San Gimignano

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bercam

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San Gimignano

Ecrit le 01 juil.15, 14:19

Message par bercam »

Salam,

San Gimignano - Torture et Peine de Mort.


Chaises de torture, garrots, ceintures de chasteté, piloris et supplices en tous genres… Voilà le menu peu ragoûtant que le Musée de la Torture de San Gimignano propose à ses visiteurs. Cette collection d'authentiques instruments de torture et d'exécution, illustrée avec des gravures d'époque, offre une synthèse visuelle de la terrible histoire des horreurs et de la cruauté humaine. Âmes sensibles s’abstenir.

En guise d’accueil, un squelette dans une cage suspendue. Et dans le rôle de l’hôtesse, chargée de recevoir les visiteurs, un charmant mannequin avec la fourche de l'hérétique enfoncée sous le menton et sur le sternum. Au Musée de la Torture de San Gimignano, les visiteurs n’ont pas besoin de plus de quelques secondes pour savoir à quoi s’en tenir. De fait, dans ce petit musée situé de part et d'autre de la rue San Giovanni, tout y passe. Les crânes, les sangles, les pointes, l’étirement et l'écorchement, la mutilation et la décapitation… De salle en salle, c’est toute une histoire d’horreur et de barbarie qui s’étale sous les yeux du visiteur, via des machines et des instruments dont l’atrocité et la sophistication dépassent l’entendement. La mise en scène elle-même ne fait pas dans la dentelle : murs en pierre brute, rideaux rouges, mannequins sanguinolents, éclairages intimistes...

Pourtant, et c’est bien là le pire, la visite de ce musée des horreurs s’avère passionnante avec la découverte des outils exposés, riche en enseignements. Ainsi peut-on apprendre qu’au Moyen Âge, les individus dont l’activité était jugée immorale devaient porter des masques d'infamies et subir toutes sortes de brimades, allant de la bastonnade publique jusqu’à l’immersion dans des bassins d’excréments ! Ou bien que les femmes de soldats, lorsque leur maris partaient guerroyer, se voyaient imposer le port de ceintures de chasteté, et mouraient dans d‘atroces souffrances, en raison des infections dues au métal et à l’accumulation des déchets.

Lorsqu'on évoque le terme "torture", on pense automatiquement au Moyen Âge. En effet, c'est durant cette période qu'on a pratiqué le plus grand nombre de tortures pour des crimes de sorcellerie ainsi que des crimes d'hérésie. C'est à un point tel qu'en étudiant les supplices de cette époque, on se rend compte que le sadisme de l'homme n'a d'égal que son imagination. L'un des dispositifs les plus terrifiant est la Vierge de Fer de Nuremberg. L'énorme sarcophage représentant une femme était posé sur un piédestal qui pouvait s'enfoncer ou monter, de manière à mettre la tête la victime à la hauteur de la tête du cercueil. L'intérieur était garni de pointes acérées qui rentraient dans les chairs lors de la fermeture des portes. Les aiguillons pouvaient être déplacés et replacés dans plusieurs endroits réalisés à l'intérieur, à des fins plus ou moins mortelles, selon les exigences de la punition.

En terme de barbarie, l’Église catholique, durant l’Inquisition, ne fut pas en reste. En effet, l'accusé était déclaré coupable a priori et le tribunal n'avait d'autre tâche que celle de l'amener à confesser son crime, se servant de fausses promesses de grâce, de menaces et de tortures atroces. Ainsi la chaise de l'Inquisition servait surtout à recueillir les aveux des supplicié et non pas à tuer. L'effet des aiguillons est évident et n'a pas besoin de commentaire, si ce n'est que l'interrogatoire pouvait être intensifié par le balancement de la chaise et par des coups infligés sur les membres. Après la confession, l'Inquisiteur décidait du sort de l'accusé. La "Sainte Inquisition" ne fut définitivement supprimée qu’en 1820.

Contrairement aux idées répandues, la guillotine n’est pas une invention française et ne date pas du XVIIIe siècle. C’est en Écosse, 400 ans plus tôt, que les premiers instruments de ce genre sont apparus. Mais Joseph Ignace Guillotin est bel et bien le père de la guillotine moderne, en 1792. Avec son invention, cet "humaniste" souhaitait rendre la mort plus immédiate et moins douloureuse! Un objectif pas franchement atteint : les études scientifiques ont par la suite prouvé que la tête du guillotiné, pendant quelques instants, restait consciente. Le guillotiné pouvait se voir rouler dans la corbeille ou exposée au regard de la foule.

Malheureusement, le Moyen Âge ne porte pas seul la palme de la sauvagerie. Encore aujourd'hui, on pratique la torture dans de nombreux pays, bien souvent en fermant les yeux, bien que la Convention de Genève de 1949 interdise de faire subir une quelconque forme de sévices corporel à un détenu. Le but avoué du musée de la Torture de San Gimignano est de secouer profondément le public en provocant un mouvement instinctif de rejet et lui faire comprendre que l’horreur de la torture existe encore aujourd'hui..


Umpokito

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Re: San Gimignano

Ecrit le 01 juil.15, 21:56

Message par Umpokito »

...faudrait en produire une aussi sur les tortures de nos braves soldats à Guantanamo!

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