Le monothéisme
Posté : 07 oct.16, 02:53
Si je puis commencer ainsi, le monothéisme est d'ordinaire défini comme une croyance en un Dieu unique.
Mais cet adjectif manque cruellement de précision.
L'expression "Dieu unique" peut-être interprétée en deux sens différents :
- un premier sens exclusif : impossibilité de défendre l'unicité sans récuser les autres dieux.
- un deuxième sens inclusif : l'affirmation de l'unité regroupe tous les dieux.
Il me semble que l'apport fondamental de Moïse relève de ce deuxième sens. Il propose de rapporter à un principe unitaire la diversité des dieux. Moïse sort alors du cadre de la pensée traditionnelle et opère une révolution logique : il s'élève au-dessus de l'ensemble des dieux de son époque pour imaginer un concept qui les incorpore, l'Elohim de Moïse. Tous les Elohim, sans exception ne seraient alors que les expressions d'un même principe.
Si on essaie d'aller plus loin dans l'analyse, on doit se rappeler que la Torah proclame l'unité et non pas l'unicité : YHWH est ce par quoi la diversité devienne une. En ce sens le Chema Israël à raison, Adonaï est un. Mais alors si le mot monothéisme renvoi à l'unicité de Dieu ("un seul Dieu"), on peut penser que l'hébraïsme en est à la source parce qu'il pose l'unité de tous les dieux.
En conséquence de quoi, il est radicalement différent d'affirmer que "tous les Elohim sont un" et de prétendre qu'il "n'existe qu'un seul Elohim" (qui serait celui d'Israël et ouvrant par là la porte à tous les dérapages élitistes).
Il me semble donc important de bien comprendre que dans la perspective mosaïque, chacun peut croire en son Elohim, à condition de ne pas oublier que toute représentation n'expose que des choses figées, mortes et inanimées, qui n'ont rien à voir avec l'essence que l'on qualifie de divine.
Cordialement,
Ase
Mais cet adjectif manque cruellement de précision.
L'expression "Dieu unique" peut-être interprétée en deux sens différents :
- un premier sens exclusif : impossibilité de défendre l'unicité sans récuser les autres dieux.
- un deuxième sens inclusif : l'affirmation de l'unité regroupe tous les dieux.
Il me semble que l'apport fondamental de Moïse relève de ce deuxième sens. Il propose de rapporter à un principe unitaire la diversité des dieux. Moïse sort alors du cadre de la pensée traditionnelle et opère une révolution logique : il s'élève au-dessus de l'ensemble des dieux de son époque pour imaginer un concept qui les incorpore, l'Elohim de Moïse. Tous les Elohim, sans exception ne seraient alors que les expressions d'un même principe.
Si on essaie d'aller plus loin dans l'analyse, on doit se rappeler que la Torah proclame l'unité et non pas l'unicité : YHWH est ce par quoi la diversité devienne une. En ce sens le Chema Israël à raison, Adonaï est un. Mais alors si le mot monothéisme renvoi à l'unicité de Dieu ("un seul Dieu"), on peut penser que l'hébraïsme en est à la source parce qu'il pose l'unité de tous les dieux.
En conséquence de quoi, il est radicalement différent d'affirmer que "tous les Elohim sont un" et de prétendre qu'il "n'existe qu'un seul Elohim" (qui serait celui d'Israël et ouvrant par là la porte à tous les dérapages élitistes).
Il me semble donc important de bien comprendre que dans la perspective mosaïque, chacun peut croire en son Elohim, à condition de ne pas oublier que toute représentation n'expose que des choses figées, mortes et inanimées, qui n'ont rien à voir avec l'essence que l'on qualifie de divine.
Cordialement,
Ase