Le ciel
Posté : 21 déc.16, 19:33
Depuis que l'homme est homme, il ne cesse de scruter la ciel pour détecter un signe de Dieu.
Mais ce Dieu où est-il, qui est-il, que veut-il ? Toujours aucune nouvelle disent certains.
Cependant...
Les expressions le "ciel", "descendre du ciel", "monter au ciel" signifient quelque chose de très précis dans le contexte chrétien qui n'est pas de l'ordre de l'espace aérien, atmosphérique, ni de l'ordre d'un espace sidéral, galactique.
Il faut savoir que le mot français "ciel" dérive du terme araméen "shemaya" (dont la racine sémitique est "shem") qui lui-même possède plusieurs sens.
Une analyse de ceux-ci me font dire que le "ciel", les "ciels" ou les "cieux" restituent l'idée d'un changement de densité physique (ou en termes plus précis évoquent un rapport d'échelles d'espace-temps). Conséquence de quoi, il ne sert donc à rien de scruter le ciel comme l'homme le fait "depuis que l'homme est homme" ou de se tourner vers le ciel en signe de demande et d'approbation.
Dieu n'habite pas dans le ciel atmosphérique, ni dans le ciel spatial, comme il n'habite pas non plus dans les différents édifices bâtis par l'homme pour lui rendre gloire.
Explications :
Le suffixe "aya" reflète l'idée de l'illimité, il indique "ce qui est sans limite".
>>>>>>> Ce qui signifie que le "ciel", les "ciels" et les cieux" sont l'expression d'un état infini, c'est-à-dire d'un ciel inscrit dans un ciel, lui-même inscrit dans un autre ciel, autrement dit des ciels non localisables et intriqués les uns aux autres.
La littérature de la kabala maa'sit l'aborde assez bien.
Une décomposition linguistique indique que le "divin" ne peut pas être, à la fois, localisable matériellement parlant, et à la fois, le "divin" peut résider dans la moindre vibration de chaque particule d'existence doté d'un potentiel infini.
En conséquence de quoi, il est inutile (pour dire les choses crûment : il ne sert à rien de se demander et de se frustrer) de se poser des questions qui n'ont pas le moindre sens, ni intérêt du genre "quand viendra-t-il ?" ou "où est-il ?" puisque le "ciel" et par extension le "divin" ne peut s'y réduire, ni s'y souscrire. Ce genre de formulations est inadéquat.
Ce terme ne renvoi pas non plus à un "lieu à venir" et à un "temps à venir" mais évoque simplement la possibilité, donné à chacun, de réaliser l'expérience et la découverte de celui-ci et ce à l'intérieur de soi-même. Pour dire les choses de manière plus savante, il ne s'agit pas de scruter vers le haut, mais En-Haut. Il y a là une nuance de taille.
Le terme araméen indique que l'état "céleste" (terme plus approprié) est un état "vibratoire", un "royaume" vivant.
Et il est intéressant de constater que l'on retrouve cet état de l'ordre du sensible dans les paroles mêmes de Jésus, qui le nomme "Royaume des cieux" (en hébreu "malkuth shamayin", en araméen "malkuthâ dishmayâ" et en grec "basileia tou theou" ou "basileia tôn ouranôn").
Et ce n'est pas pour rien, si tout au long des Évangiles, il évoque l'idée d'un "Royaume" qui ne peut se laisser appréhender par les catégories ordinaires de la pensée conceptuelle.
En conclusion de cette analyse :
Il me semble d'une manière générale, que la meilleure des sagesses et attitude possible est de comprendre que la caractéristique même d'un enseignement spirituel est d'orienter vers soi-même. C'est-à-dire de nous mener vers une quête intérieure qui puisse nous renouveler de l'intérieur. Qui puisse mener une transformation personnelle touchant le plus profond de qui nous sommes en nous renvoyant constamment à nous-mêmes, tout en abordant les réalités intimes de ce que nous portons.
Le chemin qui mène au "divin", au "ciel" est un chemin qui nous aide dans notre sentiment d'intégration, car comme le disait le psalmiste, la beauté est au-dedans de nous (Psaumes 45, 14).
Bien à vous,
Et bonnes fêtes de fin d'année,
Ase
Mais ce Dieu où est-il, qui est-il, que veut-il ? Toujours aucune nouvelle disent certains.
Cependant...
Les expressions le "ciel", "descendre du ciel", "monter au ciel" signifient quelque chose de très précis dans le contexte chrétien qui n'est pas de l'ordre de l'espace aérien, atmosphérique, ni de l'ordre d'un espace sidéral, galactique.
Il faut savoir que le mot français "ciel" dérive du terme araméen "shemaya" (dont la racine sémitique est "shem") qui lui-même possède plusieurs sens.
Une analyse de ceux-ci me font dire que le "ciel", les "ciels" ou les "cieux" restituent l'idée d'un changement de densité physique (ou en termes plus précis évoquent un rapport d'échelles d'espace-temps). Conséquence de quoi, il ne sert donc à rien de scruter le ciel comme l'homme le fait "depuis que l'homme est homme" ou de se tourner vers le ciel en signe de demande et d'approbation.
Dieu n'habite pas dans le ciel atmosphérique, ni dans le ciel spatial, comme il n'habite pas non plus dans les différents édifices bâtis par l'homme pour lui rendre gloire.
Explications :
Le suffixe "aya" reflète l'idée de l'illimité, il indique "ce qui est sans limite".
>>>>>>> Ce qui signifie que le "ciel", les "ciels" et les cieux" sont l'expression d'un état infini, c'est-à-dire d'un ciel inscrit dans un ciel, lui-même inscrit dans un autre ciel, autrement dit des ciels non localisables et intriqués les uns aux autres.
La littérature de la kabala maa'sit l'aborde assez bien.
Une décomposition linguistique indique que le "divin" ne peut pas être, à la fois, localisable matériellement parlant, et à la fois, le "divin" peut résider dans la moindre vibration de chaque particule d'existence doté d'un potentiel infini.
En conséquence de quoi, il est inutile (pour dire les choses crûment : il ne sert à rien de se demander et de se frustrer) de se poser des questions qui n'ont pas le moindre sens, ni intérêt du genre "quand viendra-t-il ?" ou "où est-il ?" puisque le "ciel" et par extension le "divin" ne peut s'y réduire, ni s'y souscrire. Ce genre de formulations est inadéquat.
Ce terme ne renvoi pas non plus à un "lieu à venir" et à un "temps à venir" mais évoque simplement la possibilité, donné à chacun, de réaliser l'expérience et la découverte de celui-ci et ce à l'intérieur de soi-même. Pour dire les choses de manière plus savante, il ne s'agit pas de scruter vers le haut, mais En-Haut. Il y a là une nuance de taille.
Le terme araméen indique que l'état "céleste" (terme plus approprié) est un état "vibratoire", un "royaume" vivant.
Et il est intéressant de constater que l'on retrouve cet état de l'ordre du sensible dans les paroles mêmes de Jésus, qui le nomme "Royaume des cieux" (en hébreu "malkuth shamayin", en araméen "malkuthâ dishmayâ" et en grec "basileia tou theou" ou "basileia tôn ouranôn").
Et ce n'est pas pour rien, si tout au long des Évangiles, il évoque l'idée d'un "Royaume" qui ne peut se laisser appréhender par les catégories ordinaires de la pensée conceptuelle.
En conclusion de cette analyse :
Il me semble d'une manière générale, que la meilleure des sagesses et attitude possible est de comprendre que la caractéristique même d'un enseignement spirituel est d'orienter vers soi-même. C'est-à-dire de nous mener vers une quête intérieure qui puisse nous renouveler de l'intérieur. Qui puisse mener une transformation personnelle touchant le plus profond de qui nous sommes en nous renvoyant constamment à nous-mêmes, tout en abordant les réalités intimes de ce que nous portons.
Le chemin qui mène au "divin", au "ciel" est un chemin qui nous aide dans notre sentiment d'intégration, car comme le disait le psalmiste, la beauté est au-dedans de nous (Psaumes 45, 14).
Bien à vous,
Et bonnes fêtes de fin d'année,
Ase