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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Comme je l'ai déjà mentionné, la tradition chi'ite n'y est pas allée avec le dos de la cuiller pour rendre cette histoire émouvante, exaltante et édifiante au possible. Un exemple parmi beaucoup d'autres : à un certain moment, Abbas, demi-frère et homme de confiance de Husayn, s'en va au fleuve pour puiser de l'eau, personne n'ayant pu boire depuis plusieurs jours. Il remplit son outre, et figurez-vous qu'il s'INTERDIT de boire lui-même, il estime n'en avoir pas le droit alors que son imam vénéré endure encore la soif ! Comment on a pu le savoir alors qu'il est intercepté et tué au retour, allez savoir. La même tradition prétend toutefois que Husayn a pu aller jusqu'à lui, recueillir son dernier souffle (et lui a demandé, pour la première et dernière fois de sa vie, de l'appeler non plus "mon maître" mais "mon frère", tout ça est aussi rempli de bons sentiments), et revenir au campement, mais c'est juste une invraisemblance de plus.
Des versions pour enfants précisent que même le fidèle cheval d'Abbas s'est refusé à boire...
à+
De quel droit refuserions-nous de faire usage du plus grand don de Dieu ? N'est-ce pas un formidable blasphème que de croire contre la raison ? (Vivekananda) https://daruc.fr/ https://bouquinsblog.blog4ever.com
Nous avions laissé à La Mecque Abdallah Ibn Zubayr qui venait d’assassiner son frère Amr. Lui-aussi rêvait de devenir calife à la place du calife mais il était bien conscient qu’il n’avait pas le prestige d’Husayn. La disparition d’Husayn faisait maintenant de lui l’homme le plus crédible pour rassembler les mécontents et disputer le califat à Yazid. Il passa donc à l’acte : à La Mecque il fit un prêche dénonçant l’exécution de Husayn et l’indignité de Yazid. Ses partisans le pressèrent de se proclamer calife.
Les compagnons de Ibn al-Zubayr se levèrent vers lui et déclarèrent : “ Rend publique ton acception du serment d’allégeance envers toi car maintenant que Husayn est mort, il ne reste personne qui puisse te disputer cette affaire.” Le peuple lui avait secrètement fait le serment d’allégeance pendant qu’il racontait à la ronde qu’il ne faisait que chercher refuge à la Mosquée Sacrée (La Mecque). Il leur répondit de ne pas être trop pressés….. Ibn al-Zubayr se renforçait à La Mecque et les gens de Médine lui écrivirent. Le peuple disait que depuis la mort d’al-Husayn, personne ne pouvait rivaliser avec ibn al-Zubayr. (pages 190, 191).
Malgré la discrétion des préparatifs de Zubayr, Yazid finit par apprendre ses projets. Il réagit immédiatement….
“Yazid écrivit à Ibn Marjanah, “Attaque Ibn al-Zubayr.” (page 204).
Le vétéran Muslim b. Uqbah fut nommé commandant de l’expédition punitive, son second était Husayn b. Numayr al-Sakuni. Yazid lui avait ordonné de laisser aux rebelles de Médine un délai de trois jours pour se soumettre, en cas de refus, qu’il les anéantisse ! Le fils de Husayn, Ali, devrait toutefois être épargné.
Quand les trois jours furent écoulés, il dit : “Que comptez-vous faire ? Ferez-vous la paix ou vous battrez-vous ?” “Non, nous combattrons.” Il plaida : “Ne faites pas cela. Rentrez plutôt dans l’obéissance et nous tournerons notre colère et nos armes contre cet homme (Zubayr, réfugié à La Mecque), qui dévie de la vérité et au côté de qui les hérétique et les libertins se sont rassemblés de tous les côtés. (page 208).
Les Médinois combattirent les troupes d’Uqbah. Ce fut “la Bataille de al-Harrah.” Ils se battirent courageusement mais furent finalement vaincus. Uqbah récompensa ses hommes en les autorisant à piller Médine trois jours durant. Tous les Médinois qui tentèrent de défendre leurs biens furent massacrés. Il est assez réjouissant de constater que cette cité, dont Mahomet avait fait sa capitale et d’où il pillait, violait, terrorisait et détruisait les autres peuples, était à son tour pillée, détruite et ses femmes violées par les propres sectateurs de Mahomet ! La Mosquée du prophète fut convertie en écurie, les bâtiments publics, y compris les madrasas furent saccagés. A l’époque, quelques-uns des compagnons de Mahomet vivaient encore. Eux qui avaient terrorisé et assassiné, ils étaient à leur tour terrorisés et assassinés ! Les soldats musulmans pillaient leurs maisons et violaient leurs filles. Ibn Kathir mentionne que «Mille femmes sont tombées enceintes sans s'être mariées pendant ces jours-là». Dans son ouvrage “The History of Islam”, R. Payne, écrit qu’après le sac, Médine, qui avait été la capitale de l’empire islamique, était juste un peu plus qu’un désert. (page 127).
Uqbah fit décapiter une partie des rebelles. Sur son ordre, même Amr, le fils d’Othman (le troisième calife bien guidé) fut torturé (mais laissé en vie).
Après avoir pillé Médine bien à son aise pendant trois jours, Uqbah donna l’ordre de marcher sur La Mecque. Rappelons-nous que Mahomet avait strictement interdit toute violence à La Mecque. Seul lui, Mahomet avait eu d’Allah la permission de s’y battre pendant quelques heures quand il s’empara de la cité, le temps de faire exécuter quelques femmes et hommes qui s’étaient autrefois moqués de lui et avaient refusé de se soumettre à l’islam. Pourtant, quelques années plus tard le chef suprême de l’islam envoyait sans hésitation ses troupes combattre dans la cité sacrée.
Juste comme ils arrivaient en vue de La Mecque, Uqbah mourut. Il était déjà malade depuis quelques temps et avait beaucoup souffert pendant la bataille de Harrah. Se sentant mourir, il confia le commandement à al-Sakuni. Ses dernières paroles auraient été :
“O Dieu ! Après avoir témoigné qu’il n’y a d’autre Dieu que Dieu et que Muhammad est son serviteur et envoyé, je n’ai jamais rien fait qui m’ait autant réjoui ni que j’espère m’être d’un avantage supérieur dans l’Au-delà que tuer ceux de Médine .” (page 222).
Au cours des affrontements les troupes de Yazid prirent le dessus sur celles de Zubayr, ce dernier parvint quand même à battre en retraite et à se retrancher dans la ville. Les Syriens préférèrent assiéger La Mecque plutôt que de lancer l’assaut. Il utilisèrent des balistes contre la cité sacrée de l’islam …
… Ils lançaient des pierres et des brandons sur la Maison Sacrée (la Kaaba) avec des balistes et ils y mirent le feux. (page 223).
Ils provoquaient des incendies autour de la Kaabah. Il y eut une étincelle que le vent a soufflée ; elle a mis le feux au voile de la Kaabah et brûlé la charpente de la Maison Sacrée…. (page 224).
Payne écrit :
Pendant le bombardement, la Kaaba fut incendiée et la Pierre Noire éclata en trois fragments. La Kaaba ressemblait “aux poitrines déchirées des pleureuses,” écrit Tabari, voulant peut-être dire que les ruines étaient couvertes du sang des Mecquois qui avaient planté leur tentes tout autour dans l’espoir de la défendre. Abdallah enveloppa les trois morceaux de la Pierre Noire dans du brocard et les emporta chez lui. (page 127).
Il existe différents récits plus ou moins contradictoires sur les circonstances au cours desquelles la Kabah fut incendiée. Leur point commun est que l’incendie de la maison d’Allah fut provoqué par les combats à La mecque et que la Pierre Noire sacrée éclata à cause de la chaleur dégagée par l’incendie.
Un évènement imprévu allait pourtant mettre fin au siège…
Il (Sakuni) assiégea Ibn al-Zubayr Durant soixante jours jusqu’a ce que, au début de Rabi al-Akhir (la fin novembre), lui parvienne la nouvelle de la mort de Yazid b. Mu’awiyah. Au cours de cette année (64/683), la Kabah fut incendiée. … (Pages 224 et 225).
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Quelle dérision ! Les chefs musulmans s’entretuent et pour finir le vainqueur meurt aussi ! En tout cas, Ibn Zubayr avait gagné un répit.
Soi dit en passant, je trouve curieux qu’Allah, qui est censé avoir empêché des envahisseurs éthiopiens de s’emparer de sa maison (durant la Bataille de l’Eléphant), permette qu’elle soit saccagée et incendiée par ses propres fidèles. Et pourtant, cela allait se répéter à l’avenir. Décidément, les divinités païennes étaient plus efficaces que l’omnipotent Allah pour maintenir la paix à La Mecque !
Le fils de Yazid succéda à son père mais mourut de la peste au bout de deux mois. Un autre membre de la famille Omeyyade, Marwan ibn-Hakam, qui avait été l’homme de confiance d’Othman, devint calife. Cependant, il mourut 9 mois plus tard. Payne note :
En un an trois Califes étaient morts et chacun d’entre eux avaient apporté la ruine à l’empire. (page 127).
C’est le fils de Marwan, Abd al-Malik qui succéda à son père. Malik était un tyran de démonstration. Il peut rivaliser en cruauté avec les pires dictateurs du 20ième siècle. Malik leva une armée contre ses rivaux et les écrasa tous, y compris Ibn Zubayr qui fut tué en 73 de l’hégire alors qu’il tentait de défendre la Mecque.
Cet événement n’est pas lié à la famille royale de l’islam mais son caractère est si inouï que toute personne s’intéressant à l’islam se doit de le connaître.
Vers 930, l’empire islamique était immense mais rongé par l’injustice et la corruption. Des révoltes éclataient constamment. La plus terrible fut celle de Hamdan al-Qarmat. C’était un paysan irakien converti à un courant hérétique de l’ismaélisme. En raison de sa doctrine aux prétentions égalitaires - mais néanmoins esclavagiste – il est parfois qualifié de précurseur du communisme. Ses partisans, les Qarmates, entreprirent contre les Abbassides, puis contre les Fatimides, des guerres qui leur valurent une réputation de guerriers redoutables.
Payne écrit :
Le 12 janvier 930, Ils occupèrent La Mecque, après une marche rapide à travers le plateau du Najd. Les épées des Qarmaties frappèrent sans merçi la foule sans résistance des Mecquois qui se pressait dans les rues étroites et le massacre ne cessa pas avant que 30.000 corps ne gisent dans la cité sacrée. Le puits sacré de Zamzam fut comblé par les cadavres des victimes. Ils enlevèrent le “kiswa”, le voile couvrant la Kaaba et arrachèrent la Pierre Noire, emportant ses morceaux à al-Ahsa, leur capitale. Les Abbasides terrifiés avaient été impuissants à empêcher les Qarmates de détruire ce qu’ils voulaient détruire. (page 187).
La Pierre Noire fut finalement rendue en 950 ou 951 par Abu Mansur Ahmad, l’un des chefs Qarmates. Après avoir été exposée quelques temps dans une mosquée de Koufa, elle fut réinstallée à La Mecque.
L’on ne peut que constater la dépravation de l’Islam. Pour ses adeptes à travers l’histoire, il n’a été qu’un instrument de pouvoir. Des musulmans ont détruit et endommagés les plus saints objets de culte de leur religion. La conscience claire, ils ont violé le commandement de Mahomet interdisant toute forme de violence à La Mecque. En 17 jours 30.000 musulmans furent massacrés à La Mecque par d’autres musulmans !