Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin 1/2 Pour qui sont ces serpents qui siffle

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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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Citizenkan

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Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin 1/2 Pour qui sont ces serpents qui siffle

Ecrit le 01 mars20, 00:08

Message par Citizenkan »

Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin 1/2



Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

Jean Racine Andromaque (1667), V, 5, Oreste de Jean Racine



Voir : http://mizab.over-blog.com/2019/03/dial ... i-i/1.html

http://mizab.over-blog.com/2019/04/dial ... ii1/6.html

http://mizab.over-blog.com/2019/07/l-or ... t-1/3.html

http://mizab.over-blog.com/2019/07/kari ... e-1/4.html

http://mizab.over-blog.com/2019/07/kari ... i-1/3.html



Ibn ‘Abbâs est la bête noire des réformistes tels que Karim Hanifi qui use d’artifices pour remodeler à sa guise le patrimoine islamique avec son arme favorite consistant à rendre apocryphes les narrations dérangeantes. Voici trois exemples où le Maitre exégète détruit littéralement la thèse de notre cheval de Troie favori avec lesquels étrangement et peut-être bien malgré lui, Sirugue alias Karim donne forme au judéo-messianisme annoncé par Ésaïe en mettant en scène tous les ingrédients en faveur d’un futur Messie juif qui, issu de la lignée d’Isaac, règnera sur le trône de David après la construction du troisième Temple à Sion, la Jérusalem d’en bas. Est-ce un hasard, mais Karim s’est récemment distingué, avant d’entrer en PLS, avec des questions controversées comme la conservation de la Bible, l’enfant-sacrifice-Isaac, et la crucifixion de Jésus le « faux » Messie annoncé.



Avec la conservation de la Bible, il donne raison à Ésaïe 59:21 dans lequel l’Éternel promet de conserver Sa Parole à jamais, et donc jusqu’au moins l’avènement du Messie tant attendu. Avec sa version de l’enfant sacrifice, il fait une pierre deux coups ; il conforte la conservation de la Bible, selon ses propres aveux, et place la venue eschatologique du Messie dans la lignée d’Issac, en sachant que le messianisme judaïque reconnait sans le moindre complexe la suprématie des arabes sur les autres nations, comme annoncé dans Genèse 17.20 sous le commandement du prophète illettré Mohammed envoyé par Dieu pour le salut des habitants de la Péninsule. Avec la crucifixion de Jésus, il se débarrasse d’un concurrent à la prophétie d’Ésaïe, et amoindrit par ricochet la possibilité qu’Ahmed soit ce prétendant étant donné qu’à la fin des temps, le règne des arabes est voué à disparaitre et à se dissoudre dans le noachisme après la reconstruction des ruines du Temple sur le Mont Sion. Grâce au NOM, la religion hébraïque triomphante embrassera de son pouvoir toute la surface de la terre, avec Jérusalem pour capital, un doux rêve que caresse le messianiste Jacques Attali.



On pourrait rétorquer que Karim défend l’universalité de la mission du Christ qui aurait été sacrifié sur la croix pour le salut des terriens. Ce à quoi nous répondons que c’est le genre d’attrape-nigaud réservé à la cible chrétienne pour mieux brouiller les pistes. On en trouve plusieurs exemples historiques avec notamment les Témoins de Jehova et ce fameux judaïsme messianisme que, d’ailleurs, mon vieil ami Roland Bruno Guillot, un ancien évangéliste, passé provisoirement par l’Islam, a rejoint afin de renouer avec le protestantisme infiltré par l’élite juive. Curieusement, bien que cela ne constitue en rien un élément probant, notre apostat, anciennement Soulayman, échangeait régulièrement avec Romain Hanifi peu avant l’annonce de son désistement à l’adhésion à l’Islam. Bien sûr, il est possible que Karim n’épouse pas ce scénario, mais, au minimum, il démontre que sa position est extrêmement venimeuse. Nous gardons le bon soupçon autant que faire ce peut. Karim peut avoir subi l’influence de sources extérieures telles que la recherche académique qu’il place, grave travers méthodologique, au-dessus des sources scripturaires.



Mais, passons à notre bras de fer entre le bourreau des hérétiques et notre bourrin-taureau de service :



1- La falsification de la Bible



Jérémie 8:8 Comment pouvez-vous dire : Nous sommes sages, La loi de l'Eternel est avec nous ? C'est bien en vain que s'est mise à l'œuvre La plume mensongère des scribes.

Jérémie 23:36 Mais vous ne direz plus : Menace de l'Eternel ! Car la parole de chacun sera pour lui une menace ; Vous tordez les paroles du Dieu vivant, De l'Eternel des armées, notre Dieu.



Voir : http://mizab.over-blog.com/2019/08/est- ... t-1/4.html



Ibn ‘Abbâs : « Écoutez braves gens, s’écria-t-il à son public ! Comment pouvez-vous encore vous renseigner auprès des adeptes des Écritures, alors que le Livre qui fut révélé à votre Prophète vous rapporte des nouvelles fraiches du ciel que vous lisez au quotidien, et qui, vous le concevez aisément, n’a jamais été déformé ! En revanche, Allah vous a informé que les Juifs et les chrétiens ont changé la Parole de Dieu, en Lui imputant les Écritures qu’ils ont mensongèrement manipulées afin de les troquer contre un vil prix. »[1]



Ce témoignage du fils d’el ‘Abbâs met à mal la prophétie d’Ésaïe, sauf si on l’a fait correspondre à l’Islam, ce qui n’arrange pas les affaires de nos coquins messianistes. Voici le passage dérangeant en question :

« mon alliance avec eux, dit l'Eternel : Mon esprit, qui repose sur toi, Et mes paroles, que j'ai mises dans ta bouche, Ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, Ni de la bouche des enfants de tes enfants, Dit l'Eternel, dès maintenant et à jamais. »

Ésaïe 59:21



2- Ismaël, l’enfant-sacrifice



Genèse 10

…29 Ophir, Havila et Jobab. Tous ceux-là furent fils de Jokthan. 30 Ils habitèrent depuis Méscha, du côté de Sephar, jusqu'à la montagne de l'orient.



Voir : http://mizab.over-blog.com/2019/08/cade ... d-1/4.html

http://mizab.over-blog.com/2019/06/l-en ... e-1/3.html



Dieu Tout-Puissant relate la prière de Son Ami Ibrâhîm : (Seigneur, supplia-t-il, accorde-moi une pieuse postérité ! Quelques années plus tard, au cours d’une marche, autre traduction possible : Et quand l’enfant atteignit l’âge mûr, au cours d’une marche, son père lui confia : Mon fils, je me suis vu en songe en train de t’immoler).[2] Plusieurs narrations d’ibn ‘Abbâs désignent l’identité de cet enfant en la personne d’Ismaël. On pourrait avancer que ces dictions ne sont pas suffisamment fortes pour atteindre le degré d’authenticité, sauf qu’en les recoupant avec d’autres éléments qui, eux, sont imparables, leur fiabilité se consolide considérablement. Nous avons notamment une narration de ce même ibn ‘Abbâs qui, rapportée par el Bukhârî (n° 3364, 3365), jette la lumière sur le passage : (Et quand l’enfant atteignit l’âge mûr, au cours d’une marche…).[3] Selon ibn ‘Abbâs, après avoir raconté en détail l’épisode d’Agar et d’Ismaël, et de la rencontre d’Abraham avec les deux épouses successives de son fils (ce passage est probablement apocryphe au vu de son caractère hautement improbable aux dires du polyglotte ibn Kathîr qui lui attribue une origine israélite, sans rejeter le hadîth dans son intégralité, contrairement aux allégations aléatoires de Karim Hanifi), il trouva ce dernier non loin de la Kaaba en train de tailler ses flèches. Le jeune homme se leva à la rencontre de son père, lui fit l’accolade, et se mit à sa disposition. Là, Ibrahim, d’un ton solennel l’interpella : « Mon fils, j’ai reçu un ordre de la part de Dieu.

Soit, se résigna Ismaël, tu n’as qu’à exécuter l’ordre qui te vient de Ton Seigneur !
Serais-tu prêt à m’aider ?
Je ne demande que cela.
J’ai reçu l’ordre de monter les fondations du Temple sacré. »


Dès lors, ils se mirent à l’ouvrage. Le fils faisait passer les pierres à son père qui les installait au fur et à mesure. Quand l’édifice commença à devenir trop haut, Ismaël plaça un rocher juste en dessous afin de permettre à son père d’achever sa construction. C’est exactement l’explication du passage : (Et pendant qu’Ibrahim et Ismâ’îl élevaient les fondations de la Maison sacrée, ils imploraient : Seigneur, acceptes cet humble ouvrage, Toi le Dieu Entendant et Omniscient ! • Seigneur, soumet-nous à Ta Volonté, ainsi qu’une partie de notre postérité, fais-nous voir nos rites, et pardonne-nous, car Tu es Absoluteur et Tout-Miséricordieux • Seigneur ! Envoie-leur un Messager issu des leurs afin qu’il leur récite Tes Versets, qu’il leur enseigne le Livre et la Sagesse, et qu’il les purifie, Tu es certes le Dieu  Puissant et Sage).[4]



Ainsi, « l’enfant qui atteignit l’âge mûr » est le même qui subit l’épreuve du sacrifice. La seule échappatoire possible qui s’impose à Karim Hanifi est de déplacer Isaac à la Mecque, et là, il s’empêtrerait dans un bourbier tel que les chrétiens ne pourront plus le suivre. D’ailleurs, c’est logique puisque Abraham avait demandé à Dieu de lui offrir un enfant juste après son exil sur les terres de Canaan, comme l’exprime le contexte. Et qui fut ce premier enfant que Dieu lui fit cadeau ?



La prophétie d’Ésaïe



Voir : https://www.youtube.com/watch?v=xOsjw3g9KbE&t=40s



« Le jour où le Prophète arriva à Médine, je me mêlais à la foule pour étancher ma curiosité. Quand je vis son visage, je sus immédiatement qu’il n’avait pas les traits d’un menteur. Je l’entendis clamer à la foule : « Répandez le salut entre vous, partagez votre nourriture, entretenez les liens de sang, et vous entrerez au Paradis en paix. » »

‘Abd Allah ibn Sallâm, un rabbin qui se convertit à l’Islam.[5]



[Et lorsque Jésus fils de Marie fit savoir à son peuple : enfant d’Israël, Allah m’envoya vers vous en tant que Messager pour corroborer la Thora qui fut révélée avant moi, et pour annoncer la venue prochaine d’un Messager du nom d’Ahmed, mais dès lors qu’il leur présenta des preuves éclatantes, ils crièrent à la magie manifeste !].[6]



« Aux yeux de certains spécialistes, souligne ibn Taïmiya, Ahmed est à la forme superlative pour exprimer sa propension à louer Dieu au-delà de n’importe qui. Autrement dit, il serait le louangeur qui loue Dieu sans cesse. Cette définition serait synonyme du Paraclet évoqué dans l’Évangile de Jean, qui, selon une hypothèse signifie « le grand loueur ». La plupart des chrétiens optent toutefois pour « le sauveur ». »[7]



Karim Hanifi prétend que Ahmed n'est pas évoqué explicitement dans l'AT, ce qui s'oppose explicitement au Coran, d'où sa parade d'adjectif superlatif, non de nom propre sur la racine : Ahmed.[8]   Alors, on peut lui donner relativement raison en disant que Mohammed n'est pas nommément cité dans la Bible, mais déjà, le Coran parle de Ahmed, non de Mohammed ; Ensuite, Mohammed existe bien dans la Bible, mais peut-être, et il faut vérifier ce point, pas en tant que nom propre, comme dans les Psaumes. En cela, Karim a raison de réfuter la position de Deedat, sauf que mahammaddim est utile pour comprendre Esaïe 42, car il signifie "bien-aimé", non le loué, ce qui l'aurait peut-être induit en erreur. Et Ahmed, qui a été conservé avec Atmek, nous allons le voir, signifie "bien-aimé" en hébreu ancien, et non le loué (quoi qu'il faille vérifier son champ sémantique), en sachant qu’un bien-aimé est forcément loué, donc, l'un n'empêche pas l'autre.  Le bien-aimé est le khalîl en arabe, et non le habîb qui est beaucoup plus atténué. Donc, khalîl ici implique les louanges.  

En définitive, Karim a éventuellement été perturbé par les annonces qui ont dû l'enthousiasmer lorsqu'il s'est converti, et qui, après vérification, s'avéraient fausses ou bancales. Or, il s'est mis, volontairement ou non, à systématiser la chose en voulant déconstruire quasiment tout le discours musulman sur les annonces de Mohammed dans la Bible, sauf qu'il s'est tiré une balle dans le pied, car il ne s'agit pas de rejeter en bloc les erreurs éventuelles, mais de les corriger et de les peaufiner pour, comme le prétend lui-même, fustiger davantage le discours chrétien.   Donc, le "coup du sort", c'est le point qui a perturbé Karim et avec lequel probablement, il s'est insurgé contre les musulmans, qui se retourne contre lui et qui détruit à la racine sa thèse selon laquelle, et pour démontrer que la Bible n'est pas falsifiée, Ahmed n'est pas nommément cité dans la Bible. C'est l'histoire éternelle chez Hanifi de l'arroseur arrosé ou du loup qui se mord la queue.



À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/






[1] Narration rapportée par Bukhârî (n° 2539).

[2] Les rangées d’anges ; 101

[3] Les rangées d’anges ; 101

[4] La vache ; 127-129

Avec l’avènement de Mohammed, la prophétie s’est accomplie : « A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. » La Genèse ; 17.20

[5] Il est impossible que ‘Abd Allah ibn Sallâm se soit converti sur la seule connaissance que Karim Hanifi attribue aux juifs contemporains à Mohammed des annonces bibliques de sa prophétie, notamment grâce à la fameuse gématrie de Genèse à laquelle Karim Hanifi ne croit même pas si ce n’est que pour endormir son auditoire.

[6] Les rangs ; 6

[7] Voir : El jawâb e-sahîh li man baddala din el Masîh (5/298).

I Il s’agit obligatoirement d’un nom propre lorsque le terme est introduit par « On l’appelle », « on le nomme », « il s’appelle », « on le baptise », etc.

On peut utiliser le titre (toute proportion gardée) : mon nom est Personne pour réfuter l'argument de Karim au sujet d'Ahmed qui ne serait pas un nom propre, mais un superlatif.  Quand on dit : mon nom...   Derrière, il y a forcément un nom propre : Personne avec une majuscule. De la même manière que : on l'appelle...   Derrière, il y a forcément un nom propre : Trinita.

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Citizenkan

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Re: Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin 1/2 Pour qui sont ces serpents qui si

Ecrit le 02 mars20, 01:56

Message par Citizenkan »

Ibn ‘Abbâs fustige le taureau-bourrin 2/2



D’après el Bukhârî, on demanda à ‘Abd Allah ibn ‘Amr (une autre version parle de l’ancien rabbin ‘Abd Allah ibn Sallâm, ce témoignage est également imputée à Ka’b el Akhbâr) : « Parles-nous de la description du Messager d’Allah (r) dans la Thora :

Il est décrit dans la Thora, répondit-il, avec certaines qualités qui lui sont attribuées dans le Coran : « Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur, et avertisseur. Le protecteur des illettrés, tu es Mon serviteur et Mon Messager, Je t’ai appelé le Mutawakkil (celui qui s’en remet à Dieu). Tu n’es pas rude, tu n’as pas le cœur dur, tu ne cries pas dans les marchés, tu ne rends pas le mal par le mal, mais tu rends le mal par le bien. Tu pardonnes et fais grâce. Je ne le ferais pas mourir avant qu’il ne redresse la religion corrompue. Je vais ouvrir par lui des yeux aveugles, des oreilles sourdes, et des cœurs fermés, tous reconnaissants que Dieu seul soit digne d’être adoré. » »[1]


En commentaire à ce texte, ibn Taïmiya précise : « Il faut entendre par Thora soit le nom générique pour désigner les Ecritures anciennes soit la Thora particulière à Moïse. S’il en est ainsi, ce texte ne se trouve pas dans tous les exemplaires de la Thora que j’ai pu lire. Cependant, la prophétie d’Ésaïe nous apprend : « Voici mon serviteur qui me réjouit, je lui ai consacré ma révélation. Il va faire régner ma justice sur les nations et leur faire part des recommandations. Il ne rira pas aux éclats, il ne fera pas entendre sa voix dans les marchés. Il va ouvrir des yeux borgnes, des oreilles sourdes, et faire vivre des cœurs scellés. Je vais lui octroyer ce que je n’ai donné à nul autre. Il va louer Dieu par de nouvelles louanges, il viendra de l’extrémité de la terre. Le désert et ses habitants vont exulter de joie. Ils vont clamer l’unicité de Dieu en grimpant chaque colline comme ils vont l’exalter en descendant chaque colline. Lui ne s’étiolera pas, lui ne ploiera pas, il ne penchera pas vers les passions ; il sera rayonnant, il n’avilira pas les pieux qui seront comme une poignée faible. Il va plutôt renforcer les véridiques. Il sera le prince des humbles, il sera la lumière de Dieu qui ne s’éteint pas, et les marques de son règne seront sur ses épaules. »[2]



Ésaïe 42, 1 mentionne atmek (Voici mon serviteur que je soutiens) au lieu de Ahmed (mon bien-aimé) comme proposé par des juifs convertis à l'avènement de l'Islam tels que Ka’b el Akhbar. Les versions actuelles qui ont subi une recension de la part de Fred Miller, mais aussi des instances israéliennes ont été remaniées, peut-être involontairement en proposant atmîk ou atmûk qui n'ont aucun sens. La voyelle en trop est probablement due à une erreur de scribe. Or, il existe maints exemples dans la Bible, de l'aveu des exégèses bibliques, où des lettres sont interverties, mais comment objectivement démontrer que la version de Ka’b el Akhbar est la bonne. Hé bien, dans les dictionnaires bibliques, mahammadim signifie bien-aimé, et, grâce à Dieu, ce terme, qui renvoie bien sûr à un nom propre dans Ésaïe a été conservé chez Mathieu ayant reproduit le verset 42.1 intact et non tronquée par le temps ou par la main coupable des scribes.

« 17 afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète : 18 Voici mon serviteur que j'ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations. 19 Il ne contestera point, il ne criera point, Et personne n'entendra sa voix dans les rues.… » Matthieu 12: 17-19



La version grecque mentionne Agapétos, le machmad (bien aimé) de l’hébreu ancien. Avec le Patriarche Abraham, Mohammed a le privilège d’être l’Ami de Dieu (Khalîl) annoncé dans Ésaïe 42.19 : « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, Et sourd comme mon messager que j'envoie ? Qui est aveugle, comme l'ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l'Eternel ? »



Il est le Prince de la paix qui cache le signe de la prophétie sur son omoplate droite : « Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ». Ésaïe 9.5 D’autres passages de l’AT font allusion à la Mecque où les cœurs se tourneront sous l’ère du Bien-Aimé, le digne de louanges. Notamment : « Et j'ébranlerai toutes les nations. Et celui que désirent toutes les nations viendra et je remplirai cette maison de gloire — dit l'Éternel des armées. » voir : Aggée 2:1-14



Les manuscrits anciens du Livre d’Enoch 90, 81.105 parle d’une « vieille maison » au sud de Jérusalem, et les manuscrits de Qumran relèvent l’inscription « mushlim » qui signifie muslim, et « cité paisible » Ésaïe 41.[3] D’ailleurs, Sion signifie « terre aride ». Enfin, un autre passage d’Ésaïe 60 fait allusion à l’inerrance du Coran : « Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, Ni la lune qui t'éclairera de sa lueur ; Mais l'Eternel sera ta lumière à toujours, Ton Dieu sera ta gloire. »



Enfin, un Verset coranique décrit le nouveau Messie et ses adeptes : [Mohammed, le Messager d’Allah, et les croyants qui l’entourent sont durs avec les infidèles, mais plein de compassion les uns pour les autres ; eux, que tu vois s’incliner et se prosterner dans l’espoir de gagner la grâce et l’assentiment du Seigneur. On les reconnait à la marque laissée sur leur front à force de prosternation, comme les décrits la Thora, mais aussi l’Évangile. Ils sont semblables à une semence qui germe, puis, qui se raffermit, s’épaissit, pour enfin tenir sur sa tige à la grande joie des semeurs afin d’irriter les infidèles].[4] Ibn Hazm souligne que cette description est absente des versions actuelles de la Bible. Il en conclut qu’elle fut sciemment enlevée.[5]



3- La non-crucifixion du Christ



L’Art de la Guerre de Sun Zi classé parmi les stratagèmes des batailles déjà gagnées, qui stipule que « le grand jour est une cachette plus sûre que la pénombre. Tout montrer c’est obscurcir tout ».



Voir : http://mizab.over-blog.com/2019/08/le-r ... e-1/2.html

http://mizab.over-blog.com/2019/07/enqu ... t-1/6.html

http://mizab.over-blog.com/2019/09/quin ... e-1/3.html



Allah (I) révèle : (Alors, Allah s’adressa à Jésus : Je vais te reprendre, t’élever vers Moi, te débarrasser des infidèles, et placer tes adeptes, jusqu’au Jour de la Résurrection, au-dessus de ces derniers. Puis, vous serez ramenés vers Moi, et là Je trancherais sur ce qui faisait l’objet de vos divergences)[6]



Ibn Abî Hâtim a dit : d’après Ahmed ibn Sinân, selon Abû Mu’âwiya, selon el A’mash, selon el Minhâl ibn ‘Amr, selon Sa’îd ibn Jubaïr, ibn ‘Abbâs a dit : « Le jour où Allah prit la décision de l’élever au ciel, ‘Issa rejoignit ses compagnons dans la maison où s’étaient réunis douze hommes qui composaient ses Apôtres. Il était arrivé de la fontaine qui se trouvait à l’intérieur, et son visage ruisselait d’eau. Sur place, il s’exclama : « Cette nuit, l’un d’entre vous va me renier douze fois après avoir cru en moi. Qui d’entre vous veut prendre mon apparence et se faire tuer à ma place afin d’avoir le même rang que le mien ? » L’un des plus jeunes de l’assemblée s’est alors levé. « Assis-toi, lui lança-t-il ! » Après avoir réitéré sa question, ce jeune se leva à nouveau. « Assis-toi, répéta-t-il ! » La troisième fois, le garçon en question se leva et s’écria : « moi !

Tu seras cet homme » affirma finalement Jésus.
Le jeune homme reçut l’apparence de son maître, et ‘Issa fut élevé au ciel par une petite lucarne de la maison. Lorsque les soldats juifs envahirent les lieux pour s’emparés d‘Issa, ils eurent à faire à son double qu’ils emportèrent pour le tuer et le mettre en croix. L’un des Apôtres renia alors douze fois le Messie après avoir cru en lui. »



Ibn Kathîr, qui rapporte cette annale, en a fait le commentaire suivant : « Sa chaîne narrative jusqu’à ibn ‘Abbâs est authentique. Cette annale est rapporté également par e-Nasâî, selon Abû Kuraïb, selon Abû Mu’âwîya, etc. Plus d’un ancien mentionne qu‘Issa a dit : « Qui d’entre vous veut prendre mon apparence et se faire tuer à ma place pour me tenir compagnie au Paradis ? » »[7]



Ibn Ishâq a dit : d’après un ancien chrétien converti à l’Islam, Allah a annoncé à Jésus : « Je vais t’élever vers moi ! » Dès lors, Jésus s’est exclamé : « Vous les Apôtres ! Qui d’entre vous veut me tenir compagnie au Paradis ? Il lui suffit de se faire passer pour moi auprès de mes bourreaux en prenant mon apparence, et de se faire tuer à ma place.

Moi, Esprit de Dieu, s’écria Serge !
Assis-toi à ma place, lui somma-t-il. »


Serge a pris la place d‘Issa (u) qui a été élevé au ciel. Les soldats sont alors entrés et se sont emparés de son double pour le crucifier. Ils l’ont ainsi confondu avec l’Apôtre de Dieu.

D’après ibn Jarîr, selon Mujâhid, un homme qui reçut l’apparence du Christ fut crucifié à sa place tandis qu’il fut élevé vers le Très-Haut.



Or, le retour de Jésus démontre à lui seul qu’il fut élevé vivant au ciel. Seule une pirouette linguistique extrêmement tirée par les cheveux serait à même de sauver Karim de cet imbroglio.



Le Seigneur (I) révèle : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort, et, le Jour du grand jugement, il présentera son témoignage qui sera ou non en leur faveur).[8]



Ce Verset démontre qu‘Issa (u) fera son retour sur terre à la fin des temps. Avant la mort effective de Jésus, les adeptes des anciennes Écritures qui assisteront à son nouvel avènement vont donner foi à sa prophétie. L’Islam sera la seule religion reconnue. C’est cette explication qu’ibn ‘Abbâs a retenu, constate ibn Jarîr, à l’aune d’une chaîne narrative jugée authentique, via Sa’îd ibn Jubaïr, le dernier maillon en aval.



Selon ibn Bashshâr, selon ‘Abd e-Rahmân, selon Sufiân, selon Abû Husaïn, selon Sa’îd ibn Jubaïr, selon ibn ‘Abbâs : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) avant la mort d‘Issa (u). El ‘Awfî a rapporté la même chose de la part d’ibn ‘Abbâs. Quant à Abû Mâlik, il affirme au sujet du Verset : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort), que cela aura lieu au moment où ‘Issa ibn Mariam (u) redescendra avant sa mort, période à laquelle tous les gens du Livre sans exception vont croire en lui.

Selon e-Dhahhâq, selon ibn ‘Abbâs : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) fait référence aux Juifs uniquement, mais pour el Hasan el Basrî il s’agirait du Négus et de son entourage. Ces deux narrations ont été rapportées par ibn Abî Hâtim.



Allah (I) révèle : (Et [son retour], n’en doutez point, est le signe de l’Heure de la fin du monde, alors vous n’avez qu’à me suivre sur la voie droite que je vous ai tracée).[9]



Dans son livre Iqâmat el burhân ‘alâ nuzûl ‘Issa  fî âkhir e-zamân, ‘Abd Allah el Ghumârî souligne au sujet de ce Verset que le retour du fils de Marie sur terre est le signe qui ne doit prêter aucun doute, de la fin du monde.



L’Ami d’Allah (r) l’a interprété ainsi, nous apprend ibn Hibbân dans son recueil e-sahîh, sous le chapitre ayant pour titre dhikr el bayân bi anna nuzûl ‘Issa ibn Mariam min a’lâm e-Sâ’a : selon Mohammed ibn el Hasan ibn el Khalîl, selon Hishâm ibn ‘Ammar, selon el Walîd ibn Muslim, selon Shaïbân ibn ‘Abd e-Rahmân, selon ‘Âsim, selon Abû Ruzaïn, selon Abû Yahyâ le captif d’ibn ‘Afrâ, selon ibn ‘Abbâs, le Prophète (r) a affirmé au sujet du Verset : (Et [son retour], n’en doutez point, est le signe de l’Heure de la fin du monde) : « Ce Verset annonce le retour sur terre d’Issa fils de Mariam avant la fin du monde. » Cette chaîne narrative dont les rapporteurs sont crédibles, est authentique ; ‘Âsim est une grande référence connue en matière de Lecture du Coran.



Des références telles qu’ibn ‘Abbâs, Abû Mâlik, el Hasan, Mujâhid, Qatâda, e-Suddî, e-Dhahhaq, ibn Zaïd et tant d’autres corroborent cette tradition. Le tafsîr d’ibn Jarîr répertorie leurs narrations avec diverses chaînes narratives qui indiquent toutes explicitement que le Verset fait allusion au retour du Messie avant la fin du monde.

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/












[1] Rapporté par el Bukhârî (n° 2125).

[2] Voici le passage en question dans la version actuelle : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu que j’ai moi-même en faveur. J’ai mis mon Esprit sur lui. Pour les nations il fera paraître le jugement, il ne criera pas, il n’élèvera pas le ton, il ne fera pas entendre dans la rue sa clameur, etc. » Esaïe ; 42.1-12 voir également : Esaïe ; 35.1-10 et 9.5,6.

[3] Bien sûr, les traductions modernes omettent volontairement ou non et avec plus ou moins de succès ces détails embarrassants.

[4] La grande conquête ; 29

[5] Voir : el fisal wa e-nihal (1/160).

[6] La famille d‘Imrân ; 55

[7] L’authenticité de cette narration est controversée, mais celle-ci est recoupée par un ensemble d’indices qui valident l’idée du « substitut », n’en déplaise à notre boulimique Karim Hanifi.

[8] Les femmes ; 159

[9] Les ornements ; 61

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