J'aurais tendance à privilégier le passé qui lui est intangible.
Pour autant, j'ignore quel sens consensuel donner au mot "réel".
Si je suis dans ma chambre, je peux conceptualiser tout ce qui y est et tout ce qui n'y est pas mais pourrait s'y trouver, suis-je dans l'illusion ? En quoi cette illusion consiste-t-elle ?vic a écrit :Quand je dis que- "le néant et l'être sont des illusions" -, je veux dire par là qu'ils sont des cloisonnements dualistes illusoires, une forme de vision écartelée du présent .
Est-ce profondément différent de considérer l'Être et du Non-Être ?
Plus généralement, dualiste ou non, un cloisonnement flirte souvent avec l'illusoire.
Mais inversement il y a pas mal de polarisations dualistes qui s'opposent au cloisonnement. Par exemple "chaud/froid", "grand/petit", "bon/méchant" nous placent sur un continuum.
Il est clair à mes yeux que la nature même du langage l'oblige au cloisonnement, non seulement parce qu'il a besoin de la négation et du contraire mais aussi parce le langage repose notamment sur l'analogie et la différence.
Si l'on peut aisément opter pour une vision radicale de l'identité, c'est plus difficile d'aborder la différence.
Enfin,
Que notre langage soit impuissant à penser le "réel" et que par conséquent tout ce qui est verbalisé relève de l'illusion me rappelle le paradoxe du menteur.
Très cordialement
votre sœur pauline