Dr Jones a écrit : ↑26 déc.24, 18:57
La question portait sur le fait absolument irréfutable qu'il est impossible de savoir à l'avance quelle sera la
prochaine pensée qui traversera notre esprit.
Les termes sont simples et précis.
C'est un dogme, une croyance, non un fait irréfutable. Bien sûr qu'il est possible de prévoir une prochaine pensée, et je vais peut-être te surprendre : il est même possible de la susciter intentionnellement Lol.
Le constat que tu tires à l'extrême dans le sens de cette croyance en ignorant tous les faits qui ne vont pas dans ton sens, c'est simplement qu'effectivement : certaines pensées nous arrivent sans qu'on les prévoit et sans qu'on les veuille. Oui, ça, tout le monde peut le constater et je ne le nie pas. Mais comme je le disais à l'instant : il est tout à fait possible de prévoir une prochaine pensée, et même de la susciter intentionnellement. Ça aussi, tout le monde peut le constater.
Quant à la difficulté de prévoir une prochaine pensée, cela s'explique facilement : il n'y a pas d'intérêt pratique à prévoir ce que l'on va penser avant qu'on le pense et par conséquent : personne ne s'amuse à ce genre d'exercice.
Mic a écrit : Comment fais tu pour connaitre ta prochaine pensée avant que ton cerveau ne te l'ai présentée ?
Dr Jones a écrit : ↑26 déc.24, 18:57
C'est absolument impossible, et chacun peut très facilement le vérifier par lui-même dans son expérience directe (à condition d'être honnête avec soi-même).
Donc si l'on vérifie par soi expérimentalement que tu affirmes des choses fausses, c'est qu'on est malhonnête ?
Ce que dit Mic souligne simplement que la pensée est souvent l'expression de processus inconscients qui précèdent notre conscience de celle-ci. Cela, personne ne le conteste, et je trouve même que c'est un aspect particulièrement intéressant à étudier. Cependant, réduire entièrement la pensée à la seule expression de processus inconscients, sans considérer les faits qui démontrent une influence intentionnelle et consciente sur ces processus, relève d’un biais de sélection.
Pour amener un peu de clarté dans ce débat il faut donc commencer par bien distinguer
les pensées intentionnelles et
les pensées spontanées. Or, le biais de Dr Jones est qu'il ne considère que les secondes et les faits qui en attestent, sans considérer les premières ni les faits qui en attestent.
Il est vrai que certaines pensées surgissent de manière spontanée et imprévisible. Cependant, contrairement à ce qu'il affirme, il est possible de prévoir et de susciter intentionnellement certaines pensées, en créant par exemple un contexte mental précis (décidé à l'avance).
Les processus cognitifs inconscients jouent un rôle majeur dans la génération des pensées. Bien qu'il soit souvent difficile, voire impossible, d'accéder aux mécanismes sous-jacents qui les produisent, cela ne signifie pas que toutes les pensées qui nous viennent sont entièrement imprévisibles ou qu'aucune n'est influencée par des décisions conscientes.
Points abordés :
- Il est possible, dans certains contextes, d'avoir un contrôle sur le contenu futur de son esprit.
- La pensée reflète souvent des processus inconscients qui précèdent la conscience.
- Cette réalité est largement reconnue et constitue un sujet d’étude intéressant.
- Réduire la pensée à ses seuls aspects inconscients est biaisé.
- Les faits montrent une influence intentionnelle et consciente sur ces processus.
- L'idée selon laquelle toutes les pensées seraient imprévisibles est erronée.
- En réalité, certaines pensées sont prévisibles, notamment lorsqu'elles sont suscitées intentionnellement.
- L'affirmation de Dr Jones manque de nuances et est dogmatique. Elle n'exprime qu'une croyance.
- Distinction importante à faire dans le cadre de ce débat : Les pensées spontanées (imprévues) versus les pensées intentionnelles ou induites (prévisibles).
- Cette distinction est essentielle car elle reflète mieux la diversité des processus mentaux. Certaines pensées émergent sans contrôle, mais d'autres peuvent être dirigées ou prévues.
- Rappel de l’influence de l’intention : le fait qu'il soit possible de susciter une pensée, montre le rôle de l’intention dans le fonctionnement mental.
- Il est possible d'orienter volontairement ses processus de pensée, ce qui contredit l'idée d'une imprévisibilité totale.
- Dr Jones présente son argument comme un fait absolu et irréfutable. Ce type de posture peut être critiqué pour son manque d'ouverture à d'autres perspectives ou données expérimentales.
- La science et la philosophie doivent rester ouvertes à la réfutation. En qualifiant l’affirmation de Dr Jones de "dogme", Je mets en garde contre le danger de généraliser à partir d'une observation personnelle focalisée sur un aspect.
- l'absence d'intérêt pratique à prévoir une pensée future pourrait expliquer pourquoi cet exercice est rarement fait. Cela ne signifie pas que la prévision d'une pensée est impossible.
- L'imprévisibilité des pensées n'est pas due à une incapacité fondamentale, mais plutôt à un manque de motivation à entreprendre ce genre d'efforts. En créant des conditions précises, la prévision devient plausible.
- Empiriquement il est possible de prévoir ou de susciter des pensées.
- L'imprévisibilité des pensées s'applique surtout aux pensées spontanées, et beaucoup moins aux pensées intentionnelles.
- L'affirmation de Dr Jones est trop généraliste et ignore des cas concrets contredisant sa thèse.
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