Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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enso

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Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 16 déc.19, 00:02

Message par enso »

je vous partage cette video interessante

Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe avec André Comte Sponville

https://www.youtube.com/watch?v=dCShmJHtJyU


voir le lien avec l'etranger

https://www.mediaclasse.fr/lectures/14

https://www.youtube.com/watch?time_cont ... e=emb_logo
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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 28 déc.19, 01:08

Message par enso »

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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 18 févr.22, 06:56

Message par enso »

simplicité souplesse facilitation moindre resistence tension effort
(ex arreté de fumé en supprimant une cigarette par jour)
kaizen premier pas (caillou granulometrie) constance effet cumulé loi pareto 80/20
flow ennuie rendement optimisation efficience cercle vertueux ou vicieu (pensé action resultat feedback - ou +)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Efficacit%C3%A9
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 8#p1419558
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 9#p1414429
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 46&t=68311










flow ennuie
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... e#p1412966
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... e#p1419411
Image


resumé livre
https://www.youtube.com/c/Livresaudior% ... ais/videos

Hippolyte Taine :
“J’ai beaucoup étudié les philosophes et les chats.
La sagesse des chats est infiniment supérieure.”

AGIR ET PENSER COMME UN CHAT DE STEPHANE GARNIER
https://www.babelio.com/livres/Garnier- ... /citations
Modifié en dernier par enso le 20 févr.22, 22:50, modifié 1 fois.
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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 20 févr.22, 22:49

Message par enso »

tragedi ... hero
control rigueur givor ... // souplesse adaptation cygne noir chaos ... domino
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 5#p1415575
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 8#p1419558


pensé asiatique tao taichi ...
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 5#p1414758
https://www.youtube.com/channel/UCP5Ksd ... /playlists




Dans « De l’Etre au Vivre. Lexique euro-chinois de la pensée»,
Jullien nous propose une vingtaine de doublets:
«liberté/disponibilité», «volonté/ténacité», «cohérence/sens», «révélation/régulation», «vérité/ressource»…


Par exemple, la rationalité européenne, dont nous nous glorifions tant, est fondée sur l’idée de «causalité»: un effet est dû à une cause.
La Chine, elle, pense en termes de «propension»:
un objet donné aura tendance à évoluer d’une façon donnée.
Causalité ou propension: voilà l’écart, en apparence bénin, mais en réalité très profond, où se joue la différence entre deux visions du monde. Avec son «Lexique euro-chinois», François Jullien permet au lecteur non-spécialiste la saisir avec une précision fascinante.


Causalité → Propension
La causalité est au départ de toute la pensée occidentale.
Nous ne décrivons pas la chose qui est devant nous, nous l’expliquons.
Et nous l’expliquons en sortant de la chose pour en trouver la cause à l’extérieur d’elle-même. Les Grecs étaient à la recherche de la "cause première", par exemple Dieu; et "cause" et "chose" ont la même racine en latin. Saisir la chose par la cause: ce schéma est au fondement de la "science".

La Chine, quant à elle, raisonne moins en termes d’explication que d’implication.
C’est que je propose de nommer la "propension": il s’agit de ne plus séparer la chose de la façon dont elle évolue.
La notion de propension vaut alors pour le savoir comme pour l’histoire (notion de shi).

Lorsque les historiens chinois relatent la naissance de l’empire, ils ne recherchent pas des causes, mais décrivent la propension globale de la société chinoise à tendre vers cette forme de gouvernement. En Occident, le concept de propension est resté marginal; mais peut-être le modèle de la causalité a-t-il trouvé sa limite.

chapitre 1
Côté européen, l’acte de connaissance vise l’Etre, au-delà du devenir,
et dont toujours il faut rendre raison au moyen d’une liaison causale.
L’incapacité à s’extraire du devenir et concevoir au sein de cette empirie la présence d’une cause définit le régime intellectuel de l’opinion, subjective, instable, variable, comme le devenir qu’elle ne fait que suivre, passivement.
A cette opposition fondatrice de l’opinion et de la science (2) – doxa / épistémé – Platon a donné la forme saisissante, dramatique de la plus célèbre allégorie (la caverne) de la philosophie européenne.

D’emblée et tout au long du lexique sera montrée de cette position de principe la prodigieuse efficacité.
D’un mot, l’aventure de la science, avec la puissance qu’elle a permis de mettre en œuvre.

Il nous (nous, européens) est difficile d’envisager que la connaissance puisse procéder autrement.
D’où, d’emblée, la présence de l’idée d’universalité, sur le plan logique, dans la réflexion philosophique (3).

C’est pourtant tout autrement que la pensée chinoise conçoit ce que nous appelons connaître.
Le terme chinois correspondant (zhi 知) signifie plus précisément percevoir finement, discerner, détecter.
Mais il ne prend sens qu’à partir d’une inséparation de l’être et du devenir,
dans cette idée-force : les choses se constituent de ce qu’elles évoluent (ou inversement).
Dès lors l’intelligence intervient au niveau de cette évolution, et oppose ceux qu’elle surprend et ceux qui l’attendent ou l’anticipent. De toute réalité il s’agit donc de discerner le potentiel, en d’autres termes d’apercevoir la propension – notion créée par F.Jullien, mais à partir d’un terme chinois (shi 势 ) dont il a naguère montré la présence transversale dans de multiples secteurs de la pensée chinoise (esthétique, politique, stratégie, histoire).

On touche donc dès le départ à quelque chose d’essentiel :
une bifurcation de la pensée qui d’un côté prend le chemin de l’ontologie, avec son idéal de fixité, et de l’autre s’installe avec naturel dans le changement.




amorce vs occasion


Initiative du sujet → Potentiel de la situation
Dans la philosophie européenne, tout commence par le "je" (Descartes).
L’homme est pensé comme "sujet", qui conçoit et qui veut, qui est sujet d’initiative, en se posant au début des choses.

La pensée chinoise préfère partir de la situation en explorant son potentiel.
Le moteur de l’action, mais qui n’a plus besoin alors d’être une "action", n’est pas tant "l’initiative du sujet" que le "potentiel de la situation" (même notion de shi)

Le stratège, figure éminemment chinoise, n’est pas celui qui établit des plans, ou compte sur un "coup de génie" (notons cette passion paradoxale de l’Occident pour ces trous dans sa rationalité...).
Le sage-stratège chinois est plutôt celui qui discerne les facteurs favorables pour infléchir la situation à son profit.

chapitre 2
Potentiel de situation (vs initiative du sujet).
De nouveau, l’examen de l’écart part de la philosophie européenne, mais à présent considérée dans une perspective moderne avec l’infléchissement décisif que donne Descartes à sa vocation ontologique.
Cet infléchissement tient en un mot : cogito (que F.Jullien appelle insulaire).
Mise en place de l’opposition sujet / objet sur laquelle la philosophie classique et ses héritiers (Sartre par exemple) feront leurs variations.
En regard de ce lourd dispositif théorique F.Jullien se contente de commenter un seul terme chinois, qu’on traduit habituellement par paysage (shan shui 山 水 ) mais qui suffit pour dénouer ou éviter les problèmes philosophiques suscités par la fameuse notion de sujet.

Indiquons seulement la direction de l’analyse.
Le paysage au sens chinois est un champ tensionnel (porté par le binôme de ses idéogrammes : montagne / eaux, ce qui se dresse et ce qui s’écoule) où le sujet n’émerge pas en position autonome mais reste partie prenante dans une relation essentiellement stratégique avec l’environnement.
On peut s’étonner qu’une notion d’apparence esthétique donne lieu à une telle interprétation.
C’est qu’elle s’inscrit dans une pensée qui raisonne à partir de la situation considérée comme une mine dont il faut explorer les filons – déjà l’idée de ressources apparait – et stratégie est bien le terme pour désigner cette attitude résolue à en tirer parti. Attitude aussi bien morale qu’intellectuelle, la suite va nous l’apprendre.



Liberté → Disponibilité
Obsédé par la causalité, l’Occident n’a cessé de se demander comment l’individu peut s’en affranchir.
Ne pas obéir à nos déterminations est un idéal auquel on a donné le nom de "liberté".
Le moi-sujet est d’abord doué de liberté: c’est là sa qualité première et d’où vient sa valeur.

Les Grecs ont opposé la liberté à la servitude et ont affirmé leur exigence de liberté face aux Perses, avant d’en faire l’idéal de la cité, puis de la vie intérieure.
La Chine n’a pas connu cette expérience politique, mais a développé en revanche ce que j’appellerai la disponibilité.

La liberté implique un choix;
la disponibilité revient à dissoudre toute position, à ne plus prendre parti, à être entièrement "ouvert", à ne projeter aucun a priori, ce qui permet de ne rien rater. :cool:
Confucius disait que le sage est "sans nécessité, sans idée, sans position, sans moi".
Freud entrevoyait-il une telle disponibilité lorsqu’il expliquait que l’analyste doit se mettre en position d’"attention également flottante"?

Néanmoins, il ne faut pas se leurrer : être disponible, c’est aussi rester soumis à l’autorité.
Car, en politique, on est toujours d’un côté ou de l’autre, et ne pas prendre position revient à de l’inféodation.
On comprend pourquoi le lettré chinois n’a pas su dire frontalement "J’accuse".


Chapitre 3 : Disponibilité (vs liberté).
La liberté, grande idée de la philosophie européenne : ancrée dans la culture grecque (avec son contraire : la servitude) et replacée par Descartes au coeur même du cogito (« la principale perfection de l’homme »).
En face de ces considérations qui dans notre culture tendent souvent au sublime – Valéry en a fait l’observation sarcastique (4) –
F.Jullien dessine la figure de Confucius, le Maître, que résume au mieux le modeste terme de disponibilité. On reste dans la droite ligne de la stratégie : le meilleur stratège maintient ouverts tous les possibles, il ne se fixe en aucune position définitive, dont il serait dès lors prisonnier.
A cet égard l’école taoïste ne contredit pas la disponibilité confucéenne, mais lui donne, notamment avec Zhuangzi, son ampleur maximale : le sage en phase avec les choses où il évolue à l’aise et sans entraves : xiao yao you 逍 遥 游 .

Par rapport à notre vision héroïque de la liberté, cette disponibilité, tout en souplesse, est le contradictoire, dit F.Jullien, qui revient alors à notre tradition.
Du point de vue chinois un immense penseur s’est souvent approché : Montaigne avec son « vivre à propos ». Mais surtout Freud, moins dans sa théorie générale de l’esprit que dans ses propos pratiques, techniques, avec sa recommandation principale à l’analyste d’ « attention également flottante », expression paradoxale dans notre système de références – auquel on peut trouver un parfum taoïste.


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Tirésias

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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 10 mars22, 06:16

Message par Tirésias »

On a tous notre bosse à rouler.

Un pas vers l'avant, trois pas à reculons! À reprendre à tous les lendemains!

Et l'univers cache son sourire derrière sa main.
homo sum, humani nihil a me alienum puto

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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 10 mars22, 07:29

Message par enso »

Tirésias a écrit : 10 mars22, 06:16 On a tous notre bosse à rouler.

Un pas vers l'avant, trois pas à reculons! À reprendre à tous les lendemains!

Et l'univers cache son sourire derrière sa main.
d'où vient ta derniere phrase et que veut elle dire ?

j'ai oublié de quoi parlé ce sujet à la base (j'essairai de retrouvé le sens a tout ca )

derriere ce mythe ce pose justement la question du pourquoi (pousse t'il cette pierre ? il est piegé dans une boucle ? ou est ce de faux espoir qui le pousse a agir ainsi ?)
sommes nous libre de renoncer a pousser cette pierre ?
derriere cette question se pose de la liberté ordre chaos destin tragedie
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 9#p1426929
cela fait aussi pensé a atlas et ulysse à l'homme et son amana (khalifa)
gardien du jardin ce dechargé de sa responsabilité sa liberté sa propre volonté

la pensé chinoise pose une autre question celle du comment ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sisyphe#I ... 3%A9tation
Cette interprétation vient sans doute de l'analogie avec le scarabée sacré dans la mythologie égyptienne.

question du sens et de l'absurdité :
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 5#p1425615
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 0#p1423600
https://www.forum-religion.org/viewtopi ... 1#p1424621
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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 23 mars22, 05:03

Message par enso »

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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 01 mai22, 07:41

Message par enso »

Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.


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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 29 mai22, 05:08

Message par enso »


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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 30 mai22, 23:32

Message par vic »

a écrit :Enso a dit : La causalité est au départ de toute la pensée occidentale.
Nous ne décrivons pas la chose qui est devant nous, nous l’expliquons.
Et nous l’expliquons en sortant de la chose pour en trouver la cause à l’extérieur d’elle-même. Les Grecs étaient à la recherche de la "cause première", par exemple Dieu; et "cause" et "chose" ont la même racine en latin. Saisir la chose par la cause: ce schéma est au fondement de la "science".
La cause n'est jamais séparée de l'effet , ça n'existe pas , sauf dans l'esprit d'un chrétien ou d'un musulman.
Si la cause était séparée de son effet , aucun lien ne pourrait exister entre eux .
C'est du reste tout le problème de la création dans la bible ou le coran .
La cause ne peut pas précéder l'effet , puisqu'ils sont toujours simultanés .
Du reste quand on parle d'un cause , c'est que son effet est déjà là, puisque ce sont des phénomènes co-émergeants .
Il n'existe jamais absolument une cause qui précède l'effet .
C'est plutôt une impression que nous en avons qui nous pousse à le penser .

Conclusion :

La pensée orientale n'est pas dualiste . La pensée occidentale est dualiste .C'est intéressant même sur un plan psy .
La pensée orientale n'est pas non plus unificatrice , elle ne présuppose pas que la cause et similaire à l'effet ou que la cause est séparée de l'effet .Ne pas confondre pensée unificatrice et pensée non dualiste .
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 31 mai22, 01:15

Message par enso »

vic a écrit : 30 mai22, 23:32 La cause n'est jamais séparée de l'effet , ça n'existe pas , sauf dans l'esprit d'un chrétien ou d'un musulman.
Si la cause était séparée de son effet , aucun lien ne pourrait exister entre eux .
C'est du reste tout le problème de la création dans la bible ou le coran .
La cause ne peut pas précéder l'effet , puisqu'ils sont toujours simultanés .
Du reste quand on parle d'un cause , c'est que son effet est déjà là, puisque ce sont des phénomènes co-émergeants .
Il n'existe jamais absolument une cause qui précède l'effet .
C'est plutôt une impression que nous en avons qui nous pousse à le penser .

Conclusion :

La pensée orientale n'est pas dualiste . La pensée occidentale est dualiste .C'est intéressant même sur un plan psy .
La pensée orientale n'est pas non plus unificatrice , elle ne présuppose pas que la cause et similaire à l'effet ou que la cause est séparée de l'effet .Ne pas confondre pensée unificatrice et pensée non dualiste .
Ta remarque est intéressante même si je ne suis pas sur de vraiment la comprendre car plus je réfléchi à une chose moin je la comprend



Au sujet de la cause est l effet je pense que beaucoup de gens du commun les sépare
Déjà si on prend le temps de réfléchir a ces 2 termes mots cause effet
Cause comme condition effet comme conséquence ou résultat
On ressent bien qu il y a séparation

C ce que semble dire l auteur
Dans la pense occidental on pense en terme d être de chose d objet et de separation

Alors que la pense asiatique c est plus un flux un progression imperceptible d ou l expression transformation silencieuse

Encore la pense occidental est entrain d évolue actuellement l on pense plus en terme complexe et de système et d interaction


Voir l expression potentiel de situation
Et coproduction conditionné dans le bouddhisme
Autre terme vaccuite Impermanence
...

Cette écart entre pense occidental et asiatique est bien plus profond elle s inscrit dans le langage

Ex un Kanji un hayku ne nomme pas les chose elle les evoque suggère
D ailleurs les japonais on une expression pour cela savoir lire l athmospere

Contrairement a l occident où l'on doit bien nomme les chose les déterminé les définir de façon clair et univoque
Quitte a coupé pour créé des case et catégoriser nette cela se ressent particulièrement dans l art
Modifié en dernier par enso le 31 mai22, 01:33, modifié 1 fois.
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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 31 mai22, 01:31

Message par vic »

a écrit :Enso a dit : Alors que la pense asiatique c est plus un flux un progression imperceptible d ou l expression transformation silencieuse
Exemple , la naissance .
Dans la pensée occidentale , je n'étais rien avant ma naissance et comme je ne peux pas devenir quelque chose à partir de rien , il faut donc un dieu qui me fasse venir à l'être .

Dans le pensée orientale , avant ma naissance j'existais déjà en potentialité dans les gènes de mes parents , dans leur potentialité de se rencontrer un jour et de procréer . je n'étais donc ni rien ni quelque chose , mais j'existais en potentialité . Cette notion d'exister en potentialité (ni être ni néant) est une nuance plus subtile que fait intervenir le Bouddhisme sur la question .Et elle restitue une meilleure objectivité .Puisque qu'on n'étais ni être ni non être avant la naissance , nous ne pouvons pas venir à l'être tel que nous l'envisageons en occident . Et cette notion de création divine en prend un coup puisqu'elle s'inscrit dans une séparation franche fictive entre l'être et le non être .La création dans la genèse , c'est faire venir à l'être quelque chose qui ne l'étais pas avant .On retrouve cette séparation radicale entre la cause et l'effet dont on parlait précédemment .
Modifié en dernier par vic le 31 mai22, 01:49, modifié 1 fois.
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 31 mai22, 01:41

Message par enso »

vic a écrit : 31 mai22, 01:31 Exemple , la naissance .
Dans la pensée occidentale , je n'étais rien avant ma naissance et comme je ne peux pas devenir quelque chose à partir de rien , il faut donc un dieu qui me fasse venir à l'être .

Dans le pensée orientale , avant ma naissance j'existais déjà en potentialité dans les gènes de mes parents , dans leur potentialité de se rencontrer un jour et de procréer . je n'étais donc ni rien ni quelque chose , mais j'existais en potentialité . Cette notion d'exister en potentialité (ni être ni néant) est une nuance plus subtile que fait intervenir le Bouddhisme sur la question .Et elle restitue une meilleure objectivité .Puisque qu'on n'étais ni être ni non être avant la naissance , nous ne pouvons pas venir à l'être tel que nous l'envisageons en occident . Et cette notion de création divine en prend un coup puisqu'elle s'inscrit dans une séparation franche fictive entre l'être et le non être .
J ai entendu un bouddhiste explique l être et le non être dans les notion de anatman et nirvana et je n arrive pas a comprendre car en effet il ne définisse pas dieu comme un être

Il y a un exemple qui me parle plus c est celui de l art peinture occidental et peinture chinoise


d'aprés une conference sur l'esthetisme voici 2 approche complementaire:

approche grec :forme etre (corps/ esprit) achevé (defini determiné) ressemblance presence assignable

approche chinoise : la transformation l'inachevé (indefini indeterminé) résonance pregnance inasignable ...

Conférence en question
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Re: Albert Camus et Le Mythe de Sisyphe

Ecrit le 31 mai22, 01:52

Message par vic »

a écrit :Enso a dit : J ai entendu un bouddhiste explique l être et le non être dans les notion de anatman et nirvana et je n arrive pas a comprendre car en effet il ne définisse pas dieu comme un être
Mais la notion d'être et de non être sont des notions qui n'ont aucune sens pour un Bouddhiste arrivé à un certain stade de pratique .

"Les gens dans le monde ont tendance à croire en l’une de ces deux vues : la vue de l’être et la vue du non-être. C’est pourquoi ils sont attachés à une perception fausse. Cette fausse perception les conduit aux concepts de l’être et du non-être." ( Bouddha , soutra de la voie du milieu )
Modifié en dernier par vic le 31 mai22, 01:55, modifié 1 fois.
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

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