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[Catholique] Traduction du Notre Père
Posté : 22 janv.06, 08:21
par bsm15
La traduction du Notre Père dans l'Eglise catholique francophone est actuellement celle-ci :
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite,
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
À ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
Mais délivre-nous du mal.
Amen.
Vous pose-t-elle problème ?
Si oui, pourquoi ?
Si non, relisez-la attentivement.
Posté : 22 janv.06, 10:05
par Aubépine
Non. Ca y est, c'est fait ! J'attends de voir ce que tu veux nous dire avec impatience...

Posté : 22 janv.06, 11:07
par bsm15
Le problème (à part les fautes de français "comme nous pardonnons aussi", et "donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour" répétitions inutiles et lourdes) se trouve dans l'avant-dernière demande.
En effet, Dieu, à proprement parler, ne saurait nous soumettre à la tentation, tu en conviendras...
La traduction dans l'ancienne version du Notre Père (avant 1970) était "ne nous laissez pas succomber à la tentation". Elle est juste théologiquement parlant, mais ne correspond que de très loin à l'original grec.
Dans un document récent, le Vatican a invité les évêques francophones à revoir certaines traductions, notamment celle du Notre Père, mais aussi certaines traductions des textes de la Messe.
Personnellement, j'ai une petite préférence pour la formule qu'utilisent les orthodoxes de France, "ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve".
Posté : 22 janv.06, 11:37
par Brainstorm
Posté : 22 janv.06, 11:43
par florence.yvonne
bsm15 a écrit :Le problème (à part les fautes de français "comme nous pardonnons aussi", et "donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour" répétitions inutiles et lourdes) se trouve dans l'avant-dernière demande.
En effet, Dieu, à proprement parler, ne saurait nous soumettre à la tentation, tu en conviendras...
La traduction dans l'ancienne version du Notre Père (avant 1970) était "ne nous laissez pas succomber à la tentation". Elle est juste théologiquement parlant, mais ne correspond que de très loin à l'original grec.
Dans un document récent, le Vatican a invité les évêques francophones à revoir certaines traductions, notamment celle du Notre Père, mais aussi certaines traductions des textes de la Messe.
Personnellement, j'ai une petite préférence pour la formule qu'utilisent les orthodoxes de France, "ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve".
donne nous aujourd'hui le pain du jour, pas le pain de la veille, cela n'est pas un répétition, sinon, la version du notre père que j'ai appris est la même à une différence près, la mienne finissait par "ainsi soit-il"
et on enchaîne avec (à peu près, ma mémoire est un peu défaillante)
je vous salut, Marie, pleine de grâce
le seigneur est avec vous
vous êtes bénie entre toutes les femmes
et jésus le fruit de vos entrailles est bénie
sainte Marie, mère de Dieu
priez pour nous pauvres pêcheurs
maintenant et à l'heure de notre mort
ainsi soit-il.
c'est çà ?
Posté : 22 janv.06, 21:40
par Aubépine
Je ne suis pas très pointu en grammaire, loin s'en faut.
J'avoue que "comme nous pardonnons aussi" ne me choque pas.
Je suis d'accord avec F_Y pour le pain de ce jour. Il y a beaucoup de répétitions dans les textes bibliques, j'ai du mal à croire que cette "lourdeur" ne soit pas voulue. Peut-on y voir une équivalence avec la Pâque (Exode) où il ne faut pas prendre le levain de l'année précédente ?
Pour la tentation, ce n'est pas par manque d'oecuménisme, mais j'aime bien "ne nous soumets pas à la tentation". Bien sûr que Dieu ne saurait nous y soumettre. Moi, je comprends : ne nous laisse pas nous soumettre nous-mêmes à la tentation.
Posté : 23 janv.06, 00:08
par Cassandre
Aubépine a écrit :Moi, je comprends : ne nous laisse pas nous soumettre nous-mêmes à la tentation.
Dans ce cas, l'ancienne traduction est plus correcte !
Merci bsm15 de nous faire analyser ce point de dtail, qui n'en est pas un !

Posté : 23 janv.06, 01:07
par florence.yvonne
ne nous soumet pas à la tentation, cela veut dire, ne nous expose pas à la tentation, épargne nous l'épreuve de la tentation
Posté : 23 janv.06, 01:18
par Cassandre
Evidemment, on le comprend comme ça, sinon ça n'aurait pas de sens !

Re: Traduction du Notre Père
Posté : 23 janv.06, 04:25
par florence.yvonne
bsm15 a écrit :La traduction du Notre Père dans l'Eglise catholique francophone est actuellement celle-ci :
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite,
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
À ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
Mais délivre-nous du mal.
Amen.
Vous pose-t-elle problème ?
Si oui, pourquoi ?
Si non, relisez-la attentivement.
oui, ce n'est pas comme cela que je l'ai appris
au lieu de
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour.
j'ai appris :
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.
http://www.emmanuel.info/fra/fr/prier/t_foi.htm
http://www.ebior.org/Bible/Tal/Matthieu ... re-tal.htm
Posté : 23 janv.06, 05:13
par bsm15
Ta version est plus cohérente, effectivement.
J'avais appris "donne-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour" ce qui revient à "quotidien".
Posté : 23 janv.06, 05:29
par florence.yvonne
c'est quand même amusant, de la part de quelqu'un qui a rejeté le catholisme, je connais "le notre père" et le "je vous salut Marie"par coeur, je le comprend et je le place dans mes prières ?
un début d'explication ?
remarquez, toute une scolarité de classe primaire dans une école privée catholique à le répéter tout les jours à chaque début de cours debout à coté de sa chaise, cela vous marque. (je rajouterais que chaque fois que nous rentrions dans la classe, nous devions saluer la maitresse en faisant la référence pour les filles, en s'inclinant pour les garçons tout en disant "bonjour Mademoiselle" et en quittant l'école c'était la même chose en disant "au revoir mademoiselle")
de plus les cours de morale, d'instruction civique et de catéchisme étaient obligatoires
Posté : 23 janv.06, 05:44
par bsm15
C'était le bon temps...
Y'a plus d'respect, ma bon'dame, et les jeunes j'vous racont'pas...
Posté : 23 janv.06, 06:22
par VexillumRegis
Je suis tout à fait d'accord avec bsm15 sur le fait qu'il est nécessaire de revoir l'ensemble des traductions postérieures au concile Vatican II.
Le Pater Noster, bien entendu, mais pas seulement.
Dans le Credo, le "de même nature que le Père", doit être remplacé par "consubstantiel au Père" (transcription littérale du latin), ce qui est bien plus précis.
Les traductions du Missel sont à la fois imprécises (elles mutilent même bien souvent le texte original) et surtout très laides.
Un seul exemple, tiré de la IIème prex eucharistica.
Texte latin : Haec ergo dona, quaesumus, Spiritus tui rore santifica (...)
Traduction officielle : Sanctifie ces offrandes en répandant sur elle ton Esprit (...)
Traduction exacte : Sanctifie ces offrandes par la rosée de ton Esprit (...)
Voir aussi la traduction de l'orate fratres qui passe sous silence la distinction entre le sacerdoce ministériel et le sacerdoce des fidèles pourtant clairement affirmé dans l'original latin.
Etc...
- VR -
Posté : 23 janv.06, 08:36
par Aubépine
Je ne suis pas un linguiste distingué encore moins un latiniste (mon seul titre de gloire a été d'être le premier élève de 1ère à qui la prof conseille d'arrêter le latin...) mais je croyais que le travail d'un traducteur était justement de traduire aussi l'idée générale et de ne pas faire du mot à mot. On voit ce que ça peut donner, par exemple, avec "la rosée de ton Esprit"...
