau "miroir" (une nouvelle Manifestation) capable de refléter parfaitement cette Lumière de Dieu et donc de représenter le Divin dans le monde de la création.
Dans le Livre de la certitude [103], Baha'u'llah nous donne la signification des termes "résurrection" et "jugement" ainsi d'ailleurs que l'allusion au "ciel", aux "nuages" et aux "anges". Ces mots signifient la venue d'une nouvelle révélation qui est un renouvellement de la révélation précédente, donc une résurrection, et un jugement pour l'humanité, selon qu'elle se montre capable de recevoir la nouvelle révélation ou qu'elle la rejette.
Le "ciel" est le symbole d'une nouvelle religion car toute religion vient du ciel et "les nuages" sont les dogmes, les superstitions, les changements de lois et de coutumes qui empêchent les hommes d'accepter la nouvelle révélation. Mais la révélation coranique précède un jugement spécial dans l'histoire de l'humanité, un jugement qualifié de dernier et une résurrection particulière: la grande résurrection. Les docteurs de l'islam ont interprété cela comme la fin et l'anéantissement de notre monde pour faire place à une vie au paradis pour les justes ou en enfer pour les infidèles.
Cela ne diffère pas de l'interprétation juive dans son attente du Messie de la fin des temps ou de l'interprétation chrétienne dans son attente de la seconde venue du Fils de l'homme. De telles interprétations contredisent cependant d'autres passages des textes sacrés, qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans.
Le Nouveau Testament fait nettement allusion à un autre consolateur que Jésus doit envoyer (Évangile de Jean) et aux trois malheurs qui doivent survenir avant la fin des temps (Apocalypse de Jean). Pour les musulmans, le nouveau consolateur (le Paraclet) n'est autre que Muhammad, sous son nom Ahmad. "Je suis l'apôtre de Dieu, disait Jésus, fils de Marie, à son peuple. Je viens confirmer le Livre qui m'a précédé, et vous annoncer la venue du prophète qui me suivra, et dont le nom est Ahma"d (Coran LXI, 6).
Pour Baha'u'llah, le "jugement dernier", la "résurrection de la fin des temps" ne signifient pas la dernière révélation mais l'annonce d'une révélation d'une dimension non égalée par les révélations précédentes, qu'il appelle la grande Annonce (an naba' al-A'zam).
"Contemple de ton oeil interne la chaîne des manifestations successives qui relient la manifestation d'Adam à celle du Bab... La mesure de la révélation à laquelle chacune d'entre elles s'est identifiée avait été préordonnée de manière précise... Et quand ce processus de révélation progressive eut atteint son point culminant avec le stade où devait être dévoilée aux yeux des hommes sa très sacrée et très sublime Figure qu'aucune autre n'égale... il décida de se cacher sous mille voiles... Et quand enfin le temps du secret fut révolu, Nous fîmes apparaître, encore qu'enveloppée d'une myriade de voiles, une infinitésimale lueur de la gloire resplendissante qui rayonnait de la face de l'Adolescent... Il a en vérité manifesté une gloire dont la création n'avait jamais encore été témoin, car il s'est levé pour proclamer en personne sa cause devant tous ceux qui sont dans le ciel et sur la terre" [104].
Ce passage fondamental dans la doctrine baha'ie, est interprété par 'Abdu'l-Baha et par Shoghi Effendi. Les révélations allant d'Adam au Bab concernent une première partie (cycle adamique) du cycle universel, au terme duquel apparaît la Manifestation universelle du cycle universel (une tranche d'humanité s'étendant sur des centaines de milliers d'années) inaugurant la seconde partie du cycle (cycle d'accomplissement) qui comprendra de nombreuses révélations pour libérer toutes les potentialités contenues dans la révélation centrale. Muhammad est donc bien le dernier prophète du cycle adamique.
Baha'u'llah se proclame cette Manifestation universelle, attendue par toutes les révélations précédentes y compris la révélation coranique: "Nous percevons l'arôme du jour où Celui qui est le Désir de toutes les nations a répandu sur les royaumes de l'invisible et du visible la splendeur de la lumière de ses noms les plus excellents... Celui qui était caché aux yeux des hommes est révélé et il est investi du pouvoir et de la souveraineté... Voici le jour où plus rien ne peut être vu que la splendeur de la lumière qui rayonne de la face de ton Seigneur, le Clément, le Généreux. En vérité, sur notre ordre irrésistible et souverain, toutes les âmes ont expiré, et Nous avons appelé à l'être une création nouvelle en gage de notre grâce envers les hommes" [105].
Pour le judaïsme, la fin des temps verra l'apparition du Messie qui fera triompher la loi de Dieu et ressusciter tous les disparus. Pour le christianisme, le Fils de l'homme viendra une seconde fois pour juger le monde et faire triompher la justice lors d'un dernier jugement. Pour l'islam, les justes ressuscités lors du dernier jour contempleront la face de Dieu qui seule subsistera alors que tout le reste sera anéanti. Baha'u'llah fait allusion à ces notions dans le passage cité ci-avant. Celui qui doit apparaître à la fin des temps est le Désiré de toutes les nations. Il est resté caché aux yeux des hommes jusqu'au moment de son apparition. Celle-ci représente la face même de Dieu, c'est pourquoi les justes ressuscités pourront contempler cette face. La résurrection des justes n'est cependant pas une résurrection physique des morts, la résurrection est une résurrection spirituelle, le passage de l'incroyance à la foi. L'anéantissement total dont parle le Coran n'est pas l'anéantissement du monde, mais symbolise la subordination de toutes les valeurs à celles de la nouvelle révélation, car si les âmes sont anéanties, c'est pour faire place à une nouvelle création.
http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ ... .htm#6.a.d
En quoi ce texte est-il en opposition avec la vérité?
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Muhammad: le Dernier messager (perspective bahai'e)
Baha'u'llah ne conteste pas que le verset "Muhammad est le sceau des prophètes" puisse être interprété comme "le dernier messager" (Khatim au lieu de Khatam). Mais il faut que cette interprétation ne soit pas en contradiction avec les versets du Coran et les nombreuses traditions qui concernent le temps fixé pour la Révélation coranique et la venue d'autres révélations. Avant d'aborder cette question, voyons l'interprétation que donne Baha'u'llah à cette notion de "dernier messager". Elle est liée à l'attente eschatologique de l'islam.
En effet, le Coran annonce que la révélation de Muhammad sera suivie de la résurrection générale et du jugement dernier. "La trompette sonnera, et toutes les créatures des cieux et de la terre expireront, excepté celles dont Dieu disposera autrement, la trompette sonnera une seconde fois, et voilà que tous les êtres se dresseront et attendront l'arrêt" (Coran XXXIX, 68). "Un jour, le premier son de la trompette ébranlera tout. Un autre suivra" (Coran LXXIX, 6-7).
La sourate XXXIX nous décrit la vision de cette fin des temps. Après l'appel de la première trompette, les hommes ressuscités seront jugés, les bons récompensés et les méchants punis. Lors de l'appel de la deuxième trompette, les saints et les prophètes réapparaîtront et la terre resplendira de la lumière de Dieu, ce qui implique, selon le Coran et la Tradition, la vision de Dieu lui-même. "Peut-être finirez-vous par croire fortement qu'un jour, vous verrez votre Seigneur" (Coran XVIII, 2). "Vous verrez votre Seigneur au Jour de la résurrection comme vous voyez (la pleine lune) et vous n'aurez aucune difficulté à le voir" (al-Bukhari, Muslim, Ibn Hanbal).
Or le Coran et les traditions enseignent que Dieu est à jamais invisible et incompréhensible. "La vue ne saurait l'atteindre ; lui, il atteint la vue, le Subtil, l'Instruit" (Coran VI, 103). Pour éviter cette contradiction, il faut nécessairement admettre que l'allusion à la vision de Dieu ne peut être qu'une métaphore annonçant un nouveau "miroir" (une nouvelle Manifestation) capable de refléter parfaitement cette Lumière de Dieu et donc de représenter le Divin dans le monde de la création.
Dans le Livre de la certitude [103], Baha'u'llah nous donne la signification des termes "résurrection" et "jugement" ainsi d'ailleurs que l'allusion au "ciel", aux "nuages" et aux "anges". Ces mots signifient la venue d'une nouvelle révélation qui est un renouvellement de la révélation précédente, donc une résurrection, et un jugement pour l'humanité, selon qu'elle se montre capable de recevoir la nouvelle révélation ou qu'elle la rejette.
Le "ciel" est le symbole d'une nouvelle religion car toute religion vient du ciel et "les nuages" sont les dogmes, les superstitions, les changements de lois et de coutumes qui empêchent les hommes d'accepter la nouvelle révélation. Mais la révélation coranique précède un jugement spécial dans l'histoire de l'humanité, un jugement qualifié de dernier et une résurrection particulière: la grande résurrection. Les docteurs de l'islam ont interprété cela comme la fin et l'anéantissement de notre monde pour faire place à une vie au paradis pour les justes ou en enfer pour les infidèles.
Cela ne diffère pas de l'interprétation juive dans son attente du Messie de la fin des temps ou de l'interprétation chrétienne dans son attente de la seconde venue du Fils de l'homme. De telles interprétations contredisent cependant d'autres passages des textes sacrés, qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans.
Le Nouveau Testament fait nettement allusion à un autre consolateur que Jésus doit envoyer (Évangile de Jean) et aux trois malheurs qui doivent survenir avant la fin des temps (Apocalypse de Jean). Pour les musulmans, le nouveau consolateur (le Paraclet) n'est autre que Muhammad, sous son nom Ahmad. "Je suis l'apôtre de Dieu, disait Jésus, fils de Marie, à son peuple. Je viens confirmer le Livre qui m'a précédé, et vous annoncer la venue du prophète qui me suivra, et dont le nom est Ahma"d (Coran LXI, 6).
Pour Baha'u'llah, le "jugement dernier", la "résurrection de la fin des temps" ne signifient pas la dernière révélation mais l'annonce d'une révélation d'une dimension non égalée par les révélations précédentes, qu'il appelle la grande Annonce (an naba' al-A'zam).
"Contemple de ton oeil interne la chaîne des manifestations successives qui relient la manifestation d'Adam à celle du Bab... La mesure de la révélation à laquelle chacune d'entre elles s'est identifiée avait été préordonnée de manière précise... Et quand ce processus de révélation progressive eut atteint son point culminant avec le stade où devait être dévoilée aux yeux des hommes sa très sacrée et très sublime Figure qu'aucune autre n'égale... il décida de se cacher sous mille voiles... Et quand enfin le temps du secret fut révolu, Nous fîmes apparaître, encore qu'enveloppée d'une myriade de voiles, une infinitésimale lueur de la gloire resplendissante qui rayonnait de la face de l'Adolescent... Il a en vérité manifesté une gloire dont la création n'avait jamais encore été témoin, car il s'est levé pour proclamer en personne sa cause devant tous ceux qui sont dans le ciel et sur la terre" [104].
Ce passage fondamental dans la doctrine baha'ie, est interprété par 'Abdu'l-Baha et par Shoghi Effendi. Les révélations allant d'Adam au Bab concernent une première partie (cycle adamique) du cycle universel, au terme duquel apparaît la Manifestation universelle du cycle universel (une tranche d'humanité s'étendant sur des centaines de milliers d'années) inaugurant la seconde partie du cycle (cycle d'accomplissement) qui comprendra de nombreuses révélations pour libérer toutes les potentialités contenues dans la révélation centrale. Muhammad est donc bien le dernier prophète du cycle adamique.
Baha'u'llah se proclame cette Manifestation universelle, attendue par toutes les révélations précédentes y compris la révélation coranique: "Nous percevons l'arôme du jour où Celui qui est le Désir de toutes les nations a répandu sur les royaumes de l'invisible et du visible la splendeur de la lumière de ses noms les plus excellents... Celui qui était caché aux yeux des hommes est révélé et il est investi du pouvoir et de la souveraineté... Voici le jour où plus rien ne peut être vu que la splendeur de la lumière qui rayonne de la face de ton Seigneur, le Clément, le Généreux. En vérité, sur notre ordre irrésistible et souverain, toutes les âmes ont expiré, et Nous avons appelé à l'être une création nouvelle en gage de notre grâce envers les hommes" [105].
Pour le judaïsme, la fin des temps verra l'apparition du Messie qui fera triompher la loi de Dieu et ressusciter tous les disparus. Pour le christianisme, le Fils de l'homme viendra une seconde fois pour juger le monde et faire triompher la justice lors d'un dernier jugement. Pour l'islam, les justes ressuscités lors du dernier jour contempleront la face de Dieu qui seule subsistera alors que tout le reste sera anéanti. Baha'u'llah fait allusion à ces notions dans le passage cité ci-avant. Celui qui doit apparaître à la fin des temps est le Désiré de toutes les nations. Il est resté caché aux yeux des hommes jusqu'au moment de son apparition. Celle-ci représente la face même de Dieu, c'est pourquoi les justes ressuscités pourront contempler cette face. La résurrection des justes n'est cependant pas une résurrection physique des morts, la résurrection est une résurrection spirituelle, le passage de l'incroyance à la foi. L'anéantissement total dont parle le Coran n'est pas l'anéantissement du monde, mais symbolise la subordination de toutes les valeurs à celles de la nouvelle révélation, car si les âmes sont anéanties, c'est pour faire place à une nouvelle création.
http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ ... .htm#6.a.d