Le statut du fœtus au cœur du débat
Posté : 04 août05, 02:19
Le statut du fœtus au cœur du débat
La découverte de 351 corps de fœtus ou d’enfants mort-nés à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris) soulève de nombreuses interrogations. Le premier ministre a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative et d’une enquête judiciaire
L’affaire de Saint-Vincent de Paul a suscité, mercredi 3 août, diverses réactions. Beaucoup de médecins ou d’élus se sont déclarés très choqués. D’autres ont tenté de relativiser une affaire qui, à leurs yeux, témoigne surtout de la survivance d’habitudes passées mais ne dissimule à proprement parler aucun scandale. Certains enfin ont estimé que cela relançait la question du statut du fœtus.
Comment a-t-on fait la macabre découverte ?
En mai dernier, une nouvelle responsable prend en mains la réorganisation du service d’anatomopathologie de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dont dépend la chambre mortuaire. Parallèlement, une jeune femme qui avait dû subir une interruption médicale de grossesse en 2002 souhaite obtenir des informations sur le traitement qui avait été réservé à son fœtus. Les recherches alors entreprises débouchent sur la découverte de trois pièces où sont conservés d’autres fœtus. La direction générale de l’AP-HP a été informée des faits le 28 juillet par la direction de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul et a jugé nécessaire d’informer le ministre de la santé de ce qu’elle qualifie de «dysfonctionnements majeurs». Informé lundi 1er août, le ministre de la santé Xavier Bertrand s’est rendu sur les lieux. Mardi 2 août, il a convoqué la presse et livré l’information lors d’une courte allocution, au nom du souci de « transparence ».
Combien y avait-il de fœtus et d’enfants morts ?
Au total, 351 fœtus ont été découverts, dont les plus anciens datent de 1985. «La grande majorité ont moins de 22 semaines, précise le secrétaire général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Quelques dizaines ont plus de 22 semaines et nous n’avons dénombré que quelques cadavres d’enfants nés et décédés très peu de temps après la naissance.» Ces fœtus étaient conservés dans le formol, dans des sacs ou des récipients, et portaient une étiquette soit à leur nom, soit avec un «numéro d’anatomopathologie», avec renvoi à un registre où sont consignées les analyses réalisées.
La découverte de 351 corps de fœtus ou d’enfants mort-nés à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris) soulève de nombreuses interrogations. Le premier ministre a ordonné l’ouverture d’une enquête administrative et d’une enquête judiciaire
L’affaire de Saint-Vincent de Paul a suscité, mercredi 3 août, diverses réactions. Beaucoup de médecins ou d’élus se sont déclarés très choqués. D’autres ont tenté de relativiser une affaire qui, à leurs yeux, témoigne surtout de la survivance d’habitudes passées mais ne dissimule à proprement parler aucun scandale. Certains enfin ont estimé que cela relançait la question du statut du fœtus.
Comment a-t-on fait la macabre découverte ?
En mai dernier, une nouvelle responsable prend en mains la réorganisation du service d’anatomopathologie de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dont dépend la chambre mortuaire. Parallèlement, une jeune femme qui avait dû subir une interruption médicale de grossesse en 2002 souhaite obtenir des informations sur le traitement qui avait été réservé à son fœtus. Les recherches alors entreprises débouchent sur la découverte de trois pièces où sont conservés d’autres fœtus. La direction générale de l’AP-HP a été informée des faits le 28 juillet par la direction de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul et a jugé nécessaire d’informer le ministre de la santé de ce qu’elle qualifie de «dysfonctionnements majeurs». Informé lundi 1er août, le ministre de la santé Xavier Bertrand s’est rendu sur les lieux. Mardi 2 août, il a convoqué la presse et livré l’information lors d’une courte allocution, au nom du souci de « transparence ».
Combien y avait-il de fœtus et d’enfants morts ?
Au total, 351 fœtus ont été découverts, dont les plus anciens datent de 1985. «La grande majorité ont moins de 22 semaines, précise le secrétaire général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Quelques dizaines ont plus de 22 semaines et nous n’avons dénombré que quelques cadavres d’enfants nés et décédés très peu de temps après la naissance.» Ces fœtus étaient conservés dans le formol, dans des sacs ou des récipients, et portaient une étiquette soit à leur nom, soit avec un «numéro d’anatomopathologie», avec renvoi à un registre où sont consignées les analyses réalisées.