J'ai enfin pu lire les deux volets du documents de Gildas Bourdais que vous avez mis en lien, ainsi que visualiser l'intégralité de la vidéo :
Un Extra-Terrestre capturé au Brésil - "Affaire de Varginha 1996".
José a écrit :
D'après vous, quelle thèse est la plus ridicule ?
Tout d'abord commençons par la thèse des nains. Elle me paraît en effet ridicule, je n'ai entendu cette hypothèse de femme naine enceinte que du militaire. Sinon le nain qui aurait traumatisé les trois jeunes filles, ces trois dernières constituants les principales témoins d'une rencontre de 3e type, a un nom : il s'agirait de Luis Antonio de Paula dit "Mudinho", atteint de trouble mentaux. Si des vidéos de cette personnes sur YouTube tendent à confirmer ce constat, il n'est en revanche pas difforme, ni "nain" de toute apparence...
Je suis donc sceptique... Pourquoi le militaire a-t-il avancé cette hypothèse ? Peut-être parce qu'il a voulu à tout prix apporter une réponse concrète qui puisse calmer les rumeurs. Mais je m'avance certainement un peu trop.
Mais cela suffit-il à accepter l'hypothèse ET ?
Pour ma part, ni le blog de GB ni la vidéo ne m'ont convaincu. Le blog de GB manque de détails qui permettent de juger la crédibilité de l'affaire, le style fait plutôt dans le romancé. Certainement parce que ces billets n'ont pas l'intention de convaincre, mais de narrer. Il me faudrait donc un document plus détaillé pour me faire une meilleure idée.
Je ne vais pas être exhaustif, ce serait trop long, voici juste un exemple bien représentatif de mon embarras :
Gildas Bourdais a écrit :
Dans le 1er volet du blog :
En revanche, des témoins ont vu deux policiers en civil, en fait des agents de la police militaire, qui patrouillaient dans le quartier dans une voiture banalisée, arrêter et embarquer une étrange créature qui s’était cachée dans un terrain en construction. (...) Il y a tout lieu de penser que c’était le même être qui, blessé, n’avait pas pu aller bien loin. On sait que les deux policiers ont d’abord amené la créature à une petite antenne médicale proche, qui les a dirigés vers l’hôpital Régional. L’un d’eux, le jeune Marco Eli Chereze, 23 ans, s’est arrêté à la maison de ses parents, pour changer ses vêtements trempés par la pluie. Il leur a dit de prévenir sa femme qu’il n’allait pas rentrer dîner car il allait travailler toute la nuit. C’est là que l’histoire de Varginha prend un tour dramatique. Chereze va tomber malade quelques jours plus tard, et mourir d’infection foudroyante le 15 février.
Dans le 2nd volet du blog :
L'un des faits les plus graves du "Cas Varginha" a été la mort très rapide par infection généralisée, le 15 février 1996, de l’un des deux policiers qui avaient capturé la seconde créature dans la soirée du 20 janvier. Il est donc mort trois semaines seulement après l’événement, et l’on pouvait craindre qu’il ait été contaminé lors de la capture. Les enquêteurs en avaient vite entendu parler par un témoin, mais un épais secret semblait entourer ce décès. (...) Il s’agissait du caporal Marco Eli Chereze, qui avait alors 23 ans, et faisait partie du service secret de la Police Militaire (P2).
Sa famille n’a eu pratiquement aucune information sur les circonstances et la cause du décès, et n’a même pas pu assister à son enterrement. Lui même ne leur avait rien dit sur ce qui s’était passé. Lorsqu’il est tombé malade, les proches du policier, en particulier sa sœur, Marta Antônia Tavares, qui se rendait le plus fréquemment à l'hôpital, ont eu beaucoup de difficultés pour rencontrer le médecin responsable du traitement, et n’ont pu savoir quelle était sa maladie. A sa mort, sa famille a réussi à faire ouvrir une enquête par le commissariat local afin de mettre en évidence d'éventuelles responsabilités médicales de son décès, mais le commissaire de police lui-même n’a pu avoir d’informations et, en particulier, n’a pu assister à l’autopsie. Tout ceci a été confirmé au Dr Leir, qui a pu rencontrer sa jeune épouse, très silencieuse jusque là, lors de sa visite en 2003. C'est seulement un an après l'événement de Varginha, le 20 janvier 1997, la dissimulation des faits ayant été publiquement dénoncée avec insistance, à la fois par les ufologues et par toute la presse, que les choses ont commencé à bouger.
Comment les policiers ont-ils pu, le jour même, être identifiés en tant que tels par les témoins étant donné qu'ils étaient des services secrets de la PM, en civil et dans une voiture banalisée ?
D'autres questions se posent naturellement : en embarquant l'ET, où l'ont-ils mis dans leur voiture banalisée : le coffre ? La banquette arrière ? Le siège passager ? => quelque soit la réponse, est-ce bien prudent et réaliste ? Lorsque le jeune policier s'est arrêté changer de vêtements chez ses parents, cela signifie-t-il qu'il a laissé son collègue seul dans la voiture en présence de l'ET avant de se rendre à l'hôpital ? Et pourquoi dans les autres cas, ce sont pompiers et militaires avec leur matériel, armes et toutes précautions qui sont allés récupérer les ET alors qu'
a contrario les deux policiers n'étaient manifestement pas du tout équipés (et en sous-nombre par comparaison) pour cette opération...
Il s'agit d'un exemple de détails...
Mais le cas de Marco Chereze me permet de faire la transition sur la qualité de la vidéo cette fois-ci. Il faut noter au passage que le récit de la capture
diverge fortement entre la version de Gildas Bourdais et le reportage vidéo (de 23'42" à 25'32" et de 31'47" à 31'10" contre le récit de GB cité ci-dessus). Le reportage mentionne en voix off la cause du décés de M. Chereze selon les analyses : "(...) des analyses de sang qui montrent que le sang de Marco contenait 8 % de substances toxiques
inconnues". Mourir d'infection due à des produits toxiques est rationnelles, mais le fait que ces substances toxiques restent inconnues donnent une dimension mystérieuse au drame. Or ces substances étaient-elles inconnues ? Non, du moins ce n'est pas dit dans le rapport d'analyse que l'on peut visualiser sur la vidéo, de 32'56" à 33'08", dans lequel on peut lire :
"
Presença de granularções toxicas finas em 8%", c'est-à-dire "présence de fines granulations toxiques à 8 %". En aucun cas il n'est mention de substances inconnues...
Autres exemples de témoignage qui me laisse sceptique : de 11'00" à 12'13", Eurico & Oralina De Freitas, concernant le vol de l'OVNI du 20 janvier 1996. Je paraphrase :
Il était une heure du matin, l'engin a été vu avec plein de fumée, avec des "trucs" qui volaient derrières, il était très clair, presque transparent.
=> Je doute qu'il soit possible de voir de la fumée en pleine nuit. De plus, sur le fond d'un ciel sombre, voir un objet à la fois "très clair" et "presque transparent" me semble contradictoire. Cela aurait été valable en plein jour, mais si l'OVNI était presque transparent, alors il aurait tendance à être presque de la même couleur que son environnement, c'est-à-dire sombre en l’occurrence.
Une objection peut être formulée à juste titre : les nuits de pleine lune peuvent être claires !
Ironie du sort, la nuit du 20 janvier 1996 était à l'opposé... Sans lune.
https://kalender-365.de/calendrier-lunaire.php?yy=1996
En ce qui concerne des aspects plus généraux :
Je suis surpris que ces ET soient des humanoïdes. Ils nous ressemblent beaucoup : 2 jambes, 2 pieds, 2 bras, 1 tête, 2 yeux, 1 bouche, 2 trous à la place du nez rappelant nos 2 narines, 1 langue, des os, et une taille correspondant à notre échelle (1m00 à 1m50, ils auraient pu être minuscules ou géants)... S'ils existent, il y a pourtant beaucoup de chance qu'ils ne nous ressemblent pas du tout, leurs plus proches parents n'étant certainement pas les primates terrestres...
Cela correspond beaucoup aux descriptions classiques des ET dans la
science fiction (petit-gris ou petits hommes verts). Cette dernière serait-elle source d'inspiration ?
Dessin des ET de Varginha :
Images de science fiction :
De plus, début 1996 il existe un terreau culturel propice aux interprétations relatives aux ET et aux secrets militaires, avec entre autre :
Concernant le phénomène OVNI et son historique, voici une
conférence donnée en 2008 à l'Espace des Sciences de Rennes par Pierre Lagrange. Pas d'effet spéciaux, rien de spectaculaire ni de sexy, mais une réflexion prudente et à froid d'un sociologue des sciences sur notre sujet :
- 00'00" Introduction
- 11'00" Début de la conférence
- 01°28'30" Débuts des questions du public
La vidéo est longue, mais si à l'occasion vous avez un avis, je vous lirais volontier...