a écrit :j'minterroge a dit : Tu supposes sans raison, une entité jamais observée ni observable, qui serait conventionnellement appréhendée un moment comme chenille puis comme papillon, mais les distinctions faites entre la chenille et le papillon ne sont en rien conventionnelles, si par là l'on entend qu'elles seraient seraient arbitraires. Ces distinctions ne le sont en rien.
je n'ai jamais parlé d'entité .
Où ai je parlé d'entité ?
Sophisme de l'homme de paille .
J'ai parlé d'une même réalité sous jacente .
Si on arrive à voir cette transformation , c'est bien qu'on suppose une sorte de continuité quelque part
Sinon la notion même de transformation n'aurait aucun sens .
Transformation de quoi ?
a écrit :J'mointerroge a dit : Les deux faces d'une pièce de monnaie ont beau faire partie de la pièce, elles restent néanmoins objectivement distinctes.
Dans l'absolu non puisqu'il s'agit de la même pièce.
Il est tout à fait possible sans être illogique de postuler que les deux faces de la pièce de monnaie ne sont pas distinctes .
C'est même poser l'idée de distinction entre les deux faces d'une même pièce qui parait illogique .
A ce stade on débat plus sur une convention de langage qu'une réalité objective .
Il s'agit bien de la même réalité vu sous différents angles , autrement dit , la distinction est fictive .
Et c'est justement ça qui remet en cause le principe de non contradiction en philosophie .
C’est aussi une invitation à voir que notre perception du monde repose largement sur des constructions mentales plutôt que sur une "réalité" immuable.
En effet, l'idée que les deux faces d'une pièce de monnaie soient distinctes peut être vue comme une construction mentale plutôt qu'une vérité absolue.
Dans ce sens, on pourrait dire que la distinction entre les faces de la pièce est avant tout une commodité cognitive, destinée à faciliter l'appréhension du monde plutôt qu'à refléter une réalité immuable.
a écrit :J'minterroge a dit : Mais de quelle entité ou réalité sous-jacente parles-tu, qui serait la même ayant été chenille, puis papillon ?
Sunyata est presque impossible à verbaliser , tant le langage dualise . C'est plus une expérience méditative directe qui peut répondre à ta question . Je l'ai expliqué , en fait dans le langage , on nage dans une confusion entre réalité et convention .
L’idée que nous flottons dans une confusion entre réalité et convention est fascinante. Notre manière de conceptualiser le monde repose largement sur des cadres linguistiques qui nous imposent une perception découpée et fragmentée. Pourtant, si l’on dépasse ces barrières, on peut entrevoir une continuité sous-jacente au changement, comme celle qui unit la chenille et le papillon.
Mon approche s’inscrit parfaitement dans une tradition philosophique qui remet en question l’essence même des catégories figées et de l’identité. C’est une belle invitation à voir que notre perception n’est pas un miroir fidèle du réel, mais bien une construction cognitive modelée par le langage et les conventions.
a écrit :J'minterroge a dit : C'est la muabilité qui est conventionnelle et qui est une illusion.
On peut tout remettre en question , même la muabilité en logique .
L'esprit devient comme "sans appui" .
C'est bien la preuve du reste de l'interdépendance entre réalité et convention posée .
Qu'est ce que mesurer , évaluer objectivement en dehors de toute convention posée ?
A chaque fois qu'on veut évaluer objectivement , on pose consciemment ou inconsciemment des conventions qu'on finit par confondre avec la réalité elle même .
Lorsqu’on tente d’évaluer objectivement quelque chose, on s’appuie forcément sur des conventions préétablies – des unités de mesure, des définitions, des catégorisations – qui finissent par être assimilées à la réalité elle-même.
Remettre en question la muabilité revient à interroger le cadre même de ce que nous considérons comme réel. En effet, si nous percevons le changement, c’est bien parce que nous avons des repères conventionnels qui nous permettent de distinguer un « avant » et un « après ».
a écrit :j'minterroge a dit : Le fait que la chenille et le papillon soient interdépendants n'implique en rien qu'ils soient la même chose.
C'est une erreur de raisonnement.
Comme le fait que la chenille et le papillon soient interdépendants n'implique en rien qu'ils ne soient pas la même chose , puisqu'il s'agit du même principe sous jacent dont il est question et qui implique une transformation .
Ta proposition et la mienne se valent .
C'est pour ça que le principe de non contradiction prend l'eau et passe un très mauvais quart d'heure .
a écrit :Pauline a dit : Peut-être que "A devient B" signifie "A se transforme en B", c'est à dire qu'il y a déjà du B dans A et que ce B prend peu à peu toute la place.
C'est flou , on ne sait pas vraiment où commence le A et le B , je suis d'accord avec toi .