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Voici quelques textes traduits de l'espagnol en français sur ce livre :
~ Uruguay 1965 - Première reconnaissance du génocide arménien
Au début du XXIe siècle, un neurologue devient étudiant en histoire pour parler de ses ancêtres. Il souhaite également parler du pays qui les a accueillis, dont il est citoyen. Il ressent le besoin des outils de cette discipline pour gérer une transmission mémorielle qu'il a certainement reçue dans ses premières lettres.
Fin 2024, une historienne (celle qui signe) lit les pages écrites par le neurologue et se souvient de sa grand-mère, fille de survivants du même génocide que ses ancêtres, aujourd'hui diplômée en histoire de la Faculté des lettres et des sciences de l'éducation de l'Université de la République. Elle aussi a acquis ses premiers outils historiographiques dans ce cadre éducatif. Il y a de nombreuses années, elle y a rédigé une courte thèse pour tenter de comprendre comment les Arméniens d'Uruguay ont réussi à communiquer le génocide perpétré par le gouvernement turc à l'aube du XXe siècle. Le livre qui introduit maintenant le prologue cherche également à examiner ce qui a conduit la patrie d'adoption des émigrants à reconnaître ce génocide alors que toutes les puissances occidentales (et tant d'autres pays) sont restées silencieuses. (...)
En écrivant ces lignes pour ouvrir le livre de Carlos Ketzoian, je souhaite avant tout que nous n'oubliions pas cette histoire de violence, de déracinement, de maux qui semblent incurables ; qu'en ces temps sombres, nous continuions à croire à la persistance de la mémoire et au pouvoir analytique de l'histoire ; que nous nous souvenions que l'Uruguay a su jouer un rôle dans ces processus et que nous continuions à condamner les génocides contemporains.
Vania Markarian
~ Un ouvrage indispensable : Uruguay 1965, par Carlos N. Ketzoian / par DAVID HOVHANNISYAN, 05/05/25
L’ouvrage Uruguay 1965 : Première reconnaissance du génocide arménien, écrit par Carlos N. Ketzoian et publié par les Éditions del Berretín, est un ouvrage fondamental pour comprendre comment une communauté organisée d’un petit pays du Sud a réussi à faire entendre la voix de la justice sur la scène internationale. Il ne s’agit pas d’un simple récit historique, mais d’une enquête engagée qui mêle histoire et mémoire, politique et éthique, et collectif et personnel.
Ketzoian, neurologue et diplômé en histoire, s'appuie sur sa thèse universitaire pour construire un récit solide et sensible du processus social, politique et culturel qui a permis à l'Uruguay de devenir le premier pays à reconnaître officiellement le génocide arménien en 1965. L'accent n'est pas mis sur une perspective diplomatique, mais plutôt sur le mouvement populaire : la jeunesse arménienne, les manifestations publiques, les contacts avec les parlementaires et le travail patient et soutenu d'une communauté qui a su construire la mémoire dans un pays démocratique.
L'ouvrage se distingue par sa clarté, son honnêteté méthodologique et son respect des protagonistes. Loin d'idéaliser les processus, Ketzoian offre une perspective critique, riche en sources et en contexte, qui permet de comprendre non seulement ce qui s'est passé, mais aussi pourquoi et comment cela a été possible. Au fil des pages, l'auteur tisse des liens entre l'histoire du génocide, la diaspora arménienne et les luttes pour la vérité en Amérique latine, notamment dans les contextes de violence d'État.
Préfacé par l'éminente historienne Vania Markarian, cet ouvrage constitue une contribution précieuse à l'historiographie arménienne et aux études mémorielles au XXIe siècle.
L'ouvrage est actuellement en cours de traduction en arménien et sera bientôt publié et distribué en Arménie, ce qui renforcera sa portée et sa pertinence.
Nous remercions tout particulièrement l'ambassade d'Arménie en Uruguay et Mariam Gevorgyan pour les informations essentielles concernant cette publication.
NOUS PENSONS AUSSI AUX LATINOS DU QUÉBEC !

Bonne continuation. InfoHay1915
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