1 ) C'était le sens de mon "apparemment" ;
2 ) Vous avez raison, nous avons tout à fait le droit de rajouter tout ce qu'il nous plaît.
Mais cette considération ne nuit-elle pas à la portée de ce genre d'argument ?
Par exemple, ne pouvais-je pas vous opposer "La Bible ne dit pas tout" quand vous écriviez
"À noter aussi que Jésus n'emploie jamais l'expression "Fils de l'homme" à la première personne. Pourquoi aurait-il fait une exception dans Matthieu 16 ?"
C'est précisément mon propos avec Prisca.Pollux a écrit :L'expression "fils de l'homme" à l'origine n'avait rien d'énigmatique et dans l'AT elle signifie "homme" tout simplement.
La situation s'avère toutefois plus compliquée si l'on tient compte de Daniel 7 ou 10, où il est question d'un truc qui ressemble à un fils d'homme, ou si l'on considère certains apocryphes de l'Ancien Testament.
Je ne vois pas bien les occurrences guerrières, je vois plutôt un Messie libérateur qui surgit après le désordre... mais pourquoi pas.Pollux a écrit :Dans la bouche de Jésus par contre ça devient synonyme de Messie et il l'utilise dans deux cas:
1 ► Pour parler de lui-même en tant que Messie (i.e. le Mashia'h ben Joseph, ou Messie souffrant).
2 ► Pour parler du Messie de la fin des temps (i.e. le Mashia'h ben David, ou Messie guerrier).
Perso, je distingue Celui qui coïncide avec celui qui parle et Celui qui reviendra lors de la Parousie.
Autrement dit je crois que le premier Fils de l'Homme est notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Le second, je n'ai pas d'idée.
Très cordialement
votre sœur pauline
Ajouté 6 heures 16 minutes 52 secondes après :
Bonjour Ronronladouceur,
Ne croyant pas non plus au péché originel, je reste dubitative face à la pureté comme qualité initiale.ronronladouceur a écrit : ↑02 févr.22, 11:52
Je dirais la condition de l’âme non entachée, par exemple par le péché originel (auquel je ne crois pas, en passant)...
Mettons que l’embryon humain soit pur, mais il ne deviendra humain adulte qu’au prix d’innombrables influences extérieures tout à fait indispensables.
Le souillent-elles ?
Ou l’épanouissent-elles ?
À notre échelle, la Science expérimentale fournit des certitudes, à l’instar de notre vie quotidienne qui m’enseigne que si je lâche ma fourchette elle tombera, si bien que si elle ne tombe pas je serais encline à chercher une explication pour fonder une nouvelle certitude.Ronronladouceur a écrit : une incertitude due à quoi? Et en quoi consiste la certitude, si tant est qu’elle existe ?
L’infiniment petit est gouverné notamment par le Principe d’Incertitude d’Heisenberg.
Au niveau des particules élémentaires aucun déterminisme n’existe et tout n’est que probabilité.
Comme je vous l’ai dit, Einstein et d’autres ont soutenu que comme pour le dé il y avait des éléments cachés < peut-être cachés pour toujours, peu importe > qui gouvernaient ces probabilités. Il a imaginé une expérience < dite EPR > pour prouver sa thèse, il a fallu très longtemps pour réaliser des expériences comparables et elles n’ont pas donné raison à Einstein.
Ce n’est qu’un vœu pieux. Personne ne peut le démontrer.Ronronladouceur a écrit :Ainsi l’incertitude quant aux résultats est liée à ces éléments.
L’essentiel est qu’il y ait dilution de l’information et/ou conversion de l’énergie en chaleur.Ronronladouceur a écrit :La théorie de l’univers qui grossit constamment et à un rythme toujours s’accélérant, me semble en contradiction avec l’entropie...
Pour l’instant, ni la thermodynamique ni l’expansion de l’univers ne sont raisonnablement contestées.
C’est aussi la thèse de Stephen Hawking.Ronronladouceur a écrit :«Rien, dans ma théorie, n’indique de commencement ni de fin à l’univers.»
Pour eux, il est probable qu’aucune singularité n’existe lors du big bang car le temps et l’espace sont trop embryonnaires. Ici le principe d’incertitude joue à plein pour rendre indiscernable le lieu et le moment.
Mais aucun de ces savants ne conteste que l’univers a environ 14 milliards d’années de notre point de vue.
Oui, mais le "sans limite" n’a aucune raison d’être infini.Ronronladouceur a écrit :L’infini m’apparaît justement sans limites...
L’infini est facile à imaginer tant que l’on ne cherche pas d’exemples concrets.
Car des infinis concrets… on n’en connaît pas.
Mais le "sans limite" est plus facile à conceptualiser.
Voici une parabole : Une famille a décidé de vivre un défi : marcher de pères en fils, de mères en filles indéfiniment. Ils ont fait 1 million de pas, puis deux millions, puis 3. Il n’y a pas de limites, les générations se suivent, 100 millions de pas… à n’en pas douter rien ne les arrêtera, mais auront-ils un jour un nombre infini de pas à leur compteur ?
Oui. Je me suis peut-être laissé aller.Ronronladouceur a écrit :Vous avez pourtant écrit (je souligne): ‘‘Il faudrait un déterminisme pur et dur qui n’a guère de chance d’exister. Il me paraît plus simple d’imaginer un multivers où toutes les possibilités sont explorées à l’infini. Par exemple, un déterminisme pur réduit le possible à une seule éventualité.’’
Ce n’est pas parce que je peine à donner un sens à "possible" que l’idée qu’il y ait des possibilités diverses n’a aucun sens. J’ai distingué deux cas : ou bien il n’y a qu’une possibilité ou bien il y en a plusieurs. Cette dichotomie n’est pas absurde et pour autant elle ne donne pas un sens à "possible".
Si je considère le passé, peut-on dire qu’il aurait pu être différent ? Pourquoi pas… d’après les historiens l’attentat de Sarajevo aurait vraiment pu échouer… mais que veut-on dire en disant que cet échec était "possible" ?
Quel sens donne-t-on à "possible".
Dans notre univers, il y a "ce qui sera", qu’en toute rigueur nous ne connaissons pas, ce futur nous échappe.
Peut-on dire qu’un futur très envisageable < En 2022 Elisabeth II fêtera ses 96 ans > est "possible", nous n’en savons rien sauf à donner un sens très faible à "possible".
Si le déterminisme est absolu alors n’est "possible" que ce qui sera.
Sinon… je ne sais pas.
Il y a plus urgent.Ronronladouceur a écrit :Ne s’agirait-il que d’avoir la foi, au sens où l’entend Jésus, pour pouvoir déplacer des montagnes ?
Lors des tentations au désert, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ refuse le miracle pour son propre confort.
Je crois fermement en un incroyable miracle : D.ieu, béni soit-Il, a envoyé Son Fils pour nous prouver tout Son amour et nous inviter à y croire.Ronronladouceur a écrit :Croyez-vous aux miracles (l’eau changée en vin, par exemple, les guérisons, celle à distance du serviteur du centurion, etc.)?
À l’aune de cet incroyable miracle, tous les autres deviennent crédibles sans pour autant avoir une réelle importance.
Quand un événement est rare, on peut préférer parler de coïncidence.Ronronladouceur a écrit :il n’y a pas de hasard dans le fait que quelqu’un reçoive sur la tête un bardeau d’asphalte s’étant détaché d’un toit.
Quand la chaîne des déterminismes ne peut pas être remontée suffisamment pour expliquer que cette coïncidence était inévitable < Par ex : pendant la tempête la victime est restée immobile en tournant le dos au mur de la maison au toit fragile comme si elle attendait quelque chose > , notre goût pour expliquer l’inexplicable a le choix entre fatalité, destinée, justice immanente, démon, divinité, hasard…
"Hasard" est le mot neutre.
Votre intuition est fort respectable.Ronronladouceur a écrit :j’ai eu cette intuition du non-né que je suis autant que l’est l’univers... D’ailleurs je fonde aussi l’infini sur cette base de non-début... La création pour moi, autant que le big-bang relèvent du mythe...
Mon respect pour la Science m’empêche d’y souscrire pour l’instant.
Si le projet est « La connaissance du Bien et du Mal », l’humanité est partie prenante, à sa façon.Ronronladouceur a écrit :Pourquoi un projet dont je ne serais pas partie prenante?
Dans la pensée du saint apôtre Paul cette "inhabitation christique" n’est pas donnée à tout le monde.Ronronladouceur a écrit :Si Christ vit en moi dans une certaine mesure, en quoi suis-je si différent de Christ fondamentalement?
Elle est ce à quoi nous sommes appelées, encore faut-il répondre à l’appel.
Comme d’habitude, je distinguerais la liberté divine de la nôtre qui n’en est qu’un pâle reflet.Ronronladouceur a écrit :Pour moi, seul dieu étant libre, la liberté humaine ne peut tenir que du divin...
Ne croyez-vous pas en la vertu pédagogique de la contrariété ?Ronronladouceur a écrit :Pour moi, une telle chose est incompatible avec l’idée de Miséricorde (vraie)...
En doutez-vous par principe ?Ronronladouceur a écrit :Il fallait que l’homme (-dieu) soit partie prenante de la décision...
C’est un des éléments des preuves de l’existence de D.ieu, béni soit-Il.Ronronladouceur a écrit :N’est-ce pas du parfait en nous que nous pouvons extrapoler la non-perfection, comme un ressenti en creux?
Mais comment définir la perfection ? un virus est-il moins ou plus parfait qu’une souris ?
Du point de vue de Sisyphe est-ce la mort ou l’immortalité qui est une imperfection ?
Comment prendre conscience de la perfection ?
Perso, je crois que c’est le fait de « manquer sa cible » qui induit l’idée du parfait et de l’imparfait.
La création ex nihilo n’est pas biblique.Ronronladouceur a écrit :Et s’il ne créait pas à partir de rien, mais de lui-même?
Le compositeur ou le romancier crée surtout de lui-même.
10.000 vies valent mieux qu’une ?Ronronladouceur a écrit :Peut-être pour ce qu’elle m’a à m’apprendre? Mais est-ce tout? Non, je ne crois pas...
Question de qualité ou de quantité ?
Dès lors, la perspective de la perfection s’éloigne définitivement.Ronronladouceur a écrit :Ce serait déjà bien si c’était le cas. Mais même là, une fois cela réalisé, me demanderais-je s’il n’y a pas plus?
Je redoute la menace d’une quête infinie et donc d’une infinie frustration si l’on ne peut jamais s’asseoir et songer « Eh bien, là c’est parfait, je peux disparaître. Inutile de continuer. À quoi servirait que j’attende mieux ? »
Ils auraient tort de penser que les autres ont tort et ils auraient tort de penser qu’avoir raison est une fin en soi.Ronronladouceur a écrit :
Ils auraient donc tort de penser qu’ils n’ont pas raison...
Je vous l’ai écrit, on peut envisager de créer un autre univers et/ou à faire disparaître le nôtre.Ronronladouceur a écrit :Presque tout envisageable? Mais jusqu’à quelle limite?
Manifestement nous ne sommes pas très motivées par la survie de l’humanité.Ronronladouceur a écrit :qu’est-ce qui nous motiverait à exister?
Asservies au principe de plaisir, on procrastine.
Je ne suis pas si radicale.Ronronladouceur a écrit :Pourtant comme vous, je crois qu’il n’y a rien de fortuit...
De la mécanique quantique je tire l’idée que D.ieu, béni soit-Il, a offert le fortuit à la Création.
À mes yeux, il y a donc un mélange de fortuit ontologique et de volontés personnelles ou collectives.
Très cordialement
Votre sœur pauline