EMMANUEL (Avec nous est Dieu)

La Trinité ou Sainte-Trinité, dans le christianisme, est le dogme du Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux
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Eliaqim

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EMMANUEL (Avec nous est Dieu)

Ecrit le 15 oct.03, 05:39

Message par Eliaqim »

EMMANUEL

(Avec nous est Dieu).


Nom mentionné la première fois par le prophète Isaïe (7:14 ; 8:8) sous le règne d'Ahaz (761-746 av. n. è.). En Matthieu 1:23, seule autre occurrence de ce nom, Emmanuel est un nom-titre appliqué à Christ le Messie.

En raison des circonstances dans lesquelles la prophétie fut énoncée, les commentateurs de la Bible se sont mis en quête d'un " Emmanuel " de l'époque d'Isaïe, quelqu'un qui aurait opportunément servi à ce moment-là de signe que ' Dieu était avec eux '. On était au VIIIe siècle av. n. è. et Péqah, roi d'Israël, avec Retsîn, roi de Syrie, étaient résolus à renverser Ahaz, roi de Juda, afin de mettre sur son trône le fils de Tabéel (Is 7:1-6). Cependant, Jéhovah se souvint de son alliance du royaume conclue avec David, ancêtre d'Ahaz, et envoya son prophète porteur de ce message rassurant :

" Écoutez, s'il vous plaît, ô maison de David ! [...] Jéhovah lui-même vous donnera un signe : Voyez ! La jeune fille deviendra bel et bien enceinte, et elle met au monde un fils, et, à coup sûr, elle l'appellera du nom d'Emmanuel. Il mangera du beurre et du miel au temps où il saura rejeter le mal et choisir le bien. Car, avant que le garçon sache rejeter le mal et choisir le bien, le sol des deux rois devant qui tu ressens un effroi mêlé d'aversion sera complètement abandonné. " - Is 7:13-16.

Puis, après avoir parlé de la naissance du deuxième fils d'Isaïe, Maher-Shalal-Hash-Baz, la prophétie montrait comment la menace pesant sur Juda serait écartée. Comme une crue irrésistible, les Assyriens inonderaient totalement la Syrie et Israël, le royaume du Nord, ne s'arrêtant pas avant de s'être dangereusement déployés sur le royaume de Juda, jusqu'à remplir, est-il dit, " la largeur de ton pays, ô Emmanuel ! " Ensuite, en termes poétiques, le prophète Isaïe avertit tous ceux qui s'opposaient à Jéhovah : si vous vous ceignez pour la guerre, si vous formez un projet, si vous dites une parole contre Jéhovah - cela " ne tiendra pas, car Dieu est avec nous [Emmanuel] ! " - Is 8:5-10.

Certains ont émis l'hypothèse qu'à l'époque, dans le type, " Emmanuel " fut un troisième fils d'Isaïe, qu'il eut peut-être d'une jeune fille juive qui serait devenue sa deuxième femme. Certains commentateurs juifs ont voulu appliquer la prophétie à la naissance de Hizqiya, fils d'Ahaz. Cela ne tient toutefois pas, car la prophétie fut prononcée sous le règne d'Ahaz (Is 7:1) ; Hizqiya avait donc à l'époque au minimum neuf ans. - 2R 16:2 ; 18:1, 2.

D'autres sont d'avis qu'il pourrait s'agir du deuxième fils d'Isaïe, Maher-Shalal-Hash-Baz, mentionné dans le chapitre suivant, et à propos duquel il fut dit : " Avant que le garçon sache crier : ' Mon père ! ' et : ' Ma mère ! ' on emportera les ressources de Damas et le butin de Samarie devant le roi d'Assyrie. " (Is 8:1-4). Il est vrai que ces paroles ressemblent à ce qui avait été dit concernant Emmanuel : " Avant que le garçon sache rejeter le mal et choisir le bien, le sol des deux rois [de Damas et de Samarie] devant qui tu ressens un effroi mêlé d'aversion sera complètement abandonné. " (Is 7:16). De plus, la naissance du deuxième fils d'Isaïe est présentée en étroite relation avec la prophétie suivante touchant Emmanuel et, de même qu'Emmanuel devait être un " signe ", de même Isaïe dit : " Moi et les enfants que Jéhovah m'a donnés, nous sommes pour signes . " - Is 7:14 ; 8:18.

La principale objection à voir en ce deuxième fils d'Isaïe l'Emmanuel du temps d'Ahaz réside dans le fait que la femme d'Isaïe est appelée " la prophétesse " et non " la jeune fille ", et dans le fait qu'étant déjà la mère du premier-né d'Isaïe, Shéar-Yashoub, elle n'était plus une " jeune fille ". (Is 7:3 ; 8:3.) Il faut néanmoins noter que le mot hébreu traduit ici par " jeune fille " n'est pas bethoulah, qui signifie très précisément " vierge ", mais 'almah, qui désigne plus largement une jeune femme, soit une jeune fille vierge, soit une femme mariée depuis peu. On trouve ce terme particulier 'almah dans six autres textes, dont plusieurs parlent d'une jeune fille vierge. - Gn 24:43 (comparer avec v. 24:16) ; Ex 2:8 ; Ps 68:25 ; Pr 30:19 ; Ct 1:3 ; 6:8.

C'est bien sûr le Seigneur Jésus Christ, par sa fonction et son personnage, qui correspond sous tous les rapports à Emmanuel. L'emploi dans la prophétie du mot hébreu 'almah convient dès lors autant au type (s'il s'agissait d'une jeune femme d'Ahaz ou d'Isaïe) qu'à l'antitype (Marie, fiancée et encore vierge). Dans le cas de Marie, il ne fait pas de doute qu'elle était vierge lorsqu'elle devint " enceinte de par l'esprit saint ", puisque Matthieu et Luc rapportent tous deux ce fait historique (Mt 1:18-25 ; Lc 1:30-35). Matthieu fit remarquer : " Tout cela arriva effectivement pour que s'accomplisse ce qui avait été prononcé par Jéhovah par l'intermédiaire de son prophète. " C'était un signe qui identifiait le Messie tant attendu. En accord avec ces faits, l'Évangile de Matthieu (citant Is 7:14) emploie le mot grec parthénos, qui signifie " vierge ", pour rendre 'almah, disant : " Voyez ! La vierge [parthénos] deviendra enceinte et mettra au monde un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel. " (Mt 1:22, 23). Matthieu ne prit pas de liberté ni ne déforma le texte. Plus d'un siècle auparavant, les traducteurs juifs de la Septante avaient également employé parthénos pour rendre Isaïe 7:14.

Dire qu'Emmanuel était Jésus Christ ne signifiait pas que ce dernier était l'incarnation de Dieu, ' Dieu fait chair ', déduction que les défenseurs de la Trinité tirent de la signification d'Emmanuel, " Avec nous est Dieu ". Les Juifs avaient coutume d'inclure les mots " Dieu " et même " Jéhovah " dans les noms propres. Aujourd'hui encore, de nombreux hommes s'appellent Emmanuel ; aucun n'est une incarnation de Dieu.

S'il semble y avoir contradiction entre les instructions de l'ange à Marie (" tu devras l'appeler du nom de Jésus ") et celles de la prophétie d'Isaïe (" elle l'appellera du nom d'Emmanuel "), il faut se rappeler que Messie devait recevoir d'autres noms encore (Lc 1:31 ; Is 7:14). Ainsi, Isaïe 9:6 dit à son sujet : " On l'appellera du nom de Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix. " Pourtant, aucun de ces noms ne fut donné au premier-né de Marie comme nom propre, ni lorsqu'il était nourrisson ni après qu'il entreprit son ministère. Il s'agissait plutôt de noms-titres prophétiques qui serviraient à identifier Messie. Jésus fit honneur en tous points à la signification de chacun de ces noms, et c'est en ce sens qu'ils furent prophétiquement donnés, pour décrire ses qualités et les bons offices qu'il offrirait en faveur de ceux qui l'accepteraient comme Messie. Il en est de même de son titre Emmanuel. Jésus se montra à la hauteur de ce titre et il en accomplit le sens.

Les adorateurs de Jéhovah ont toujours désiré qu'il soit avec eux, à leur côté, pour les soutenir dans leurs entreprises, et souvent Dieu leur confirme qu'il l'est, parfois en leur accordant à cette fin des signes visibles (Gn 28:10-20 ; Ex 3:12 ; Jos 1:5, 9 ; 5:13-6:2 ; Ps 46:5-7 ; Jr 1:19). Si on ne peut définir aujourd'hui avec certitude l'identité de l'Emmanuel du temps d'Ahaz, c'est peut-être que Jéhovah le voulait ainsi à l'époque afin que l'attention des générations à venir ne soit pas détournée du Grand Emmanuel lorsqu'il apparaîtrait comme un signe du ciel. Par la venue sur la terre de son Fils bien-aimé en tant que " semence " messianique promise (Gn 3:15) et héritier légitime du trône de David, Jéhovah fournit le meilleur signe qui soit qu'il n'avait pas abandonné l'humanité ni renoncé à son alliance du Royaume. Le nom-titre Emmanuel convenait donc particulièrement au Christ, car sa présence constituait assurément un signe du ciel. Ce représentant principal de Jéhovah se trouvant parmi les hommes, Matthieu, divinement inspiré, put déclarer à juste titre : " Avec nous est Dieu. "
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

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